L'année
dernière, JUDICIARY avait livré un remarquable album de crossover thrash /
hardcore. Dans la même veine, leurs cousins germains de SUNAMI viennent
également en découdre avec quatre titres expédiés en huit minutes chrono. Le
jeune groupe de San José semble en vouloir à la terre entière, et plus
particulièrement à la police comme en atteste la pochette de leur deuxième EP.
Rageuse et violente, la musique fait le même effet qu'un uppercut. Les riffs
saccadés, les hurlements du frontman et l'infatigable batterie donnent envie de
tout envoyer valser et de descendre dans la fosse. Difficile de résister à la
furie de morceaux comme "Y.A.B."
ou encore au menaçant "Feds
Watchin".
Le seul défaut de cet EP est sa durée, bien trop
courte malgré son intensité.
Il y a deux
ans j’avais chroniqué le premier EP de Noiss, depuis le groupe n’a cessé de jouer
ouvrant souvent pour les angevins de LANE, autre groupe marqué par les 90’s.
Et c’est durant la difficile période du confinement que le trio Chambérien a
sorti son deuxième EP au doux nom de Deafening
(Assourdissant en français) avec la signification de son nom (Noiss = bruit) le
ton est vite donné.
Et effectivement
Punch in my face, le premier morceau se révèle
rythmé avec un chant hargneux. Influence ou pas, je trouve qu’il me fait pas
mal penser à l’esprit que dégageait Bleach
de Nirvana,
sorte de rock un peu crade dans son traitement et sauvage sur sa forme. Le
résultat est en tout cas convaincant. Peut-on parler de punkrock, de grunge ou
de rock lourd ? Le débat reste ouvert et finalement peu importe le tiroir
dans lequel on le range. L’enchaînement se fait avec Iteration
7 et son petit riff de guitare bien agressif qui sonne très
noise pour le coup.
Stacy
Lose My Eye me
fait encore pas mal penser à Nirvana, un mix de la période Bleach et InUtero pour le côté noise, le
morceau est plutôt bien réussi et efficace mais il est difficile de se décoller
de l’image du groupe de KurtCobain surtout quand viennent les montées du chant.
La voix de Thomas se veut assez aussi éraillée d’où le rapprochement.
Stoner
034 se veut, pour
le coup plus personnel, plus lent et appliquant des mélodies lourdes. J’avoue
que j’apprécie d’autant plus. Quelque part je retrouve chez Noiss
ce qui m’a aussi plu chez les Suisses de Hathors il y a quelques années : de
la lourdeur dans la guitare, des mélodies et un chant assez brut.
Le dernier
morceau, enjoy this day, uniquement
instrumental s’apparente plus à un doux dessert de près de 4 minutes, assez
savoureux d’ailleurs.
Ce
deuxième EP est plutôt intéressant mais il est difficile de ne pas citer
Nirvana pour en parler (j’aurais d’ailleurs pu aussi citer Alice In Chains). Le
chant y est aussi pour beaucoup. Mais des touches personnelles font que ça
marche et qu’on accroche à la musique de Noiss. A suivre !