jeudi 8 juillet 2021
mardi 6 juillet 2021
WE HATE YOU PLEASE DIE - Can't Wait To Be Fine
WE HATE
YOU PLEASE DIE - Can't Wait To Be Fine
Howlin'
Banana Records
Décidément, Rouen regorge de pépites et de groupes inspirés en cette année 2021. Après UNSCHOOLING, c'est au tour de WE HATE YOU PLEASE DIE de retenir notre attention.
Combo respectant à la lettre la mixité (2 garçons, 2 filles), les
Normands passent la vitesse supérieure avec "Can't Wait To
Be Fine", leur 2ème album particulièrement créatif. Ne
pas se fier à son patronyme radical, WE HATE YOU PLEASE DIE produit une
musique à l'énergie communicative qui embrasse de nombreux styles : punk, power
pop, garage...La liberté de ton du quatuor se traduit notamment par une palette
vocale très large et des structures des morceaux parfois complexes (les
cassures et les changements de direction à l'intérieur de certains morceaux
sont de bonnes surprises). L'album débute sur la pointe des pieds sur "Exhausted +
ADHD" avec une basse délicate et une voix susurrée. Mais WE HATE YOU PLEASE
DIE aime bien brouiller les pistes et l'énergie garage-punk fait
subitement son apparition. Une urgence et une rage que l'on retrouve avec
plaisir sur le speed "Barney". Les voix féminines déboulent sur
"Epiphany" et se marient
à merveille avec le chant schizophrénique du frontman Raphael. Après le
bipolaire "Vanishing Patience", l'album décolle
véritablement à mi-parcours avec un enchainement de quatre titres de haute
volée. Tout d'abord l'expéditif "Coca
Collapse" qui impressionne par sa
furie et ses incessants changements de tempo. "DSM-VI",
un des sommets de l'album, met en exergue toute la folie douce du groupe. Voix
post-punk à la Fabrice Gilbert de FRUSTRATION, hurlements
punk, chant guttural proche du métal, choeurs féminins, long pont pop, tout y
passe dans ce morceau complexe et addictif. On retrouve le même grand écart
vocal sur le noisy et survitaminé "Paula".
La bassiste Chloé vient ensuite poser sa voix aux accents de Debbie Harry sur
"Otterlove", un titre
s'inscrivant plus dans une mouvance indie-rock. WE HATE YOU PLEASE DIE
retrouve sa rage et sur l'électrique "Luggage".
Après une ballade délicate "Terminal"
et une embardée shoegaze "Exorcice",
l'album se termine en beauté avec le titre éponyme "Can't
Wait To Be Fine". Si Raphael y reprend tout d'abord sa voix
de crooner, ce long morceau monte progressivement en tension jusqu'au final
scandé par l'ensemble du groupe "We want to be
fine".
A la
fois brutal et catchy, "Can"t Wait To Be Fine" est un
album ambitieux qui positionne WE HATE YOU PLEASE DIE parmi les groupes les
plus talentueux du moment. Encore une belle trouvaille du label parisien
Howlin' Banana devenu une des références de la musique à guitares en France.
Mr Caribou
Titre préféré : Paula
https://wehateyoupleasedie.bandcamp.com/album/cant-wait-to-be-fine
lundi 5 juillet 2021
samedi 3 juillet 2021
jeudi 1 juillet 2021
RISE AGAINST – Nowhere Generation
RISE
AGAINST – Nowhere Generation
Loma
Vista
Rise Against est le groupe qu’on
adore détester, le type même de groupe qui a grossi de façon déraisonnable
sortant de notre petit univers élitiste indépendant. J’aimerais dire que c’était
mieux avant, et ce serait vrai, mais force est de constater qu’en 2021, Rise Against
tient encore bien la route, même si la petite Super 5 GT turbo qui flottait parfois
dans les virages s’est transformée en luxueuse et solide BMW M4 blindée d’options,
n’en demeure pas moins la sensation du travail bien fait.
Clairement Rise
Against
joue sur ses qualités et ses points fort, son style est clairement défini
depuis Revolutions per minute et le groupe ne prend donc pas
de risque avec des titres bien calibrés (sudden
Urge), du tube en puissance avec des
paroles à destination d’un public jeune (Nowhere
generation ou Broken
Dreams Inc).
Le gros point fort de Rise Against c’est la voix de Tim Mcllrath
toujours aussi belle et même si elle est maintenant trop mise en avant à mon
goût elle n’en demeure pas moins singulière et splendide, sur un titre comme Forfeit, elle fait tout le boulot. On
retiendra des titres bien efficaces à souhait : The
Numbers, monarch.
Très
moderne dans sa façon d’appréhender sa musique, Rise Against maîtrise très bien
ses changements de rythme (Talking to ourselves) et sait jouer parfaitement sur
des belles et longues mélodies (middle of a dream). Bref le groupe maîtrise son
style.
Les
vieux fans du groupe tiqueront certainement comme sur les albums précédents,
depuis des années maintenant Rise Against est devenu une grosse machine bien
huilée, et c’est album ne fait que le confirmer. Mais il y a vraiment de bons
titres et c’est peut-être surtout une belle porte d’accès pour les plus jeunes
vers une scène pas si facile d’accès.
J. NeWSovski