samedi 26 février 2022

GRENOBLE CALLING [Livre]

 


GRENOBLE CALLING

Editions Le monde à l’envers

 

Il y a quelques mois j’ai reçu cet épais ouvrage retraçant la scène punk dans la ville de Grenoble. J’habite Angers à plus de 700 km, je suis originaire de Vendée, et rien sur le papier ne pouvait m’emballer à lire ce livre, et pourtant…

 

Sur la couverture il est précisé que c’est « une histoire orale du punk dans une ville de province entre 1980 et 2020 », un peu à l’image de la biographie des Burning Heads réalisée par Nasty Sam et Guillaume Gwardeath il s’agit d’un recueil de témoignages qui, mis bout à bout, forment un récit. Il est important de dire que sans habiter Grenoble on se retrouve facilement dans le livre. La culture punk, et même rock indé en général, est présente dans toutes les villes et ces histoires de concerts, de jeunes groupes on les transpose rapidement près de chez nous.

 

Grenoble Calling est construit en 4 grandes parties : les années 80, les années 90, 2000 puis 2010. On peut donc piocher, et c’est ce que j’ai fait à droite à gauche tout en dévorant les années 90 ma période préférée.

 

On retrouve évidemment beaucoup d’acteurs locaux qu’ils soient musiciens, managers, gérants de salle, rédacteurs de fanzines, organisateurs de concerts, disquaires… J’aime beaucoup la préface de Magali de La Fraction.

Avec le livre un cd de 15 titres reprend des morceaux de plusieurs groupes cités et c’est une excellente idée car une des premières choses qui m’est venue en tête est de chercher à écouter les groupes dont on les relate les exploits.

Il faut aussi dire que livre est largement illustré de photos, de flyers de concerts, d’affiches, de dessins et même à la toute fin d’extraits d’une quinzaine de fanzines grenoblois.

J’ai particulièrement apprécié la mise en page, aérée et claire avec une belle mise en avant de phrases clés en début de chapitre.

Ce témoignage en plus d’être très intéressant se trouve être un vrai pan de l’histoire musicale en France. Que l’on soit de Grenoble, Nantes, Bordeaux ou Montpellier il ne peut qu’alimenter les passionnés du style. J’espère d’ailleurs qu’il fera des émules un peu partout dans l’hexagone.

 

http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/grenoble_calling.html

https://www.petit-bulletin.fr/grenoble/animations-connaitre-article-68868-++Le+punk++c+est+un+terrain+de+jeu++.html




vendredi 25 février 2022

Clip - PLOSIVS

On avait déjà parlé de PLOSIVS ( avec des gars de Rocket From The Crypt, Pinback, Against Me! et Drive Like Jehu) en septembre dernier, voici un deuxième morceau : Broken Eyes

mercredi 23 février 2022

Clip - Suzi Moon

Suzi Moon vient de mettre en ligne Gold Record Autograph issu de son second EP qui doit sortir le 1er avril.

lundi 21 février 2022

BURNING HEADS – Fear Is A Liar (EP)

 


BURNING HEADS – Fear Is A Liar (EP)

Opposite Prod / Kicking Records

La sortie de ce nouvel EP attise beaucoup d’interrogations et d’attentes. Le départ de Pierre et l’arrivée de Fra au chant n’ont pu laisser indifférents les fans du groupe. Un tel changement ne se fait sans bouleverser son identité, mais Fra a toujours été un proche des Burning et son passé dans RAVI ou The Eternal Youth sert à nous rassurer. On sait que la mission sera autant périlleuse que difficile pour lui et j'imagine qu'il doit avoir une certaine pression latente. J'oublierais presque le retour de Phil à la guitare. 

Il était difficile de se faire un avis sur l’album des reprises (Under Their Influence) durant lequel 19 chanteurs s’étaient relayés, cet EP et surtout l’album à venir nous permettront d’y voir plus clair.

 

Fear, qui débute, est un morceau reggae comme les Burning savent les faire, et curieusement, le chant de Fra est très proche de celui de Pierre. En toute honnêteté je ne pensais pas que le premier morceau de la version 2.0 des Burning allait être un reggae, j’étais même resté que sur l’idée, certainement fausse d’ailleurs, que le départ de Phil était lié au fait que le groupe jouait de plus en plus de reggae. Toujours est-il que le morceau est plutôt pas mal avec une belle atmosphère qui inspire l’inquiétude.

On branche ensuite la disto pour Escape and Run en mid-tempo, la spécialité des Orléannais. Je ne suis pas très fan du son, un peu étouffé. Les chœurs de Thomas et JB sont trop en retrait et c’est un peu dommage car le morceau est très intéressant. I want Out est de loin le plus nerveux, le chant paraît un peu forcé mais j’aime bien l’énergie dépensée.

 

Très jolie pochette au passage signée par Elvis Dutram, l’album, qui arrive à grands pas, sera d’ailleurs dans le même style et c’est très réussi.

 

Première étape pour les Burning Heads version 2.0 avec ce court EP, efficace sans être exceptionnel, il fait le boulot et permet de faire monter la pression avant l’album.

 

 

J. NeWSovski

 

https://burningheads.bandcamp.com/album/fear-is-a-liar

https://www.facebook.com/burningheads/

mercredi 16 février 2022

deathcrash - Return

 


deathcrash - Return

Untitled Rds

 

Comme nombre de groupes à l'arrêt en 2021 pour cause de pandémie, deathcrash (avec un d minuscule) en a profité pour travailler sur de nouveaux morceaux et, dans le cas des Britanniques, pour sortir un premier album. Car jusqu'à présent, le jeune groupe venu de Londres n'avait qu'un EP à son actif. Le style des Londoniens s'inscrit dans une veine post-rock estampillé années 90. L'influence de MOGWAI première période ("Young Team" et "Come On Die Young") et de SLINT est manifeste. Car deathcrash maitrise à merveille les codes du genre : long morceau étiré, ambiance sombre, lente montée, déflagration sonore... Ce qui lie deathcrash aux Américains de SLINT, outre le son, est avant tout le chant fragile et murmuré.

Le long titre d'ouverture "Sundown" illustre parfaitement le savoir-faire des Britanniques. Lent et porté par une voix chuchotée, le morceau gagne progressivement en intensité avec l'intrusion de guitares tranchantes et d'une batterie beaucoup plus rapide. Après cette belle entrée en matière, deathcrash continue de nous partager son spleen sur "Unwind", dans un style plus direct et avec un chant plus assumé. Après la courte et délicate ballade "Horses", arrive la pièce maitresse de ce premier album : "American Metal" et ses 8 minutes. Après une entame calme et mélancolique à souhait, le titre marque une rupture à mi-parcours pour prendre une orientation purement instrumentale.  De plus en plus bruyant et répétitif, le morceau s'étoffe au fil des minutes et finit par sérieusement nous émouvoir. Si "Matt's Song" constitue ensuite une petite respiration acoustique, deathcrash retrouve l'électricité sur "Wrestle With Jimmy".

Les Anglais alternent à merveille les longs formats post-rock comme "Métro 1" et les courtes plages musicales assez calmes ("Slowday", "What To Do"). Si "Doomcrash" est marqué par ses vicieux larsens, "Was Living" brille par son introduction lourde et noisy. Sa structure est inversée : attaque pied au plancher, long pont s'apparentant à une accalmie avant l'assaut final à 120 décibels. L'album se termine comme il avait commencé, dans la douceur et la retenue avec le poignant "The Low Anthem".

 

Avec Return, deathcrash frappe fort et sort un premier album riche et intense. Une première livraison qui ravira les fans de post-rock et de slowcore aux sonorités nineties.

 

Titre préféré :                                   American Metal

 

Mr Caribou

 

 

https://deathcrash.bandcamp.com/album/return

 https://www.facebook.com/deathcrashband/