Propagandhi – failed
states
Epitaph
9.5/10
Propagandhi
n’est pas loin d’appartenir à la catégorie légende, il faut dire que le groupe
canadien n’a pas sorti beaucoup d’album (6 en 20 ans) mais chacun d’entre eux est
une véritable pépite. En dehors des clichés, le groupe s’est toujours maintenu
à une ligne de conduite stricte et sans compromis, ce qui lui a valu parfois
quelques coups de gueules (avec Fat Mike par exemple). Leur son n’a pas
beaucoup évolué sur les albums qui ont suivi Today's Empires, Tomorrow's
Ashes, avec un punkrock rapide, un son parfois dur et une alternance du
chant mélodique (Chris Hannah) et gueulé.
Failed States sur sa globalité se veut l’album
le plus rude, le plus puissant des Canadiens, créant une nouvelle rupture dans
la discographie du groupe. Les influences plus hardcore initiées depuis ce
fameux 3ème album montent en régime et celles métal font leur
apparition. Un titre comme « cognitive
suicide » apporte une touche vraiment nouvelle avec son jeu de
guitares. Quant à « devil’s creek »
si on lui colle un autre chant il pourrait appartenir à n’importe quel groupe
de Hardcore qui se respecte. Que penser aussi de cette intro avec cette montée
en régime, d’excellents riffs de guitares. Le titre est long certes (6 minutes)
mais il passe tellement bien… « Rattan Cane » est là pour montrer que
le groupe sait se montrer lourd aussi.
Il
est clair que Propagandhi a signé ici un très grand album bien plus dur que les
précédents, contrariant ma logique qui veut que les groupes de punks se ramollissent
en vieillissant. Mais force est de constater que tout ce que joue le groupe est
bien fait et leur réputation est loin d’être usurpée. Failed States avec sa
dose de testostérone fait mal mais il fera certainement encore bien plus mal
quand le groupe viendra le présenter sur scène.
3 titres à retenir : note to self ; cognitive suicide ; failed states