Voici une petite interview rapide d'un des groupes marquants de la fin 2020. DO NOT MACHINE vient d'Angers, avec des membres de Daria/Lane et Zenzile et joue un rock indie aux sonorités post-hardcore plus qu'intéressant. A vous de les découvrir.
Quand et comment est venue l’idée de monter Do Not Machine ?
Alex : Vers 2017, Etienne (guitare) nous a branché avec Cam
(batterie), Ben (guitare/chant) et moi (basse) pour jouer de la musique avec,
comme point de départ, des morceaux qu'il avait bidouillés chez lui, le
principe étant simple l'accordage des guitares étant beaucoup plus bas (open de
si pour les initiés) que la normale cela amène des morceaux très gras/gros !!
Do Not Machine est-il moyen pour vous d’explorer d’autre univers qu’avec Daria et LANE ?
Etienne : pour Cam et moi qui jouons dans Daria et Lane, effectivement c’est
encore une autre façon de faire la musique. C’est pas tant l’univers qui diffère
(même si l’on trouve que Machine est différent pour certains aspects), mais
plutôt le fait de jouer avec Ben et Alex, eux aussi avec leurs approches et
leurs univers musicaux. C’est très enrichissant de créer avec d’autres
musiciens car finalement l’approche de la composition, la manière de jouer ou
ressentir diffèrent énormément d’un individu à un autre et donc cela se ressent
dans un groupe de musique !
Le processus de composition pour Daria, LANE ou Do Not Machine est-ce différent ?
Etienne : Oui ça l’est au regard de ce que l’on disait au-dessus. Un élément
essentiel dans la composition d’un morceau rock comme pour nous, c’est le
chant. Ici, c’est Ben qui chante. Et la façon qu’il a de trouver ses lignes mélodiques
et ses paroles changent de celles de Cam (Daria) ou Eric (Lane). De plus, Alex
habituellement guitariste dans Zenzile, joue la basse ici. Là aussi, ça impacte
directement la manière que l’on a de composer. Et enfin, comme le soulignait
Alex au tout début, on a un accordage particulier sur les guitares. Ce qui fait
qu’un certains nombres de nos automatismes à Ben et moi ne sont plus valables.
Il a fallu qu’on apprenne à jouer avec cet accordage :)
Vous avez réalisé tout l’album à l’exception du mixage, était-ce une première et quelque chose qui vous tenait
à cœur ?
Alex : ce n'était pas une première pour nous puisque Cam avait mixé deux
morceaux, qu'on avait fait au local rapidos pour pouvoir démarcher vers 2018.
Pour ce disque on aurait pu aller jusqu'au bout du DIY vu que Cam avait
pris en charge les prises de sons, mais on s'est posé la question de mettre
d'autres oreilles pour mixer cet album, qui est notre premier et donc on ne
voulait pas se foirer, on a eu l'idée de demandé à Jay (Robbins) que Cam et
Etienne connaissait bien, si ça le brancherait, et bingo.
Qu’est-ce qui vous a inspiré dans la composition des morceaux et des paroles ?
Alex : Avoir des mélodies qui restent bien en tête, une cadence soutenue,
des structures simples et que ça sonne assez large. Des groupes comme Pixies,
Torche, Nirvana, Jesus Lizard, At the Drive in... sont évidemment des
influences, mais également des choses plus planantes, comme the Drones ou Metz,
Mogwai dans le style plus « dans ta gueule », et pleins d'autres groupes
anciens ou actuels comme les Tropical Fuck Storm par exemple.
Etienne : C’est exactement ça :) Retourner dans les années 90’s finalement
:) On en plaisante mais c’est réellement ça : l’envie de coupler mélodie et épaisseur
de son.
L’album est très varié : remuant et énergique mais aussi calme et aérien.
Comment s’est fait le choix de l’organisation et l’ordre des morceaux ?
Alex : La grosse majorité des morceaux étaient des chansons qu'on
avait depuis le début, assez énergique comme « Curious Box ». Puis on
a composé ensemble les morceaux « Undertow », « Happy burial »
et l'instru « Serious weakness » peu de temps avant l'enregistrement
et je pense que c'est eux, entre autres, qui donnent ces ambiances plus aériennes.
Pour le choix du tracklisting, Ben nous en a proposé une qui nous a plu et
qui marchait vraiment bien.
D’où vous est venue l’idée du nom du groupe ?
Alex : On a tous proposé des noms et c'est Cam qui a gagné !!!
Etienne : c’est ça. La foire aux idées. Puis on a tous relevé et gardé l’idée
qui a tout de suite fait « tilt » chez nous 4.
La photo de la pochette est très réussie, qui en est l’auteur et quelle est l’idée derrière ?
Alex : La pochette a été réalisée par une amie à nous, Julie Cicé, qui ont
avec son compagnon, Pascal Darosa, souvent travaillé avec Zenzile et Glass sur
des pochettes ou affiches en sérigraphies. L'idée est d'avoir je crois, en tout
cas c'est ma lecture, un côté très claquant avec ce ciel assez bleu, et tout à l'opposé
cet endroit un peu déserté laissé à l'abandon, avec une belle architecture, ça
colle assez bien à la musique que l'on veut retranscrire.
En tant que groupe, comment survit-on à une période sans concerts ?
C’est évidemment pas simple. Mais faut être fataliste et l’on fait avec :)
Daria est-il en pause ou terminé ? Peut-on espérer un nouvel album ?
Etienne : c’est une pause depuis 2017. À la fin de la tournée suivant « Impossible
Colours », il a été nécessaire que l’on s’arrête. Mais depuis cette année,
on se retrouve au local. Mais il est encore tôt pour parler d’album :)
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