lundi 27 juillet 2020

samedi 25 juillet 2020

NOISS – Defeaning (EP)



NOISS – Defeaning (EP)
Minimal Chords

Il y a deux ans j’avais chroniqué le premier EP de Noiss, depuis le groupe n’a cessé de jouer ouvrant souvent pour les angevins de LANE, autre groupe marqué par les 90’s. Et c’est durant la difficile période du confinement que le trio Chambérien a sorti son deuxième EP au doux nom de Deafening (Assourdissant en français) avec la signification de son nom (Noiss = bruit) le ton est vite donné.

Et effectivement Punch in my face, le premier morceau se révèle rythmé avec un chant hargneux. Influence ou pas, je trouve qu’il me fait pas mal penser à l’esprit que dégageait Bleach de Nirvana, sorte de rock un peu crade dans son traitement et sauvage sur sa forme. Le résultat est en tout cas convaincant. Peut-on parler de punkrock, de grunge ou de rock lourd ? Le débat reste ouvert et finalement peu importe le tiroir dans lequel on le range. L’enchaînement se fait avec Iteration 7 et son petit riff de guitare bien agressif qui sonne très noise pour le coup.
Stacy Lose My Eye me fait encore pas mal penser à Nirvana, un mix de la période Bleach et In Utero pour le côté noise, le morceau est plutôt bien réussi et efficace mais il est difficile de se décoller de l’image du groupe de Kurt Cobain surtout quand viennent les montées du chant. La voix de Thomas se veut assez aussi éraillée d’où le rapprochement.
Stoner 034 se veut, pour le coup plus personnel, plus lent et appliquant des mélodies lourdes. J’avoue que j’apprécie d’autant plus. Quelque part je retrouve chez Noiss ce qui m’a aussi plu chez les Suisses de Hathors il y a quelques années : de la lourdeur dans la guitare, des mélodies et un chant assez brut.
Le dernier morceau, enjoy this day, uniquement instrumental s’apparente plus à un doux dessert de près de 4 minutes, assez savoureux d’ailleurs.

Ce deuxième EP est plutôt intéressant mais il est difficile de ne pas citer Nirvana pour en parler (j’aurais d’ailleurs pu aussi citer Alice In Chains). Le chant y est aussi pour beaucoup. Mais des touches personnelles font que ça marche et qu’on accroche à la musique de Noiss. A suivre !

J. NeWSovski








mercredi 22 juillet 2020

mardi 21 juillet 2020

dimanche 19 juillet 2020

STINKY – Of lost Things



STINKY – Of lost Things
M-Theory Audio
Stinky fait partie de ces groupes que l’on a vu grandir et évoluer ces dernières années. Ici, dans l’ouest, on a la chance de les voir régulièrement et c’est toujours un bonheur.
Cet album sort en pleine période de confinement, un moment compliqué pour Stinky qui aurait dû être en tournée au Japon, des moments rares pour un groupe français. Mais la partie n’est que remise.

Le groupe nantais aime les jolis artworks et c’est une nouvelle fois Emy Rojas qui l’a réalisé. La pochette est superbe et le vinyle en série limitée transparent tacheté orange rend l’ensemble magnifique. A noter tout de même que ce premier tirage de 300 exemplaires en pré-commande a été rapidement épuisé. Un second tirage de 200 exemplaires a été repressé mais cela démontre clairement la petite aura que le groupe commence à se faire dans le circuit.

Dès les premiers riffs de Revival Fire on ressent l’énergie et la fougue de Stinky, c’est puissant et hargneux. Le chant de Claire est toujours aussi efficace. Ce titre me rappelle Madball, dans sa rythmique et son groove. Lame Heart qui lui fait suite a aussi de sérieux atouts pour cueillir l’auditeur sur ce début d’écoute, notamment son refrain aiguisé comme une lame de rasoir, puis la fin très métal est super intéressante.
Deux morceaux avaient déjà circulé avant la sortie de l’album, Distance (que l’on retrouve sur la playlist de déconfinement) et Strangers with familiar faces. Ce dernier m’intéresse particulièrement car il introduit des nouveautés dans le registre des Nantais, le rythme ralentit, les mélodies s’allongent, on pense à Cult Of Luna, Claire pousse sa voix à fond avant de chanter de façon plus classique, l’ensemble est presque parfait il aurait juste mérité une bonne minute et demi supplémentaire. On retrouve cette dynamique sur Spring Letter, un titre plus lent et mélodique qui n’est pas sans rappeler cette fois certains morceaux récents de Raised Fist. Il dure dans le temps et ça c’est bon ! Il est bon aussi de retrouver Rough Diamond en version acoustique, ce morceau emblématique de l’album précédent prend une autre dimension ainsi. Peu de groupe de hardcore se sont prêtés à l’exercice, je retiendrai Nostromo notamment, mais j’espère que l’essai aura une suite.

Pour le reste de l’album les cinq autres morceaux sont incisifs et efficaces comme le groupe sait les faire. On notera notamment le très hargneux et ultra efficace Struggle. Hâte de tester tout ça sur scène (dernier weekend d’août à la Flèche avec notamment Birds In Row et Wake The Dead !)

Of Lost Things est le troisième album de Stinky et c’est une troisième réussite, à un hardcore féroce, incisif et direct le groupe a su ajouter quelques subtiles touches mélodiques qui m’ont enchanté. Sa notoriété grimpante est totalement méritée.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Strangers with familiar faces