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mercredi 20 mars 2024

PRINCESS THAILAND – Golden Frames

 


PRINCESS THAILAND – Golden Frames

À Tant Rêver du Roi

Sorti en fin d’année dernière, à l’heure des traditionnels bilans, le troisième album de PRINCESS THAILAND était passé en dehors de nos radars. Or, il aurait été regrettable de ne pas prêter une oreille attentive à  Golden Frames , tant ce dernier album des Toulousains regorge de pépites. PRINCESS THAILAND s’inscrit dans une veine noise-rock tout en élargissant son spectre musical à des sonorités post-punk, indie-rock, voire new-wave.

 

Les trois premiers titres forment un bloc assez homogène, une trilogie assez « rentre-dedans » et intense. « Blinded Fool » séduit d’emblée par sa puissance. Les guitares bruitistes et la batterie inventive font mouche. Dans ce grabuge, la voix percutante, un poil monocorde mais jamais agressive d’Aniela Bastide constitue le contrepoids parfait. Une voix féminine qui interpelle à l’envi son auditoire sur ce 1er titre « Are you listening ? ». La guitare stridente de « Ghost Car » forme la base du morceau, une sorte de gimmick entêtant qui appuiera sur pause le temps d’un pont 100% voix/basse/batterie.

L’introduction de « Control », portée par un synthé froid, laissait entrevoir une accalmie. C’était sans compter sur le refrain noisy terriblement efficace. Après cette entière en matière nerveuse, le 4ème titre « Hidden Places » marque une rupture. Si l’intensité est toujours bien présente, le morceau se fait moins frontal et bruyant. La rythmique plus dansante et l’intrusion d’une boucle électronique constituent une bizarrerie du plus bel effet. Plus post-punk, « Machina » voit les claviers et les guitares s’entremêler avec réussite. « The Night’s Magician » est d’abord marqué par une entame plus épurée et le chant susurré d’Aniela. Un relatif apaisement vite bousculé par un refrain plus bruitiste ou un étrange bourdonnement. Sur « Basement », PRINCESS THAILAND montre un éventail musical encore plus large en convoquant avec talent une rythmique métronomique, une guitare un peu criarde, un chant nonchalant, un piano classique et des plages de synthé. Après l’enragé et noise « The Dispute », « Endgame » se fait plus dansant avec des sonorités plus post-punk/new-wave. « Imperator » clôture l’album de façon magistrale. Très dark et expérimental, il fait la part belle aux larsens et au chant en français d’Aniela, pour la première fois sur cet album. Cet ultime titre se termine dans un déluge sonore explosif. Le genre de final que l’on aimerait découvrir en live, d’autant que la réputation scénique du quintet de Toulouse n’est plus à faire.

 

Avec « Golden Frames », PRINCESS THAILAND élève encore un peu plus son niveau de jeu et délivre un album de noise-rock/post-punk exigeant et nerveux.

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Basement

 

https://princessthailand.bandcamp.com/album/golden-frames

https://www.facebook.com/princessthailandmusic/

https://www.instagram.com/princess_thailand/



vendredi 1 juillet 2022

BEN & FIST – Rien n’est grave

 


BEN & FIST – Rien n’est grave

Dispear Records

Après l’avoir laissé reposer des semaines sur un disque dur bien trop plein, j’ai décidé de m’attaquer à l’écoute attentive de ce troisième album de Ben & Fist.

Au pire on se sera bien marré, le précédent, date déjà de 2017 et avec un tel titre on pouvait craindre le côté éphémère du groupe mais c’est avec un grand plaisir de voir que le trio est finalement toujours actif.

Et dès les premières écoutes il y a un autre groupe vers lequel je les rapproche très rapidement c’est d’Intenable, et ça me saute aux yeux bien plus qu'avant, que ce soit dans l’écriture (A) ou dans les morceaux plus rapides comme Ensemble ou jamais, un titre d’ailleurs très vif et rythmé avec des chœurs très propres. Pleurire est un joli titre pour une chanson, ce morceau se veut dans la veine Guerilla Poubelle. Un peu plus loin il faut noter aussi le featuring d’Aurélien d’Enloc sur Du sens pour exister. Ben & Fist a de l’énergie et il a surtout bien progressé depuis ses toutes premières productions. Alors certes ses morceaux se rapprochent d'autres groupes, nuisant fortement à son originalité mais diable ! c'est quand-même super bien fait ! Et il devient difficile désormais pour un groupe punkrock chantant en français de s'éloigner des références du style.

Pas né pour briller est un morceau qui me parle dans ses textes, que je situerai, cette fois-ci, dans le registre de Charly Fiasco. Quelques morceaux m’accrochent moins par la suite comme La Paz ou Ouais de Rien mais les Toulousains reprennent de la superbe avec Livia, morceau bonus qui est un petit bijou d’écriture avec un texte poignant.

 

Enregistré une nouvelle fois par Fab au Chipolata Framboise et masterisé au Warmaudio par Alex Borel le son est vraiment très bon et je ne peux qu’apprécier le travail de Fab qui, lui aussi, a énormément progressé depuis ses premières réalisations.

 

Un groupe qui album après album continue de me surprendre. Il est certes difficile de ne pas le rapprocher d’autres pointures françaises (Intenable, Charly Fiasco, GxP…) mais force est de reconnaître que désormais Ben & Fist a bien grandi et joue désormais dans la grande cour.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/Ben.et.fist

https://ben-et-fist.bandcamp.com/album/rien-nest-grave-2



jeudi 10 mars 2022

FENRIS FUZZ – Freaky stories of daily life

 


FENRIS FUZZ – Freaky stories of daily life

Eternalis Records

 

Tout commence par une nouvelle sortie sur Eternalis Records, label de Toulouse monté par Quentin de Fire At Will, qui a vu défiler de nombreuses et belles productions dans les années 2000 (Fire At Will, Bunkum, Stubborn, Revive, FTX, Backsight) avant de faire une pause puis produire plus récemment des albums de grande qualité (Drawbacks, Young Harts, Wake The Dead).

Ensuite on met l’album en écoute et là c’est une très belle surprise que celle d’entendre un groupe qui fait preuve d’une grande créativité et qui a su mélanger différentes influences pour rendre un ensemble hyper cohérent.

Car Fenriz Fuzz c’est du hardcore qui démarre de façon assez lourde (You Pathetic) avant de placer un chant qui me rappelle rapidement celui d’Ale de Raised Fist. Il y a de la puissance mais étrangement il y a aussi le côté fuzz qui apporte une atmosphère assez unique. J’aime bien classer les groupes ne serait-ce que pour ranger mes albums par catégorie et j’avoue que là, je suis dans la confusion.

Ainsi Freak Me Out s’impose comme un titre post-hardcore qui arrive à poser une ambiance calme et aérienne que le chant arrive à emballer de belles manières avec une rythmique très saccadée. Le troisième titre (Time is distance) commence en mode stoner avant de se faire rattraper par une énergie noise puis par un passage mélodique très intéressant. Leave It Now est encore un morceau très riche où son post-hardcore se transforme en hardcore rythmé et énergique. La recette est un peu la même sur Bitter Man avec un chant plus clair et mélodique, bien épaulé par des super riffs à la guitare.

 

Le son est plutôt bien fait même j’aurais peut-être appuyé encore davantage le chant devant mais j’aime beaucoup le rendu dégagé. Belle pochette aussi, comme quoi une belle photo est souvent très efficace.

 

Fenris Fuzz est donc une belle découverte dans un style assez particulier et original, mélange de post-hardcore, de chant hardcore, de boucles stoner et de guitares fuzz. L’ensemble est une vraie réussite.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://fenrisfuzz.bandcamp.com/releases

https://www.facebook.com/fenrisfuzzband/



lundi 6 décembre 2021

NIGHTWATCHERS – Common Crusades

 


NIGHTWATCHERS – Common Crusades

Season Of Mist

 

Je me rappelle il y a quelques années un concert à Angers où The Nightwatchers était accompagné de The Attendants, Intenable et Nine Eleven, j’avais été impressionné par le groupe toulousain, sa présence sur scène mais aussi son discours entre chaque morceau.

D’ailleurs si l’on doit définir rapidement The Nightwatchers je dirais que c’est un groupe de punkrock engagé, très engagé même, que ce soit sur le fond social ou politique. Ici dans Common Crusades le thème est la colonisation et notamment les exactions de l’Etat Français en Indochine, Algérie et au Cameroun.

Musicalement je trouve que le groupe a bien évolué depuis ses débuts en 2016 posant parfois son punkrock effréné pour des saveurs plus post-punk /new-wave façon Not Scientists, ce qui marche d’ailleurs à merveille comme sur 1905 & the muslim exception et son refrain incendiaire ou Dismissed, davantage mid-tempo. J’adore aussi les mélodies sur The White Fathers et notamment le chant qui, en montant, montre des fragilités intéressantes. Développer des mélodies le groupe sait parfaitement le faire et A Not-so-secular state culturalism en est un parfait exemple. Pour rassurer la frange punkrock, les morceaux envoient quand même de l’énergie avec une rythmique ultra dynamique façon garage sur bon nombre de morceaux que ce soit G.Kepel President Whisperer ou No matter who Osei Kofi Tutu is.

Belle pochette qui mêle une photo de la statue de l’archevêque Lavigerie et son discours à Alger en 1875.

Vraiment je trouve Common Crusades bien plus abouti que la paix ou le sable, le premier album, il est globalement plus varié avec un son meilleur et de beaux efforts dans la composition avec des mélodies vraiment belles et accrocheuses. J’ai vraiment hâte de les retrouver sur scène.

 

J. NeWSovski

 

https://nightwatcherspunk.bandcamp.com/album/common-crusades

https://nightwatcherspunk.tumblr.com/

https://fr-fr.facebook.com/nghtwtchrs/




jeudi 25 février 2021

KRAV BOCA – Barrikade

 


KRAV BOCA – Barrikade

Boca Records

 

Pochette oldschool en noir et blanc, ça sent presque le disque passé sous le manteau, gravé et photocopié comme on faisait il y 20 ans. L’intro rajoute de l’effet à cette sensation que je ressens, la pression monte, c’est sûr Krav Boca va exploser en hardcore 80, façon Youth Of Today… Surprise, Vertigo, derrière des samples envoie du hip-hop avec une belle basse incisive, ça chante vite et le chant en grec est plutôt agréable. Le rap, depuis la fin d’Assassin, c’est plus trop mon truc mais j’insiste, 2 minutes plus tard une guitare, une disto et une batterie commencent à me mettre l’eau à la bouche. Et sur Fumigène le mix prend vraiment forme, punkrock à fond les ballons et chant rappé en français, le mix est assez rare pourtant ça fonctionne à la perfection ! Même recette sur Brasero avec cette fois-ci une musique plus aérienne sur son début et qui s’enflamme comme un… brasero assez rapidement. C’est terriblement efficace. Sur Barrikade, Sara vient ajouter sa voix avec un chant en grec et, tout comme Sponty sur le premier morceau, il en ressort une ambiance Delinquent Habits plutôt intéressante, l’ambiance y est vraiment hip-hop et ce titre fait du bien.

Passé un petit interlude à l’ambiance orientale les choses reprennent avec Synora qui apporte une belle tension sur un riff entêtant. Je trouve un petit air d’Oneyed Jack sur Tercian et notamment sur ce refrain « des images dans ma tête tournant dans le carrousel » qui se rapproche du « des images dans ma tête comme des balles » du groupe de fusion parisien, il amène un esprit psychotique intéressant.

Joli clin d’œil à Assassin sur L’état AssassineKrav Boca reprend de nombreuses phrases en amenant une touche plus rock et en essayant de se coller davantage à l’actualité. C’est plutôt bien fait et ça permet de voir que depuis les années 90 peu de choses ont finalement évolué. Puis tout se termine avec On Va Venir Te Chercher, un titre lourd.

 

Je découvre donc Krav Boca à travers cet album et c’est une très bonne surprise comme j’aime en découvrir. Ce mélange punk-rap fonctionne très bien et l’ensemble se révèle très digeste. Les toulousains en sont à leur 5ème album et les curieux en tout genre doivent jeter une oreille attentive à ce groupe !

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    Fumigène

 

 https://kravboca.com/

https://kravboca.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/kravboca/



dimanche 26 janvier 2020

Clip - SLIFT

Voici Hyperion par Slift, trio Toulousain, dont l'album sort sur Vicious Circle

vendredi 24 janvier 2020

BONELESS – Cris Intérieurs (EP)



BONELESS – Cris Intérieurs (EP)

J’aime voir qu’il y a en France un joli réservoir de groupes prometteurs, que le punkrock se transmet peu importe les modes musicales du moment. Quelle que soit la génération, des groupes tirent les autres vers le haut, en influencent beaucoup et ainsi des jeunes émergent. 
On parle depuis quelques années déjà du trio toulousain de Boneless suite à leur premier EP et leur premier album et les voici déjà de retour pour 5 nouveaux titres.


On ressent beaucoup d’influences françaises et américaines que le groupes assimile de mieux en mieux. Le chant en français fonctionne plutôt bien notamment sur le schéma, morceau d’ouverture. Boneless aime les mélodies et cela se ressent sur La fête est finie et de l’amour à l’échafaud, mais aime aussi travailler ses textes comme sur #revolution.

Mais c’est sur Cris intérieurs que je trouve que le groupe est le plus fort avec une belle maîtrise des chœurs sur le refrain, ça passe superbement, les mélodies durent et les presque quatre minutes se révèlent être un vrai bonheur. On en redemande des comme ça !


Petit à petit Boneless grandit et devient de plus en plus intéressant au fur et à mesure de ses productions. Affaire à suivre.

J. NeWSovski





vendredi 27 décembre 2019

CHARLY FIASCO – Rien (EP)




CHARLY FIASCO – Rien (EP)
Guerilla Asso

De façon surprenante c’est sur un EP que Charly Fiasco fait son retour, après leur superbe album Chroniques d’un temps détourné sorti il y a un peu plus de 3 ans.
Mais ces six titres nous raccrochent avec ce sympathique groupe toulousain qui maîtrise toujours aussi bien son punkrock.

Rien est un disque aux textes affutés et tellement dans l’air du temps, les paroles inspirent et rappellent leurs potes de Justine ou Guerilla Poubelle, aussi un titre comme Ambroise révèle le coté social du groupe avant que Rallumer l’incendie n’enflamme le tout par ces textes aiguisés et devienne une véritable bande son des manifs de fin d’année. Charly Fiasco est un groupe qui s’engage et qui a des choses à dire. Et j’aime bien la façon dont le groupe le fait avec de belles mélodies, un rythme assez posé qui met bien en avant les textes. A ce titre j’aime beaucoup Sang d’encre et son refrain : « Redessine le monde, on a jeté le brouillon / Au plus profond de la tombe, je taillerai les crayons ». Et les textes de Rallumer l’incendie auraient-ils été aussi pertinents si le rythme n’avait pas été aussi lent ?  De la même manière le côté anticapitaliste de En Rose est mis en avant par la musique et les chœurs.




Toujours vivant Charly Fiasco est encore plus pertinent bien remonté par le contexte social actuel dont il s’inspire. Un superbe EP.



J. NeWSovski






mercredi 5 juin 2019

FIRE AT WILL – Today is Mine (Réédition)




FIRE AT WILL – Today is Mine (Réédition)
Eternalis records

Il y a une quinzaine d’années, un souffle de hardcore est venu balayer la France, porté par de nombreux groupes venant de Marseille en passant par Toulouse, Nantes ou Rennes. Plusieurs mouvements mais l’envie commune de former une unité. De cet engouement de multiples groupes ont émergé, d’autres y ont trouvé leurs influences. Les concerts se sont aussi multipliés ainsi que les albums de qualité. Ainsi on a eu le droit à pléthore de bons groupes allant de Right For Life à Revive en passant par 8 Control, Fat Society, Actions Fall Short, Disturb, Doggystyle mais aussi de labels : Eternalis, Free Edge, Disagree Records


Et en cette belle année 2019, Eternalis fait son grand retour, et en feuilletant son catalogue on se rappelle, avec nostalgie, d’excellents moments : FTX, Baxter, Sling 69,  Get Lost, Stubborn, Primal Age
Pour fêter l’évènement, Eternalis ressort pour l’occasion le premier album de Fire At Will dont Quentin, qui tient le label, est aussi le chanteur. Cette nouvelle version en vinyle est remasterisée et la pochette a aussi été rafraîchie. En tant que fan de super-héros j’ai toujours beaucoup apprécié l’artwork de Today Is Mine et je dois avouer que cette version 2019 est vraiment superbe, les traits sont plus fins notamment sur le personnage, ce qui change son expression et le rend plus sympa.


Musicalement on ne refera pas une nouvelle chronique mais je tenais juste à dire que cet album a bien vieilli car entre Less Talk More Rock, très incisif que j’avais d’ailleurs placé à l’époque sur la 3ème compile du fanzine (Catch Me If You Can), qui fait directement référence à Propagandhi ou Crossed Words oldschool à la Gorilla Biscuits force est de constater que ce premier opus de Fire At Will est toujours efficace 12 plus tard. J’adore l’énergie dégagée notamment sur The Sound Of Your Silence. Et puis le groupe se démarquait aussi en proposant des morceaux de plus 5 minutes (Thick Models). A noter la présence de Well Done la reprise de 88 Fingers Louie, dont le groupe est super fan, présente sur le tribute au groupe.


Belle idée que de remasteriser ce premier album de Fire At Will surtout le presser en vinyle rouge, cette sortie coïncide aussi avec le retour d’Eternalis Records qui annonce de bonnes nouvelles pour la suite.



J. NeWSovski

https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/2016/06/quentin-de-fire-at-will-til-bon-gout.html

mercredi 16 janvier 2019

jeudi 24 mai 2018

BONELESS – Chroniques d’un déclin imminent



BONELESS – Chroniques d’un déclin imminent
5.5/10

J’avais déjà parlé de Boneless il y a quelques temps au moment de la sortie de leur précédent EP. Le groupe toulousain est de retour assez rapidement avec cet album qu’ils s’acharnent à défendre sur scène depuis sa sortie.


Boneless joue vite, Attitude part à fond, façon Ramones, ça rock bien, mais les chœurs manquent et de relief et de justesse. De façon globale le son est très punk dans l’esprit et manque de production mais ça n’empêche pas le groupe d’avoir de bonnes idées et de bons plans.

Dans ma tête sonne comme Guerilla Poubelle dans la forme et quelque part aussi dans le fond, c’est normal le trio Parisien est une référence et une influence majeure pour désormais de nombreux groupes. On sent aussi du Nina’School sur Chanson d’amour ratée qui est bien emballant malgré, encore, ce problème de justesse sur les chœurs. J’aime aussi le très très efficace Mr Bad Cop qui pourrait être un point d’appui pour les futures compositions tant il est réussi et me rappelle les premiers morceaux de Raised Fist. Fucker ! est aussi dans la même lignée, très rapide, puissant et violent. Une réussite.

Boneless prend du plaisir à jouer, amène de la fraîcheur dans sa musique. On ressent pleinement ses influences et malgré des défauts importants il est intéressant de voir que le groupe évolue et surtout qu’il se révèle super efficace, à mon goût, sur les titres les plus rapides et violents.

J. NeWSovski






lundi 22 janvier 2018

NIGHTWATCHERS – Who’s to blame



NIGHTWATCHERS – Who’s to blame
4/5

Les toulousains ont sorti l’an passé cette cassette de 6 titres, elle est aussi disponible en numérique sur leur bandcamp à prix libre.
Les Nightwatchers ont leur style rapidement reconnaissable : punk et terriblement rock’n’roll. Toujours aussi plaisant à écouter. L’écoute de ces morceaux renvoie directement à des souvenirs de concerts où le groupe est aussi très intéressant à voir jouer. Captivants dans leurs uniformes noirs.
Sans se pencher sur les paroles on pourrait passer à côté du fond, et des propos du groupe toulousain. En effet celui-ci base ses textes sur la police mais du côté flic avec un sens de la mesure qui leur est propre. On ne parle pas la police des polars mais celle d’en bas qu’on aime à dénoncer. Qu’on soit pour ou contre le point de vue est intéressant à prendre en compte. Je citerai donc quelques répliques bien senties comme ce foutage de gueule : One letter at a time / I type with only one finger
I take my time… / Wait, where's that letter ? / How do you spell it / Wait, I guess I mispelled it / Erase, repeat 
sur Deposition

Au-delà des saillies verbales The Nightwatchers on retrouve de très bons titres, notamment Guilt is subjective qui sent bon le Clash avec ses chœurs et sa batterie lascive. Et force est de constater que Deposition est du même acabit. Un style vieux de 40 ans peut toujours autant matcher. En tout cas les Toulousains maîtrisent parfaitement le style et ça colle parfaitement.

Quelques envolées musicales sur You have the right to remain silent et son chant plus aérien et new wave puis sur Empathy & me aussi dans la vague post punk qui a suivi 77. Un morceau atypique mais non dénué de charme que j’aime écouter et réécouter.


Nightwatchers confirme donc son premier EP Good Kids Obey. Les 16 minutes de ce who’s to blame passent à une vitesse terrifiante et nous font passer un excellent moment. 


J. NeWSovski




vendredi 5 janvier 2018

BEN & FIST – Au pire on se sera bien marré



BEN & FIST – Au pire on se sera bien marré
Autoproduction
8/10

Avec un artwork qui rappelle aussi bien fail forward de Wank For Peace que le split La Fête entre Maladroit et Charly Fiasco, ce deuxième album de Ben & Fist se révèle être une petite surprise bien sympa.


Au pire on se sera bien marré a été enregistré par Fab au Chipolata Framboise studio de Treillières. Le son est très bon et le chant aussi, les errances des premiers albums issus du studio semblent être corrigées. Maintenant tout ce qui sort est de très bonne facture.


Les toulousains me rappellent fortement Intenable par le style certes, l’écriture aussi mais aussi la voix principale qui n’est pas très éloignée de celle de Kévin. C’est cependant sympa que le chant soit partagé. Il y a un petit paquet de morceaux accrocheurs : Gin To, au message déjà entendu mais bien efficace, j’aime sa basse qui déroule à fond. Néant est aussi un bon titre, plus calme qui met en avant les paroles. C’est l’un des points forts de Ben & Fist d’écrire de bons textes, on ne le ressent dans Pas de frère ou pour nos sourires.


L’autre point fort c’est l’énergie qui s’associe à une bonne humeur communicative, Ultrafestif donne la pêche à l’instar de Velib or die.


Ce deuxième album du trio toulousain est une vraie réussite. On espère que ce titre d’album n’annonce pas une fin prochaine après 10 ans d’existence tant on a envie de les voir perdurer, tourner et nous sortir d’autres morceaux.

J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Gin To






mardi 16 mai 2017

BONELESS – Génération médiocrité (EP)



BONELESS – Génération médiocrité (EP)
2.5/5

Boneless est un jeune groupe de Toulouse qui joue du punkrock en français comme son nom ne l’indique pas. 5 titres qui transpirent la fougue et l’énergie de la jeunesse.

Il y a de bonnes idées et de bons passages (A contre courant) qui rappellent autant les Satanic Surfers que NoFX, par contre certaines parties sont plus délicates, je pense à Poèmes en prose dont la justesse fait défaut et fait surtout mal. J’ai bien accroché au titre Génération Médiocrité, plus lent mais qui met en avant un texte réfléchi et intéressant.

A suivre l’évolution de ce jeune trio dont la fraicheur fait plaisir à voir.

J. NeWSovski