mardi 1 mars 2011

Nina'school – 13 comptines



Nina'school – 13 comptines
Guerilla Asso
7.5/10
La scène punkrock française a bien changé, il y a pas moins de quinze ans une très grande majorité des groupes chantait en anglais, aujourd'hui j'oserais dire que c'est l'inverse. Tout du moins une nouvelle génération a éclose emmenée par la locomotive qu'est Guerilla Poubelle. Cette génération a d'intéressant qu'elle a su digérer ses influences de la scène alternative/punk française et américaine et à ce titre Nina'school est un parfait exemple. Je prendrai comme exemple « 24 leurres » très NoFXien avec une belle rythmique, c'est d'ailleurs l'un des points forts du groupe, un bon batteur et c'est ce qui caractérise cette nouvelle vague de groupes : des batteries pas molles du genou. Autre exemple « flambeau DC » lui sonne comme un morceau des Justin(e), autre point commun aussi avec les Nantais : les textes. Ce derniers sont bien écrits, intéressants et font preuve de subtilité. Ce deuxième album des Bordelais est meilleur que le premier sorti il y a maintenant deux ans et demi, c'est une belle confirmation pour un groupe amené à jouer désormais dans le haut du tableau.

Pegazio / Subcity Stories - 3+3=8



Pegazio / Subcity Stories - 3+3=8
Kicking Records – Not A Pub
7/10
Kicking sort ce split entre deux groupes que je ne connais pas, Subcity Stories est un jeune groupe de Tarbes qui officie depuis 2007 et Pegazio est tout simplement les anciens de Headcases (de Poitiers je crois me rappeler). Tout commence avec quatre titres de Pegazio, plutôt pêchus me rappelant Queens Of The Stone Age ou bien un autre groupe croisé sur la première compile des Rêveries : Shaïn. Mélange de rock, de noise le tout à la sauce indé, le premier morceau « now let's raise the bottle » démarre parfaitement le split grâce à une section rythmique ronronnante, Mat Gaz à la Batterie et Yohan de microfilm à la Basse font des merveilles, le chant n'est pas en reste, c'est une voix et une façon de chanter originale rappelant quelques grands moments des années 90 (Scott Weiland par exemple), mention spéciale pour la jolie ballade « Wrecked House », belle tout simplement. Subcity Stories prend la suite avec quatre autres chansons (au passage : mais d'où vient le titre de ce split ?) et me rappelle très rapidement la vague émocore des années 2000, on peut même confondre le chant avec celui d'Elliott, lent, langoureux avec des montées en puissance et une poussée d'énergie. Il serait facile de de plagier la bio en citant Sunny Day Real Estate en référence mais c'est dans cet esprit là SDREA a inspiré énormément de groupe (Get Up Kids, Jimmy Eat World...) et pas mal aussi je pense Subcity Stories. Le premier morceau est pleinement dans ce style là et j'oserai au final un fin et subtil mélange entre Elliott pour ses phases posées et Elevate Newton Théory (At The Drive In dans une moindre mesure) pour les montées et la débauche d'énergie. La pochette est plutôt sympa en noir et blanc du plus bel effet avec une jolie police. Un split donc très sympa qui donne vraiment envie d'entendre ces deux groupes sur des formats un peu plus longs.

lundi 14 février 2011

Split - Mickey Randall / 95-C



Mickey Randall / 95-C
Shot Down – Paranoia – Crust Caviar – High Sschool SideKick
7.5/10
Joli split entre deux jeunes formations prometteuses. Tout d'abord je tiens à souligner le très joli artwork, sobre et tout simplement beau. Mickey Randall commence à se faire un nom dans la scène à force de split (avec feu Chasing Paperboy), de EP (Zero of Our Time EP) ou de morceaux sur des compiles. 95-C je découvre petit à petit, par les compiles et donc ce split et je dois dire que je suis plutôt convaincu par tout ce que j'ai pu entendre. Les deux groupes sont assez proches musicalement et le fait d'avoir croisé les morceaux, ce qui est une excellente idée à mon goût, rajoute à l'homogénéité de l'ensemble. On ressent chez ces deux groupes des influences de la scène américaine Hot Water Music en premier, At The Drive In aussi puis des choses plus locales comme Second Rate ou les débuts des Flying Donuts. Je leur souhaite d'ailleurs une carrière digne de ces derniers. Petit croisement aussi sur la fin MR reprend en acoustique 95-C et inversement sur le titre suivant, c'est pas mal. Petit clin d'oeil aux copains aussi avec le titre « chasing the paperboys ». Bon split donc, qui je l'espère annonce de jolis albums par la suite.

Liens :



Comics - Locke & Key « bienvenue à Lovecraft » tome 1



Locke & Key « bienvenue à Lovecraft » tome 1
Scénario de Hill, dessins de Rodriguez
Editions Milady
Premier volume d'une nouvelle série, Locke and Key raconte l'histoire d'une famille endeuillée par le meurtre brutal du père et qui décide de changer d'air et d'aller s'installer dans une résidence familiale nommée Keyhouse. Cet endroit se veut bien plus étrange qu'il n'y paraît et certaines choses surnaturelles s'y passent. Le scénario enchaîne à la perfection les retournements de situation, les personnages sont travaillés, attachants et pour certains réellement torturés. Joe Hill, écrivain, se lance dans le monde des comics, il est aussi et surtout connu depuis peu pour avoir révélé qu'il était le fils de Stephen King, et force est de constater que cette histoire est dans les traces du maître. Elle me rappelle aussi par certains points la série The Lost Room qui utilisait aussi ce système de clef ou d'objets magiques. Les dessins de Rodriguez sont vraiment excellents tout comme la mise en couleur. Pour tout dire sur ce premier volume L&K ne fait aucune faute à mon goût. En fouillant un peu j'ai découvert que les droits avaient été achetés et qu'une série TV serait en route avec un certain Steven Spielberg derrière le projet.
C'est véritablement une belle découverte, je ne sais pas sur combien de tomes va se dérouler l'histoire mais j'ai vraiment hâte de découvrir la suite.

mercredi 9 février 2011

Billy Gaz Station – Inferno Attack !



Billy Gaz Station – Inferno Attack !
Kicking Records
8/10
J'avais hâte d'entendre ce nouvel album des Billy Gaz Station étant passé à coté du premier LP et n'ayant pu m'accrocher qu'aux récents EP, splits et morceaux de compiles. Le groupe a pas mal tourné et s'est aguerri ces dernières années et son nom circule de plus en plus. Attendus au tournants ? Non juste attendu cet album !
Tout commence très très fort avec une intro digne des grandes heures du hardrock puis avec le premier titre, Lost and paralysed qui impose une rythmique captivante, Billy est un très bon guitariste et il ne faut que peu de temps pour s'en rendre compte. BGS évolue dans un style proche des Flying Donuts, savant mélange de punkrock et de choses plus couillues à la Motorhead. Ce vivier de groupes ne peut que me réjouir. Gros riffs et mélodies sont leur créneau, la voix aussi fait partie de la marque de fabrique, on aime ou on n'aime pas ce qui est sûr c'est qu'elle ne laisse pas indifférent, l'utilisation d'un effet dessus y est aussi pour quelque chose. Des titres comme Dancing around the fire, Older or wiser sont vraiment accrochants, par contre Lose your fight me fait particulièrement mal aux oreilles avec un chant rappelant Fred Durst de Limp Bizkit (clin d'œil à Boulon, le cri de la bête). Ce titre me perturbe profondément et marque d'ailleurs pour moi un certain break dans l'album, le titre suivant passe plus ou moins inaperçu du coup et la machine ne repartira que progressivement pour approcher le niveau du début de l'album. Dommage donc que ce morceau m'ait gêné autant. J'aurais aussi aimé pouvoir me plonger dans les paroles, c'est un reproche que j'avais déjà fait sur le second album solo de Billy, les textes paraissent sympas c'est dommage de ne pouvoir les lire tant certaines phrases restent en tête « forever lost but never dead ». Je reste sur le livret pour souligner la magnifique pochette réalisée par un certain Paul Allen, qui donne envie de chopper l'album aussi en vinyle rien que pour l'avoir en grand format.
Je conclurai en disant que cet album aurait pu être vraiment excellent s'il avait su tenir le rythme imposé sur les 4 premiers titres mais reste tout de même de très bonne facture. Il me reste plus maintenant qu'à me bouger les fesses pour les chopper sur leur prochaine tournée.

lundi 31 janvier 2011

Gravity Slaves- The vertigo chronicles




Gravity Slaves- The vertigo chronicles
Opposite Prod
9/10
Je me souviens des débuts du groupe, peut être pas le tout début mais l’époque où ils tournaient avec les pointures skate punk de l’époque. J’avais récupéré leur split avec les belous de Dacÿco, très bon split d’ailleurs puis je m'étais procuré Come Down en 2004, qui était autoproduit si je me souviens bien, j'étais resté sur ma fin et puis leur premier album Dust est sorti sur Opposite, bon mais sans plus. Je n'attendais pas grand chose de ce Vertigo Chronicles et c'est donc une très bonne surprise que je suis en train d'écouter. Le style des Orléannais s'est un peu détaché de la noise parfois obscure qu'ils avaient pu pratiquer auparavant sur certains titres. Je trouve que ce nouvel album est bien plus direct, plus brutal avec des titres très punks (Mosey, homeless, rocky TV show), mais en gardant leur sens de la mélodie (moon RDV). On passe de Minot Threat à Fugazi (il y a des points en commun entre les deux me direz-vous, certes...). Le chant qui pouvait me déranger au début me plait de plus en plus, pas vraiment marqué, pas exceptionnel mais efficace et bien adapté au style. Surprenant mais je pense parfois à Blonde Redhead sur certaines intro Vertigo notamment (sur les 50 premières secondes). Je vois donc en ce nouvel album un nouveau début pour les Gravity, ils ont su garder le meilleur de Dust, et retrouver de la fraîcheur et de l'énergie qui à mon goût leur faisaient défaut ; on retrouve des influences qui sont soulignées mais jamais bêtement copiées. Un groupe intelligent, un album passionnant.

mardi 25 janvier 2011

Fred Fresh - faîtes l'amour, pas des enfants


Fred Fresh « faîtes l'amour, pas des enfants »
Guerilla Asso
6,5/10
Petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas Fred Fresh, c'est un chanteur accompagné de sa guitare acoustique qui balance une folk très simple et assez basique mais dont l'intérêt majeur réside dans les textes. Je l'avais découvert et chroniqué dans un ancien numéro des Rêveries avec son précédent ep Bloqué à la douane. Ce nouvel album et son titre un peu provoc Faîtes l'amour pas des enfants, sont dans la continuité du précédent avec des histoires plutôt sympas, une analyse de la vie et une sincérité qui me font penser que Fred pourrait être n'importe lequel de mes potes. Sa façon de chanter n'a pas du tout changé, l'histoire prenant souvent le pas sur la mélodie comme sur « 6 milliards » où la voix déborde souvent. Totalement punk Fred Fresh ne se prend pas la tête mais on prend du plaisir à l'écouter. Les quelques lignes présentes sur sa page résume bien l'artiste : « c'est du punk rock sans crête et du hiphop sans survèt' ». Tout est dit.

jeudi 13 janvier 2011

Dead End – Clusterfucktabulous


Dead End – Clusterfucktabulous
Crucifux Records
8,5/10
Revenons un peu sur la discographie du groupe Alsacien. En 1998 est sorti Ain't no Cure, véritable surprise emmenée par un excellent titre : Love Kills. 1999 sort toujours sur le même label, Dialektik Records, l'album Dark Inside avec une nouvelle fois beaucoup de qualités et de titres accrocheurs. Le label se casse la gueule par la suite, le groupe on ne sait pas trop, mais sort tout de même de façon très anonyme Good Moaning en 2003 un album plutôt bon dans la continuité des deux premiers. Depuis plus de nouvelles et le groupe a aussi la fâcheuse tendance à tourner rarement (et le mot est faible), à vrai dire je n'ai jamais vu leur nom sur une affiche dans l'ouest. Ce dernier point est d'ailleurs problématique car je n'ai aucune idée de ce que vaut le groupe sur scène. Peu importe ici car en fin (enfin) 2010 sort un quatrième album intitulé Clusterfucktabulous venu un peu lui aussi de nulle part. Dead End est un bon groupe de punkrock, un des groupes les plus intéressants de la scène lorsqu'elle était au sommet de la vague et cet album est vraiment très bon. Le line-up modifié, seul Wattie, chanteur et guitariste, serait encore de la partie mais l'esprit, la fougue et le style sont restés intacts. Pas mal de très bons titres, « friendshit », « no I won't » ou « what we are » accrochent bien, peut être pas autant qu'avaient pu le faire « love kills », « love me » ou « I need you » dans les précédentes productions mais le niveau global de l'album est bon et comme toujours les alsaciens ne sont pas radins sur le nombre de titres. Avis donc à tous dead End est de retour et fait toujours du Dead End à savoir un punkrock rapide à l'ancienne !

mardi 11 janvier 2011

Sonic Boom Six – Rude awakening


Sonic Boom Six – Rude awakening
Guerilla asso
7/10
Je découvre ce groupe anglais grâce à Guerilla Asso qui distribue cette compilation de leurs meilleurs morceaux. Une compilation se fait en général quand la discographie est plutôt bien remplie. Ici seulement 3 albums et 3 ep. Démarche un peu étrange donc. La pochette au premier abord me donne l'image d'un groupe de punk anglais typé 77, une fois dans la platine c'est une toute autre histoire car SB6 mélange énormément de choses en passant du punk au ska à la fusion avec de l'électro et j'en passe et des meilleurs. Au delà du mix qu'il peut y avoir dans leur musique ce qui frappe c'est leur énergie et leur vitesse d'exécution. Même s'ils sont pris sur plusieurs sources différentes les morceaux sont plus ou moins regroupés et tout commence avec 3 titres ska punk rapides et frais que tout amateur du style doit bien apprécier. Ensuite des tites plus punks arrivent avec notamment « Blood for oil » efficace à souhait. D'autres morceaux suivent avec une rythmique électro « piggy in the middle » et un chant qui rappelle tantôt Asian Dub Foudation tantôt Senser à l'époque de leur premier album. Tous ces mélangent curieusement s'accordent parfaitement et on imagine très bien ce que ça peut donner sur scène. De plus ils sont engagés dans le mouvement DIY d'où certainement le lien avec Guerilla. C'est donc une jolie trouvaille et finalement cette compile aura un vrai sens en permettant de découvrir rapidement un groupe essentiel.

samedi 8 janvier 2011

Brokken Roses – Dick Reverse




Brokken Roses – Dick Reverse
Opposite Prod
8.5/10
Les allstar bands commencent à surgir en France, on en voit pousser de plus en plus ces derniers temps entre Maladroit, l’Opium du Peuple ou Kilo. Brokken Roses concentre la fine fleur d’Orléans avec Nico et Dude des Gravity Slaves, Pierre, le Pit Samprass des Burning Heads qu'on ne présente plus et Lolux, batteur des Brigitte Bop. Un beau line up pour un beau side project dont les sonorités mélangent avec beaucoup d'aisance punkrock, noise et stoner. Le titre est finement trouvé « Dick Reverse », il me fait penser à celui du seul et unique album des fous furieux d’Hellmotel : Hang Us Young.


Tout commence bien avec un titre justement un peu stoner « ain’t got love » qui nous change du registre habituel de la voix de Pierre. C’est un morceau bien fait assez entraînant avec surtout une grosse partie rythmique. Avec de tels membres on ne peut s’échapper trop loin du punkrock et c’est avec brio que le groupe réalise de très bons titres comme « Do you really love » ou le mid tempo « Life can be good » qui ferait très bonne figure sur n’importe quel album des Burning.. On sent l’influence des Queen Of The Stone Age et/ ou Them crooked Vulture sur le titre Bubble avec une nouvelle fois cette grosse basse que l’on retrouve sur de nombreux titres « hell can be worse » par exemple. La voix sort une nouvelle fois de son registre sur Brokken Been, poussée, elle arrive jusque dans ses retranchements et il est vraiment intéressant de voir que Pierre peut passer du punk au reggae au rock lourd de façon très naturelle, c’est un titre assez original ou la musique cartonne à fond derrière et où le chant se laisse glisser lentement, une sensation étrange… Selon la tradition orléanaise l’album se finit sur une reprise et pas des moindres avec le « Kids in america » de Kim Wilde superbement réinterprétée. C'est donc un album surprise assez original qui je l'espère ne sera un projet éphémère.