vendredi 25 août 2017

ROPOPOROSE - Kernel, foreign moons



ROPOPOROSE - Kernel, foreign moons
Yotanka
8 sur 10

Il y a deux ans, ROPOPOROSE, le juvénile duo français (guitare et voix pour Pauline, batterie pour son frère Romain) avait sorti un premier album prometteur et réussi ("Elephant love"), réhabilitant avec succès l'indie pop noise des années 90. Sur la seconde production "Kernel, foreign moons", la recette reste la même : toujours la même fraicheur et ce son lo-fi attachant mais avec désormais une maturité croissante et une production plus précise.

ROPOPOROSE a le chic pour balancer (parfois dans le même morceau comme sur "Faceless man") entre la pop un peu catchy et les envolées plus bruitistes et agressives. L'opposition entre la voix enfantine de Pauline (rappelant de plus en plus celle de Kazu Makino de BLONDE REDHEAD) et les fulgurances soniques fonctionne par exemple à merveille sur un titre comme "Spoutnik". 

Ce 2ème opus avait démarré pourtant en douceur avec l'entêtant "Horses", reposant sur une rythmique solide avant que la batterie martiale de Romain ne fasse complètement décoller le morceau. Ce titre inaugural rappelle les excellents Américains de DEERHOOF ou les regrettés the BISONS. La 2ème chanson "Holy Birds" met toujours en avant le côté pop du duo de Vendôme avec cette fois-ci l'intégration judicieuse d'un clavier. Les fans de la première heure seront rassurés ensuite avec "Guizmo" qui retrouve la veine plus noisy et les riffs efficaces du premier album. "Moon" renoue ensuite avec la fragilité et la délicatesse.

ROPOPOROSE a l'art de varier les ambiances au sein de titres le plus souvent courts et concis. La voix de Romain se mêle à celle de Pauline sur "Skeletons, jolie ballade sur fond de banjo et de nappes de synthé. La guitare rêche de Pauline reprend ses droits sur des morceaux comme "Fishes are love" avant que l'album ne se clôture subitement par un "Electric" répétitif et envoutant.

Avec sobriété et une belle économie de moyens, les deux membres de ROPOPOROSE ont enfanté d'un 2ème album qui fourmille de bonnes idées. On attend la suite avec sérénité. 

Une chronique de Mr Caribou

Morceau préféré :                         Spoutnik

https://www.facebook.com/Ropoporose


jeudi 24 août 2017

Clip - NIGHTWATCHERS


Scum, issu de l'album Good Kids Obey des Toulousains, petite vidéo sur les violences policières.

mardi 22 août 2017

7YEARS – Lifetime



7YEARS – Lifetime
Morning Woods Records
7.5/10

Puisant son nom dans un des meilleurs titres d’Undeclinable Ambuscade, 7Years est un groupe Italien qui balance du punkrock mélodique dans la pure tradition Epitaph des années 90.

Les 13 titres sont assez homogènes, mais j’en retiendrai tout de même quatre :

Tout d’abord DIY or Die, un titre vif qui fait mouche sur ce début d’album et dont le refrain, accrocheur à souhait, est un délice. Quelque part je pense à The Donots, pour l’efficacité et la capacité à créer des chansons simples mais efficaces.

Never Down voit le featuring prestigieux de Joey Cape que l’on entend rarement en dehors des projets persos. Je ne sais pas comment la connexion s’est faîte avec les Italiens mais s’attacher les services de M. Lagwagon est un sacré coup, un peu comme lorsque les espagnols de Gas Drummers avait réussi à chopper M.Propagandhi sur leur dernier opus.

Punk Rock Daddy rythmé rappelle les Ramones, Cooper et Hagfish, il dégage un coté fun et décomplexé s’en dégage.

Et puis le morceau d’ouverture Lifetime qui, en moins de trois minutes, arrive à résumer le style de 7Years : incisif, mélodique et rappelant de nombreuses pointures. 

On tiquera sur le manque d’originalité mais il faut cependant aussi louer le fait que le groupe joue bien, propre et que ça marche.

Morceau préféré :                         DIY or Die

J. NeWSovski


lundi 21 août 2017

samedi 19 août 2017

SLOWDIVE - Slowdive



SLOWDIVE - Slowdive
Dead Oceans
8,5 sur 10

SLOWDIVE, parrain du shoegaze avec MY BLOODY VALENTINE, avait disparu des radars depuis plus de 20 ans et 3 albums cultes n'ayant malheureusement jamais rencontré le succès public qu'ils méritaient. Sa reformation via quelques concerts laissait perplexe tant les come-back débouchent le plus souvent sur une déception. L'album éponyme qui signe le grand retour des Britanniques n'appartient pas à cette catégorie.

Les désormais quadragénaires livrent un album réussi en reprenant globalement le son réverbéré qui faisait leur marque de fabrique mais avec une production plus actuelle et musclée. Progressif et planant, "Slomo" donne le ton avec les lignes de voix qui s'entrechoquent. "Star Roving", un des moments forts de Slowdive, se fait plus rapide et noisy avec un riff de guitare imparable.
Les Anglais maitrisent à merveille l'empilement de textures sonores qui fait l'essence du shoegaze / dream pop. Les deux morceaux suivants, "Don't know why" et  "Sugar for the pill", plus fragiles et hypnotiques, lèvent le pied sur la pédale de distorsion et font la part belle à la mélodie.
Le mur du son, la réverbération et les voix toutes en échos sont de retour sur la doublette "Everyone knows" et surtout l'excellent "No longer making time". L'album se termine dans le calme et l'apaisement avec le long "Falling ashes", trituré autour de quelques notes de piano.

S'inscrivant dans un revival shoegaze remarqué depuis quelques années, SLOWDIVE signe un retour gagnant avec ce 4ème album soigné et percutant. A noter que les Anglais seront à l'affiche du festival angevin Levitation France à la mi-septembre.

Une chronique de Mr Caribou

Morceau préféré :                         Star Roving







vendredi 18 août 2017

Clip - 7Years

On parlera dans quelques jours de l'album des Italiens de 7Years mais en attendant voici le clip de Here and Now.

mercredi 16 août 2017

PAPERTANK – Playground



PAPERTANK – Playground
Division Records
8/10

Ah la Suisse !... J’ai l’impression que les groupes s’y sont multipliés ces dernières années, mais au-delà du nombre ce sont surtout des groupes de qualité qui apparaissent désormais.

Papertank ne déroge pas à cette règle et même si son sang est moitié français, la bête reste un bel exemple de puissance. L’originalité réside aussi dans sa composition, juste batterie, basse et chant.  Et cette composition envoie du lourd.

Papertank transpire le punk et le gros rock. Et ça accroche super bien comme sur God Bless you, wicked, le morceau mis en clip il y a quelques semaines, qui se révèle délicieux avec un refrain détonnant. Playground révèle sur son ensemble une grosse débauche d’énergie, on citera notamment Virus aux sonorités stoner ou le mélodique Banshee. Mais le trio sait aussi se montrer intense et touchant sur The Flower & The Earth.

Au final c’est une belle surprise mais aussi une sacrée prouesse d’envoyer un tel album sans guitariste. Avec un bassiste qui s’emploie sans retenue bien épaulé par un batteur propre et efficace et un chanteur qui sait pousser et moduler, Papertank mérite plus que du respect.


Morceau préféré :                         God bless you, wicked


J. NeWSovski

https://www.facebook.com/papertankmusic/