DIESEL BOY – Gets Old
Sbäm Records
Vous n’imaginez
pas la joie intense que j’ai pu ressentir lorsque j’ai entendu parler de la
reformation de Diesel
Boy. Ce groupe est Mon groupe
fétiche, un groupe dont j’ai dévoré les albums, les ai usés sur ma platine CD.
Un groupe qui correspond parfaitement à ce qu’est pour moi le punkrock
mélodique de la fin des années 90, et un album comme Venus Envy est pour moi un chef d’œuvre ultime
qui est à mettre au même niveau qu’un Punk In Drublic de NoFX, qu’un Everything Sux des Descendents, Suffer de Bad Religion… Le groupe maniait à la perfection l’énergie, le fun, les
mid-tempo, l’humour et la voix de Dave était juste parfaite avec un côté éraillé subtil. Aussi ceux
qui sont passés à côté de Diesel Boy sont impérativement chargés de se refaire
la discographie (sur Honest Dons et Fat Wreck) en se remettant dans le contexte
de l’époque.
Revenir 22
ans après c’est risqué et ceux qui l’ont fait ont parfois sorti des albums bien
mièvres. Pour un groupe, c’est évidemment sympa de rejouer ensemble mais pour
le fan ultra, il y a souvent de la déception derrière de ne pas entendre ce à
quoi on s’attend.
Gets Old démarre donc avec une chanson (Lost
Decade) qui confirme un peu mon appréhension, le point positif c’est
que la voix de Dave
et sa façon de chanter n’a pas vraiment bougée. D’ailleurs en parlant de mouvement,
le line up n’est pas celui d’origine car il ne reste que Dave (chant et guitare) et Greg (basse) présents depuis les débuts
en 1993.
Dirty Dishes
se révèle plus percutant et rappelle davantage ce que le groupe a pu sortir par
le passé avec un refrain accrocheur et le chant qui monte de façon irrésistible.
Le groupe de Santa
Rosa a toujours sorti des chansons
mélodiques qui mettent en avant une belle émotion, c’est le cas ici sur Viking Funeral
qui applique une rythmique très rapide mais une intensité latente tout le long
du morceau.
La basse de Greg est pleine de trouvailles comme sur Corpse Paint
blues, un morceau sur le métal, tandis qu’un
piano fait son apparition sur l’introduction de The
Turk. C’est d’ailleurs un instrument que
le groupe utilisait sur ses deux albums précédents.
Le groupe a
gardé son côté fun notamment à travers ses lyrics comme sur Festival Summer
ou internet Girl
avec son introduction en connexion Modem 52K comme dans les années 90. Pour le
reste les morceaux sont énergiques, rapides et on sent l’expérience des vieux
briscards pour sortir de bons riffs accrocheurs. Mais, et c’est peut-être le
défaut de ce 5ème album, il n’y a pas de morceaux transcendants, j’aime
beaucoup Viking, c’est à mon sens le
meilleur, il y a aussi le très aérien Two
Stones, mais il manque deux ou trois titres
aussi bons pour élever cet opus parmi les très bons albums.
C’est
donc un retour réussi pour Diesel Boy qui signe ici un album fun, plein de
bonnes idées et qui regorge d’énergie. Les vieux fans des années 90 seront
ravis et attendront les dates de la tournée européenne avec impatience. Et puis
cela laisse imaginer que le groupe va nous sortir d’autres productions par la
suite et ça c’est cool !
J. NeWSovski
https://dieselboyband.bandcamp.com/
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