lundi 28 février 2022
Clip - TURNSTILE
samedi 26 février 2022
GRENOBLE CALLING [Livre]
GRENOBLE
CALLING
Editions
Le monde à l’envers
Il
y a quelques mois j’ai reçu cet épais ouvrage retraçant la scène punk dans la
ville de Grenoble. J’habite Angers à plus de 700 km, je suis originaire de
Vendée, et rien sur le papier ne pouvait m’emballer à lire ce livre, et
pourtant…
Sur
la couverture il est précisé que c’est « une histoire orale du punk dans
une ville de province entre 1980 et 2020 », un peu à l’image de la
biographie des Burning Heads réalisée par Nasty Sam et Guillaume Gwardeath il s’agit d’un recueil de témoignages qui, mis bout à bout,
forment un récit. Il est important de dire que sans habiter Grenoble on se
retrouve facilement dans le livre. La culture punk, et même rock indé en
général, est présente dans toutes les villes et ces histoires de concerts, de
jeunes groupes on les transpose rapidement près de chez nous.
Grenoble Calling est
construit en 4 grandes parties : les années 80, les années 90, 2000 puis
2010. On peut donc piocher, et c’est ce que j’ai fait à droite à gauche tout en
dévorant les années 90 ma période préférée.
On
retrouve évidemment beaucoup d’acteurs locaux qu’ils soient musiciens,
managers, gérants de salle, rédacteurs de fanzines, organisateurs de concerts, disquaires…
J’aime beaucoup la préface de Magali de La Fraction.
Avec
le livre un cd de 15 titres reprend des morceaux de plusieurs groupes cités et
c’est une excellente idée car une des premières choses qui m’est venue en tête
est de chercher à écouter les groupes dont on les relate les exploits.
Il
faut aussi dire que livre est largement illustré de photos, de flyers de
concerts, d’affiches, de dessins et même à la toute fin d’extraits d’une
quinzaine de fanzines grenoblois.
J’ai
particulièrement apprécié la mise en page, aérée et claire avec une belle mise
en avant de phrases clés en début de chapitre.
Ce témoignage en plus d’être très intéressant se trouve être un
vrai pan de l’histoire musicale en France. Que l’on soit de Grenoble, Nantes,
Bordeaux ou Montpellier il ne peut qu’alimenter les passionnés du style. J’espère
d’ailleurs qu’il fera des émules un peu partout dans l’hexagone.
http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/grenoble_calling.html
vendredi 25 février 2022
Clip - PLOSIVS
mercredi 23 février 2022
Clip - Suzi Moon
lundi 21 février 2022
BURNING HEADS – Fear Is A Liar (EP)
BURNING
HEADS – Fear Is A Liar (EP)
Opposite
Prod / Kicking Records
La sortie de ce nouvel EP attise beaucoup d’interrogations et d’attentes. Le départ de Pierre et l’arrivée de Fra au chant n’ont pu laisser indifférents les fans du groupe. Un tel changement ne se fait sans bouleverser son identité, mais Fra a toujours été un proche des Burning et son passé dans RAVI ou The Eternal Youth sert à nous rassurer. On sait que la mission sera autant périlleuse que difficile pour lui et j'imagine qu'il doit avoir une certaine pression latente. J'oublierais presque le retour de Phil à la guitare.
Il était difficile de se faire un avis sur l’album des reprises (Under Their Influence) durant lequel 19 chanteurs s’étaient relayés, cet EP et surtout l’album à venir nous permettront d’y voir plus clair.
Fear, qui débute, est un morceau reggae
comme les Burning savent les faire, et curieusement, le chant de Fra
est très proche de celui de Pierre. En toute honnêteté je ne pensais pas que
le premier morceau de la version 2.0 des Burning allait être un
reggae, j’étais même resté que sur l’idée, certainement fausse d’ailleurs, que
le départ de Phil était lié au fait que le groupe jouait de plus en plus de
reggae. Toujours est-il que le morceau est plutôt pas mal avec une belle atmosphère
qui inspire l’inquiétude.
On branche ensuite la disto pour Escape and
Run en mid-tempo, la spécialité des
Orléannais. Je ne suis pas très fan du son, un peu étouffé. Les chœurs de Thomas
et JB
sont trop en retrait et c’est un peu dommage car le morceau est très
intéressant. I want Out est de loin le
plus nerveux, le chant paraît un peu forcé mais j’aime bien l’énergie dépensée.
Très jolie
pochette au passage signée par Elvis Dutram, l’album, qui arrive à grands pas,
sera d’ailleurs dans le même style et c’est très réussi.
Première
étape pour les Burning Heads version 2.0 avec ce court EP, efficace sans être
exceptionnel, il fait le boulot et permet de faire monter la pression avant l’album.
J. NeWSovski
dimanche 20 février 2022
vendredi 18 février 2022
mercredi 16 février 2022
deathcrash - Return
deathcrash
- Return
Untitled
Rds
Comme nombre
de groupes à l'arrêt en 2021 pour cause de pandémie, deathcrash (avec
un d minuscule) en a profité pour travailler sur de nouveaux morceaux et, dans
le cas des Britanniques, pour sortir un premier album. Car jusqu'à présent, le
jeune groupe venu de Londres n'avait qu'un EP à son actif. Le style des
Londoniens s'inscrit dans une veine post-rock estampillé années 90. L'influence
de MOGWAI
première période ("Young
Team" et "Come
On Die Young") et de SLINT est manifeste. Car deathcrash
maitrise à merveille les codes du genre : long morceau étiré, ambiance sombre,
lente montée, déflagration sonore... Ce qui lie deathcrash aux Américains
de SLINT,
outre le son, est avant tout le chant fragile et murmuré.
Le long
titre d'ouverture "Sundown"
illustre parfaitement le savoir-faire des Britanniques. Lent et porté par une
voix chuchotée, le morceau gagne progressivement en intensité avec l'intrusion
de guitares tranchantes et d'une batterie beaucoup plus rapide. Après cette
belle entrée en matière, deathcrash continue de nous partager son spleen
sur "Unwind", dans un style
plus direct et avec un chant plus assumé. Après la courte et délicate ballade
"Horses", arrive la
pièce maitresse de ce premier album : "American
Metal" et ses 8 minutes. Après une
entame calme et mélancolique à souhait, le titre marque une rupture à
mi-parcours pour prendre une orientation purement instrumentale. De plus
en plus bruyant et répétitif, le morceau s'étoffe au fil des minutes et finit
par sérieusement nous émouvoir. Si "Matt's
Song" constitue ensuite une petite
respiration acoustique, deathcrash retrouve l'électricité sur "Wrestle With Jimmy".
Les Anglais
alternent à merveille les longs formats post-rock comme "Métro 1" et les courtes plages
musicales assez calmes ("Slowday",
"What To Do"). Si "Doomcrash" est marqué par ses vicieux
larsens, "Was Living" brille par
son introduction lourde et noisy. Sa structure est inversée : attaque pied au
plancher, long pont s'apparentant à une accalmie avant l'assaut final à 120
décibels. L'album se termine comme il avait commencé, dans la douceur et la
retenue avec le poignant "The Low Anthem".
Avec Return, deathcrash
frappe fort et sort un premier album riche et intense. Une première livraison
qui ravira les fans de post-rock et de slowcore aux sonorités nineties.
Titre préféré : American Metal
Mr Caribou
https://deathcrash.bandcamp.com/album/return
mardi 15 février 2022
dimanche 13 février 2022
Clip - TESS PARKS
vendredi 11 février 2022
COMEBACK KID – Heavy Steps
COMEBACK
KID – Heavy Steps
Nuclear
Blast
Comeback Kid est un groupe dont la
trajectoire est impressionnante. Il est toujours délicat de changer de chanteur
après deux (très bons) albums et rares sont les groupes qui ont su rebondir après
(je pense aussi aux Satanic Surfers dans le même cas
de figure). La voix d’Andrew
Neufeld
a su insuffler un nouveau souffle et une énergie au groupe, album après album
les canadiens se sont endurcis apportant une touche métal de plus en plus
présente. Après 20 ans de carrière le groupe est désormais un incontournable et
même plus : une référence dans son style.
Ce 7ème
album démarre très fort avec Heavy
Steps, très rythmé, le jeu de basse est énorme.
Les canadiens démontrent une puissance gigantesque sur Dead
On The Fence, qui sera sans nul doute énorme sur scène. Marque
de fabrique, Face The Fire, tout comme True Form, balance un punk-hardcore
nerveux avec un chant vraiment hargneux. Difficile de ne pas dire que Comeback Kid
est impressionnant d’efficacité.
Standstill offre un refrain assez original qui
sort un peu des sentiers battus, et, sur Menacing Weight,
les canadiens ont une approche très mélodique pour finir l’album. C’est d’ailleurs
plutôt réussi et permet une variété intéressante sur l’album.
Intéressant
aussi de retrouver sur le titre Crossed
Joe
Duplantier,
chanteur et guitariste de Gojira qui vient poser sa voix une octave plus
basse, la rencontre est surprenante mais terriblement réussie et montre l’ouverture
du groupe vers des sonorités métal. Dans la rubrique featuring on retrouve
aussi JJ
Peters de Deez Nuts sur Everything
Relates, un morceau rapide et mélodique.
Un
septième album à l’image des précédents : quasiment sans faute. Comeback
Kid
est un groupe simple et sans prise de tête qui va droit au but. Il s’impose
comme une référence.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/Comeback.Kid
https://comebackkid-hc.bandcamp.com/
jeudi 10 février 2022
Clip - Jack and the bearded fishermen
mardi 8 février 2022
dimanche 6 février 2022
BRAINLESS NETWORK – Cranberry’s feel is forever
BRAINLESS
NETWORK – Cranberry’s feel is forever
Beaucoup de
fraîcheur pour ce jeune groupe parisien qui produit un punkrock mélodique qui aurait
pu aisément s’inscrire dans la vague des années 90.
Cette
jeunesse amène une spontanéité qui n’est pas sans rappeler les premiers albums
de groupes comme Green Day, Blink
182
ou plus proche de chez nous les Uncommonmenfrommars.
J’aime donc
le côté solaire que dégage le groupe et les bons riffs bien trouvés (live fast, die later). Les chœurs féminins
sont intéressants (won’t say sorry) et ajoutent
un petit plus appréciable. On ressent un petit côté Dead Pop Club
sur Fucked in the supermarket et un peu l’esprit
Unco
sur World of drunken fantasies.
Si l’originalité n’est pas forcément présente (trop de groupes jouent ou ont
joué le style) n’empêche que Brainless Network est un bon
défouloir qui révèle plein de promesses pour l’avenir. A ce titre j’apprécie
particulièrement Pizza Slice teen spirit démarrant
sous des fausses notes de NofX reprenant Joe Dassin mais sa
deuxième partie très pub irlandais se révèle très sympa notamment sur le
refrain. Et j’apprécie aussi Cemetery of
shame plus rugueux dans son traitement en particulier sur les
voix.
On pourra
noter le son très intéressant de l’album, enregistré au Chipolata
Framboise
Studio
par Fab
le maître des lieux, mais je ne peux approuver le travail du graphiste ou du membre
du groupe qui s’est chargé de la pochette, gros point noir à mon goût…
Brainless
Network est donc pour moi un jeune groupe prometteur qui vient de sortir un bon
album de punkrock mélodique comme on en faisait autrefois (!), cependant il est
loin de manquer de charme.
J. NeWSovski
https://brainlessnetwork.bandcamp.com/releases
https://www.facebook.com/brainless.network/
samedi 5 février 2022
jeudi 3 février 2022
mardi 1 février 2022
VANILLA BLUE – Dark Cities
VANILLA
BLUE – Dark Cities
Twenty
Something / Dangerhouse Skylab
Vanilla Blue est un nouveau
groupe de Saint Etienne avec des membres de Zero Gain,
Protex
Blue
et Sixpack
entre autres. Rien que l’évocation du nom de ce dernier devrait attiser la curiosité
d’un paquet de vieux trentenaires et quadragénaires qui ont connu la scène de
la fin des années 90. SixPack à l’instar de groupes comme Second
Rate,
Bushmen
ou Portobello
Bones
faisait partie des incontournables d’une scène underground hyperactive et
talentueuse.
Pour
commencer le premier morceau Dance With Me
annonce un côté powerpop affirmé qui me rappelle Baby Chaos,
de belles mélodies mais qui ne tombent pas dans la facilité. Come Lover, dans la même démarche, me fait
davantage penser à Hüsker Dü. Changement d’ambiance sur For Those we left behind, dans une
atmosphère americana proche du Slim Wild Boar. On retrouve
véritablement le son 90’s sur des titres comme Your
prize idiot voire même un penchant Thugs sur An easy game to play. J’aime beaucoup Harry, douce et entêtante ainsi que Writing a song, un vrai morceau rock dont
la deuxième voix apporte ce petit plus irrésistible.
On notera la
présence de Salim (sur Harry et
Writing a song il me semble), chanteur
de Sixpack
qui d’ailleurs avait prêté sa voix pour l’album des reprises des Burning Heads
l’année dernière, on retrouve aussi de Sven des légendaires Nra
et son alter ego Human Alert. Il y a aussi les featurings de Sophie
de Kandinsky
Complex
(Come Lover), Spi d’OTH et NAbyl de Zero
Gain.
Enregistré
au Warmaudio
par Alex
Borel
et Pete
Samprass,
le son est très bon, on aurait peut-être aimé un petit featuring vocal du
deuxième cité mais on se contentera de ces 11 très bons morceaux.
Dark
Cities ravira les plus vieux d’entre nous qui ont grandi dans les années 90 et
ont apprécié la scène underground de l’époque. Cet album est riche et varié et
chaque écoute recèle de nouvelles trouvailles.
J. NeWSovski
https://nineteensomething.bandcamp.com/album/dark-cities