jeudi 21 janvier 2021

FUZZ THEORY – Track and eat

 


FUZZ THEORY – Track and eat

Opposite Prod / Black Out Prod

Nouveau groupe en provenance d’Orléans, une source intarissable de son de qualité, voici Fuzz Theory et son premier album Track and Eat. On retrouve dans ce groupe Nico, un ancien membre de Brokken Roses et Gravity Slaves. J’ai toujours beaucoup aimé ces derniers depuis leurs débuts et notamment le split avec Dacÿco jusqu'à leur dernier Farewell, un groupe majeur de la scène française hélas resté trop méconnu.


Sans grande surprise, le nom de Fuzz Theory annonce rapidement la couleur avec une petite série de titres qui sentent bon le stoner fortement teinté de punkrock indé. Ainsi le premier morceau Stone Age Logan fait la part belle à une guitare aux rondeurs généreuses sur une rythmique posée, difficile de passer à côté de Queen Of The Stone Age, le nom y fait référence et musicalement on s’en approche tout en essayant de garder un esprit rock indé qui me fait penser à RAVI. L’enchaînement est bien exécuté avec Midi Breakfast qui enfonce encore un peu plus le clou, difficile cette fois-ci de ne pas battre le rythme et de ne pas se laisser prendre par ce morceau nourri par ses racines punkrock indé.

Il est assez rigolo ensuite d’entendre un morceau chanté en français : Ma mère disait. Le chant passe bien même s’il est quelque peu dissimulé derrière le mur de guitares. J’aime bien aussi l’énergie qui se dégage de too early, un morceau rapide. Rubber quant à lui sent bien plus les années 90 et le son grunge de l’époque, grosses guitares et jolis riffs en font un morceau très intéressant. Global Warming, impose aussi un son lourd et ça fonctionne très bien.

Track and eat se révèle au fur et à mesure des morceaux, un album très riche et varié, let’s share le montre aussi avec un chant bien mis en avant sur les couplets et un son toujours lourd sur le refrain, puis Chewba K Wasa Qui, un titre instrumental qui permet une pause salvatrice. Le surprenant O.N.U. vient justifier l’influence Rage Against The Machine, il groove à souhait avec une belle basse et quelques riffs de guitares à la Tom Morello.

On ne pourra passer sous silence le dernier morceau, cette reprise de Maniac de Flashdance qui passe comme un petit cheesecake en dessert.


Un album surprenant et très plaisant qui ravira les fans de stoner, de son des années 90 mais aussi de punkrock.

 

J. NeWSovski

 

 

Morceau préféré :                                    Rubber

 

 

https://fuzztheory.bandcamp.com/album/track-eat

https://fr-fr.facebook.com/fuzztheory/



samedi 16 janvier 2021

SHIFTING - It Was Good

 


SHIFTING - It Was Good

Permafrost-Gabu /Assos'Y'Song Records

 

SHIFTING est un groupe irlandais passé en dehors de nos radars en 2020. Fort heureusement, certains bilans de fin d'année particulièrement inspirés permettent de remédier à ces fâcheux oublis. Car le premier album des Dublinois "It Was Good" est une bonne surprise dans la catégorie noise-rock puissant. Auteur jusqu'à présent d'un unique single, SHIFTING passe la vitesse supérieure en proposant 10 titres de haute volée dans un style évoquant les prestigieux SHELLAC et plus globalement le son de Chicago. "Spudgasm" ouvre l'album dans une ambiance bruitiste. Les guitares y sont incisives, la basse est métronomique et le chanteur alterne entre hurlements et spoken words. Cette variation de la voix entre chuchotements et cris constitue la marque de fabrique de SHIFTING. Moins intense mais tout aussi intéressant, Polo Neck Dream joue plus la retenue et la répétition. Les Irlandais accélèrent la cadence sur "Pompadour" avant de calmer le jeu en fin de titre. Entre fracas et accalmie, SHIFTING ne semble jamais vraiment vouloir choisir son camp. "Big Ed" est un autre morceau illustrant parfaitement cette schizophrénie. D'abord porté par un gros riff de basse, le titre prend subitement une tournure plus noisy et sauvage. Plus étrange et minimaliste, "Big Bottle" ressemble à une séance d'improvisation avec ses rythmes saccadés. Après cette parenthèse plus expérimentale, SHIFTING renoue avec une énergie plus punk sur "Little Pal" et "The Bland Leading The Bland". Entre ces deux petites bombes, le trio de Dublin marque les esprits avec "Pig From Heaven", titre de six minutes quasiment instrumental qui affiche une tension grandissante.

 

Sorti dans la torpeur du mois d'août, "It Was Good" est un excellent album de noise-rock tendu qu'il aurait été dommage de ne pas évoquer. 

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Big Ed

 

https://shifting.bandcamp.com/album/it-was-good

https://www.facebook.com/shiftingdublin/



jeudi 14 janvier 2021

mardi 12 janvier 2021

DIRTY FONZY – The sky can fall on us / Still the worst

 


DIRTY FONZY – The sky can fall on us / Still the worst

Monster Zero / Dirty Productions

 

J’ai toujours apprécié le personnage d’Arthur Fonzarelli appelé aussi Fonzie, il a bercé ma jeunesse avec la série Happy Days. Un vrai personnage rock’n’roll. J’ai voulu lui rendre hommage dans le fanzine quand il s’appelait encore Les Rêveries du Rockeur Solitaire, il a servi de mascotte sur plusieurs couvertures. J’espère ne pas me tromper en annonçant que depuis plus de 15 ans le groupe Albigeois rend un bel hommage à ce personnage emblématique.

 

Pour cette année 2020 DIRTY FONZY a fait les choses en grand avec la sortie d’un double album enregistré en janvier dernier par Alexandre Borel du Warmaudio et dont la très jolie pochette est subtilement dessinée par Aurélio.

Ce double album est en fait composé d’un premier LP : The sky can fall on us ; puis du EP : Still the worst. Le résultat est plutôt emballant avec des titres très rythmés (coming back, little punkrock girl ou Too much too soon). J’aime l’énergie que dégage le groupe et son côté Rancid assez prononcé sur certains titres (Sounds of the underground ; Stuck in my head). Très efficace quand il s’agit de placer des mélodies, certains titres font mouche je pense à l’excellent The sky can fall on us rappelant les Flying Donuts et the Rebel Assholes, il y a aussi You’re not alone, très accrocheur.

Still the worst commence très fort avec le détonnant Too Old To die young qui fera certainement son effet en concert. Le reste est dans la continuité de l’album et se déguste précieusement (Night shift ; the greatest story ever told) confirmant au passage le talent du groupe albigeois.

 

Ce double album, au-delà d’être un très bel objet, est un superbe album de la part d’un groupe qui n’aura cessé de progresser à chaque production et de distribuer sa bonne humeur à travers son côté solaire et sa musique. Autant dire qu’il est indispensable.

 

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    The sky can fall on us

 

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