Les métalleux islandais de Solstafir viennent de mettre en ligne la longue vidéo de Blafjall
vendredi 31 mai 2019
mardi 28 mai 2019
FOU DE JOIE – S/T
FOU DE JOIE – S/T
Autoproduction
8.5/10
De toute
évidence Fou De Joie est un groupe
qui aime tromper et surprendre son monde. Il y a déjà cette pochette qu’on
pourrait qualifier de vintage avec ce père de famille qui ressemble à Walter Sobchak (John Goodman dans The Big Lebowski), mais aussi Madame et sa
permanente, le break et son coffre de toit façon cercueil, on pourrait croire à
un groupe indie américain…. Puis il y a les titres des morceaux, beaucoup en
français alors que tout est chanté en anglais…
Derrière Fou De Joie on retrouve les membres de One Second Drive, de Clermont-Ferrand. Le
groupe s’est formé il y a 4 ans sur les cendres encore chaudes de leur précédent
groupe.
Ce premier album
révèle une belle douceur et un univers post-rock qui n’est pas sans rappeler
certains groupes américains des années 90 mais aussi plus proche de nous des
groupes comme Microfilm ou Totorro (notamment sur Gary). Fou de Joie a un univers
particulier, un concept qui le démarque car les 11 morceaux correspondent à 11 histoires
qui mettent en scène des personnages, Alicia,
Gary, Clémentine,
le garçon qui court par-delà les montagnes… Ces personnages se croisent au fil
des morceaux revenant par-ci, par-là et le groupe interprète tout ça avec 4 instruments
et autant de voix.
Une fois
compris ce concept on pose une oreille plus attentive essayant de bien
identifier les voix, les murmures et cette écoute se révèle intéressante. D’un
point de vue musical pur j’aime l’univers et la richesse des bisontins. Un
postrock et mathrock technique et rythmé qui une nouvelle fois se rapproche de Totorro comme sur Pearlescent
c’est d’autant plus intéressant qu’il est accompagné de chants.
Fou de joie vient de sortir un album original
que l’on peut écouter avec ou sans savoir qu’il constitue une histoire, une
écoute agréable qui mérite de se prolonger en live.
J. NeWSovski
lundi 27 mai 2019
samedi 25 mai 2019
VERSUS YOU – Worn & Loved
VERSUS YOU – Worn
& Loved
Guerilla Asso
9/10
Depuis que
j’ai reçu cet album il tourne très régulièrement sur mon enceinte et malgré la
quantité importante de groupes que je m’ingurgite actuellement il fait
partie de ceux qui sortent clairement du lot.
Il y a chez Versus You un côté Nofx qui provient en grande partie de la voix qui ressemble à celle
de Fat Mike au point que sur le très bon Traveller
c’est limite si ça pourrait porter à confusion. Mais Versus You diffère de NoFX car il aime et chérie les mélodies
et leur punkrock s’en ressent. Jamais à fond, le groupe préfère poser les
choses rendre l’ensemble catchy, accrocheur et jouer sur des mid tempo comme
sur In Between
ou Traveller. C’est souvent super bien fait comme
sur Lied To Us et son refrain assassin ou Fall Appart
qui me fait penser à nos légendaires Dead
Pop Club.
Ce qui me
séduit est vraiment cette association du chant éraillé et des mélodies sur un
rythme rapide mais tout de même posé. Ainsi le groupe s’inscrit dans un
registre qui le rapproche des talentueux Talk
Show Host et Lost Love avec des mélodies
pop assumées tout en étant capable d’enflammer la piste avec des titres
endiablés (Home ou Your Only Song).
A noter la
reprise de Tom Petty en clôture avec Straight into Darkness qui rappelle une
époque où les groupes aimaient coller une reprise sur leur album parfois d’un
artiste en décalage ou parfois d’une de leurs influences.
Au fait Versus You est un groupe
Luxembourgeois qui a déjà sorti un petit paquet d’EP et d’albums, formé en 2005
je ne le découvre qu’aujourd’hui, merci Guerilla !
J. NeWSovski
Morceau préféré : Lied To us
vendredi 24 mai 2019
mercredi 22 mai 2019
CLOWNS – Nature/Nurture
CLOWNS – Nature/Nurture
Fat Wreck Chords / Damaged Records
8.5/10
Clowns est un groupe australien fraîchement
signé sur Fat Wreck Chords et il
amène avec lui la fougue de la jeunesse de nos antipodes. Avec déjà trois
albums, le groupe s’est fait une jolie renommée dans son pays au point
d’attirer la curiosité du gros Mike.
Nature/Nurture est un véritable brûlot de 11 titres
et une démonstration de ce qu’est le punkrock. Tout est joué vite et avec
enthousiasme. Le premier titre, et peut-être aussi le meilleur, Bland is the new black permet de
rapidement comprendre le groupe. Alors si rien n’est original on ne peut que
louer la maîtrise de Clowns. Soul for sale, passée son intro, part sur
rythme très rapide et la voix de Steve rappelle un peu celle de Fat Mike des débuts et parfois celle aussi celle de Matt Caughthran de The Bronx.
J’aime Freezing In The Sun plus rock voire un peu
perchée lorsque le chant féminin prend le relai. Clowns se veut aussi totalement débridé façon garage comme sur Nature ou plus pop comme sur I Wanna Feel Again dont on a pu voir le
clip il y a peu. Je suis un peu moins fan de 1 :19,
morceau punk-hardcore entaché, je trouve, de trop de sonorités diverses. J’ai
apprécié aussi le final avec Nurture
pot-pourri de toutes les influences du groupe car au final sur les 35 minutes
de cet album on aura exploré une palette assez large du style.
Nature/Nurture est varié, toujours
efficace et s’inscrit parfaitement dans ce que Fat Wreck a pu sortir auparavant.
Clowns est un très bon groupe de punkrock et incarne parfaitement la relève.
J. NeWSovski
Morceau préféré : Bland is the new
Black
mardi 21 mai 2019
Video - MUTE
Voici une vidéo de MUTE avec le titre resistance réalisée à partir d'images de leur tournée 2018 en Europe.
dimanche 19 mai 2019
IMMATURES – Autodestruction
IMMATURES – Autodestruction
PCT Musique
9/10
Pour couper
court à tout suspens j’ai vraiment été étonné et très agréablement surpris par
ce nouvel album d’Immatures. Il y a deux ans j’avais chroniqué Décoller les morceaux et quelques chansons sortaient
vraiment du lot, j’aime d’ailleurs les réécouter de temps en temps. J’avais
écrit qu’Immatures jouait du
punkrock assez lent mais force est de constater aujourd’hui que le groupe
s’inscrit davantage dans un rock français avec certes peut-être un fond de punk,
mais surtout une musique qui est un bon moyen de mettre en avant de très jolies
paroles. Car ici la question des textes en français ou anglais ne se pose même
pas car Tom, le chanteur, sait faire
sonner le français et je dois avouer aussi que j’adore le grain éraillé de sa
voix.
Une fois l’introduction
passée, l’album commence doucement avec Chute
Libre plutôt bon et le trop rapide Souvenirs qui aurait mérité d’être
peut-être davantage développé. Je suis par contre sous le charme de Vieux Frère,
un morceau intense par son texte, extrêmement mélancolique que la musique et la
voix arrivent à sublimer. Un grand morceau qui tournera longtemps dans mes
playlists. L’enchaînement avec Noël ne
reviendra pas est super intéressant, plus doux et posé, un
morceau pop qui s’écoute aussi avec beaucoup d’attention. J’aime beaucoup l’intervention
de Paul (Guerilla Poubelle), le contraste de sa voix et celle de Tom rend ce morceau superbe. Il y a
aussi Ultimes Confessions qui
commence tout doucement avec Apolline
Cornuet qui lit un texte, un titre atypique mais qui prend du volume sur sa
dernière partie, juste énorme à la Chaviré.
Les autres
titres sont aussi très bons, peut-être moins intenses mais contribuent à
explorer l’univers d’Immatures,
ainsi Nous n’iront Nulle Part
(avec Hugo Collain) me fait penser à
une version francisée de The Decline !.
Puis tout se termine sur un morceau de plus
de 8 minutes qui ne paraît jamais trop long.
Immatures signe avec Autodestruction
un album intense qui met en avant de superbes textes. Une belle surprise avec
quelques chansons coup de cœur.
J. NeWSovski
Morceau préféré : Vieux Frère
samedi 18 mai 2019
Clip - DEAD KIWIS
Voici Cosmik Dementia Karate Karnage des Dead Kiwis. Tous ceux qui comme moi ont été élevés avec JCVD, Sly, Schwarzy et Bruce Lee vont être dans leur élément.
jeudi 16 mai 2019
PAMPLEMOUSSE - High Strung
PAMPLEMOUSSE - High
Strung
A Tant Rêver du Roi
8,5 sur 10
Ne pas se fier à son
patronyme juteux et à ses origines géographiques (l'Ile de la réunion, plus
connue pour des genres musicaux tels le maloya et le séga), PAMPLEMOUSSE fait dans le bruit et la
sauvagerie. Le trio avait déjà enfanté un premier album rageur il y a deux ans,
posant les bases de son noise-blues-punk-garage. Les Réunionnais remettent le
couvert avec dix titres enregistrés dans le mythique studio angevin Black Box.
A titre personnel, j'ai
découvert la furie du groupe et le charisme du frontman hurleur sur scène. On
retrouve avec plaisir cette énergie dès l'entame de l'album. La guitare
abrasive et la batterie martiale font mouche sur le morceau éponyme "High Strung".
La voix donne par moment une légère coloration bluesy rappelant le blues-punk légendaire
du JON SPENCER BLUES EXPLOSION.
Encore plus dissonant, "Dragon's
Breath" est jalonné de breaks
particulièrement efficaces (et tout ça, en moins de 2 minutes 30). Avec son
riff bien heavy "Losing
Control" montre le versant garage et
"guitar héro"
des volcaniques Réunionnais. Plus noise et tranchant, l'imparable "Porcelain" est le croisement parfait
entre the JESUS LIZARD et SLOY (pour le
chant). La première (légère) respiration arrive en milieu d'album avec "Space Out"
moins rentre-dedans et bruyant. Avec "Heebie
Jeebie" et sa basse bodybuildée, PAMPLEMOUSSE reprend son rythme
infernal avant de décélérer en fin de morceau et de faire la part belle aux
larsens. Parfois, la mélodie surgit comme sur "Top
of the Bill" dont le jeu de guitare plus harmonieux
surprend. Parfaitement soutenue par un batteur infatigable et une basse qui
fait parfois office de guitare ("Ventoline"),
la musique de PAMPLEMOUSSE demeure
tendue et nerveuse de bout en bout. "High Strung" se
conclut par un puissant et concis instrumental "Hot
Fudge Monday".
Avec cette grosse 1/2 heure truffée de petites bombes
noise punk, PAMPLEMOUSSE livre un deuxième album intense. Une réussite !
Mr Caribou
Morceau préféré : Porcelain
mercredi 15 mai 2019
lundi 13 mai 2019
FLECHE – Do not return Fire
FLECHE – Do not
return Fire
Krod Records
8/10
Quatuor
parisien, Flèche vient tout juste de
sortir son second album chez Krod Rds.
Je dois avouer que j’étais passé à côté des précédentes productions du
groupe : un EP en 2013 suivi d’un album en 2016. Mais cela me permet d’en
déduire tout de même que le groupe prend son temps pour écrire et composer des
morceaux et c’est tout aussi bien que de se précipiter.
J’aime bien
l’artwork, il est assez simple et épuré mais assez marqué pour bien se rappeler
l’album. Le groupe revendique des influences assez diverses qui vont d’Alice in Chains à The Get Up Kids et c’est vrai que sur l’ensemble
il y a une atmosphère 90’s qui plane sur Do Not return fire notamment
sur Gold and black avec un penchant powerpop prononcé,
perso je ne pense pas à AiC mais d’autres groupes plus accessibles. Le versant
émo façon Get Up Kids se révèle
davantage avec le très bon Better Or Worse,
qui me rappelle aussi The Promise Ring. Les riffs sont bien sentis notamment le refrain mélodique à
souhait, j’aime bien le chant aussi. Et dans le style j’affectionne bien Wait, Sit, Listen
qui pourrait éventuellement souligner un trait de Jimmy Eat World, J'aime le côté un peu aérien de ce morceau et ses petits riffs de guitare. C’est en tout cas très bien
fait, j’oserai même dire que parfois c’est un peu trop propre…
Long before met l’accent aussi sur les
mélodies étirées et la douceur rappelant par-là les ballades comme on les
faisait à Seattle. Autre titre intéressant Weather Boxes
balance un refrain accrocheur très 90.
Mais sur cette
palette très large, Flèche arrive
parfois à me perdre (Pretend / Forget)
de par ses sonorités 80’s, un tel titre pourrait faire penser à Faith No More mais n’est pas Faith No More qui veut, ceci dit ça n’enlève
rien au talent de composition des quatre parisiens.
Do Not Return Fire est au final un
bon album qui explore un univers assez large et marqué par de nombreuses références
variées. C’est bien fait et très plaisant à écouter.
J. NeWSovski
Morceau préféré : Wait, sit,
listen
dimanche 12 mai 2019
vendredi 10 mai 2019
BOUNCING SOULS – Crucial Moments (EP)
BOUNCING SOULS – Crucial Moments (EP)
Rise Records
4.5/5
Crucial Moments, EP de 6 titres, est l’occasion pour
le groupe de fêter ses 30 années d’existence, il s’accompagne aussi d’une très
grosse tournée mondiale avec The Bronx,
The Casualties et Strike Anywhere (hélas pas de date en France).
Il est
désormais évident que le groupe fait désormais partie de ces groupes majeurs
qui ont apporté au style, The Bouncing Souls, c’est du punkrock avec de très belles mélodies catchy et un
chant très singulier qui monte haut. Favorite
eveything est par exemple un bel exemple
du talent des New Yorkais à écrire de superbes riffs pop enrubannés dans une
base punkrock accrocheuse. Le groupe sait toujours accélérer notamment sur le
très efficace 1989 en référence à leur
année des débuts, qui pourrait sonner comme un morceau des Descendents tout comme 4th avenue
Sunrise aux sonorités très Bad
Religion. Très bons titres que sont
aussi Home et Crucial
Moments, le premier se veut efficace par
sa douceur quant au deuxième il s’insère parfaitement dans les grands
classiques du groupe par sa structure et son style.
Cet EP en forme de cadeau d’anniversaire
se révèle une belle surprise et certainement l’une des meilleures productions
du groupe depuis des années. Incontournable pour tout fan de punkrock
J. NeWSovski
jeudi 9 mai 2019
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