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mercredi 24 février 2016

IGGY POP - Post Pop Depression



IGGY POP - Post Pop Depression
8 / 10

Iggy Pop, icône punk avec ses furieux Stooges et légende du rock à la carrière imposante, signe son retour quatre ans après un album solo constitué essentiellement de reprises de chansons françaises. L'iguane a eu l'idée lumineuse de s'associer à une autre figure emblématique du rock des 20 derniers années, Josh Homme, fondateur de Kyuss et Queens Of The Stone Age.

Enregistré dans les studios du géant rouquin dans le désert à Joshua Tree, Post Pop Depression marque le retour d'un Iggy Pop inspiré. Les influences des deux hommes se marient à merveille, voix lancinante et grave pour l'un, riffs de guitare singuliers et si caractéristiques pour l'autre. Le rythme n'est pas effréné, la majorité des morceaux sont plutôt mid tempo, rappelant parfois le son brut des Desert Sessions, réunions de musiciens dont Josh Homme fut l'instigateur. Parfois stoner comme sur le titre inaugural "Break into your heart", l'album du super-groupe (Matt Helders des Arctic Monkeys et Dean Fertita de QOTSA complètent le casting) reste marqué par l'empreinte d'Iggy Pop dont le mimétisme avec David Bowie est parfois saisissant. C'est le cas sur l'excellent "Gardenia" dont le chant et la rythmique rappellent l'artiste caméléon disparu en début d'année. "American Valhala" étonne avec son intro aux sonorités asiatiques. L'auditeur est parfois pris par surprise et le rock du duo Iggy / Homme nous emmène parfois dans des contrées inattendues : les chœurs féminins et la valse clôturant "Sunday", gimmick de piano sur "Chocolate Drops" et "Paraguay", dernier morceau d'un opus se terminant par les hurlements stoogiens de l'iguane.

Les super-groupes accouchent souvent d'albums décevants. Une dream team ne garantissant en rien la qualité de la production, ce Post Pop Depression accrocheur fait au contraire souvent mouche, le rock du désert de Josh Homme redonnant un second souffle à la légende Iggy.


Morceau préféré :    Gardenia


une chronique de Mr Caribou

lundi 28 avril 2014

Brody Dalle – diploid love


Brody Dalle – diploid love
Queen of Hearts/Caroline
7/10

Avant de parler de cet album je me dois de présenter Brody Dalle. La jolie jeune femme fut la chanteuse à crête et guitariste des Distillers, ce groupe qui a sorti deux très bons albums sur Hellcat records (sing sing death house est un incontournable). Elle fut mariée à la même époque avec Tim Armstrong de Rancid (et Transplants et Operation Ivy et boss de Hellcat). Emporté par l’engouement général le groupe signe sur une major pour sortir le mitigé Coral Fang et à la même époque elle divorce. The Distillers splitte en 2004 et Brody se lance dans une aventure avec Josh Homme de Queens Of The Stone Age avec lequel elle est d’ailleurs toujours mariée et avec lequel elle a deux enfants. L’australienne monte un autre groupe, Spinerette, avec Alain Johannes (QOTSA) et Jack Irons (RHCP /Pearl Jam) notamment, avec lequel elle sort juste un album puis splitte aussi. La belle se lance donc aujourd’hui dans une aventure solo avec ce premier album Diploid Love.
Je suis assez partagé car j’aime de nombreux morceaux, le timbre de voix de Brody est toujours aussi beau et ici elle chante, elle ne gueule plus et du coup elle se rapproche de plus en plus de Courtney Love. Elle amène donc douceur et mélancolie dans de nombreux titres. Elle arrive aussi à mixer de nombreuses influences pour en faire quelque chose de cohérent avec des choses très rock, du stoner, un rock planant et même des incartades mariachis en sur un morceau.
Reste que l’ensemble même s’il est rock sent trop l’électro dans ses arrangements. J’aurais tellement préféré un bon son bien brut sur la batterie, Josh Homme aurait pu lui « prêter » Dave Grohl histoire de balancer un peu plus. Ce son électro me dérange et rend l’album trop moderne et trop pop mainstream. Ce son coïncide aussi avec le fait que Shirley Manson de Garbage soit aussi présente sur un titre et qu’inversement Brody apparaisse sur un titre du nouveau Garbage.

Au final cette production d’Alain Johannes est certes très bonne mais manque du son très rock autour duquel toutes les formations de miss Dalle tournaient. Reste que les titres sont plaisants et super bien composés. D’où mon dilemme.