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mercredi 31 mai 2017

AT THE DRIVE IN – In·ter a·li·a



AT THE DRIVE IN – In· ter a· li· a
Rise Records
8/10

Cela fait déjà 17 ans que Relationship Of Command est sorti, un album majeur du rock en général. Pas le meilleur d’AT The Drive In certes, je lui préfère In/Casino/Out et même le somptueux EP Vaya en terme de composition mais sur la globalité, l’homogénéité et la puissance du son Relationships est juste monstrueux. Il est certes celui qui a mis le groupe en avant le sortant de l’underground et des tournées dans les petites salles pour offrir une aura à la hauteur du talent du groupe, il a aussi influencé pas de musiciens. Mais il est peut-être aussi celui qui a précipité la fin du groupe.

Les reformations sont toujours périlleuses et certaines fonctionnent mieux que d’autres, Faith No More, Soundgarden (même si Cornell s’est éteint) pour les gros groupes ou Refused même si leur album est mi-figue mi-raisin. La difficulté est de réussi à envoyer un album au moins à la hauteur du précédent pour éviter de s’attirer les foudres des fans.

In Ter A Li A commence très fort avec des titres énergiques qui permettent d’entrevoir la folie de ce groupe qu’elle soit centrée sur la guitare ou le chant totalement atypique. On pouvait imaginer le groupe transformé après les multiples side-projects (Sparta, DeFacto, Mars Volta, Gone Is Gone, le projet solo d’Omar Rodriguez…) il n’en est rien et on se retrouve rapidement plongé 16 ans dans le passé. No Wolf Like The Present, Torrentially Cutshaw, Tilting At The Univendor mais aussi le titre Governed by Contagions, sorti il y a quelques mois, envoient sévère avec la puissance et le groove propre au groupe, ils tentent la continuité avec Relationship et y arrivent plutôt bien. La voix de Cedric n’a rien perdu et c’est un plaisir immense que de l’entendre à nouveau dans ce contexte. J’aime aussi Ghost Tape n°9 en mode post hardcore calme et envoutant.

Tout n’est cependant pas exceptionnel, Pendulum in a pleasant dress n’accroche pas, en partie à cause du chant mais aussi de sa structure, c’est aussi le cas sur Call Broken Arrow ou Holtzclawet, je dirais même que la deuxième partie de l’album est nettement moins bonne que la première.

Il sera donc difficile de juger cet album avec partialité tant c’est un plaisir de réentendre le groupe d’El Paso avec de nouveaux titres. Il n’y a pas de déception pas de grosse claque non plus, une évolution certaine 17 ans après mais avec la certitude que le groupe va reprendre la route et ça c’est aussi une sacré nouvelle !

J. NeWSovski


Morceau préféré :                         Governed by Contagions