samedi 10 septembre 2022

mercredi 7 septembre 2022

TUKATUKAS – Royal bourbon



TUKATUKAS – Royal bourbon

Mass Prod / GC Records / Maudit Tangue

Il y a peu de groupes sur l’ile de la réunion et certainement très peu dans la sphère punkrock, il est donc intéressant de reparler de Tukatukas. Pour rafraîchir les mémoires, le groupe fondé en 2008 a sorti un album en 2011 (Chaleur tropicale) sur Mass Prod puis un second en 2016 (Red Blood).

 

La première chose qu’il me vient à dire sur cet album c’est de féliciter le superbe travail du graphiste, le trait est fin et, en version double vinyle, l’objet est juste superbe.

Les réunionnais catalysent toute leur énergie pour nourrir un punkrock rapide qui rappelle certes d’autres groupes mais apporte tout de même une belle pointe d’originalité en raison de la présence d’un saxo. Freaky qui débute l’album est un morceau pêchu qui me fait un peu penser à Banane Metalik, par son ambiance et sa rythmique principalement. Je pense aussi à Dead Kennedys sur My Right, cela vient aussi de la façon de chanter de Laetitia, qui d’ailleurs à un petit vibrato original ! Belle énergie aussi sur Dance with the devil, Madness. J’aime bien le fait que le groupe déborde souvent de son cadre et d’un brûlot punk il dévie vers des choses plus mélodiques, aériennes (Dear Friend) ou groovy (never drunk).

Le groupe s’écarte aussi souvent vers des trajectoires ska, voire reggae comme sur Susan, aux faux airs d’Opposite des Burning Heads.

 

Le quintet me fait aussi fortement penser à Vodoo Glow Skulls quand il part dans des fulgurances qu’accompagne à merveille le saxo (Lost) tout comme le groupe américain, le phrasé est rapide et haché.

Laetitia s’essaye au chant en français sur Lâcher Prise, une prise de risque, pour ma part je préfère quand elle chante en anglais, c’est bien plus efficace. Mais ça devient original en créole sur Adekalom.

 

Tukatukas n’a donc pas lésiné pour son troisième album et propose 16 chansons (dont un remix) avec une belle diversité et un grain de folie très appréciable.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/Tukatukaspunk

https://gcrecords.bandcamp.com/album/royal-bourbon 



vendredi 2 septembre 2022

The INTERRUPTERS – In The Wild

 


The INTERRUPTERS – In The Wild

Hellcat Records

Voici un des groupes américains qui a le vent en poupe depuis quelques années. En plein revival ska le groupe a su se forger une belle réputation sur scène bien appuyé par un dernier album réussi (fight the good fightet l’aide de Tim Armstrong qui a su apporter son sens de la production, ses idées et de nombreux invités en featurings. Voici donc leur 4ème album, le premier sans Armstrong à la production.

In the wild s’appuie sur une diversité de styles assez intéressante

 Dès le début The Interrupters part sur un punkrock efficace façon Rancid (Anything was better), il met en avant la voix d’Aimee qui n’est pas sans rappeler celle de Brody Dalle de The Distillers. J’adore ces voix féminines éraillées, sur du punkrock je trouve ça magnifique. On continue sur la même recette avec le tube Raised by Wolves, le refrain est terrible et il faut se retenir pour ne pas le chantonner. Un superbe morceau au final.

Le groupe envoie des choses intéressantes en ska avec notamment le morceau As We Live qui voit le featuring de Tim Armstrong et de Rhoda Dakar de The Bodysnatchers. 3 générations de musiciens pour un morceau qui ravira les fans de sons roots. Dans le même style mais en plus léger, In The Mirror me fait davantage penser à la grande époque de No Doubt. D’ailleurs sur ce titre, la voix d’Aimee se rapproche cette fois-ci de celle de Gwen Stephani.

Dans l’album, les californiens partent aussi en excursion dans le reggae avec Kiss The Ground, un morceau mélodique et, sans être fan du style, je l’apprécie bien. The Interrupters joue la même recette sur Love never dies et Burdens, dans lequel interviennent quelques musiciens d’Hepcat.

Les choses plus rythmées reprennent avec Jailbird, un titre très personnel qui aura mis deux ans à la chanteuse pour écrire les paroles, puis le très punk Worst for me. Pour finir il est intéressant d’écouter My Heart qui sonne très 60’s et doo-wap.

 

Plus varié que son prédécesseur mais toujours aussi fun et solaire, In the wild regorge de morceaux sympas dans plusieurs styles différents. Idéal pour les journées ensoleillées.

 

J. NeWSovski

 

 https://wearetheinterrupters.com/

https://theinterrupters.bandcamp.com/album/in-the-wild



dimanche 28 août 2022

THE FLATLINERS – New Ruin

 


THE FLATLINERS – New Ruin

Fat Wreck Chords

 

The Flatliners fait partie de ces groupes nord-américains les plus excitants depuis ces 20 dernières années. C’est aussi l’un des groupes qui a le plus évolué depuis ses débuts en 2002. En 5 albums le groupe est parti d’un punkrock teinté de ska à un punkrock puissant et mélodique.

Je craignais que l’intégration à plein temps de Chris Cresswell (chant et guitare) dans Hot Water Music allait mettre un terme au groupe, car, entre la tournée avec le groupe floridien et la promo de leur nouvel album, je voyais mal comment il allait trouver le temps de relancer les Flatiners tout en sachant qu’il a aussi son projet solo sous le bras (un Ep sur le label de Joey Cape).

Mais New Ruin, 6ème album en 20 ans, est aujourd’hui dans les bacs, toujours sur Fat Wreck, et c’est une excellente nouvelle !

 

Le premier titre, Perfomative Hours, est le morceau parfait pour démarrer ce nouvel album, et je trouve qu’il est aussi parfait pour quelqu’un qui voudrait découvrir le groupe. Tout y est : les mélodies, l’énergie, la puissance et le chant éraillé de Cresswell. Les guitares se déchirent et offrent une parfaite introduction. Et déjà Rat King enchaîne sur un tempo plus posé mais avec le même talent à captiver.

Big Strum est aussi une chanson qui joue sur les mélodies, avec un refrain intense. Le groupe a une belle capacité à générer de l’émotion. Ce titre aurait pu s’inscrire dans Inviting Light qui marquait une nouvelle évolution dans la discographie du groupe par son côté très sage.

Top Left Door commence en acoustique, uniquement Cresswell et sa guitare et la chanson évolue par la suite mettant une nouvelle fois en avant les mélodies accrocheuses et la voix si particulière. Un très bon morceau.

New Ruin est donc un mix des deux dernières productions des Canadiens alternant des morceaux posés et mélodiques (Top Left Door, It’ll hurt, Big Strum) et des brûlots punkrock comme on pouvait en trouver sur Dead Language. Oath et Tunnel Vision font notamment partie de ceux-là avec des refrains accrocheurs et une énergie communicative. J’aime beaucoup aussi Heirloom, j’adore la façon dont Cresswell vient placer son chant, il a vraiment une façon de chanter très singulière et c’est un des points forts du groupe.

The Flatliners termine par Under a dying sun, long morceau de 6 min 36 qui nous enveloppe dans une atmosphère douce et rassurante puis l’intensité monte tout doucement avant d’exploser au milieu puis nous rebascule dans ses doux limbes. Un morceau sublime.

 

Gros coup de cœur pour ce nouvel album des Flatliners qui se révèle très varié en proposant de l’énergie, des mélodies mais aussi beaucoup d’émotion. Chaque morceau a son lot de sing-along et l’ensemble se veut parfaitement accordé. Une belle réussite pour un des albums les plus marquants de 2022.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://theflatliners.bandcamp.com/album/new-ruin




mercredi 24 août 2022

Clip - The Flatliners

J'avais décidé de raréfier la diffusion de clips, petite excption pour un groupe d'exception avec The Flatliners et le morceau Rat King

samedi 20 août 2022

BOBBY SINGER – chaque pas (EP)

 


BOBBY SINGER – chaque pas (EP)

Wacky Cats / En soirée je danse pas

Un court EP et deux reprises pour Bobby Singer qui nous avait sorti un album magistral (Salvation) il y a deux ans. Chronique

La première est L’empreinte de nos pas, de Grand Terminal le groupe de Bourg en Bresse (voir l’album : https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/2017/01/grand-terminal-trompe-lil.html ), elle se révèle plus dure et plus sombre que l’originale, cela vient aussi du chant plus lourd et plus brut. J’aime bien la partie plus lente, très aérienne avec ses cris de mouettes.

La seconde est Chaque seconde compte, une reprise de Myciia de Limoges. Pour tout dire j’ai toujours eu un peu de mal avec ce groupe, les sons électro me dérangent sur ce style de musique. Ici la version de Bobby Singer diffère, encore une fois plus brute, plus lente et plus intense je trouve.

A noter que cet EP sort en CD avec  4 morceaux live en bonus.

 

C’est en tout cas une idée intéressante que de reprendre des « petits » groupes français et de voir que leurs morceaux se marient parfaitement à l’univers de Bobby Singer.

 

J. NeWSovski

 

https://bobbysinger.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/bobbysinger666/





 

mercredi 17 août 2022

THOMAS VDB – Comedian rhapsodie (livre)

 


 

THOMAS VDB – Comedian rhapsodie

Avant d’être acteur, humoriste et chroniqueur radio, Thomas VDB est passé par la case journaliste rock avec notamment un passage par Rock Sound. Son livre, Comedian Rhapsodie, nous plonge dans sa jeunesse jusqu’à la fin de sa carrière de journaliste.


Et la lecture se trouve être délicieuse car l’on découvre des infos croustillantes comme sa passion pour Queen (d’où le nom du livre) ou plus tard pour The Cult, Weezer ou encore Korn pour lequel il montera un fan club Français. Forcement on sera beaucoup à se retrouver à travers lui, une histoire de génération certainement. Toujours est-il que tout ce qu’il écrit me parle directement. Ses anecdotes sont très drôles, hilarantes même pour certaines, j’adore celle sur les enregistrements sur cassette (Slayer / Indochine), celle sur le club DIAL (Francis Cabrel !!) et sa passion pour la collection de CDs.

On découvre aussi son passé de chanteur dans des petits groupes locaux aux noms bien marrants et c’est très amusant. On y apprend aussi sa passion pour le cinéma (l’histoire des fiches de Pierre Tchernia !) et accessoirement son addiction à télé 7 jours.


J’ai beaucoup apprécié aussi son arrivée dans la presse musicale, découvrir l’envers du décor, on y retrouve des personnes connues des Rêveries (Olivier Portnoi et Franck (Freijnick ?)) et les anecdotes sont, encore une fois, très drôles comme par exemple l’interview de Moby. Il s’éclate à faire ce qu’il a toujours rêvé : recevoir des tonnes de CDs et voler jusqu’aux Etats Unis pour aller interviewer des groupes. Et puis, petit à petit, on sent poindre la tristesse lorsqu’il devient rédacteur en chef du magazine, poste qui l’éloigne petit à petit de sa passion première. La fin du livre se révèle alors très mélancolique et touchante.

 

Clairement j’ai adoré ce livre qui est empreint de nostalgie. Je me suis retrouvé dans beaucoup de références. Thomas VDB écrit avec beaucoup d’humour et sa légèreté de ton est rafraichissante. Un véritable coup de cœur.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/thethomasvdb