mardi 12 décembre 2017

Interview - STINKY

Petit entretien avec le groupe Nantais après son deuxième et excellent album.



Quand et comment s’est passé le passage de Stinky Bollocks à Stinky ?

Le changement de nom s’est effectué au printemps 2015 lors de l’enregistrement du premier album (Against Wind And Tide). C’était le moment pour nous de marquer le pas sur les anciennes formations et de partir de l’avant. On a aussi fait ce choix par rapport à certaines remarques de personnes venant en concert ne sachant plus trop quel line-up le groupe allait proposer, maintenant c’est facile Stinky = Claire, Paul, Redwan, Seb et Titouan (mais on continue parfois à faire appel aux collègues pour dépanner ;) )

lundi 11 décembre 2017

dimanche 10 décembre 2017

GUERILLA POUBELLE – La nausée



GUERILLA POUBELLE – La nausée
Guerilla Asso / Slam Disques / red scare industries
9/10

La sortie d’un nouvel album de Guerilla Poubelle est, pour moi, un événement à part que je pourrais rapprocher de celle d’un album des Burning Heads. Il y a une grosse attente derrière, de l’envie et de la curiosité. La Nausée, est le quatrième album, et il a la lourde tâche de succéder aux deux derniers que je considère, pour ma part, tout simplement comme des monuments.

Till a repris l’idée de Mon Autre Groupe d’utiliser une peinture en guise de pochette et utilise ici la Bergère avec son troupeau de Jean-François Millet, connu aussi pour son célèbre Angelus.  

On commence les 13 titres par Je ne possède que mon corps qui me rappelle bien évidemment Linoleum de NofX par son texte et son message comment ne pas comparer « Entre la naissance et la mort, je ne possède que mon corps » à « Possessing never meant anything to me » issu du titre des californiens. Un message important qui pousse à réfléchir sur la possession. Merde, moi qui aime collectionner, cette chanson me résonne encore plus en tête. Me tracasse même. Mais le message cible particulièrement la possession des autres.

On comprend rapidement que cet album sera encore plus social et politique que les précédents dès l’entame de Ceux qui ne sont rien et ses phrases entêtantes, le titre est piqué à Macron juste après son investiture. La voix de Till accroche toujours autant et on retrouve avec grand plaisir ses petits gimmicks vocaux.
Les titres défilent rapidement, peu dépassent les deux minutes, de mémoire c’était moins le cas avant mais c’est vrai que se dégage de cet album un climat d’urgence avec des titres directs et au final assez homogènes. Seul une bouteille à la mer ralentit un peu le rythme, le morceau parle d’une tournée aux Etats Unis et des moments passés sur la route dans une Amérique pas si idyllique que ça. Golgotha calme aussi les choses, quoique ce dernier s’énerve tout de même sur sa fin.

On attaque aussi directement la politique avec En Marche et ses phrases assassines « le code du travail à coup de bulldozer…/ …En marche au pas du libéralisme ». Vient aussi les fils et les filles des sorcières, le morceau que je trouve le plus accrocheur de l’album et que j’imagine parfaitement être joué avec le public en chœurs. Un titre hommage aux féministes qui ont lutté pour les droits des femmes. Un titre au message bien actuel en fait.

Alors au final que vaut-il ce nouveau Guerilla comparé aux précédents ? Je dois avouer qu’à ma première écoute je l’ai trouvé court, qu’il est passé très vite m’accrochant sur quelques titres mais sans plus. A force d’écoutes et d’écoutes attentives je dois avouer que j’aime son côté exécutif, rapide, efficace.  J’ai accroché à ses thèmes et au final il régale tout simplement. Un bon cru.

A noter qu’il est à prix libre sur bandcamp, pour un groupe de cette dimension ça en dit long sur leur super état d’esprit.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Les fils et les filles des sorcières…







vendredi 8 décembre 2017

TRANSPLANTS – Take Cover (EP)



TRANSPLANTS – Take Cover (EP)
4/5

Groupe à part, de par sa composition prestigieuse mais aussi par son style novateur lorsqu’il est sorti il y a 15 ans maintenant. Cantonné au statut de side-project il est toujours intéressant d’écouter ce que le groupe fait. Armstrong est un fantastique songwriter et Barker un batteur tout aussi extraordinaire.

Sur cet Ep on a le droit à des reprises, enfin, le mot est complexe puisque le groupe se reprend lui-même sur Saturday Night, un morceau au préalable attribué à Barker sur son album solo où venaient jouer les autres Transplants et même Slash qui plaçait un petit solo sur la fin. Ici une version plus rythmée et virile que l’originale, très Transplants en fait avec le chant de Rob Aston et celui d’Armstrong.

La reprise de Seeing Red de Minor Threat se rapproche assez de l’originale, difficile de s’attaquer à ce groupe maintes fois repris mais c’est bien fait. Baggy Trousers de Madness est plutôt sympa, le chant d’Aston amène une rugosité super charmante et celle d’Armstrong ne peut que rappeler l’époque Operation Ivy.

Belles reprises aussi que celle de Live Fast Die Young de The Violators, le vieux groupe de keupons anglais et celle de Gratitude des Beastie Boys. Et comme les Transplants veulent montrer l’étendue de leur spectre d’influences ils s’attaquent de belle manière à Nothing but a heartache de The Flirtations, un morceau Motown qui avec leur patte sonne vraiment bien, ce Aston a incontestablement un grain de voix intéressant.

Tout se finit avec Won’t coming back, une nouvelle compo si je ne m’abuse.

Les influences des 3 membres des Transplants sont très larges et cet EP est là pour le rappeler. On part du punk au hardcore en passant par le ska, la motown et le hip-hop. Sympa à écouter.

J. NeWSovski




mercredi 6 décembre 2017

TIME FOR ENERGY – Gang of losers



TIME FOR ENERGY – Gang of losers
Autoproduction
8.5/10

J’ai découvert Time For Energy en retard sur le train, il y a juste quelques mois avec Waterfall, leur second EP sorti en 2015. Le groupe a pris son temps, étape par étape, pour arriver à ce premier album : les EPs, les tournées... Une méthode qui a déjà prouvé son efficacité.

La première impression est que je trouve ce visuel superbe, le digipack apporte un coté précieux, le dessin est joli, sombre, dans l’esprit comics, qui rappelle Charlie Adlard, le dessinateur de Walking Dead. La version vinyle doit être juste superbe.

Musicalement il y a un wagon d’écart avec Waterfall. Le son est puissant avec une grosse production derrière. Black Eye Blues, le premier morceau, annonce la couleur et place aussi la barre assez haut, on ressent l’influence Comeback Kid. Il est clair que les Nantais ont durci le ton, c’est devenu plus brut, plus direct, plus hardcore. Cependant le groupe est aussi ancré dans l’époque avec un hardcore qui se veut moderne et s’ouvre aux mélodies, c’est le cas sur Trucks, un morceau lourd mais lissé par le chant ou Gang Of Losers qui place quelques passages chantés aux influences émo, je pense notamment à Poison The Well. Mais le groupe aime la puissance, la brutalité et le gros son qui fait mal, et il tente de le rappeler sur Prick, véritable brûlot et sur Bring Out The Flags véritable mix entre les penchants hardcore et ceux plus émo du groupe. Je trouve le groupe inspiré et passionnant sur un morceau comme Tame Me Out, certes long mais totalement immersif.


Un bien bel album que ce gang of losers, d’autant plus qu’il s’agit d’un premier. Il ne s’agit plus de dire que Time For Energy est un groupe à suivre mais juste un groupe qui compte, qui est à voir et à écouter !

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Tame Me Out