vendredi 29 avril 2022

dimanche 24 avril 2022

CHRISTIAN FITNESS - Hip Gone Gunslingers

 


CHRISTIAN FITNESS - Hip Gone Gunslingers

 Autoproduction

 

Au début des années 2000, MCLUSKY, trio originaire de Cardiff, avait particulièrement marqué les esprits et enthousiasmé les amateurs de punk-rock foutraque et intense. En trois albums enragés dont le culte "Mclusky Do Dallas", les Gallois ravivaient la flamme de grands groupes américains comme SHELLAC et surtout JESUS LIZARD. Comme ces derniers, la bande d'Andy Falkous avait le chic pour nous servir une musique authentique et énergique reposant sur une basse souvent saturée, des guitares souvent bruyantes, parfois mélodiques, de nombreux breaks et un chant parfois hurlé. Après ce départ en fanfare avec MCLUSKY, les trois énervés sont tombés progressivement aux oubliettes mais sont restés actifs. Et le charismatique leader Andy Falkous n'a jamais baissé les armes et a continué d'enchainer les projets sous différents alias. Il y a quelques mois, il refaisait parler de lui sous le patronyme de CHRISTIAN FITNESS. Et force est de constater que "Hip Gone Gunslingers", album autoproduit, reprend avec succès ce qui faisait le charme de MCLUSKY. "Comic Sans Audience" donne tout de suite le ton avec son rythme saccadé, sa guitare dissonante et les changements de rythme incessants. La fougue d'Andy Falkous est intacte sur le déjanté "Guilford Specific" qui brille par ses nombreuses cassures et par sa palette vocale. Difficile de résister ensuite à l'énergie communicative et au riff imparable et vicieux de "Male Guitarist". Reposant sur une basse bondissante, "Endless North London Police Helicopter" calme un peu le jeu avec le chanté/parlé déformé d'Andy Falkous. CHRISTIAN FITNESS retrouve vite son énergie et les distorsions sur le titre éponyme "Hip Gone Gunslingers". L'album n'offre aucun répit et les titres, vite expédiés (2 minutes pour la plupart) font mouche à chaque fois. Si "Absolute Clarity" est plus expérimentale, "Boutique Festival" est une vraie petite bombe punk-rock : son saturé, batterie speed et voix parfois vacillante. "My Campaign Against The Common Cold" rappelle le groove sale et bruyant de JESUS LIZARD. Le chant de Falkous qu'il soit doux, parlé ou hurlé nous surprend à chaque morceau. Après un "How Do You Schlep ? "plus conventionnel, l'album arrive déjà à son terme avec l'étonnant "Everyone Knows You're a Desperate Man". Assez calme, il est dominé par des nappes de synthé planantes et une batterie à contretemps.

 

Excellent de bout en bout, "Hip Gone Gunslingers" séduit par sa fraicheur et son authenticité. S'il restera probablement très confidentiel, il saura faire patienter les fans de MCLUSKY dont le retour est imminent pour célébrer les 20 ans de "McLucky Do Dallas". 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                   Male guitarist

 

https://christianfitness.bandcamp.com/album/hip-gone-gunslingers



mercredi 20 avril 2022

PANIC MONSTER - We're all pretty bizarre​...

 


PANIC MONSTER - We're all pretty bizarre​.​Some of us are just better at hiding it, that's all

Kicking Records / Monster Zero / Black Out Prod / Paranoia / Buzz Off Records.

 

 

Panic Monster c’est le nouveau patronyme d’Olivier Portnoi (Dead Pop Club, Maladroit). Et pour ce premier album il a choisi un titre qui restera parmi les plus longs, je n'ose imaginer la tranche du boîtier du cd…

 

Pour ce projet solo, qui n’est pas le premier d’ailleurs puisque on l’a déjà entendu dans The Vein Shot, il joue de tous les instruments sauf la batterie électronique présente sur Breathe, le premier morceau, qui se veut assez fun et rythmé. Je ne suis pas un fervent admirateur des sons électroniques mais ça marche plutôt bien.

 

Alabama se rapproche davantage de ce que l’on connaît d’Olivier, guitare acoustique et chant, son anglais parfait avec ce petit accent sympa rend le morceau superbe.

A kiss just in case a des faux airs de Dead Pop Club ce qui est tout à fait légitime que ce soit sur des tournures de paroles ou même sur des accords. Je passerai rapidement sur la très courte Burger Girl (19 sec) même si on reconnaît le style d’Olivier dans ses choix de sujets. Je m’attarderai davantage sur What’s the fun in that, huitième et dernier morceau de l’album avec Forest Pooky en featuring, on connaît les deux artistes très proches, ils avaient d’ailleurs participé tous les deux au deuxième volet de The Folk Machine, ce morceau marche à merveille avec deux voix complémentaires, il est bien mélodique avec un refrain super accrocheur et une petite fin au piano.

 

Panic Monster s’offre une reprise de Fountain Of Wayne avec I want an Alien for Christmas, assez proche de l’originale tout en étant rythmée et fun, c’est d’ailleurs peut-être un hommage à Adam Schlesinger décédé du Covid en 2020 et co-auteur de ce morceau.

 

A découvrir donc pour les fans de Dead Pop Club mais pas que car tous ceux qui aiment les productions acoustiques seront comblés.

 

J. NeWSovski

 

https://panicmonster.bandcamp.com/album/were-all-pretty-bizarre-some-of-us-are-just-better-at-hiding-it-thats-all