ANTI-FLAG – American
Fall
Spinefarm Records
5/10
L’époque est parfaite pour
Anti-Flag, le gouvernement Trump doit être une source d’inspiration pour
un groupe aussi politisé. A lui seul il devrait être le sujet d’une vingtaine
de chansons.
Dans les textes il y a
toujours de bons sujets et de belles punchlines on notera celles-ci :
“you know a Mexican and she’s honest and diligent, you don’t see color
but some people need discipline” ou «
Just ‘cause you don’t know you’re racist, you don’t get a pass for your
ignorance » sur Racists.
Et pourtant sur la forme Anti-Flag n’y est plus. La production
est digne d’un album d’un groupe de pop et même les compos se sont lissées
alors qu’on attendait un groupe en colère, remonté comme une horloge Suisse. Il
y a maintenant un fossé entre le groupe sur scène, ce qu’il donne, ce qu’il
dégage et ce qu’il sort sur album car il faut bien avouer qu’American Spring en 2015
dégageait déjà l’odeur d’un punk plus adapté à la radio qu’aux pubs enfumés.
Ainsi le groupe de
Pittsburgh si vindicatif dans ses textes et sa musique il y a 20 ans mais aussi
à l’époque Fat Wreck semble juste
présent sur scène où ses concerts sont toujours aussi chauds et engagés. Sur
disque c’est une autre histoire.
Liar et Racists
sont les morceaux qui cachent la misère, le reste est plat, trop mélodique,
surproduit. L’écoute de Trouble Follows
Me suffit à s’en convaincre mais on frôle aussi la catastrophe
avec Throw It Away
et Casualty.
Pour l’anecdote on notera
un retour au ska sur When
the wall
falls, un style qui semble revenir ces
derniers temps et je ne serai pas surpris de revoir une petite vague déferler l’année
prochaine.
Vous l’aurez compris je n’ai pas du tout aimé cet
album et même si quelques titres ressortent du lot la déception vient surtout
du fait que pour les avoir vus sur scène il y a six mois on pouvait s’attendre
à un vrai brûlot.
Pour le coup je vais me repasser le dernier Rancid
histoire de me réconcilier avec les anciennes gloires.
J. NeWSovski
Morceau préféré : Liar