mercredi 4 décembre 2024

Live Report - L'Accord de Puissance 2

 


30 novembre, peut-être la journée la plus brumeuse de l’année, un brouillard intense qui englobe totalement Chemillé et son foirail. Le lieu est vraiment unique regroupant théâtre, salles de conférences et concerts et c’est dans la petite que se trouve l’Accord de Puissance pour sa deuxième édition. L’équipe (Antoine, Matthias et Jean-Charles) est formée de passionnés de musique avec des goûts différents mais il y a des points de convergence : le rock lourd et les groupes incongrus qui se démarquent sur scène. Aussi, cette année, l’équipe a prévu une programmation ambitieuse et, même peut-être, risquée.

 

Tout commence tôt, dès 19h15, par Heir Of The Dog, le groupe local, de Beaupréau, à une vingtaine de kilomètres de Chemillé. Le groupe joue du stoner avec des sonorités qui peuvent parfois faire penser aux 70’s. Le trio a la difficulté d’ouvrir devant un public qui tarde à arriver. Leur set est propre avec quelques reprises sympas. Une douce entrée en matière.






 


Turbo Panda s’installe tranquillement, bousculant les codes en s’implantant directement au beau milieu de la salle. Les amplis en prise directe, la batterie sans toms suspendus n’est pas sonorisée. Ça surprend et c’est tant mieux. Le groupe joue rapidement et c’est un excellent show. Arnaud tape fort et son jeu derrière ses fûts est sympa à regarder, le groupe enchaîne les morceaux (12 au total) dont un duo Check / Julia qui met une jolie petite claque en fin de concert. C’est d’ailleurs intéressant car on a l’habitude de les écouter dans le sens inverse sur l’EP. On a aussi le droit à quelques nouveaux titres plutôt intéressants que l’on retrouvera certainement sur la prochaine production.

 Cette disposition au sol permet d’avoir un super lien entre les musiciens, un peu comme en salle de répète et cela me fait penser aux japonais de TOE qui jouent aussi de cette manière. Au-delà d’être original c’est vraiment pertinent aussi pour les spectateurs qui s’offrent un angle de vue totalement inédit. D’ailleurs on pourra peut-être évoquer la prestation d’un spectateur dont la consommation de Rombière a diminué sa zone de proximité avec le groupe. Un mec un peu relou comme il y en a régulièrement à chaque concert. Ça fait partie du folklore et finalement ça a quand même son charme. Ce serait d’ailleurs sympa de faire un jour une petite étude sur les styles et les comportements dans le public. Au final Turbo Panda dont je regretterai juste le chant de Dimitri difficilement audible dans cette configuration.

 






Petite pause restauration autour de l’un des deux foodtrucks. Mon choix se porte sur le versant savoyard plus enclin à me réchauffer que les galettes bretonnes. L’odeur de fromage fondu se diffuse à travers la salle alors qu’une petite bière bien fraîche et sans prétention vient faire le travail tranquillement.

 

 

First Draft démarre vite et fort. C’est l’un des groupes que j’attendais le plus dans ce concert, j’avais vraiment hâte de voir si, sur scène, le duo allait s’approcher de la qualité de leur dernier EP. Je dois avouer que le groupe est bluffant, Marine qui pose son chant aérien tout en imposant une rythmique soutenue, c’est une vraie performance. Pour l’anecdote il y a un certain nombre de batteurs/chanteurs qui ont décidé de se focaliser uniquement sur le chant durant leur carrière car mener les deux de front devenait trop difficile en live. Clément n’est pas en reste avec sa basse, son pédalier est énorme, peut-être le plus imposant qu’il m’ait été donné de voir. La complicité entre les deux saute aux yeux et c’est sympa de le voir monter sur la plateforme de la batterie. Leur set est rodé, le groupe revient d’ailleurs d’une belle tournée d’une douzaine de dates au Portugal et en Espagne.

 






Gondhawa est un groupe angevin qui se veut assez rare sur ses terres même si on a pu le voir dernièrement à l’anniversaire des 30 ans du Chabada. Pour moi c’est vraiment une découverte et une belle surprise au passage. Je suis vite sous le charme du trio qui propose ce que je pourrais qualifier d’un stoner psyché ethnique. Gros pot-pourri de plein de choses, le groupe enchaîne les morceaux avec un petit esprit 70’s dans lequel vient se rajouter des sonorités originales, le chant tout d’abord puis un instrument traditionnel (Sanxian ?) utilisé sur un morceau. Le groupe annonce avoir enregistré un nouvel album qui sortira en 2025, on se jettera dessus à sa sortie !

 






Il est minuit passé de quelques minutes quand The Necromancers commence son set. J’avais écouté le dernier album du groupe et je dois avouer que ce n’est pas vraiment mon style de prédilection mais je suis toujours curieux de voir ce que ce style de groupe peut donner sur scène. Les poitevins étaient il y a peu sur des dates avec les amis de Mars Red Sky et ont aussi fait des grosses dates comme le Hellfest en 2019. Le groupe a changé de line-up il y a quelques temps avec l’arrivée de Basile au chant et à la guitare qui officie aussi dans Birdstone.

Le set est carré dans un style heavy, metal un peu glam aussi je trouve. Difficile pour eux de jouer tardivement sachant qu’une partie du public a quitté les lieux, c’est dommage. Les morceaux sont énergiques, Basile prend la lumière sur scène et occupe bien l’espace. Les amateurs auront apprécié.

 







Ainsi s’achève la deuxième édition de l’accord de puissance. Il s’est révélé parfait pour les découvertes, les curieux auront pris du plaisir avec l’originalité de Gondhawa, la performance de First Draft et l’énergie de Turbo Panda. The Necromancers n’était pas en reste non plus avec un gros live plain de guitares. L’organisation était au top mais il est dommage que le public se soit révélé frileux à la découverte. On espère une troisième édition du même calibre !

 


First Draft & Gondhawa au merch



Meri à LN pour la contribution photos !





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Votre avis :

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.