vendredi 14 décembre 2018

Interview - The Sobers





On n’a jamais eu l’occasion de faire une interview ensemble précédemment alors peux-tu me présenter le groupe ? 

Salut Julien ! Alors nous sommes The Sobers, un groupe de punk rock basé sur Marseille. On est un trio qui se compose de JC (batterie), Tom (guitare/chant) et moi (Paul - basse/chant). Ça fait maintenant dix ans qu’on se trimbale à droite à gauche avec ce petit nom.





Vous jouiez ou jouez dans d’autres groupes ?

Pour JC et moi, on peut dire qu’on joue ensemble depuis toujours, ou presque, vu que le groupe s’est fondé sur les cendres de notre formation précédente, et à part quelques incartades, nous ne jouons que dans les Sobers.

Tom, lui, nous a rejoint il y’a moins de trois ans (nous avons la particularité de poncer les guitaristes...). Il joue aussi dans un groupe de Post Hardcore / Screamo qui s’appelle «Yarostan».



Il y a beaucoup d’actu cette année entre le split avec 21 AGAIN et votre album ça fait beaucoup de choses en peu de temps…

Comme je te disais, on a eu pas mal de déboires et de changements côté guitare, et il faut avouer que ça nous a souvent fait perdre du temps. Avec l’arrivée de Tom, on a vite trouvé une bonne émulation, et l’envie de faire un maximum de choses en a découlé. Du coup les projets s’enchainent et on ne s’en lasse pas !




Comment s’est fait le contact avec 21 Again ?

On se connait depuis longtemps. Julien (leur bassiste/chanteur) peut être considéré comme le 4ème Sobre : il nous accompagne en tournée, a fait un tas de chœurs sur le dernier album (il chante aussi une partie du Lead sur le titre « Figure It Out ») …
Cet été JC était indisponible pour cause de paternité, et on a décidé avec Tom de faire des dates en Folk pour tuer le temps. On s’est dit que faire un petit disque pour l’occasion serait sympa, et un split avec 21 Again, encore plus cool, et voilà haha !



Est-ce que vos influences ont évolué depuis le tout premier album ?

Certainement ! En tout cas je ne pense qu’aucun de nous n’écoute tout à fait la même musique qu’il y’a dix ans, entre les trucs découverts entre temps, et les trucs qu’on n’écoute plus vraiment…
Après il y’a les grands classiques, qui resteront dans nos cœurs pour toujours, mais dans l’ensemble, oui, ça a évolué, au moins un peu.



Et qu’est-ce qui vous a influencé (groupes, actualité…) justement sur l’écriture de cet album ?

On a écouté pas mal de trucs pendant qu’on composait ce disque... On peut citer The Bronx, Red Fang, Fights And Fires, Foo Fighters, Denali… Les derniers NOFX (First Ditch Effort) et Descendents (Hypercafium Spazzinate) ont aussi pas mal tourné, vu qu’ils venaient de sortir.
Pour ce qui des textes, on s’inspire le plus souvent de nos vies quotidiennes, plutôt que de l’actualité, bien que les deux peuvent avoir un lien de temps en temps.



Je ressens le groupe plus puissant mais aussi plus complet, quelque part entre les Burning Heads et les Unco ça se ressent sur des titres comme No Revelation ou jicette. Ce sont des groupes que vous écoutez ?

Quand tu dis qu’on est plus complet, je pense que c’est assez lié au fait que Tom est le premier guitariste dans le groupe à assumer une vraie part de chant. Ça me rend plus libre à la basse, et ça nous permet aussi de mettre en place pas mal de chœurs. Chose qu’on ne pouvait pas nécessairement faire avant.

Pour ce qui est des Burning ou des Unco, évidemment, ce sont des groupes que nous suivons depuis l’adolescence !




Comment se passe votre processus pour créer un morceau, chacun amène un truc, ça se passe d’abord en acoustique… ?

Pour composer, c’est assez simple, on se retrouve au local de répète, et on joue... Des fois c’est constructif, la plupart du temps c’est douloureux haha, mais ça se passe comme ça dans 90% des cas. Il peut arriver qu’on l’un de nous apporte une idée de base, mais ça reste toujours assez abstrait, et ça finit souvent à des kilomètres du truc initial.



Où avez-vous enregistré IV et comment s’est passé l’enregistrement ?

On est allés dans les Alpes, chez ce bon vieux Christian Carvin, au Studio All Production. C’est lui qui avait géré mixage et mastering pour le premier album. Il est devenu par la suite un très bon copain, et on parlait depuis un moment de retravailler ensemble. L’occasion s’est présentée, on a dit banco.
Avant de rentrer en studio, on s’est réunis plusieurs fois avec lui pour discuter de ce qu’on voulait, écouter les pré-prods enregistrées de notre côté etc… Tout le monde était donc ok sur la direction à donner quand on a attaqué l’enregistrement, et ça a roulé à merveille.



Il y a pas mal de labels en co-production pour cet album comment ça se passe qui se charge de quoi ?


Oui, on est bien accompagnés. Pas mal de labels Français ont répondu présent, mais on aussi quelques labels étrangers (Allemagne, Suisse, Espagne et Russie pour être précis). Vu que par rapport à la France, on a beaucoup moins de contacts pour le booking et la promotion de nos disques dans ces pays, c’est un plus!




La pochette est superbe qui l’a réalisée ?

C’est JC (le batteur), merci pour lui ! Il est dessinateur/graphiste de son état, et on lui doit la plupart de nos visuels.
Pour ce qui est de la version vinyle, on a poussé le vice à imprimer tout ça en sérigraphie, avec l’aide des potes de l’imprimerie « Les Éclairs » à Marseille, un boulot douloureux aussi haha !



De quels groupes êtes-vous proches sur Marseille ?


Ben y’a évidemment 21 Again, on était aussi très proches de nos regrettés Water Mane, après on se voit régulièrement avec Diplomacy Parker, Lunch, Nebraska, pour ne citer qu’eux...





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