mercredi 15 janvier 2020

PINOCCHIO - s/t (EP)



PINOCCHIO - s/t (EP)
Toxic State Records


En 2019, les femmes ont pris le pouvoir du punk US. MANNEQUIN PUSSY fut certainement le meilleur représentant d'une scène foisonnante. Un autre groupe au patronyme difficilement googleisable, PINOCCHIO, a sorti un EP très prometteur il y a quelques mois. 8 titres nerveux et tendus dont la durée dépasse rarement les 2 minutes. Balançant entre punk et power pop, les New-Yorkais ne sont pas complètement inconnus. Leur chanteuse Mary Jane Dunphe est une touche-à-tout qui officie dans des groupes aussi différents que CC DUST (synth pop musclée) ou the VEXX (dream pop). La voir se frotter au punk n'est donc pas une surprise tant sa voix puissante et criarde se prête merveilleusement bien au style. Elle est sans conteste l'atout principal du projet PINOCCHIO. Mary Jane Dunphe semble dans un premier temps se chauffer la voix sur le morceau introductif "My Time vol.1". Assez calme et porté par une grosse boite à rythme, le chant rappelle un peu celui de Nina Hagen. Mais les guitares désaccordées, la rythmique impeccable et le chant survolté prennent vite le dessus sur "Light Speed vol.1" et surtout sur la petite bombe "Light Speed vol.2". "Behind You" fait office d'intrus avec son intro de basse et son format (2 minutes 30, soit le titre le plus long du EP). "Trick Plane" réussit l'exploit de réunir deux morceaux en un, en moins d'1 minute 30. Dominé tout d'abord par une ambiance assez pop (refrain chanté en chœur, rythme plus lent), le titre change subitement d'orientation en prenant une tournure plus speed et braillarde. "My Time vol.2" et son riff imparable constitue la deuxième perle punk de l'EP qui se termine comme il avait commencé : boite à rythme, vocalises et mélodie quasiment identiques.


Ce premier coup d'essai est une réussite. PINOCCHIO ne révolutionne pas le genre mais l'énergie déployée est réellement communicative. Reste à savoir si PINOCCHIO s'inscrira dans la durée tant les projets musicaux de son leader sont nombreux.


Mr Caribou


Morceau préféré :                                    My time vol.2






dimanche 12 janvier 2020

BETWEEN BODIES - On fences (EP)



BETWEEN BODIES  - On fences (EP)
Krod Records


Between Bodies est un groupe allemand fraîchement signé chez Krod Records, label qu’on ne présente plus ici et qui offre une étiquette qualitative au groupe. On s’attend donc à un groupe mélodique mais avant tout indie.


Fire Alarm introduit l’EP avec un punkrock mélodique mais qui fait preuve d’intensité, quelque part il me rappelle The Promise Ring et d’autres groupes de la vague émo de la fin des années 90. J’aime beaucoup la mise en avant des mélodies avec des rythmiques assez soft qui amplifient les bonnes idées du groupe. Les quatre membres de Between Bodies ont auparavant évolué au sein de Giver, A Time To Stand et Worst Gift avec lesquels ils ont pas mal tourné et accumulé une bonne expérience qui permet à Between Bodies d’afficher une maturité intéressante pour un premier effort. Le morceau Great, mis en avant par un clip il y a quelques semaines reflète bien cet EP dont on espère une suite rapide en format plus long. 

Très bonne découverte.



J. NeWSovski




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jeudi 9 janvier 2020

MENTAL DISTRESS – Pas beaucoup d’avenir




MENTAL DISTRESS – Pas beaucoup d’avenir
No Way Asso / Crapoulet Records / Dirty Guys Rock / Don’t Trust The Hype / Mon Cul C’est Du Tofu / KLVR Records
8/10

Mental Distress n’est pas un groupe inconnu par ici, on avait déjà apprécié leur split avec les Tourangeaux de ED WARNER (quel nom de groupe !) et j’avais chroniqué leur premier Ep il y a deux ans maintenant.

Le groupe de Strasbourg a donc pris son temps entre chaque production et pourtant dans leur musique on sent davantage l’urgence et la fougue. Pour donner rapidement un point de mesure Pas beaucoup de d’avenir contient 17 titres expédiés en 22 minutes… Autant dire que l’intro de Gamin Blessé et ses 2 minutes 50 en plein milieu de l’album offre une pause salvatrice.


Mental Distress est plein d’énergie et décharge un punk hardcore terriblement efficace. Les titres sont directs et efficaces : schlag et amoureux, aluminium… J’aime d’ailleurs beaucoup ce dernier morceau avec sa rythmique saccadée. Le chant français passe très bien et c’est intéressant de se prendre à écouter les textes. Les paroles de PN sur, certainement, une expérience personnelle avec un pervers narcissique sont un bon d’exemple pour se rendre compte que Mental Distress ne parle pas que d’alcool et de baston.

Le groupe fait appel aussi à des samples issus de films qui lancent les morceaux, une pratique un peu perdue ces dernières années mais que j’apprécie beaucoup.


Excellent défouloir, ce premier album de Mental Distress confirme les précédentes productions du groupe. A écouter sans modération.



J. NeWSovski