mardi 13 juillet 2021
Morceau - FRIDAY'S SPIRIT
lundi 12 juillet 2021
samedi 10 juillet 2021
L’EFFONDRAS – Anabasis
L’EFFONDRAS
– Anabasis
Medication Time Records / Araki Records /
Kervivniou / 98dB
L’Effondras est clairement à mon goût un groupe
trop méconnu ou mésestimé. Son précédent album, les
Flavescences
sorti en 2017, était un subtil moment de post-rock, immersif et captivant. Entre
temps Raoul
Vignal
est venu rejoindre le groupe en remplacement du guitariste Pierre
Josserand.
Retardé en raison du Covid, Anabasis voit donc le jour via les labels Medication
Time,
Kerviniou,
98dB
et Araki.
Je vous
conseille aussi de lire l’interview (ici) réalisée et publiée il y a quelques jours.
Le trio
lyonnais garde sa ligne directrice ainsi The grinding
wheel ouvre l’album avec une atmosphère douce sur une rythmique
très blues avec un riff de guitare très envoûtant. L’aventure se poursuit avec Ce que révèle l’éclipse, un morceau qui,
sur sa première partie, se veut plus léger mais qui se révèle plus long et
intense. La basse sur le deuxième tiers vient percuter et lui rajouter du peps.
Anabasis révèle un univers propre sur chacun
de ses titres aussi le passage sur Aura Phase,
finalement le plus court de l’album (moins de 5 minutes), se révèle à mon sens
le plus lumineux avec un côté libérateur très plaisant. Anhedonia
aborde un côté plus sombre, davantage angoissant sur certains passages. Mais
ceci n’est qu’une perception qui m’est propre.
Noréa voit l’apparition du chant, léger
certes mais la voix posée sur la musique de l’Effondras est une
grande nouveauté laissant peut-être envisager une éventuelle poursuite sur de
prochains morceaux. Toujours est-il que c’est un morceau très immersif.
Anabasis possède ce côté hypnotique et aérien
propre aux groupes post-rock et/ou instrumentaux, les amateurs du style ne
pourront qu’être séduits par ce troisième de l’Effondras. Un coup de cœur pour
ma part.
J. NeWSovski
https://leffondras.bandcamp.com/
https://fr-fr.facebook.com/leffondras
vendredi 9 juillet 2021
jeudi 8 juillet 2021
mardi 6 juillet 2021
WE HATE YOU PLEASE DIE - Can't Wait To Be Fine
WE HATE
YOU PLEASE DIE - Can't Wait To Be Fine
Howlin'
Banana Records
Décidément, Rouen regorge de pépites et de groupes inspirés en cette année 2021. Après UNSCHOOLING, c'est au tour de WE HATE YOU PLEASE DIE de retenir notre attention.
Combo respectant à la lettre la mixité (2 garçons, 2 filles), les
Normands passent la vitesse supérieure avec "Can't Wait To
Be Fine", leur 2ème album particulièrement créatif. Ne
pas se fier à son patronyme radical, WE HATE YOU PLEASE DIE produit une
musique à l'énergie communicative qui embrasse de nombreux styles : punk, power
pop, garage...La liberté de ton du quatuor se traduit notamment par une palette
vocale très large et des structures des morceaux parfois complexes (les
cassures et les changements de direction à l'intérieur de certains morceaux
sont de bonnes surprises). L'album débute sur la pointe des pieds sur "Exhausted +
ADHD" avec une basse délicate et une voix susurrée. Mais WE HATE YOU PLEASE
DIE aime bien brouiller les pistes et l'énergie garage-punk fait
subitement son apparition. Une urgence et une rage que l'on retrouve avec
plaisir sur le speed "Barney". Les voix féminines déboulent sur
"Epiphany" et se marient
à merveille avec le chant schizophrénique du frontman Raphael. Après le
bipolaire "Vanishing Patience", l'album décolle
véritablement à mi-parcours avec un enchainement de quatre titres de haute
volée. Tout d'abord l'expéditif "Coca
Collapse" qui impressionne par sa
furie et ses incessants changements de tempo. "DSM-VI",
un des sommets de l'album, met en exergue toute la folie douce du groupe. Voix
post-punk à la Fabrice Gilbert de FRUSTRATION, hurlements
punk, chant guttural proche du métal, choeurs féminins, long pont pop, tout y
passe dans ce morceau complexe et addictif. On retrouve le même grand écart
vocal sur le noisy et survitaminé "Paula".
La bassiste Chloé vient ensuite poser sa voix aux accents de Debbie Harry sur
"Otterlove", un titre
s'inscrivant plus dans une mouvance indie-rock. WE HATE YOU PLEASE DIE
retrouve sa rage et sur l'électrique "Luggage".
Après une ballade délicate "Terminal"
et une embardée shoegaze "Exorcice",
l'album se termine en beauté avec le titre éponyme "Can't
Wait To Be Fine". Si Raphael y reprend tout d'abord sa voix
de crooner, ce long morceau monte progressivement en tension jusqu'au final
scandé par l'ensemble du groupe "We want to be
fine".
A la
fois brutal et catchy, "Can"t Wait To Be Fine" est un
album ambitieux qui positionne WE HATE YOU PLEASE DIE parmi les groupes les
plus talentueux du moment. Encore une belle trouvaille du label parisien
Howlin' Banana devenu une des références de la musique à guitares en France.
Mr Caribou
Titre préféré : Paula
https://wehateyoupleasedie.bandcamp.com/album/cant-wait-to-be-fine