On peut parler de court-métrage pour cette mise en vidéo du Serpentaire de L'Effondras
vendredi 15 décembre 2017
jeudi 14 décembre 2017
JESSICA 93 - Guilty Species
JESSICA 93 - Guilty Species
Teenage Menopause
8,5 sur 10
Avec son nom
de cibiste un peu désuet, JESSICA 93
est devenu une sacrée attraction sur la scène française indépendante. Fort de
ce mini-succès, le groupe de Geoffroy
Laporte était attendu au tournant pour ce quatrième album après le très
réussi Rise. Les deux
premiers morceaux balancés sur le net, en amont de la sortie du LP, avaient
donné le ton et annonçaient le meilleur. "RIP
in peace" et Mental
institution" ouvrent d'ailleurs le bal. Ces deux titres
assez courts mélangent à merveille grosse ligne de basse, riffs tranchants et
stridents. Mais l'évolution la plus marquante sur ce dernier album, c'est
la part belle laissée à la mélodie. Avec un chant plus assumé, une
structure moins complexe, JESSICA 93 se
fait plus accessible. Le 3ème titre "Venus
flytrap" est dans cette veine. Le son
90's à la sauce grunge est toujours présent mais toujours avec une pincée de
cold/new wave. Le versant indus à la GODFLESH
ou JESU fait son apparition sur
"Anti cafard
2000", plus long et répétitif, et
surtout "French bashing".
Ce dernier, bâti sur une rythmique lourde, est légèrement plus exotique avec
l'insertion d'une sonorité orientale. L'album aux 8 titres se conclut par deux
morceaux plus directs et efficaces ("Guilty
species" et "uncertain to
me") après un passage plus
expérimental et progressif sur "Bed
bugs".
De moins en moins DIY, assumant
toujours son mauvais goût pour les pochettes et les clips, JESSICA 93 marque un
grand coup musicalement parlant. Guilty Species risque, en cette fin
d'année, de truster les meilleures places des traditionnels bilans et top de
l'année.
Une
chronique de Mr Caribou
Morceau préféré : Mental Institution
mercredi 13 décembre 2017
mardi 12 décembre 2017
Interview - STINKY
Petit entretien avec le groupe Nantais après son deuxième et excellent album.
Quand et
comment s’est passé le passage de Stinky Bollocks à Stinky ?
Le
changement de nom s’est effectué au printemps 2015 lors de l’enregistrement du premier
album (Against Wind And Tide). C’était le moment pour nous de marquer
le pas sur les anciennes formations et de partir de l’avant. On a aussi fait ce
choix par rapport à certaines remarques de personnes venant en concert ne
sachant plus trop quel line-up le groupe allait proposer, maintenant c’est
facile Stinky = Claire, Paul, Redwan, Seb et Titouan (mais on continue parfois
à faire appel aux collègues pour dépanner ;) )
lundi 11 décembre 2017
dimanche 10 décembre 2017
GUERILLA POUBELLE – La nausée
GUERILLA POUBELLE – La nausée
Guerilla
Asso / Slam Disques / red scare industries
9/10
La sortie d’un nouvel album de Guerilla Poubelle est, pour moi, un événement à part que je
pourrais rapprocher de celle d’un album des Burning Heads. Il y a une grosse attente derrière, de l’envie et de
la curiosité. La Nausée, est
le quatrième album, et il a la lourde tâche de succéder aux deux derniers que
je considère, pour ma part, tout simplement comme des monuments.
Till a repris
l’idée de Mon Autre Groupe d’utiliser
une peinture en guise de pochette et utilise ici la Bergère avec son troupeau de Jean-François Millet, connu aussi pour son célèbre Angelus.
On commence les 13 titres par Je
ne possède que mon corps qui me rappelle bien évidemment Linoleum de NofX par son texte et son message comment ne pas comparer « Entre
la naissance et la mort, je ne possède que mon corps » à « Possessing
never meant anything to me » issu du titre des californiens. Un
message important qui pousse à réfléchir sur la possession. Merde, moi qui aime
collectionner, cette chanson me résonne encore plus en tête. Me tracasse même.
Mais le message cible particulièrement la possession des autres.
On comprend rapidement que cet album sera encore plus
social et politique que les précédents dès l’entame de Ceux
qui ne sont rien et ses phrases entêtantes, le titre est piqué à
Macron juste après son investiture. La voix de Till accroche toujours autant et on retrouve avec grand plaisir ses
petits gimmicks vocaux.
Les titres défilent rapidement, peu dépassent les deux
minutes, de mémoire c’était moins le cas avant mais c’est vrai que se dégage de
cet album un climat d’urgence avec des titres directs et au final assez
homogènes. Seul une bouteille
à la mer ralentit un peu le rythme, le
morceau parle d’une tournée aux Etats Unis et des moments passés sur la route
dans une Amérique pas si idyllique que ça. Golgotha
calme aussi les choses, quoique ce dernier s’énerve tout de même sur sa fin.
On attaque aussi directement la politique avec En Marche et ses phrases assassines « le
code du travail à coup de bulldozer…/ …En marche au pas du libéralisme ».
Vient aussi les fils et les filles des sorcières, le
morceau que je trouve le plus accrocheur de l’album et que j’imagine
parfaitement être joué avec le public en chœurs. Un titre hommage aux
féministes qui ont lutté pour les droits des femmes. Un titre au message bien
actuel en fait.
Alors au
final que vaut-il ce nouveau Guerilla comparé aux précédents ? Je dois
avouer qu’à ma première écoute je l’ai trouvé court, qu’il est passé très vite
m’accrochant sur quelques titres mais sans plus. A force d’écoutes et d’écoutes
attentives je dois avouer que j’aime son côté exécutif, rapide, efficace. J’ai accroché à ses thèmes et au final il
régale tout simplement. Un bon cru.
A noter qu’il est à prix libre sur bandcamp, pour un
groupe de cette dimension ça en dit long sur leur super état d’esprit.
J. NeWSovski
Morceau
préféré : Les fils
et les filles des sorcières…
samedi 9 décembre 2017
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