Petit entretien avec le groupe Nantais après son deuxième et excellent album.
Quand et
comment s’est passé le passage de Stinky Bollocks à Stinky ?
Le
changement de nom s’est effectué au printemps 2015 lors de l’enregistrement du premier
album (Against Wind And Tide). C’était le moment pour nous de marquer
le pas sur les anciennes formations et de partir de l’avant. On a aussi fait ce
choix par rapport à certaines remarques de personnes venant en concert ne
sachant plus trop quel line-up le groupe allait proposer, maintenant c’est
facile Stinky = Claire, Paul, Redwan, Seb et Titouan (mais on continue parfois
à faire appel aux collègues pour dépanner ;) )
Quel avait
été l’accueil de votre premier album Against Wind And Tide ?
On a reçu un
accueil plutôt positif concernant Against.
On ne savait pas trop à quoi s’attendre, l’album nous a permis de faire
davantage connaître le groupe, on a eu plus de monde aux concerts et on a pu
jouer sur des plateaux importants donc c’était une opération réussie pour nous.
Ca a été également l’opportunité d’être chroniqué sur pas mal de webzines. On
s’est également rendu compte que des gens l’avaient apprécié lorsque nous avons
annoncé travailler sur un second album.
Crédit photo : Maxime Hillairaud |
Pour nous
c’était aussi la possibilité de gommer les défauts du premier, on l’a composé
sur la longueur alors qu’Against avait été composé et enregistré en 5 mois. Là
on a composé sur 16 mois donc on avait davantage de recul. From Dead-End Street est un vrai travail collectif alors qu’Against avait été composé de
façon plus frontale.
Vous avez
joué plus de 300 dates, que vous ont apporté tous ces concerts ?
Quelques
points de vie en moins, quelques véhicules envoyés à la casse, beaucoup de
rencontres, beaucoup d’endroits on au aurait jamais pensé mettre les pieds
également. Des concerts complètement fous et d’autres pas. On se connait aussi
très bien désormais J
Dans quel
pays avez-vous reçu le meilleur accueil ou dans quel pays avez-vous adoré
jouer ?
Crédit photo : Maxime Hillairaud |
A chaque
fois qu’on a joué en Espagne c’était top, pas de limite de son, et toujours la
grosse ambiance ! La Moldavie c’est bien fou aussi, ils sont super
contents de voir un concert ! On a aussi des supers souvenirs de concert
en Tchèquie et en Allemagne. La France aussi c’est très bien hein !
Comment s’est passé votre arrivée sur Finisterian Dead End ?
Comment s’est passé votre arrivée sur Finisterian Dead End ?
Claire :
J’avais eu l’occasion de bosser avec Finisterian
lors de la sortie de notre premier album avec le groupe Ellipse. Il nous a beaucoup aidé et a abattu un travail colossal
pour la promo alors que nous étions un groupe avec très peu d’actu. A la sortie
de From-Dead-End Street je me
suis dit qu’avec notre volonté de faire des dates et la motivation au sein du
groupe, être accompagné par Laurent (boss du label) pourrait-être une belle
expérience. C’est un petit label ou l’humain prévaut et basé sur la confiance
avant toute chose. Laurent nous a aidé pour sortir le format CD et le
distribuer nationalement via Season Of
Mist, et en Angleterre avec Code 7.
Depuis sa sortie on a vu passer pas mal de chroniques, la preuve que ses
démarchages portent leurs fruits. Merci à lui !
La dernière
pochette est encore sublime, qui l’a dessinée ? Quels sont les messages
codés qu’elle renferme ?
L'artwork a
été réalisé par Emy Rojas de Arrache-toi un œil ! Un collectif
parisien (http://www.arrachetoiunoeil.com/).
Pour cet album on ne voulait pas de gravure pour se démarquer du premier album, on souhaitait quelque chose de dessiné avec de la couleur. L’idée était de proposer une représentation métaphorique du thème de l’album. Cette sensation de se trouver dans une impasse, tout en ayant la volonté d’en sortir. (From-Dead End Street trad : on vient de voies sans issue).
Les animaux qui s'échappent des branchages peuvent faire échos à cette idée. Cela représente nos questionnements passés qui n’ont pas trouvés de réponse, et notre volonté d’aller de l’avant en dépassant tous ces barrages. Ces branchages peuvent symboliser un nid, avec des animaux s’en extirpant. Tel une échappatoire, l’envie de prendre son envol et de se frotter à d’autres questionnements, à d’autres idées.
Pour cet album on ne voulait pas de gravure pour se démarquer du premier album, on souhaitait quelque chose de dessiné avec de la couleur. L’idée était de proposer une représentation métaphorique du thème de l’album. Cette sensation de se trouver dans une impasse, tout en ayant la volonté d’en sortir. (From-Dead End Street trad : on vient de voies sans issue).
Les animaux qui s'échappent des branchages peuvent faire échos à cette idée. Cela représente nos questionnements passés qui n’ont pas trouvés de réponse, et notre volonté d’aller de l’avant en dépassant tous ces barrages. Ces branchages peuvent symboliser un nid, avec des animaux s’en extirpant. Tel une échappatoire, l’envie de prendre son envol et de se frotter à d’autres questionnements, à d’autres idées.
On est super
content du travail réalisé (et à l’heure actuelle on a hâte de voir la version
vinyle arriver).
Crédit photo : Maxime Hillairaud |
De quels
groupes êtes-vous proches ?
Le fait de
jouer un peu partout nous a permis de faire beaucoup de belles rencontres, il y
aurait beaucoup de groupe à citer mais je peux te citer certains avec lesquels
on a des affinités fortes, Coupe gorge
(Brest), Sparkrow (Lorient), Alea Jacta Est (Toulouse), Kill for peace/The Ape King (Valenciennes),
All For Nothing (Rotterdam), Heavy Heart/Chaviré/Dédale/Justine/The
Attendants (Nantes), désolé à tous ceux que j’oublie (et il y en a un
paquet).
Musicalement
on écoute pas mal de choses différentes, du Punk rock, Hardcore, Metalcore, Metal,
Thrash, Crust, Folk, Rap... Après les influences musicales du groupe s’en
ressentent pas forcément mais on écoute pas mal de choses différentes.
Comment est
perçue une fille dans un groupe sur la scène hardcore ?
Claire :
C’est une question qu’on nous pose régulièrement on ne te le cache pas. On
répond souvent la même chose sur le fait d’avoir une nana au chant, le groupe
cherchait un chanteur au sens large, mais cherchait aussi quelqu’un avec qui ça
collerait humainement, je suis tombée au bon moment et le chanteur de l’époque
n’a pas pu continuer l’aventure. Les gars m’ont donc proposé la place suite à
une tournée européenne où je les avais dépannés.
Concernant
la perception d’être une fille dans un groupe de la scène hardcore ça dépend de
chaque individu, certaines te diront qu’être une nana dans ce milieu c’est
parfois difficile, qu’on doit faire ses preuves, qu’on n’est pas prise au
sérieux directement. Ya du vrai dans ces propos, après ça dépend ce que toi tu
as décidé d’en faire. Je ne me suis jamais identifiée en tant que fille, donc
j’ai du mal à savoir comment cet aspect de ma personnalité raisonne chez les
autres. Ce qui est sûr c’est que j’ai mon lot de réflexions graveleuses et
qu’on compare systématiquement Stinky à des groupes ayant des nanas au chant. Tu
mets un chanteur à ma place, en gardant la même voix, j’ai un doute pour que ce
soit la même.
Ce qui est sûr c’est qu’au sein de Stinky je suis un pote comme les autres et c’est tout ce que je recherche.
Ce qui est sûr c’est qu’au sein de Stinky je suis un pote comme les autres et c’est tout ce que je recherche.
Crédit photo : Maxime Hillairaud |
Les projets à venir ?
Défendre le
nouvel album au maximum, actuellement on planche sur des projets de
tournées ;) Continuer à s’amuser à fond là-dedans !
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