samedi 22 octobre 2011

Tagada Jones – descente aux enfers



Tagada Jones – descente aux enfers
Enragés Productions
6.5/10
C'est fou mais j'avais oublié les Tagada avant de tomber par hasard sur cet album. Pourtant c'est probablement le premier groupe qui m'ait fait apprécié le punk chanté en français grâce a leur album Manipulé sorti il y a 10 ans maintenant. Le groupe depuis s'est séparé de son deuxième chanteur, Gus, qui plaçait de temps en temps sa voix très rauque, façon Beau Beau dans Avail à leur grande période, et qui s'occupait de tout ce qui était samples et machines. C'est un peu dommage qu'il soit parti car son chant rendait bien sur la musique du groupe mais d'un autre coté l'accumulation des effets sur les titres commençait aussi à me saouler. Autre déception sur les derniers albums je sentais les paroles glisser vers la démagogie avec des thèmes très faciles et très prisés par la jeunesse. Je pense que les Tagada en ont bien profité et ont réussi à rajeunir leur public, peut être en perdant les vieux relous. Peut être que c'était voulu peut être pas et peut être aussi que je me fais un gros film mais je les ai un peu oublié à ce moment là. 
Toujours est-il que le groupe revient en cette fin d'année avec Descente aux enfers. La première chose que l'on voit c'est que les Bretons ont encore une très très belle pochette, et ça ça vous donne envie d'acheter un album ! Depuis 10 ans le groupe accumule les belles pochettes bien dessinées et je dois avouer que je les apprécie particulièrement. Coté musique le groupe me surprend un peu en faisant une sorte de petit retour aux sources avec style très punkrock, très rapide et énervé, « nec'hed mad » et « zéro de conduite » en sont l'exemple parfait. La voix de Nico est toujours aussi bien posée, aussi hargneuse et le chant en français passe tout seul. Pour faire le relou je peux une nouvelle fois reprocher aux textes d'être parfois un peu faciles mais ils ont tout de même le mérite de les aborder de front. « le moins que rien », 3ème titre, baisse un peu en intensité et il faudra attendre « Alerte Alerte » pour retrouver un titre de premier ordre, qui se veut incisif avec un rythme saccadé et un très bon refrain. A noter deux morceaux un peu spéciaux avec des featurings, le premier avec hexcess avec un beat hip hop et du coup un chant calé dessus. Le refrain rend très bien avec ce « j'emmerde ! ». Le second morceau voit apparaître La Phaze, qui évolue dans son registre habituel d'électro-punk. Perso, j'ai jamais accroché donc ce morceau ne m'a pas du tout botté, mais les fans du groupe angevin devraient être ravis.
Au passage je découvre, un peu surpris que c'est Job qui occupe la batterie (depuis quand?), on replace juste le personnage qui a tenu les fûts dans Right 4 Life, Tromatized Youth, For The Real entre autres et se retrouve donc dans le groupe rennais. Beau rebondissement.
Pour conclure, je reste encore sur ma faim avec cet album que je trouve assez linéaire. Les paroles sont engagées certes mais je les trouve encore trop démago. Quelques titres m'ont vraiment plu (« Alerte alerte! » en tête) mais je préfère tout de même ce que faisait le groupe il y a dix ans.

lundi 17 octobre 2011

Me First and The Gimmie Gimmes – sing in japanese - (7')



Me First and The Gimmie Gimmes – sing in japanese - (7')
Fat Wreck Chords
Retour de la joyeuse bande de potes emmenée par Fat Mike et Joy Cape avec un nouvel EP 6 titres assez original puisqu'il est composé cette fois-ci uniquement de reprises de groupes japonais. On était habitué à entendre le groupe sur des reprises de classiques américains et là on reste un peu sur notre car il faut avoir une sacré culture nippone pour connaître ces titres, je pense que cela vient de l'attrait de Fat Mike pour ce pays et cette culture. Les américains restent de très bons interprètes et découvrir ces morceaux est un bon moment tout de même. J'apprécie particulièrement le dernier morceau « Linda Linda », j'espère juste les entendre bientôt sur de vieux tubes bien populaires car dans ce domaine ils excellent vraiment.

jeudi 6 octobre 2011

Hot Water Music – the fire the steel the tread (7')



Hot Water Music – the fire the steel the tread
Chunksaah Records – No Idea
2 titres c'est court pour annoncer un retour mais diable que c'est bon ! Le premier titre qui donne son nom au EP lance parfaitement le retour des Floridiens, certes c'est un mid-tempo, certes ce n'est pas le meilleur mais que c'est bon d'entendre la voix de Chuck Ragan avec une guitare saturée derrière et une basse groovie, et ce refrain « Come On ! Come on ! ». Le second morceau « adds up to nothing » est plus classique et me rappelle Samiam. On ne va pas dire que cet EP est indispensable mais ce retour l'est par contre !!

mardi 4 octobre 2011

Favez - en garde !



Favez « en garde ! »
Two Gentlemen
7/10
Oulala je n'ai plus trop suivi l'actualité de Favez depuis « bigger mountains higher flags » en 2007. Il faut dire que cet album succéda à l'excellentissime « old and strong in the modern times », un des meilleurs albums jamais réalisés dans toute la scène post punk mondiale, et du coup la tâche était rude, il ne pouvait être que moins bon, même s'il reste très correct au demeurant. Je suis donc un passé à coté de ce qu'à fait Favez durant 4 ans, peut être aussi parce que tous les autres groupes du style ont soit splittés soit sombré dans la pop mielleuse. Les Suisses ne se sont pas résignés et signent donc cette année leur 7ème album (si l'on ne compte pas les 3 autres sous leur ancien nom), et c'est donc avec un peu de curiosité que je l'ai mis dans le lecteur. Le premier titre « tearing down the highway » est plutôt bon et introduit bien l'album, du Favez pure souche tel qu'on le connaît avec cette belle voix bien posée, ces cassures de rythme et cette facilité à tirer des mélodies. Le second titre me plait moins même s'il s'agit d'une ballade qui aurait pu être très belle mais je trouve, pour une fois, le chant mal ajusté. « like the old days » reprend les choses de façon plus dynamique et se place certainement comme l'un des tous meilleurs morceaux de l'album. « under the sun » ressemble à s'y méprendre à un titre de Troy Von Balthazar, chanson lente au chant langoureux. La palme revient à la très belle « tonight we ride », moment où l'on se rappelle pourquoi on a toujours aimé Favez : pour sa facilité à construire des chansons rock teinté de mélodies imparables. Cet album se travaille et se bonifie au fur et à mesure même si quelques titres sonnent trop mielleux. 
Je n'oublierai plus Favez, je le promets.

Pulley - The Long and the Short of It



Pulley - The Long and the Short of It (7')
X-Members Records
Pulley est de retour, c'est surprenant sachant que leur frontman, Scott Radinsky, ancien chanteur des Ten Foot Pole, menait une carrière de joueur puis de coach dans le base ball et avait accepté un poste dans l'équipe nationale. Il faut croire donc qu'il a pu trouver le temps de remettre les couverts pour ce petit EP 3 titres sorti sur son propre et nouveau label. C'est court mais efficace, avec une très bonne reprise des Big Boys : Which Way to Go. Du Pulley comme à la grande époque en somme.

Anti-Flag – complete control sessions



Anti-Flag – complete control sessions (7')
Side One Dummy
Ep aussi pour les anciens protégés de Fat Wreck, avec un petit lot de reprises des clash, groupe dont ils se rapprochent musicalement et aussi politiquement. On retrouve donc et plutôt bien repris d'ailleurs White Riot, Should I Stay Or Should I Go, I fought The Law puis quelques titres passés du groupe tels l’excellent Turncoat ou This is the End. Pas indispensable mais rafraîchissant, cet Anti-Flag nous permet de rêver à un éventuel retour au premier plan du groupe.

mardi 27 septembre 2011

Charly Fiasco - un brin d'essence dans la déroute



Charly Fiasco « un brin d'essence dans la déroute »
Guerilla Asso
7.5/10
Nouvel album d'une des nouvelles grandes figures de la scène punk française. J'avoue n'avoir découvert le groupe que récemment par le biais du split avec les Guérilla Poubelle et j'étais un peu resté sur ma faim non pas que le groupe ne tienne pas la route mais pour une raison toute simple et très personnelle : je n'aimais pas vraiment la voix du chanteur. Ce deuxième album « un brin d'essence dans la déroute » m'a attiré particulièrement car j'avais hâte de voir ce que ça pouvait donner sur une longue durée. L'artwork, dans un premier temps, et j'y attache de l'importance, est très réussi : sobre, avec un effet vieilli du plus bel effet. Musicalement c'est du bon aussi. Les textes sont travaillés (même si le refrain de « les bonnes questions » me fait tiquer avec l'absence de son complément d'objet indirect...désolé !), j'apprécie beaucoup « La Poésie Au Bout d'une Corde » et « Le drapeau Est En Berne » où intervient Nicolas des Brixton Robbers de façon remarquable. On retrouve de l'humour aussi comme sur « Chaque Problème possède une solution ». Malgré le fait que je ne sois pas fan de la voix, que je trouve d'ailleurs parfois trop limite dès qu'il faut monter, je dois avouer que Charly Fiasco est un bon groupe et ce nouvel album plaira très certainement à tout fan de la scène punk française, écurie Guerilla Asso en particulier.