samedi 23 mai 2020

NATHAN GRAY – Working Title




NATHAN GRAY – Working Title
End Hits Records
8.5/10

Nathan Gray est le chanteur de BoySetsFire et Working Title est son second album solo. N’ayant pas écouté le premier je m’attendais à un album acoustique dans la veine de ce que fait Chuck Ragan ou encore Dave Hause. La surprise vient du fait qu’il a un vrai groupe derrière et que ça joue bien et même plus : certains morceaux sont très énergiques (In My defense).


Cet album solo permet aussi de se rappeler combien BoySetsFire était un groupe exceptionnel et la voix de Nathan n’y était pas étrangère, After The Eulogy devrait aisément trouver sa place dans mon top 10 même 20 après.


Nathan Gray sait toucher la corde sensible en jouant sur les mélodies, la mélancolie qui se dégage de certains titres est prenante comme sur Working Title avec l’immense Chuck Ragan aux chœurs. J’aurais aimé retrouver encore davantage ce dernier, la complémentarité des deux voix est excellente mais le mixage ne le rend pas vraiment.  Plus posé, Refrain est un morceau important, plein de délicatesse, bien accompagné par un violon qui met en avant la douceur du chant. Gray propose aussi des chansons entraînantes, bien écrites à l’image de The Markings, the fall ou Hold mais c’est dans l’émotion que je l’apprécie le plus et dans ce registre Mercy est superbe tout comme la magnifique Still Here. L’enchaînement what about you / Refrain / Still here est juste d’ailleurs magnifique, tirant l’album vers le haut.


Même s’il y a quelques morceaux dispensables sur cet opus, il n’en demeure pas moins un bel objet. Nathan Gray a cette voix magique qui le place dans une case particulière, il peut transmettre énormément d’émotions et sa créativité est aussi super intéressante. Un bel album.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Still Here







jeudi 21 mai 2020

Playlist de déconfinement






Après ces nombreuses semaines de confinement, voici arrivée la possibilité de sortir un peu, de retrouver du monde. Pour fêter ça voici une petite sélection de morceaux mélangeant hardcore, punkrock, noise et même hip-hop.



Les détails dans la suite.

mardi 19 mai 2020

CATHEDRALE - "Houses Are Built The Same"




CATHEDRALE - "Houses Are Built The Same"
Howlin' Banana
8 sur 10

Membre de l'écurie Howlin' Banana (BASTON, KAVIAR SPECIAL...), CATHEDRALE, jeune groupe formé en 2015, n'a pas perdu de temps et vient de sortir son troisième album "Houses Are Built The Same". Musicalement, les Toulousains s'inscrivent dans une veine post-punk, quelque part entre le punk sous influence anglaise (la voix très british du chanteur Julien Maison), le garage et la pop, tant les mélodies inondent cet album. Sur la scène française, le quatuor se rapprocherait par exemple des Parisiens de RENDEZ-VOUS. Passée la curieuse introduction spoken words, l'album débute avec le nerveux et efficace "The Bet", titre qui met notamment en avant une ligne de basse métronomique et des guitares très inspirées. Sautillant et porté par un gimmick de guitare entêtant, "Aquiel" contient un pont aux sonorités plus garage et psychédélique. Le quator fait ensuite une incursion plus pop avec "Right Time", son morceau le plus doux et mélodique. "Institutions" renoue avec le post-punk et l'énergie. Sur les 5 minutes d"Open Your Eyes", CATHEDRALE semble quitter momentanément l'Angleterre pour les Etats-Unis avec un son plus lo-fi et des choeurs à la PARQUET COURTS. "Interlude" fait office de pause avant d'attaquer pied au plancher la seconde partie de l'album avec le tranchant "Hidden Museum". Toujours emmené par ce chant un poil braillard et les riffs de guitares bien sentis, "House Are Built The Same" enchaine les titres accrocheurs comme "Gold Rush" ou "Is Your Man A Reptile". On pourrait peut-être reprocher un tempo un tantinet répétitif dans la musique des Toulousains, mais l'énergie et les inspirations mélodiques parviennent totalement à nous charmer. CATHEDRALE se fait parfois plus punk et donne l'impression de vouloir en découdre sur les fiévreux "Reverence" et Taste Good".

Parfaitement produit, fourmillant de compositions solides, "House Are Built The Same" montre tout le savoir-faire de CATHEDRALE, en parfait équilibre entre dynamique punk et mélodies flamboyantes. 


Mr Caribou

Morceau préféré :                                    Aquiel





lundi 18 mai 2020

samedi 16 mai 2020

LAKS – S/t (EP)




LAKS – S/t (EP)

Il serait facile de commencer cette chronique en parlant du retour des années 90-2000 comme influence actuelle de pas mal de groupes, mais je l’ai déjà fait. Pourtant ce trio de Tarbes puise clairement ses racines chez des groupes comme Hot Snakes voire même Fugazi sur certains côtés plus noise.  

Lost letter from a mink ou encore Avicara me rappellent clairement aussi la fougue perçue chez Lysistrata, et par là même celle d’At The Drive In, maître en la matière. On pourrait d’ailleurs se méprendre sur les premiers riffs de Avicara et se croire plongé dans Relationship of Command. Mais le groupe aime aussi les mélodies un peu dures (Travellin’ skeleton) mais entraînantes.


12 minutes plus tard arrive déjà la fin de ce premier EP, c’était court mais vraiment intéressant et agréable à écouter. On attend le retour des concerts pour pouvoir tester ça sur scène !


J. NeWSovski







vendredi 15 mai 2020

mercredi 13 mai 2020

BIB - Delux




BIB - "Delux"
Pog Wig Records
8,5 sur 10


Si le confinement vous tape sur les nerfs, l'écoute du dernier album de BIB va vous donner envie de tout envoyer valser. Il faut avouer que "Delux", est une véritable tornade punk-hardcore. 20 minutes de furie et d'agressivité qui ne vous laissent aucun répit. Le son est brut et la production minimaliste mais l'énergie déployée par le groupe américain, déjà auteur de plusieurs EP, est assez impressionnante.

Le premier titre "Eyes of The World" nous met tout de suite au parfum : rythme effréné, chant hurlé et riff bien noise. On serait presque déçu que ce morceau se termine subitement au bout d'1 minute 30 et que le groupe du Nébraska sabote cette tuerie. Une des forces de BIB est d'infuser dans son punk-hardcore pur jus d'autres courants musicaux. L'introduction de "Boiling point" sonne d'ailleurs un peu garage avant que le chanteur Nathan Ma ne se mette à cracher sa rage. BIB réussit sur un format court à donner une coloration plus expérimentale à ses fins de titre. Il pratique aussi l'art du changement de rythme et enquillent les riffs bien heavy comme sur la bombe "The Fool". "Foreign States" emprunte un chemin plus mélodique avec son chant un poil réverbé. On y entend même un solo de guitare un peu dissonant mais efficace. "Subliminal" mélange à merveille hardcore et riff métal en une minute chrono. BIB appuie une nouvelle fois sur l'accélérateur et retourne au front sur le martial "Us & Them". Après une légère accalmie sur le quasi instrumental "Freak Out", le rouleau compresseur BIB reprend ses droits sur l'ultime morceau "Love, Peace & Poetry", marqué par les beuglements inquiétants de Nathan Ma.

Brutal et sauvage, "Delux" colle parfaitement à l'esprit punk et donne envie de pogoter dans son salon. Une bonne claque !

Mr Caribou

Morceau préféré :                                    The fool



https://bibhc.bandcamp.com/album/delux