CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN – In dust we trust
Bambane’s crew / KNT Music
7/10
Voilà une formation grenobloise qui sent bon le désert ;
pas l’odeur du desert rock façon Kyuss
mais plutôt la senteur des zones arides texanes comme l’illustre à merveille la
pochette du second brûlot de Charlie’s
Frontier Fun Town. « In Dust We Trust »
peut se ranger dans la catégorie fourre-tout du rock stoner mais les influences
sont multiples et donne au disque une richesse musicale impressionnante. Les
bottes chaussées, le stetson vissé sur la tête, nous voici donc partis pour un
road trip à bord d’un pick up chargé d’armes et de bourbon.
Cfft distille un pot (pas) pourri de southern metal crasseux aux
notes herbacées de hard rock et de grunge. Ça sent le cactus, ça pique, ça
groove et c’est bon. La virée commence avec le titre de l’album et son intro
tirée du film « 31 » de Rob Zombie. Le ton est donné. Les
titres d’une grande variété, s’enchainent avec des riffs lourd et sales, des
solos dignes des plus grands. Le chanteur n’est pas en reste et offre une
palette de vocalises alternant entre chants virils ravageurs et envolées
lyriques (Hell seeds,
Fossil ) moins agréables par moment.
On trouve donc sur le passage des morceaux plus rapides ( Wildheart , Bloodroad
) d’autres lents ( life ) voire pesant ( Endless Way,
le plus sludge de l’album).
« Bottle’s curse »
vient sectionner la galette en deux. Morceau parmi les plus riches avec ces petits
passages lents un peu sombres (Album The Great Southern Trendkill/Pantera),
chant révolté viscéral, et rythme qui s’enflamme en fin de parcours.
Imminent Failure aux sonorités très hard rock ( intro
Ugly Kid Joe et cloche à la g’n’r) et Drunk over Tail
Le
voyage s’achève en beauté avec Back In Time,
excellente balade énervée avec une intro qui n’est pas sans rappeler Alice in
Chains.
On est rincé, plein de
sable mais heureux. Reste à retrouver l’âme de ce cher philip Anselmo, entre
autres, qui plane sur ce disque, afin de siffler une canette au fond d’un rad
pourrave.
Une chronique de RVR