jeudi 29 octobre 2020

LANDOWNER – Consultant

 


LANDOWNER – Consultant

Born Yesterday

 

LANDOWNER est un groupe originaire du Massachusetts emmené par le charismatique chanteur Dan Shaw. Après un premier essai "Blatant" passé plutôt inaperçu, l'heure de la reconnaissance est peut-être venue pour les Américains avec la sortie d'un deuxième album "Consultant" particulièrement réussi.

 

LANDOWNER joue une sorte de punk minimaliste, une musique très structurée, nerveuse et répétitive parasitée avec malice par le chant de Dan Shaw. Le frontman du groupe prend en effet un malin plaisir à déformer sa voix, à varier les intonations. Cette liberté, ce chaos vocal tranche avec la musique, très maîtrisée. "Victim Of Redlining" débute l'album tambour battant. Basse bodybuildée, rythme répétitif, chant agressif, tout le savoir-faire de LANDOWNER est présent dès l'entame de l'album. "Being Told You're Wrong" et "Eternal Youth", autres titres toniques et brefs, s'inscrivent dans la même veine. Le quintet sait également ralentir la cadence et s'aventurer sur d'autres chemins comme le prouve "Phantom Vibration", titre mid-tempo un peu plus décalé et complexe. "Swiss Pavilion" séduit par son changement de direction en plein milieu du morceau. "This Could Mean Something" joue quant à lui beaucoup sur les variations de tempo et les ruptures. "Confrontation" prend étonnamment une tournure plus new-wave et binaire. Dénuées d'effets et de larsens, les chansons de LANDOWNER s'avèrent terriblement efficaces. Sur les 7 minutes mécaniques de "Mystery Solved", la voix de Dan Shaw rappelle la gouaille des anglais de SLEAFORD MODS. Après cette longue expérimentation, l'urgence reprend vite le dessus sur le fulgurant "Ordinance". "Old Connecticut Money" et sa ligne de basse imparable évoque URANIUM CLUB.

 

Avec ces 12 titres parfaitement balancés et dépourvus d'artifices, LANDOWNER signe un deuxième album impeccable.

 

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                Phantom Vibration

https://landowner.bandcamp.com/album/consultant




mardi 27 octobre 2020

Morceau - Dave Hause

Dave Hause est de retour avec cette reprise de Dillinger Four. Superbe chanson dans laquelle intervient Lilly Hiatt

samedi 24 octobre 2020

THE KONBINIS – It’s all decay

 


 

THE KONBINIS – It’s all decay

J’ai reçu mi-août cet album des Konbinis, je l’ai un peu oublié par la suite puis en le réécoutant par hasard j’ai pensé avoir affaire à un groupe américain. Le son est propre, c’est bien fait, assez explosif tout en envoyant de grosses mélodies. Une belle machine en sorte avec la surprise que le groupe ne vient pas de San Francisco mais de Rennes.

 

Le trio s’appuie sur des mélodies catchy façon Green Day (Worth Nothing) et des riffs qui pourraient me rappeler Millencolin (Melancholy). Le chant de Simon est bien maîtrisé avec un superbe accent, quant aux chœurs de Marion ils apportent une petite touche d’originalité, toujours sympa d’avoir une touche féminine dans un groupe. The Konbinis dégage un petit parfum de la fin des années 90, de la vague punk mélo qui m’a bien bercé (et continue toujours) rappelant aussi Teen Idols ou des groupes de chez Lookout records avec un côté assez fun et détaché. Ainsi des titres comme Exile Libertalia ou Hikikomori envoient énergie, vitesse et bonne humeur, une combinaison vraiment efficace. Et quand il s’agit d’accélérer les Rennais savent envoyer du gros (Not my vote (not my president)).

Au passage bel artwork façon arcane majeur de jeu de tarot marseillais. Joli et original.

 

It’s all decay de The Konbinis est donc une bien belle surprise, une belle découverte que je ne peux que recommander aux amateurs de punkrock mélodique comme on en faisait il y a 20 ans.

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    Hikikomori

 

https://thekonbinis.bandcamp.com/

https://fr-fr.facebook.com/konbinis/




jeudi 22 octobre 2020

Clip - STINKY

Nouveau clip pour Stinky avec Struggle qui nous rappelle combien son dernier album est superbe

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mercredi 21 octobre 2020

Clip - SÓLSTAFIR

Revoici Solstafir, avec en images le titre Her Fall From Grace issu du prochain album à sortir

lundi 19 octobre 2020

SPRAIN - As Lost Through Collision

SPRAIN - As Lost Through Collision

The Flenser Records

  

SPRAIN est un jeune groupe expérimental venu tout droit de Los Angeles. Jusqu'à présent, le quatuor s'était fait remarquer avec via un premier EP calme mais prometteur. Place au format long désormais pour les Américains avec leur premier album "As Lost Through Collision" qui fusionne avec réussite le post-rock, le post-hardcore et le noise-rock des années 90. D'ailleurs, sur "Slant", l'ouverture de l'album, on pense immédiatement à SLINT, groupe mythique de cette décennie culte. Le nom du morceau, quasiment homonyme, est peut-être un clin d'œil. Comme leurs ainés, SPRAIN manie parfaitement sur ce titre tendu, les changements de rythmes. En cinq minutes, les passages dissonants et les moments plus paisibles s'enchaînent à merveille. Le chant, qu'il soit doux ou agressif, est volontairement mis au second plan. Cette puissance fait également mouche sur un autre morceau concis et noisy, "Worship House". L'intensité de la batterie, les alternances de guitares bruyantes ou harmonieuses ainsi que les hurlements du chanteur en font une perle noise-rock. La palette des Américains est assez large et ceux-ci proposent également des titres plus étirés dont la longueur dépasse régulièrement les dix minutes. Dans une veine post-rock à la MOGWAI, "My Way Out" fait partie de cette catégorie. S'il commence sur la pointe des pieds, entre piano intime et chuchotements, l'explosion sonore surgit au bout de 6 minutes et met fin à cette apparente sérénité. Plus étonnant encore "Everything" et ses 15 longues minutes expérimentales. D'un premier abord classique, presque punk-rock, le morceau ralentit subitement pour prendre une tournure angoissante en faisant la part belle aux larsens, puis aux drones façon SUNN O))). Une ambiance apocalyptique qui aurait pu sonner la fin de l'album. Mais c'est finalement le sombre et émouvant "Constant Hum" qui aura le privilège de clôturer ce premier LP de SPRAIN. Tout le savoir-faire du quatuor y est : long format (10 minutes), amorce délicate, lente montée pour aboutir au déluge sonore faisant office de bouquet final. 

 

Avec ce premier album exigeant et intense, SPRAIN montre qu'il est sûrement un groupe avec lequel il va falloir compter dans la catégorie post-rock. 

 

Mr Caribou

 

 

Titre préféré :                                Worship House

 

 

https://sprain.bandcamp.com/album/as-lost-through-collision