mercredi 14 septembre 2011

H2O – California + New York City + D.C.




H2O
California (ep)
New York City (ep)
DC (ep)
Bridge 9
5/10
Dans son trip de reconnaissance H2O signera très bientôt un album de reprises, histoire que tout le monde comprenne bien que le groupe est authentique et que tout ce qui a pu être dit ou écrit à l'époque où ils ont quitté Epitaph pour une major n'était pas vraiment fondé... H2O a fait son retour il y a 3 ans avec l'excellent Nothing To Prove (album de l'année dans les Rêveries) rempli de featurings de haute renommée (Lou Koller, Freddy Cricien, Roger Miret, Kevin Seconds, CIV ou encore Matt Skiba...) et force est de constater qu'on attend le nouveau avec impatience, le fait que ce soit uniquement un album de reprises m'a refroidi et vu ce que cela donne sur ces EP j'en suis encore plus déçu. L’idée est cependant sympa de les sortir  à quelques semaines d’intervalle avant l’album le tout en vinyles colorés avec pour chacun le premier morceau qui ne sera pas sur l’album final.
Pour California, les reprises, uniquement de groupes californiens, sont certes prestigieuses (Circle Jerks, Rancid et Social Distortion) mais n'amènent rien de nouveau, pas de réinterprétation, pas de petit plus. Dommage !
Même constat avec New York city (Cro Mags, Madball et Sick Of It All) et DC ( Embrace, Dag Nasty et Government Issue).
La liste des morceaux présents sur le futur Don't Forget Your Roots risque d’être impressionnante mais je crains l'ennui…

Crossing The Rubicon - definitely deaf



Crossing The Rubicon « definitely deaf »
Guerilla asso
9/10
Mon plus gros coup de cœur de ces dernières années est de retour après un premier brûlot tout simplement énorme. Sorti sur Guerilla Asso sans le renfort de la Sacem, ni code barre, Crossing The Rubicon sort un peu du paysage habituel du label : plus hardcore, plus stoner et chant en anglais. Sur scène le groupe assure à fond et ce second album faisait partie des disques que j'attendais le plus. Pochette sombre et mystérieuse, ce nouvel opus est composé de 11 titres. Force est de constater que le groupe a évolué depuis et c'est à un véritable déluge sonore auquel on a le droit. Peut être est-il moins direct, moins punkrock mais il gagne en technicité et en travail d'ambiance (definitely deaf). La section rythmique est impressionnante, en particulier la basse ronde et efficace, quelques passages groovent à souhait (Ayatollah, ayatollah, peut être le meilleur titre) et on peut parfois surprendre quelques riffs que n'auraient pas renier les Rage (Definitely deaf). La voix accompagne à merveille ce mur de son avec son grain éraillé. Le premier titre Meatwagon sort quelque peu du lot mais se révèle cependant terriblement efficace. Le coté punkrock est certes moins présent dans la musique mais ce sent sur certains passages, le coté stoner a pris lui une plus grande part et il est parfaitement exécuté. Un deuxième album différent mais totalement réussi. Félicitations.

mercredi 7 septembre 2011

Dissidence Radio - des espoirs et des illusions



Dissidence Radio « des espoirs et des illusions »
Smalltones records
7/10
J'ai tout d'abord cru que Dissidence Radio était une compile de chez Indessence qui fait aussi web radio. Le nom, la pochette... tout m'a mené en erreur. Et pourtant c'est bien un groupe et même un très bon groupe et un véritable surprise par la même occasion. Ce EP ou mini album de 7 titres applique un hardcore rapide très punkrock avec un chant en français qui passe comme une lettre à la poste. Le ton me fait un peu penser à l'excellent album des Baxter de Poitiers surtout lorsqu'ils chantent en français. C'est vrai que la voix est plutôt sympa. De bons morceaux aussi, j'aime d'ailleurs bien « Axel ». Il y a désormais un certain nombre de groupes dans ce registre, à défaut de se démarquer Dissidence Radio y fait plutôt bonne figure. Il me faudra maintenant les découvrir sur scène !

mercredi 31 août 2011

Lectures estivales

Petit résumé de mes lectures estivales :




Suite(s) Impériale(s) - Bret Easton Ellis
4/10
Ellis est l'un de mes auteurs américains contemporains préférés, chacune de ses sorties est un événement. Le précédent Lunar Park sorti en 2005 est pour moi son meilleur devant même le désormais culte American Psycho. 6 ans après son dernier effort, BEE revient donc avec ce Suite(s) Impériale(s) qui comme c'est un peu énoncé dans le titre est la suite d'un de ses romans le tout premier Moins Que Zéro. A noter que ce dernier est le nom d'un titre d'Elvis Costello et que sa suite est le titre d'un album de Costello (leur nom originaux bien sûr). 25 ans séparent le premier du dernier et l'histoire reprend les personnages avec leur évolution, ça c'est le point vraiment intéressant, BEE avait à cœur de faire ce roman mais je dois avouer que à l'instar de Zombies il ne m'a guère emballé. L'histoire est un peu floue et manque de rythme, je dois avouer que je n'ai pas vraiment été emballé. Déception donc.


Apocalypse bébé – Virginie Despentes
9/10
J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman (primé au Renaudot en 2010) et pour une raison très simple j'adore Bukowski et je dois avouer que ce roman de la lyonnaise est dans la digne tradition de l'auteur germano-americain. L'histoire est une enquête sur une jeune fille disparue, cette affaire est donnée à Lucie, jeune enquêtrice sage et discrète ; elle demande l'aide d'une confrère, aux méthodes plus qu'opposée aux siennes, au joli pseudonyme de La Hyène. S'en suit un road-movie qui met l'accent sur une superbe galerie de personnages aussi atypiques les uns que les autres. Décrire des personnages et leur donner du relief est d'ailleurs le grand point fort de Despentes. J'apprécie aussi ses références musicales (que l'on connait bien, cf la BO de Baise Moi) et je citerai juste le nom de l'ancien coéquipier de la Hyène reconverti en barman : Cro-Mag. Un très bon roman donc, si l'on excepte la fin plus que moyenne et décevante qui aurait vraiment fait de cet ouvrage un chef d’œuvre Bukowskien.


Le Livre Sans Nom – Anonyme
9.5/10
La grande particularité de ce roman est qu'il n'a pas de nom et que son auteur est anonyme. De grandes suppositions ont été faîtes sur son identité et je dois avouer que j'aurais bien mis une petite piécette sur Robert Rodriguez à la lecture des premiers chapitres. L'histoire est dans le registre de ce dernier, de Quentin Tarantino ou John Carpenter avec des personnages haut en couleur. Tout commence par un massacre dans un bar signé par un personnage dénommé le Bourbon Kid, qui pète un plomb dès qu'il boit de cet alcool. Ce passage et ce personnage rappellent Desperados de Rodriguez (d'où ma piécette). La suite des événements intervient 5 ans plus tard alors qu'une nouvelle éclipse doit avoir lieu et que tout le mode part à la recherche d'une pierre appelée Oeil de Lune aux pouvoirs obscures. Énormément de personnages tous attachants et atypiques (j'imagine déjà le casting si un film est tourné...) et une histoire qui part bien en live comme il faut (un peu à l'image d'une nuit en enfer de... Rodriguez). Un excellent roman qui je l'ai appris depuis peu est le début d'une trilogie, le deuxième volume L'Oeil de La Lune est sorti depuis quelques mois et le troisième Le Cimetière Du Diable ne devrait pas tarder à suivre et peut être qu'à la fin le mystérieux auteur révélera son nom !

lundi 25 juillet 2011

Foolish - back on track





Foolish - back on track
Touls records – beer records – PPH – Paranoia – L'espiceria – Gust Production
8/10
Petite intro au piano toute douce, préambule à un déchaînement bien orchestré. Le premier titre, qui laisse son nom à l'album, annonce tout de suite les teintes de l'album, un punkrock nerveux influencé par la scène outre atlantique de la fin des années 90 (écurie Fat). J'aime bien le chant lâché, sans retenu au relents bien punk, il me fait parfois penser à celui de Consumed, à noter l'excellent jeu de la section rythmique (lignes de basse sur Loneliness, et le rythme perpétuel de la batterie). Routine, le 4ème titre, fait apparaître Till des Guerilla, un morceau très réussi où les deux voix très complémentaires s'accordent à merveille, il est vrai que cet album regorge de featurings je pense notamment à Tom d'Union Jack sur Simple Life, Bounce de Stetson ! sur Sick as Fuck, Romain de Charly Fiasco sur Let's have a ride ou SPBHC sur Stay Cool. Le groupe intègre aussi un saxo qu'il utilise plutôt bien et raisonnablement (excepté peut être sur certains titres comme Nightmare comes true) rappelant par moment les Mad Caddies, dans ce registre ska-punk Out Of Memories est un très bon exemple de morceau accrocheur et efficace.
Foolish est une découverte pour moi, avec une musique qui, à défaut d'être originale, est efficace et devrait rassasier tous les vieux loups nostalgiques de l'age d'or du skate-punk.

mardi 12 juillet 2011

Burning Heads – Hear This



Burning Heads – Hear This
Opposite Prod
8.5/10
Je trouve que cet album arrive vite suite au très bon Spread the Fire et je pensais que celui-ci, et à la vue de sa pochette, allait être un reggae, bonne surprise donc ! Non pas que je n'aime pas les Opposite mais c'est sur le registre de prédilection que je les apprécie le plus. Hear This avec son artwork plutôt réussi est le premier album totalement numérique que j'achète, il faut dire que les Burning savent y faire : le premier week-end l'album était à 1euro. Seul soucis de taille pour moi l'absence des paroles.
L'album commence par un « Destroy Capitalism Anarchy » qui je le pense fait référence à un mec qui a diffusé sur leur net leurs albums, s'en est suivi un échange de messages un peu houleux. Le morceau est bon et lance bien l'album, je trouve que le rythme est un peu ralenti par rapport aux anciens et une flopée de titres sont tout simplement irrésistibles : cheat and lie et Who's got the herb, qui est pour moi le meilleur titre de ce 11ème opus. Pour résumer c'est un bon Burning très plaisant, avec des bons morceaux et des riffs toujours aussi bien sentis, peut être pas le meilleur certes mais de très bonne facture tout de même. Il faut signaler tout de même qu'en 19 ans de carrière le groupe fait toujours partie du gratin mondial dans son style et n'a jamais baissé le pied ni fait de faux pas.

mercredi 15 juin 2011

Speedball – songs of defeat



Speedball – songs of defeat

Oni Red Chords
9/10
Speedball est de retour après leur très prometteur 3 titres l'an passé (3 seconds). Un peu plus cette année (7 au total) mais une vraie confirmation du talent de ce groupe breton. Toujours ancré dans un punkrock aux relents de hardcore le groupe sait parfois ralentir comme par moments sur « I'm wrong » ou l'interlude tout en continuant à être efficaces car c'est sur des morceaux nerveux comme « unsatisfied » ou « we » qu'il cartonne. Je pense aux premiers Strike Anywhere en les écoutant et je suis surpris qu'on entende pas encore parler plus d'eux, j'espère que ce deuxième EP rétablira la donne. En tous cas la production de Christian Carvin, qui a notamment bossé avec Eths est impeccable. Bref c'est mon coup de cœur actuel !