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jeudi 14 novembre 2024

WHY ALIENS WHY ? – The Great Disclosure [EP]

 


WHY ALIENS WHY ? – The Great Disclosure [EP]

Autoproduction

Punkrock musclé / Noise 


J’ai posé les pieds à Marseille pour la première fois de ma vie en Octobre dernier. J’ai été bluffé par cette ville, loin des clichés véhiculés, j’ai beaucoup apprécié l’atmosphère et la beauté de la cité Phocéenne. Fait du hasard j’ai reçu presque en même temps des nouvelles d’un groupe Marseillais : Why Aliens Why?.

Un nom étrange qui ne donne que peu d’indices sur son style. Et dès Placid Wolves lancé je découvre un punkrock nerveux avec le curseur plutôt pointé sur la noise. L’énergie monte encore en tension avec My Abduction vraiment puissant. Je ne suis pas fan des filtres sur les voix mais il offre tout de même un côté intéressant rappelant des groupes comme Unsane ou Human Impact. Après le gros déluge sonore sur les trois premiers titres (je n’ai pas parlé du morceau Why Aliens Why, très bon aussi), le groupe prend le parti d’un punkrock lourd mais plus rock’n’roll sur Elvis Was White assez groovy sur son riff principal de guitare mais totalement bestial et débridé, il est bien épaulé par l’utilisation d’un clavier, c’est vraiment mon titre préféré. Le EP se termine par un remix du premier morceau avec un petit jeu de mot puisqu’il devient Acid Wolves. Personnellement je ne suis pas fan des remix, je les zappe en général à chaque fois, ce n’est que mon avis mais il me fait sortir de l’EP d’une manière que je n’aime pas trop avec une image de cette écoute un peu tronquée, celui-ci ne déroge pas vraiment à mon sens, désolé. Ce n’est que mon avis mais les remix devraient être séparés des albums un peu comme dans les 90’s quand les groupes sortaient un album avec, en accompagnement, un autre cd composé uniquement de remix.


Pour conclure c’est une belle découverte avec un groupe puissant. Cet EP est un peu court et nous donne envie d’une suite rapidement !

 

J. NeWSovski

 

https://whyalienswhy.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/profile.php?id=100083328873112



mercredi 6 novembre 2024

FOU DE JOIE – Bright Smile

 


FOU DE JOIE – Bright Smile

Autoproduction

 

La précédente production de Fou De Joie remonte désormais à cinq ans. Ce groupe de Clermont m’avait marqué à la sortie de son premier album. Formé d’ancien membres de One Second Drive, il joue un post-rock / indie rock technique rappelant par moments certains morceaux de Totorro. Le quatuor a donc pris son temps pour sortir son deuxième album de huit titres (28 minutes) qui est totalement autoproduit (gros boulot de Kevin le bassiste) et, pour l’instant, disponible en version numérique.

 

Fou De Joie amène avec sa musique un côté solaire et lumineux comme sur Fire, dont j’aime particulièrement son petit riff de guitare, totalement entêtant. La multiplication des chants et des voix (Mind) permet d’amener une vraie variété et me rappelle quelques groupes américains du début des années 2000 comme Promise Ring ou Hey Mercedes. Un son de guitare caractéristique, une belle énergie et des riffs bien trouvés donnent une vraie personnalité au groupe et cela s’exprime parfaitement sur des morceaux comme White Tires BMX ou The Rift. Puis il y a un côté plus mélancolique qui s’exprime aussi à travers des titres comme Kiddo ou bright Smile qui vient clôturer l’album. On viendrait à regretter que quatre ou cinq morceaux de plus ne complètent ce joli tableau.

 

Ce deuxième album s’inscrit dans la continuité du précédent proposant un indie-rock teinté de punkrock aux accents Math-Rock. Bright Smile est vraiment agréable à écouter amenant une bouffée d’air frais.

J. NeWSovski

 

https://foudejoie.bandcamp.com/album/bright-smile

https://www.facebook.com/foudejoieband/



jeudi 3 octobre 2024

SUMMERFALL - #1 [EP]

 


SUMMERFALL - #1 [EP]

Autoproduction

 

Les 4 musiciens de Summerfall disent se retrouver autour de leur amour commun pour Chokebore. Cela tombe bien j’adore le groupe hawaïen, j’ai eu la chance de le voir plusieurs fois sur scène pour des concerts épiques qui resteront longtemps ancrés dans ma mémoire. Troy Van Balthazar est une bête de scène et j’ai été très impressionné par ses essais de pirouettes avec sa guitare. Je suis d’ailleurs super heureux que leurs albums aient été réédités en vinyle. Les influences de Summerfall sont aussi très larges car ils citent Blonde Redhead, Slint, Fugazi, Karate. En même temps les membres de Summerfall sont passés par des groupes assez divers tels que Ravi (j’adore), Cemented Minds et Swiss Corporal Search. Ce premier EP a été enregistré et produit par Julien Roger au studio l’Etourneur et sort en autoproduction.

Effectivement l’influence Blonde Redhead ressort sur certains passages et notamment sur le morceau Blurry Pictures, particulièrement sur la grande mélancolie qui se dégage de la deuxième moitié du morceau qui peut laisser aussi penser à Chokebore sur ces derniers albums, le chant se révèle d’une belle fragilité. On retrouve aussi cet aspect sur Dead End, la façon dont est posée la voix ainsi que la rythmique très fractionnée rappellent évidemment le groupe italien. La basse est très présente et souvent prédominante, c’est le cas sur le refrain de Dead End qui fait par-là penser à Slint notamment sur la fin du morceau qui part dans un voyage sonore bien épaulé par une superbe batterie. Don’t get cold me rappelle beaucoup un groupe que j’ai beaucoup écouté à une époque et qui s’appelle The Promise Ring, il y a un mélange de fragilité, de mélodies douces et d’une basse très tranchante sur ce morceau.

 

SUMMERFALL est une nouvelle excellente découverte que j’ai à cœur de vous partager. Derrière ce trop court EP de 3 titres il faudra suivre avec attention le parcours de groupe extrêmement prometteur.

 

 

J. NeWSovski

 

https://summerfall14.bandcamp.com/album/1

https://www.facebook.com/profile.php?id=61558760609802

 


lundi 23 septembre 2024

FIRST DRAFT – Declines are long gone [EP]

 


FIRST DRAFT – Declines are long gone [EP]

Autoproduction 


J’ai de la fascination pour les duos surtout lorsqu’il s’agit du combo Basse / Batterie. Cela me rappelle les légendaires bordelais de Belly Button aussi étincelants sur scène que sur album. First Draft est tout aussi épatant avec Marine à la batterie mais aussi au chant façon Stefanie de Brutus et Clément se charge de la basse avec un son incroyable qui donne envie de les découvrir rapidement en live ne serait-ce que pour voir la taille de son pédalier. Le groupe est originaire de Tours et joue depuis 2016, son premier EP Irony & smiles date de 2018 tandis que celui-ci date de février 2022.

 

L’artwork est joli et signé de Lohengrin Papadato et il a été animé par Sébastien Vion lors de vidéos illustrant chaque morceau et c’est une vraie réussite. L’album a été enregistré par Fred Norguet, légende des années 90-2000 avec son implication dans la scène punkrock mélodique (Burning Heads, Seven Hate, Greedy Guts…), qui leur délivre un son irréprochable.

 

First Draft joue un subtil post-rock lumineux malgré un thème global assez sombre qui aborde les changements climatiques.

Les morceaux semblent élaborés un peu comme Beastly avec de longues séquences de jams qui ont été crées lors de sessions d’improvisation. Sur ses cinq morceaux le duo explore différents aspects de sa musique. Aussi tout commence par Declines Are Long Gone, résolument rock dans sa construction, que l’on peut maintenant (en 2024) rapprocher de Brutus, le groupe y opère une belle maîtrise de la gestion de son intensité tandis que la voix de Marine est vraiment belle, son texte est quant à lui, se veut dur et alarmant. A Chapter On Each Page commence bien plus doucement et amène avec lui des mélodies très touchantes et propose des passages d’une grande sensibilité. Cet effet est amplifié dans Times Hails No Sun qui y associe en plus une tension grandissante.

Kneel Down In Silence apporte davantage d’énergie notamment sur son refrain et ses riffs de basse accrocheurs. Obey The Rhyme, qui clôture, se veut plus doux et mélancolique avant de libérer une énergie salvatrice sur sa deuxième partie.

 

FIRST DRAFT est un groupe bluffant sur lequel il faut prendre en compte le fait que c’est un duo et qu’à la première écoute il est compliqué de s’en rendre compte. Cette information prise, First Draft apporte des mélodies puissantes et une sensibilité rare qui en fait un groupe avec une identité forte. Cet EP construit autour d’un concept est une très belle surprise qui fera chavirer de nombreux adeptes de post-rock.

J. NeWSovski

 

https://firstdraft.bandcamp.com/album/declines-are-long-gone

https://www.facebook.com/wearefirstdraft

https://firstdraftmusic.com/



dimanche 15 septembre 2024

BIKINIS & ICECREAM – All and nothing (but love) [EP]

 


BIKINIS & ICECREAM – All and nothing (but love) [EP]

Autoproduction

Cela fait des années désormais que je suis Bikinis & Icecream et, comme beaucoup de groupes, il a su évoluer avec le temps. Récemment devenu quatuor avec l’arrivée de Jean à la batterie et de Sylvain à la basse, qui était déjà le bassiste en live, le groupe livre ici un nouvel EP de six titres qui est clairement dans la continuité de The Experiment. La formule tourne autour d’un pop-punk très mélodique et aérien qui s’inspire de Angels and Airwaves.

Faster démarre tranquillement et révèle un petit côté exotique et ensoleillé avant de gagner en puissance sur sa deuxième partie. L’harmonie des voix sur Time Goes By est intéressante tandis que l’intensité progressive sur Get Forward est un des meilleurs moments de l’EP.

Slow It Down est attachant sur son refrain accrocheur mais un peu trop foutraque sur les couplets avec quelques petits soucis sur les tonalités des voix. Lookback a un petit côté Nerf Herder et joue le rôle de défouloir avec une batterie plus rapide aux sonorités punkrock. Quant à All and nothing, il y a de bonnes idées notamment sur le refrain fédérateur, le morceau doit bien tourner en concert mais il se révèle tout de même un peu brouillon sur les voix et l’apport des sons électroniques, comme s’il y avait trop de choses en même temps, par contre j’aime bien les enchaînements de roulements.

 

Bikinis & Icecream poursuit son petit bonhomme de chemin avec son côté solaire et sa pop-punk aérienne. Sa musique s’affine production après production et, malgré quelques défauts, se révélant de plus en plus accrocheuse.

 

J. NeWSovski

https://bikinisandicecream.bandcamp.com/album/all-and-nothing-but-love

https://www.facebook.com/bikinis.icecream

 


mardi 10 septembre 2024

TRAILER PARK – Never Too Old To [EP]

 


TRAILER PARK – Never Too Old To [EP]

Autoproduction

 

Trailer Park est un groupe de Lyon qui existe depuis douze années. Son nouvel EP a été enregistré au Warmaudio par Alex Borel et mixé ensuite en interne par le groupe et plus précisément Phil Park. On se rappellera de Let’s talk about chicken, EP de 4 titres sorti en 2012.

Je ne sais pas si c’est volontaire mais la pochette ainsi que le nom du groupe me semblent être un gros clin d’œil à Dead Pop Club, en effet leur troisième opus s’intitulait Trailer Park et la pochette de Autopilot Off a beaucoup de points communs avec celle de Never too old to.

Mais la ressemblance se prolonge aussi sur le côté musical avec cette passion commune pour les mélodies, car tout commence avec Never Too sorte de longue intro bercée par des chœurs qui pourrait faire penser à une intro de Weezer. Ce court morceau se finit dans une ambiance sonore sombre qui fait le lien direct avec Carry Me On, le deuxième titre, qui se révèle rapide, coloré de pop et faisant la part belle aux longues mélodies. Chose marrante : on y découvre au début des extraits des Goonies. Enchaîne ensuite Imaginary Disease qui poursuit encore le concept avec des breaks intéressants et laisse entrevoir des influences du côté de The Ataris, New Found Glory voire Green Day époque Kerplunk.

On parlait précédemment de Weezer et clairement l’influence ressort de façon évidente sur One More Time, en raison des vagues au synthé mais aussi du chant qui monte comme Rivers Cuomo le fait si bien, mais dans ce style on baigne aussi sur le refrain dans l’influence Green Day et je pense rapidement à Chump sur Dookie. Tout se termine avec le morceau que je préfère Better Days sur lequel intervient Yotam Ben Horin de Useless ID, c’est d’ailleurs un featuring prestigieux. Phil Park et Yotam se sont retrouvés plusieurs fois sur la route avec aussi Mike Noegraf, une amitié est née et c’est ainsi que l’Israélien se retrouve sur l’EP de Trailer Park.

 

Trailer Park vient de sortir un EP intéressant très pop-punk ou powerpop qui, même s’il a parfois du mal à se démarquer de ses influences sur ses cinq morceaux, se révèle très plaisant et laisse entrevoir des perspectives intéressantes.

 

J. NeWSovski

 

 

https://trailerpark2.bandcamp.com/album/never-too-old-to

https://www.facebook.com/p/TRAILER-PARK-100063497682738/



samedi 10 août 2024

MORNIFLE – Egratignures [EP]

 


MORNIFLE – Egratignures [EP]

Autoproduction

Voici un groupe dont le nom interpelle et ne peut laisser indifférent. Une mornifle c’est une bonne vieille baffe des familles. Aussi on peut s’attendre à ce que le groupe d’Annecy cartonne niveau son. Formé en 2017, Egratignures est le deuxième EP du trio. Mornifle, EP éponyme est sorti en 2020 et était totalement instrumental.

Avant de me lancer dans l’écoute de ce six titres, juste en voyant la pochette et  le nom du groupe, je pensais entendre du punkrock rapide façon Nina’school avec le chant en français, mais quelle surprise d’entendre un son lourd façon noise des années 90. Ainsi sur Piqûre, Mornifle me rappelle les Montpelliérains de Tantrum avec un combo basse / batterie puissant et omniprésent. L’ambiance est prenante et on sent une grosse énergie.

Griffure joue davantage dans la finesse si je puis dire, un morceau pouvant rappelant Totorro avec des belles mélodies qui s’étalent sur plus de six minutes, encore une fois le morceau est bien porté par la section rythmique alors que la guitare amène une touche très aérienne. L’intensité monte progressivement alors que le chant apparaît par bribes pour un texte assez poétique.

Toujours cette sensation de lourdeur sur Coupure, avec une puissance bien maîtrisée avec des riffs hardcore, le chant se veut cependant un peu répétitif par rapport aux morceaux précédents, et c’est peut-être le point qui me gêne le plus sur cet EP avec un manque de diversité sur cette partie.

Ce n’est certainement pas un hasard mais tous les morceaux d’égratignures se finissent en URE, et parmi ceux-ci Morsure est certainement mon favori avec ses riffs à la Helmet et sa grosse rythmique qui emporte tout avec elle. Fracture balance un texte très actuel sur notre contexte politique actuel. Brûlure est aussi un bon morceau avec des refrains assez lents tandis que les parties intermédiaires jouent la carte de la vitesse, et, au sortir de cet album je peux aussi lui trouver quelques points communs avec le son lourd et puissant des déjantés anglais d’Headcleaner.

 

Encore une belle découverte, Mornifle fait partie de ces groupes qui peuvent passer sous les radars mais qui offre une musique originale dans notre scène actuelle.

 

J. NeWSovski

https://mornifle.bandcamp.com/album/egratinures

https://www.facebook.com/mornifle.band

https://lesmercenaires.com/mornifle/



lundi 5 août 2024

NOTHING FOR FREE - Crimson Sky

 


NOTHING FOR FREE - Crimson Sky

Autoproduction

Déjà vingt ans d’existence pour Nothing For Free qui vient de Maubeuge dans le nord de la France. Il s’agit seulement de leur deuxième album (Speeches are useless date de 2013), le groupe a changé de formule il y a deux ans avec l’arrivée de Max au chant alors que cette section était auparavant tenue par Lio et Lut.

Crimson Sky est composé de 10 titres avec une grosse influence punkrock mélodique des années 90 tendance Epitaph. Il a été enregistré par le groupe lui-même et mixé par Max, Clément du Boss Hog Studio s’est juste chargé du master et le tout sort en autoproduction, total DIY. J’aime bien le chant qui offre un joli grain, musicallement rien de vraiment original mais c’est très efficace. Dans le registre mention spéciale pour Crimson Sky très mélodique et accrocheuse. L’ensemble est aussi très propre sans être lisse, ça joue vite comme sur Philip Better avec des changements de chants sur chaque couplet ce qui rend l’ensemble très intéressant, tandis que Man Of The Day sonne un peu Pennywise avec des breaks bien sentis. J’aime beaucoup Healing Path qui amène une belle intensité avec les chants et la ligne de basse, il me fait un peu penser à certains jolis morceaux de Diesel Boy. Red Sofa est sorti en clip en début d’année, c’est un titre plus accessible, qui ouvre le spectre punkrock.

 

Sans révolutionner le style, Nothing For Free vient de sortir un très bon deuxième album, solide et efficace.

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/NOTHINGFORFREE

https://nothingforfree.bandcamp.com/

mercredi 31 juillet 2024

TURBO PANDA – Julia [EP]

 


TURBO PANDA – Julia [EP]

Autoproduction

 

Derrière un nom bien étrange qui pourrait laisser penser que le trio serait fan de la petite voiture italienne se cache un groupe manceau qui a bouleversé la fin 2023 avec un trop court EP.

Ayant habité un temps sur Le Mans, je sais que les groupes ne sont pas légion mais ont toujours eu un petit truc qui les différenciait. Je me rappelle No Time To Lose et son hardcore-punk revendicatif, Outrage et son ska-punk explosif, Powell et ses mélodies puissantes. Aussi, il n’est pas étonnant de retrouver des points communs entre ce dernier et Turbo Panda.

Turbo Panda joue vite mais surtout Turbo Panda joue fort. Julia qui débute l’EP commence de façon très dure avec une belle énergie, un son très noise et une grosse rythmique. Je ne cache pas que c’est mon morceau préféré, j’aime beaucoup le chant qui sent l’urgence. On retrouve cet attrait pour les mélodies sur No Heroe à l’intro qui fait très Dischord, notamment Fugazi. Pas si facile d’accès Turbo Panda semble sortir d’une autre époque, les 90’s. Check tape fort avec sa grosse basse redondante qui emmène tout le morceau avec elle tandis que Remove The Reject balance des lignes mélodiques qui ne sont pas sans me rappeler les Thugs.

Le trio s’offre même le luxe d’une pause instrumentale avec Jellyfish, moment aérien et suspendu, calme avant la tempête qu’est Curse et son énergie bien mise en avant par cette basse diabolique et inquiétante, le morceau a un côté Unsane voire Human Impact très intéressant.

 

Grosse sensation que ce nouvel EP de Turbo Panda, leur 4ème, que je découvre tout juste. Un son noise tout droit sorti des années 90 qui sent bon la scène hardcore de Washington. Plus qu’un groupe à suivre Turbo Panda est un groupe à ne surtout pas lâcher !

 

J. NeWSovski

 

https://turbopanda.bandcamp.com/album/julia

https://www.facebook.com/p/Turbo-panda-100063538833884/

 


samedi 6 juillet 2024

FALL FOR RISING – Are you still living [EP]

 


FALL FOR RISING – Are you still living [EP]

 Autoproduction


Trois années séparent ce nouvel EP du précédent mais les cinq gars de Fall For Rising ne se sont pas reposés pour autant sur leurs lauriers, leur hardcore est toujours aussi puissant et incisif, les Haut-Savoyards sont aussi très forts sur les changements de rythmes et peuvent se révéler très rapides comme sur Are you still living tout en s’essayant aux notes plus mélodiques comme sur Double Standards qui alterne les riffs bien lourds et les parties chantées. Vincent d’Alea Jacta Est vient poser sa voix sur Find Your Own Way, mon titre préféré, qui regroupe tout ce que j’aime dans le hardcore avec notamment des moshparts à décorner les bœufs. Les deux chants, pourtant assez proches, se complètent à merveille comme si Jamey Jasta venait poser un feat sur un morceau de Kickback.

No way back est le morceau qui a été posé en vidéo, il se révèle lui aussi d’une grande efficacité. Quant à It Takes More To Stop us il se révèle plus sombre et angoissant avec notamment une lourdeur un peu malsaine sur le début et sur l’arrivée du chant guttural lors du final.

A noter que la pochette sort du registre habituel dans ce style (si l’on excepte Fire At Will) avec un joli dessin futuriste. Le son, quant à lui, est très bon, enregistré par Myroslav de jIgsaw Audio.

 

Mixant des références hardcore (HAtebreed, Kickback) et des choses plus métal, Fall For Rising signe un deuxième EP (de six titres) très intéressant qui va certainement prendre feu sur scène.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/fallforrising

https://fallforrising.bandcamp.com/album/are-you-still-living

 

samedi 22 juin 2024

WATERTANK – Liminal Status

 


WATERTANK – Liminal Status

Autoproduction

 

Je me rappelle bien l’origine de Watertank, né des cendres de To Learn, mais j’ai eu du mal à suivre l’évolution et le parcours du groupe qui sont loin d’être linéaires. Je me rappelle aussi de Mush au chant lorsqu’il était encore dans ce groupe complétement fou, Hellmotel, avec Pat (Jetsex, Frustration…) Jimmy (Crossing The Rubicon, Maladroit…), avec des concerts surpuissants et sans limites. Je me rappelle aussi les avoir alors interviewés durant le tout premier Hellfest, lors d’un moment épique qui restera longtemps gravé dans ma mémoire. C’est ce jour-là d’ailleurs que Mush m’a parlé de Watertank.

 

Alors je dois avouer que the Liminal Status est le premier album de Watertank sur lequel je m’attarde réellement et grand bien m’en fasse car c’est une très bonne surprise. Le groupe a longtemps cherché un line up fixe et il s’articule autour de Thomas au chant (ex Hellmotel), Romain (ex Chaviré) à la guitare, Willy (ex Weak) à la basse et Matthieu (Moozoonsii) à la batterie.

L’introductif Sneeze Season pose les fondations de l’album avec un son lourd et un attrait plus que certain pour les mélodies, la voix de Thomas est douce. Quelque part ce morceau me rappelle Do Not Machine et son deuxième magnifique album. On navigue entre post hardcore et shoegaze. La basse se veut plus lourde et entêtante sur Cut Gum qui s’emballe et se révèle être un super morceau. The Long Face, s’applique à poser de longues mélodies qui rappellent bien évidemment le Quicksand de la reformation et par la même occasion Rival Schools.

Liminal Status et Century sonnent vraiment très 90’s avec le filtre sur la voix qui me fait penser à Page Hamilton et Helmet. J’apprécie beaucoup aussi la longue balade Solely Mine, véritable moment aérien qui monte en intensité sur sa fin pour se terminer en apothéose. Un morceau aux influences shoegaze manifestes. Dernier moment intense de l’album avec Dreams Logic, rythmé et terriblement entraînant, il propage un groove très intéressant. L’album se conclut sur Clean Shot, plus lent et aux sonorités finalement très pop sur son refrain.

Enregistré par Christophe Hogommat à qui l’on doit notamment le très bon Inner Battles de Mad Foxes, Liminal Status peut s’enorgueillir de posséder un son d’excellente facture. 

A noter aussi que j’ai pu les voir lors de la tournée avec les excellents Jack And The Bearded Fishermen avec une prestation vraiment solide.

 

Pour terminer je dirais que cet album est vraiment intéressant, qu’il mérite qu’on se penche sur lui, qu’il ne manque que peu de choses à Watertank pour exploser, peut-être un ou deux morceaux encore plus puissants. Je trouve que ce groupe est assez singulier et qu’il n’y en n’a pas vraiment d’autres très proches dans ce registre dans la scène française, et ça c’est vraiment positif.

 

J. NeWSovski

 

 

https://watertank.bandcamp.com/album/liminal-status

https://www.facebook.com/wtrtnk

 


vendredi 31 mai 2024

THE BRADLEY'S – Forward

 


THE BRADLEY'S – Forward

Autoproduction


Certains se rappelleront d’un groupe allemand appelé The Bradleys qui démarrait cette super compile de 1996 intitulée Who Needs America ? avec sa pochette représentant Sadam Hussein et dans laquelle on retrouvait entre autres les Burning Heads, Seven Hate, Nothing More mais aussi The Hives, Puffball ou Mr Bubble B.

Bon, et bien sachez que The Bradleys n’a strictement rien à voir avec ce groupe puisque c’est un groupe français dans lequel on retrouve Mat qui jouait un temps dans The Rebel Assholes et qui tient le Indie Ear Studio. Le groupe s’est formé en 2020 durant le confinement, comme certains confrères (Fragile notamment), une période finalement assez constructive pour la scène rock et indé française.

The Bradleys c’est avant tout un son pesant qui rappelle les années 90, sur White Pants and Red Hat on sent la volonté d’imposer une lourdeur tout en balançant un super riff sur le refrain. The line et Talk talk, eux, se veulent plus douces et mélodiques, révélant même quelques phases assez aériennes et shoegaze.

On retrouve un petit côté Nirvana sur Out Of Steel et, de façon assez générale, il y a une atmosphère grunge qui se dégage de cet album (As soon As ; Let It Grown) ou tout du moins post grunge façon Foo Fighters ou même Baby Chaos (Joy Breaker).

Mais The Bradleys sait aussi accélérer le rythme montrant ses racines punkrock (No Lead) et révélant un panel assez large de sa musique.

 

The Bradleys est donc un jeune groupe formé de musiciens chevronnés qui maîtrisent leur style. Forward est un album plein de surprises, très direct et qui regorge de qualités. A découvrir.

 

 

J. NeWSovski

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mercredi 24 avril 2024

COOL LAGOON – So Boom [EP]

 


COOL LAGOON – So Boom [EP]

Autoproduction


6 nouveaux titres pour le projet parallèle de Mathieu de Bikinis & Icecream. Comme à son habitude il fait tout sur le projet : guitare, basse, batterie, chant et même le mixage et l’artwork.

Après un précédent EP (No Love left), plutôt sombre dans sa thématique générale, celui-ci se révèle bien plus enjoué et est lié à son histoire personnelle.

Le style est un peu différent des précédents titres, moins aérien, peut-être un peu plus pop et révèle quelques passages bien sympas comme l’intro de Baby Baby Baby, qui se révèle être mon morceau préféré avec le chant qui s’inspire par moment de celui de Tim Armstrong sur les fins de phrases... Le côté mélodique ressort de façon probante sur des titres comme So Boom ou Seize The Day, un morceau solaire où Mathieu est accompagné de Sophie sa compagne. Mais il ressort aussi un versant plus direct et rythmé comme sur Good Mood First, qui amène de l’énergie à l’EP.

Quelques défauts tout de même notamment la justesse du chant qui me perturbe toujours un peu comme sur les productions précédentes mais globalement Cool Lagoon poursuit sa route avec une bonne humeur communicative et un talent grandissant. Il montre une nouvelle fois qu’un projet solo totalement DIY peut-être crédible et devrait donner des idées.

 

J. NeWSovski

https://coollagoon.bandcamp.com/album/so-boom

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vendredi 15 mars 2024

FROM GREY – To Dust


 

FROM GREY – To Dust

Autoproduit

 

Il y a quelques semaines nous chroniquions Pete Byrd d’Angers et son folk americana très plaisant et voici qu’arrive, un peu plus loin sur la Loire, From Grey. Comme si le fleuve se voulait des airs de Mississipi, ses groupes y trouvent des accents américains. From Grey vient de donc de Nantes et est un trio articulé autour de Ronan, à la guitare et au chant, accompagné par Stéven à la guitare puis rejoint récemment par Nicolas aux percussions. Le groupe a déjà sorti un EP en 2015 puis un premier album en 2018 sous le nom Ronan K, à l’époque encore en duo.

From Grey fait preuve d’une qualité impressionnante dans son écriture, aussi il est surprenant de voir que cet album est en autoproduction. Il a même été financé par une campagne de crowfunding. On notera le single Billie qui dégage une belle énergie et bonne humeur. Alors que Salem City et Marauder nous emmènent dans le grand ouest américain, musiques parfaites pour s’imaginer des images de déserts à perte de vue, de grands canyons mais aussi de saloons où coule le bourbon et se déclenchent des bagarres aux tables de poker. La guitare électrique sur Pictures of you et son riff à la Noir Désir amorce un morceau rythmé et terriblement accrocheur, elle apporte aussi de la variété avec son banjo et son harmonica. Plus tard on se rapproche de l’esprit Neil Young sur To Dust, superbe titre en deux parties plein de gravité et de mélancolie. Je pourrais parler aussi de la tristesse qui émane de This Life Is Not For Me dont le texte est touchant, et sur ce morceau, From Grey porte décidemment bien son nom. You Hate Me poursuit dans une ambiance très sombre que Nick Cave apprécierait certainement. Les nantais ferment l’album avec le très beau Dead For Halloween lent mais puissant à l’atmosphère sombre et inquiétante. Encore une fois le groupe arrive à nous emporter et nous mettre des images en tête.

 

On félicitera aussi le très beau travail de l’artiste Billy Petrozzani sur l’artwork réalisé en linogravure.

To Dust est une véritable petite pépite de folk et americana qui sait alterner les ambiances et nous emmener dans son univers. On pense à beaucoup de très grandes références d’outre-Atlantique et on ne peut que lui prédire un superbe avenir.

 

J. NeWSovski

 

https://fromgreymusic.bandcamp.com/album/to-dust

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