mercredi 16 février 2022

deathcrash - Return

 


deathcrash - Return

Untitled Rds

 

Comme nombre de groupes à l'arrêt en 2021 pour cause de pandémie, deathcrash (avec un d minuscule) en a profité pour travailler sur de nouveaux morceaux et, dans le cas des Britanniques, pour sortir un premier album. Car jusqu'à présent, le jeune groupe venu de Londres n'avait qu'un EP à son actif. Le style des Londoniens s'inscrit dans une veine post-rock estampillé années 90. L'influence de MOGWAI première période ("Young Team" et "Come On Die Young") et de SLINT est manifeste. Car deathcrash maitrise à merveille les codes du genre : long morceau étiré, ambiance sombre, lente montée, déflagration sonore... Ce qui lie deathcrash aux Américains de SLINT, outre le son, est avant tout le chant fragile et murmuré.

Le long titre d'ouverture "Sundown" illustre parfaitement le savoir-faire des Britanniques. Lent et porté par une voix chuchotée, le morceau gagne progressivement en intensité avec l'intrusion de guitares tranchantes et d'une batterie beaucoup plus rapide. Après cette belle entrée en matière, deathcrash continue de nous partager son spleen sur "Unwind", dans un style plus direct et avec un chant plus assumé. Après la courte et délicate ballade "Horses", arrive la pièce maitresse de ce premier album : "American Metal" et ses 8 minutes. Après une entame calme et mélancolique à souhait, le titre marque une rupture à mi-parcours pour prendre une orientation purement instrumentale.  De plus en plus bruyant et répétitif, le morceau s'étoffe au fil des minutes et finit par sérieusement nous émouvoir. Si "Matt's Song" constitue ensuite une petite respiration acoustique, deathcrash retrouve l'électricité sur "Wrestle With Jimmy".

Les Anglais alternent à merveille les longs formats post-rock comme "Métro 1" et les courtes plages musicales assez calmes ("Slowday", "What To Do"). Si "Doomcrash" est marqué par ses vicieux larsens, "Was Living" brille par son introduction lourde et noisy. Sa structure est inversée : attaque pied au plancher, long pont s'apparentant à une accalmie avant l'assaut final à 120 décibels. L'album se termine comme il avait commencé, dans la douceur et la retenue avec le poignant "The Low Anthem".

 

Avec Return, deathcrash frappe fort et sort un premier album riche et intense. Une première livraison qui ravira les fans de post-rock et de slowcore aux sonorités nineties.

 

Titre préféré :                                   American Metal

 

Mr Caribou

 

 

https://deathcrash.bandcamp.com/album/return

 https://www.facebook.com/deathcrashband/


dimanche 13 février 2022

Clip - TESS PARKS

Tess Parks est de retour, nouvel album à la clef le 20 mai, en attendant voici Happy Birthday Forever

vendredi 11 février 2022

COMEBACK KID – Heavy Steps

 


COMEBACK KID – Heavy Steps

Nuclear Blast

 

Comeback Kid est un groupe dont la trajectoire est impressionnante. Il est toujours délicat de changer de chanteur après deux (très bons) albums et rares sont les groupes qui ont su rebondir après (je pense aussi aux Satanic Surfers dans le même cas de figure). La voix d’Andrew Neufeld a su insuffler un nouveau souffle et une énergie au groupe, album après album les canadiens se sont endurcis apportant une touche métal de plus en plus présente. Après 20 ans de carrière le groupe est désormais un incontournable et même plus : une référence dans son style.

 

Ce 7ème album démarre très fort avec Heavy Steps, très rythmé, le jeu de basse est énorme. Les canadiens démontrent une puissance gigantesque sur Dead On The Fence, qui sera sans nul doute énorme sur scène. Marque de fabrique, Face The Fire, tout comme True Form, balance un punk-hardcore nerveux avec un chant vraiment hargneux. Difficile de ne pas dire que Comeback Kid est impressionnant d’efficacité.

Standstill offre un refrain assez original qui sort un peu des sentiers battus, et, sur Menacing Weight, les canadiens ont une approche très mélodique pour finir l’album. C’est d’ailleurs plutôt réussi et permet une variété intéressante sur l’album.

 

Intéressant aussi de retrouver sur le titre Crossed Joe Duplantier, chanteur et guitariste de Gojira qui vient poser sa voix une octave plus basse, la rencontre est surprenante mais terriblement réussie et montre l’ouverture du groupe vers des sonorités métal. Dans la rubrique featuring on retrouve aussi JJ Peters de Deez Nuts sur Everything Relates, un morceau rapide et mélodique.

 

Un septième album à l’image des précédents : quasiment sans faute. Comeback Kid est un groupe simple et sans prise de tête qui va droit au but. Il s’impose comme une référence.

 

 

J. NeWSovski

 

https://www.comeback-kid.com/

https://www.facebook.com/Comeback.Kid

https://comebackkid-hc.bandcamp.com/



jeudi 10 février 2022

Clip - Jack and the bearded fishermen

Le retour tant attendu de Jack and The Bearded Fishermen est prévu pour mars en attendant voici en vidéo Beware of birds

dimanche 6 février 2022

BRAINLESS NETWORK – Cranberry’s feel is forever

 


BRAINLESS NETWORK – Cranberry’s feel is forever

Beaucoup de fraîcheur pour ce jeune groupe parisien qui produit un punkrock mélodique qui aurait pu aisément s’inscrire dans la vague des années 90.

Cette jeunesse amène une spontanéité qui n’est pas sans rappeler les premiers albums de  groupes comme Green Day, Blink 182 ou plus proche de chez nous les Uncommonmenfrommars.


J’aime donc le côté solaire que dégage le groupe et les bons riffs bien trouvés (live fast, die later). Les chœurs féminins sont intéressants (won’t say sorry) et ajoutent un petit plus appréciable. On ressent un petit côté Dead Pop Club sur Fucked in the supermarket et un peu l’esprit Unco sur World of drunken fantasies. Si l’originalité n’est pas forcément présente (trop de groupes jouent ou ont joué le style) n’empêche que Brainless Network est un bon défouloir qui révèle plein de promesses pour l’avenir. A ce titre j’apprécie particulièrement Pizza Slice teen spirit démarrant sous des fausses notes de NofX reprenant Joe Dassin mais sa deuxième partie très pub irlandais se révèle très sympa notamment sur le refrain. Et j’apprécie aussi Cemetery of shame plus rugueux dans son traitement en particulier sur les voix.

On pourra noter le son très intéressant de l’album, enregistré au Chipolata Framboise Studio par Fab le maître des lieux, mais je ne peux approuver le travail du graphiste ou du membre du groupe qui s’est chargé de la pochette, gros point noir à mon goût…

 

Brainless Network est donc pour moi un jeune groupe prometteur qui vient de sortir un bon album de punkrock mélodique comme on en faisait autrefois (!), cependant il est loin de manquer de charme.

 

J. NeWSovski

 

 

https://brainlessnetwork.bandcamp.com/releases

https://www.facebook.com/brainless.network/