On n’a jamais eu
l’occasion de faire une interview ensemble précédemment alors peux-tu me
présenter le groupe ?
Salut Julien
! Alors nous sommes The Sobers, un groupe de punk rock basé sur Marseille. On
est un trio qui se compose de JC (batterie), Tom (guitare/chant) et moi (Paul -
basse/chant). Ça fait maintenant dix ans qu’on se trimbale à droite à gauche
avec ce petit nom.
Vous jouiez ou jouez
dans d’autres groupes ?
Pour JC et
moi, on peut dire qu’on joue ensemble depuis toujours, ou presque, vu que le
groupe s’est fondé sur les cendres de notre formation précédente, et à part
quelques incartades, nous ne jouons que dans les Sobers.
Tom, lui,
nous a rejoint il y’a moins de trois ans (nous avons la particularité de poncer
les guitaristes...). Il joue aussi dans un groupe de Post Hardcore / Screamo
qui s’appelle «Yarostan».
Il y a beaucoup d’actu
cette année entre le split avec 21 AGAIN et votre album ça fait beaucoup de
choses en peu de temps…
Comme je te
disais, on a eu pas mal de déboires et de changements côté guitare, et il faut
avouer que ça nous a souvent fait perdre du temps. Avec l’arrivée de Tom, on a
vite trouvé une bonne émulation, et l’envie de faire un maximum de choses en a
découlé. Du coup les projets s’enchainent et on ne s’en lasse pas !
Comment s’est fait le
contact avec 21 Again ?
On se
connait depuis longtemps. Julien (leur bassiste/chanteur) peut être considéré
comme le 4ème Sobre : il nous accompagne en tournée, a fait un tas de chœurs
sur le dernier album (il chante aussi une partie du Lead sur le titre
« Figure It Out ») …
Cet été JC
était indisponible pour cause de paternité, et on a décidé avec Tom de faire
des dates en Folk pour tuer le temps. On s’est dit que faire un petit disque
pour l’occasion serait sympa, et un split avec 21 Again, encore plus cool, et voilà haha !
Est-ce que vos
influences ont évolué depuis le tout premier album ?
Certainement
! En tout cas je ne pense qu’aucun de nous n’écoute tout à fait la même musique
qu’il y’a dix ans, entre les trucs découverts entre temps, et les trucs qu’on
n’écoute plus vraiment…
Après il y’a
les grands classiques, qui resteront dans nos cœurs pour toujours, mais dans
l’ensemble, oui, ça a évolué, au moins un peu.
Et qu’est-ce qui vous a
influencé (groupes, actualité…) justement sur l’écriture de cet album ?
On a écouté
pas mal de trucs pendant qu’on composait ce disque... On peut citer The Bronx, Red Fang, Fights And Fires, Foo
Fighters, Denali… Les derniers NOFX
(First Ditch Effort) et Descendents
(Hypercafium Spazzinate) ont aussi pas mal tourné, vu qu’ils venaient de
sortir.
Pour ce qui
des textes, on s’inspire le plus souvent de nos vies quotidiennes, plutôt que
de l’actualité, bien que les deux peuvent avoir un lien de temps en temps.
Je ressens le groupe
plus puissant mais aussi plus complet, quelque part entre les Burning Heads et
les Unco ça se ressent sur des titres comme No Revelation ou jicette. Ce sont
des groupes que vous écoutez ?
Quand tu dis
qu’on est plus complet, je pense que c’est assez lié au fait que Tom est le
premier guitariste dans le groupe à assumer une vraie part de chant. Ça me rend
plus libre à la basse, et ça nous permet aussi de mettre en place pas mal de chœurs.
Chose qu’on ne pouvait pas nécessairement faire avant.
Pour ce qui
est des Burning ou des Unco, évidemment, ce sont des groupes
que nous suivons depuis l’adolescence !
Comment se passe votre
processus pour créer un morceau, chacun amène un truc, ça se passe d’abord en
acoustique… ?
Pour
composer, c’est assez simple, on se retrouve au local de répète, et on joue...
Des fois c’est constructif, la plupart du temps c’est douloureux haha, mais ça
se passe comme ça dans 90% des cas. Il peut arriver qu’on l’un de nous apporte
une idée de base, mais ça reste toujours assez abstrait, et ça finit souvent à
des kilomètres du truc initial.
Où avez-vous enregistré
IV et comment s’est passé l’enregistrement ?
On est allés
dans les Alpes, chez ce bon vieux Christian
Carvin, au Studio All Production.
C’est lui qui avait géré mixage et mastering pour le premier album. Il est
devenu par la suite un très bon copain, et on parlait depuis un moment de
retravailler ensemble. L’occasion s’est présentée, on a dit banco.
Avant de
rentrer en studio, on s’est réunis plusieurs fois avec lui pour discuter de ce
qu’on voulait, écouter les pré-prods enregistrées de notre côté etc… Tout le
monde était donc ok sur la direction à donner quand on a attaqué
l’enregistrement, et ça a roulé à merveille.
Il y a pas mal de
labels en co-production pour cet album comment ça se passe qui se charge de
quoi ?
Oui, on est
bien accompagnés. Pas mal de labels Français ont répondu présent, mais on aussi
quelques labels étrangers (Allemagne, Suisse, Espagne et Russie pour être
précis). Vu que par rapport à la France, on a beaucoup moins de contacts pour
le booking et la promotion de nos disques dans ces pays, c’est un plus!
La pochette est superbe
qui l’a réalisée ?
C’est JC (le batteur), merci pour lui ! Il
est dessinateur/graphiste de son état, et on lui doit la plupart de nos
visuels.
Pour ce qui
est de la version vinyle, on a poussé le vice à imprimer tout ça en
sérigraphie, avec l’aide des potes de l’imprimerie « Les Éclairs » à
Marseille, un boulot douloureux aussi haha !
De quels groupes
êtes-vous proches sur Marseille ?
Ben y’a
évidemment 21 Again, on était aussi très proches de nos regrettés Water Mane, après on se voit régulièrement avec Diplomacy Parker, Lunch,
Nebraska, pour ne citer qu’eux...
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