Interview avec les nantais de Justin(e) quelques semaines après la sortie de leur troisième et magnifique album : Treillières Uber Alles.
La
pochette de Treillières über alles est un hommage aux albums
paninis, au foot de campagne mais aussi à un titre des Dead Kennedys
c'est bien ça ?
Fab : T'as tout compris ! Par album panini, on veut faire écho de cette époque, un peu de nostalgie et d'hommage à nos tendres grands frères.
Alex : c’était également l’occasion de pondre une pochette bien dégueulasse, comme on les aime !
Vous avez retrouvé tous vos anciens copains du foot pour qu'ils puissent apparaitre sur la pochette ?
Fab : C'est une photo d'époque (89!) On connaît la plupart des gosses, mais on s'est pas fait chier à demander une autorisation. L'album est même pas distribué, y' a que 1500 copies pour l'instant, on devrait pas avoir de problèmes.
Alex : C’est l’équipe de nos grands frères à Olivier et moi. Ils jouaient super bien, collectif et tout. Ils ont fait un très beau parcours en Gambardella une fois arrivé en moins de 17 ans. Ce sont ces mêmes joueurs qui, devenus de jeunes adultes, ont largement participé à faire monté l’équipe première de Treillières en promotion d’honneur sous la direction de Carlos Roig et gagné plusieurs fois le tournoi de foot en salle de Treillières. Ils étaient le « Club boy d’Augias ». Grande époque.
Fab : T'as tout compris ! Par album panini, on veut faire écho de cette époque, un peu de nostalgie et d'hommage à nos tendres grands frères.
Alex : c’était également l’occasion de pondre une pochette bien dégueulasse, comme on les aime !
Vous avez retrouvé tous vos anciens copains du foot pour qu'ils puissent apparaitre sur la pochette ?
Fab : C'est une photo d'époque (89!) On connaît la plupart des gosses, mais on s'est pas fait chier à demander une autorisation. L'album est même pas distribué, y' a que 1500 copies pour l'instant, on devrait pas avoir de problèmes.
Alex : C’est l’équipe de nos grands frères à Olivier et moi. Ils jouaient super bien, collectif et tout. Ils ont fait un très beau parcours en Gambardella une fois arrivé en moins de 17 ans. Ce sont ces mêmes joueurs qui, devenus de jeunes adultes, ont largement participé à faire monté l’équipe première de Treillières en promotion d’honneur sous la direction de Carlos Roig et gagné plusieurs fois le tournoi de foot en salle de Treillières. Ils étaient le « Club boy d’Augias ». Grande époque.
Fikce: j'ai jamais eu de copains de foot, je faisais du rink-hockey au NARH. J'ai arrête en Cadet 1, suite à des luxations d'épaules réalisées en skateboard.
Je vous ai vu sur la dernière date du Super Tour à Angers, ce fut un très bon concert où l'on a pu découvrir une grosse amitié et une super ambiance entre les 3 groupes. Comment s'est donc déroulée cette tournée ? Y a t'il d'autres projets communs de prévus ?
Fab:La tournée était très agréable, c'est à chaque fois différent (par rapport à diego pallavas, dolores riposte ou Black sheep avec qui on a déjà tourné). La y'avait différents types de punk rock, différentes générations niveau échange humain c'était super touchant, entre les kids de W4P et les gars un peu plus vieux de Santa. Je suis tombé amoureux de tous ces gars. On a un projet en cour avec Santa Cruz, ça va pas tarder à tomber.
Alex : j’ai une photo des Santa Cruz chez moi devant laquelle je me prosterne tous les soirs avant d’aller me coucher. Guillaume, Erwan et Etienne le père, le fils et le saint esprit. Ils ont compris beaucoup de choses.
Fikce: C'était vraiment agréable de tourner à trois groupes pendant 10 jours, ça permet d'apprendre à connaître tout ce petit monde mieux qu'on n'aurait jamais pu. Ça fait un peu colonie de vacances, avec des concerts tous les soirs. Et puis le fait que les membres des groupes viennent jouer pendant les concerts des autres était cool, chanter Steppin Stone et Heart Attack Man avec Santa Cruz, c'était fun.
Alex au chant |
Cet album a été réalisé en autoprod et est distribué par Guerilla asso, Can I Say et des ciseaux et une Photocopieuse. Je ne suis pas trop au courant de ce qui est arrivé à Crash Disques, le label s'est arrêté ?
Fab : Crash Disques ne s'est pas arrêté, mais vu leur visibilité et leurs initiatives niveau promotion, au niveau des ventes, ça va pas changer grand chose pour nous. On vendait presque rien dans les bacs. Ce coup ci l'avantage, c'est qu'on récupère réellement tout ce qu'on a investi dans la production, c'est vraiment génial pour nous. Crash Disques nous a bien aidé, mais maintenant c'est mieux pour nous comme ça. On a tout produit nous même, le pressage et le studio, Till a juste acheté 400 copies (sur 1500) à prix coûtant, et a financé le pressage vinyle avec Guillaume de Can i Say ?. Les Wank on manufacturé le CD bonus.
Alex : J’ai une photo du Label Crash Disques chez moi devant laquelle je me prosterne tous les matins avant d’aller travailler. Marsu c’est un peu Boudha, Il est sage et possède un savoir immense en histoire-géographie.
Des ciseaux et une photocopieuse est un label monté par les Wank 4 Peace je crois, il rend aussi hommage à l'un de vos titres, c'est ça non ?
Fab :C'est bien ça, ça collait parfaitement à leur mode de fonctionnement, à savoir découpage de carton et imprimerie en sérigraphie.
Dans accident n°7, un des thèmes récurrent est le foot (JC Suaudeau, Waddle, Vairelles...) sur ce Treillières über Alles la pochette annonce la couleur, par contre pas vraiment d'allusion au ballon dans les chanson hormis Tosquelles (1912-1994), le mondial 2010 ne vous a pas inspiré ?
Fab : j'imagine qu'Alex ne veut pas faire 2 fois la même chose
Alex : Pendant le Mondial 2010, je suis tombé amoureux de Julie. On a regardé la finale ensemble, très intéressé par la stratégie de démolition Hollandaise. C’est précisément cette finale qui nous a donné envie de faire un enfant.
Les textes de ce nouvel album sont beaux, bien écrits mais parfois obscures. Alex ne déconne plus du tout !! L'inspiration lui vient de livres, de documentaires ?
Fab:C'est comme ça qu'Alex fonctionne, il lit des bouquins qui l'interpelle et en fait des textes. Ce coup ci il a tenté d'être plus direct, plus frontal, je trouve ça cool.
Alex : Et ta sœur, elle est obscure ta sœur ?Depuis notre interview suite à Accident n°7, vous avez changé de batteur, pour quelles raisons au départ et quel est l'apport de Fikce ?
Olivier à la guitare
Fab : Djé a eu son compte, mais il reste très proche de nous. Je crois qu'il ne comprenait pas trop cette approche anti-succès, ou du moins ce manque d'initiative pour se mettre en avant, et aussi, comme tout le monde, il s'est demandé quoi faire de sa vie, il est parti 1 an en Angleterre, et avait eu sa dose d'alcool et de déconne. Djé reste un de de mes meilleurs potes. Fx apporte sont regard non biaisé par la musique punkrock puisqu'il n'en écoutait pas, il apporte aussi en tournée un peu de sagesse puisqu’il ne boit pas. Sa mémoire et son implication dans la composition sont aussi nickel.
Alex : ouéVous avez désormais une section rythmique détonante, des morceaux, comme "Porcelaine" par exemple, sont très forts techniquement. Je trouve que le groupe a énormément progressé depuis ses débuts dans tous les domaines d'ailleurs (musique et texte). Votre avis ?
Fikce en intervention au chant avec Santa Cruz
Fab : Ça fait plaisir. On a commencé y'a 10 ans, et j'imagine que notre bagage technique grossi avec le temps. J’espère que ce n'est pas au détriment de l’efficacité et de la musicalité. Avec un morceau comme Tosquelles, j'ai enfin le bonheur d'avoir ma vrai copie de NOFX dans Justin(e).
Fikce: pour avoir intégré Justin(e) en cours de route, je suis assez d'accord avec toi sur la progression technique, mais je suis très content aussi que ça ne soit jamais devenu une fin en soi ni une démonstration, j'ai toujours aimé l’efficacité mélodique du groupe et sa simplicité apparente. Concernant les textes, je trouve qu'Alex teste des choses et ne se contente pas d'utiliser les mêmes recettes, c'est parfois étonnant, mais souvent très percutant.
Alex : oué
Dans le premier titre Treillières über alles, vous dîtes que vous êtes 2 sur 4 à vivre à coté de Nantes, j'ai cru comprendre que les deux autres étaient sur Paris. Cela doit être compliqué pour les répètes...
Fab : C'est très difficile à vivre pour moi, mais je crois qu'on s'en est bien tiré. Mais on a du s’arrêter de jouer 1 an pour pouvoir faire les répète nécessaires, chez moi, 3 rue de Dons. Je me dis qu'on pourrait être mille fois meilleurs si on répétait toutes les semaines, que les concerts seraient mille fois plus impressionnants. Mais peut être que ça dénaturerait Justin(e), la grande branleuse.
Fikce: ça me chagrine un peu aussi, surtout que je jouais beaucoup de batterie avant de partir à Paris et que désormais je suis presque contraint à ne pouvoir en jouer qu'en concert avec Justin(e). C'est très frustrant effectivement de ne pas pouvoir répéter quand on veut, de devoir s'organiser en planifiant les répètes presque un an à l'avance comme ce que l'on a du faire pour la composition de TÜA, mais bon...
Alex : oué
Franciser les titres de Santa Cruz sur vos vinyles est original, est-ce une chose qui va perdurer ou allez vous attaquer un autre groupe de potes ?
Fab:On l'a aussi fait pour Myciaa. Mais oui ça va perdurer. C'est notre plaisir, à faire ou en concert, c'est vraiment génial.
Alex : oué
Vous êtes liés avec les Guerilla Poubelle (labels, styles...) cependant je suis surpris que vous n'ayez jamais fait de featurings ensemble ou de splits. Il y a une raison ?
Fab:Alex à écrit pour Till et chanté avec lui le morceaux « Dans la Diagonale » sur leur 2éme album et on a fait le split avec Guerilla/Dolores hommage aux Zabriskie Point. Tu n'as pas bien fait tes devoirs ;)
Alex : oué
Il y a cette histoire de chansons croisées "l'équipe C" et "l'équipe Z", un battle musical punkrock sur le foot c'est envisageable ?
Fab : Mr Pierre, notre booker belge me l'a proposé, on va voir si on a le temps !
Alex : oué
fin de concert, fin de tournée... |
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