samedi 23 septembre 2017

COLD READING – Sojourner (EP)



COLD READING – Sojourner (EP)
Krod Records
5/5

Les fans de ponts et autres ouvrages d’art connaissent Lucerne en Suisse car la ville possède le plus vieux pont en bois d’Europe, qui plus est, couvert. Mais il y a aussi à Lucerne un groupe d’indie rock qui commence à faire parler de lui. Tirant son nom d’un titre de Face the Front, leur précédent groupe, Cold Reading possède cette capacité à créer des chansons belles et captivantes. Il rappelle en cela nombre de formations de la fin des 90’s et du début des années 2000 comme Taking Back Sunday mais aussi Sense Field ou pas mal de formations de chez Vagrant.

Books and comfort allie avec subtilité les mélodies pour créer une montée tonitruante. J’aime bien la voix de Mike Portmann efficace autant dans les passages posés que dans les montés qui méritent plus de grain.

Sojourner me rappelle au bon souvenir de Sense Field pour sa maîtrise de l’atmosphère et la capacité à créer une bulle de douceur dans laquelle on se laisse bercer. C’est aussi le cas sur la magnifique Scratches longue, belle et mélancolique.

De toute évidence, vu les sorties de ces derniers mois, l’indie rock qu’on appelait encore il y a dix ans emo rock semble faire son grand retour. Cold Reading s’inscrit dans cette liste de groupes talentueux qui, de toute évidence, vont marquer le style dans quelques années.

Ce court EP nous donne un bel échantillon du talent des helvètes, le prochain album, s’il poursuit le travail sur la même ligne conductrice, sera énorme sans aucun doute.

J. NeWSovski


vendredi 22 septembre 2017

Clip - 21 AGAIN

See you on the Other side de la part des marseillais de 21Again qui viennent de sortir leur premier 7 titres.

jeudi 21 septembre 2017

HATEFUL MONDAY – Unfrightened



HATEFUL MONDAY – Unfrightened
Kicking Records / GPS Prod / Bad Mood records / Nyon Core Records / Melodic Punk Style
8/10

Bientôt 20 ans d’existence pour Hateful Monday, ce très sympathique groupe de Genève en Suisse. Le temps passe vite, les albums s’égrènent un peu moins car Unfrightened est seulement leur 5ème. Pour celui-ci, après le départ de leur guitariste, c’est Jean Rem de The Rebel Assholes qui vient assurer la partie.

Et force est de constater que la mayonnaise a bien pris car le trio poursuit sa route dans la lignée des précédents albums. Du skate punk sauce 90’s qui me rappelle beaucoup Millencolin et No Fun At All, à ce jeu-là le premier morceau As Far as I can Remember est un titre ultra efficace, qui offre d’entrée ce que le groupe sait faire de mieux à savoir un rythme effréné, des riffs sympas, des mélodies mais aussi une voix singulière à l’image justement de celle d’Ingemar de No Fun At All.

Les titres suivants sont dans la même veine, j’apprécie particulièrement Dorian Gray, peut-être plus sobre mais qui gagne du coup en efficience tout comme Initials, rapide avec des sympathiques clins d’œil à quelques références communes. Parfois trop mélodique on ne peut cependant leur reprocher de faire des titres accrocheurs plein de sing along (Monuments to Mediocrity ou 9Pm), et lorsque les Suisses activent la touche mid-tempo ça adhère plutôt bien, à ce titre Heart & pen est un joli morceau doux, sincère et plaisant.

Hateful Monday fait ce qu’il a toujours fait, du bon punkrock à la suédoise, mélodique, accrocheur, efficace le tout avec une voix singulière qui plaira autant qu’elle pourra repousser certains. Unfrightened est donc dans la continuité des précédents avec des morceaux très intéressants. Un bon album d’un bon groupe simple et généreux.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                         As far as I can remember



mercredi 20 septembre 2017

Clip - Corridor

Pour illustrer la belle chronique de Mr Caribou hier, voici le clip de Du Moyen Age à l'Age Moyen

mardi 19 septembre 2017

lundi 18 septembre 2017

CORRIDOR - Supermercado



CORRIDOR - Supermercado
Requiem for a twister
8 sur 10

Originaire du Québec, le jeune quatuor CORRIDOR signe un retour marquant avec un 2ème album mélangeant à merveille mélodies et rythmes dissonants. CORRIDOR distille une pop psyché qui fait la part belle aux guitares fuzz, les voix doublées et une ligne de basse minimaliste.

Contrairement à la majorité des nombreux groupes canadiens, CORRIDOR a opté pour le chant en français, à l'instar il y a quelques années de MALAJUBE. Les textes sont parfois énigmatiques comme l'excellent "Du Moyen Age à l'âge moyen".

Supermercado commence en douceur, sur la pointe des pieds avec le planant "Ce n'est rien" dont le son de guitares rappelle d'autres Canadiens, les anglophones WOMEN. Les choses sérieuses démarrent avec le 2ème titre "Coup d'épée", guilleret, court, pop et efficace. Plus long en bouche et psychédélique, "Le grand écart" montre la capacité des Québecois à étirer parfois leurs morceaux, en intégrant des passages qui pourraient laisser penser que le groupe improvise. La ligne pop reprend ses droits avec "Mal aux mains" et son chant mystérieux, presque inaudible. "Du Moyen Age à l'âge moyen" prend une tournure plus noisy, les guitares y sont plus tranchantes et le pont de milieu de morceau parfaitement réussi. "Data Fontaine" est une autre merveille lo fi qui met en avant notamment une rythmique solide et une batterie métronomique. La musique de CORRIDOR penche aussi parfois du côté du garage et de la surf music comme sur le long morceau "Un long canal".

Les Québecois varient parfaitement les ambiances et les styles, les deux derniers titres de Supermercado en attestent : "Demain déjà", tendu et déstructuré laisse la place au délicat et lumineux "L'histoire populaire de Jonathan Cadeau".

Avec cette deuxième production, CORRIDOR signe un album fin, direct et inspiré, dont le chant en français se fond parfaitement au rock bien ancré dans la culture anglo-saxonne. A noter que les Montréalais seront de passage dans l'hexagone à partir de la mi-septembre pour une dizaine de dates.

Une chronique de Mr Caribou


Meilleur titre :                    de l'âge moyen au Moyen âge




dimanche 17 septembre 2017