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samedi 30 mars 2024

LA FAIBLESSE – S/t

 


LA FAIBLESSE – S/t

Nineteen Something / Guerilla Asso

 

La faiblesse s’est formé en 2020 en plein confinement et joue la parité car il est composé de deux filles et deux gars. Parité aussi sur le chant, qui est partagé entre Paul et Christelle, toujours en français mais parfois difficilement lisible. Mais La Faiblesse est surtout un groupe atypique, assez pour poser suffisamment de problèmes lorsqu’il s’agit de définir son style, le quatuor parisien se joue des codes et propose une musique aussi intéressante qu’elle est variée.

 

Tout commence dans la lourdeur avec Les chemins vers toi qui impose une atmosphère lourde et puissante que vient amplifier le chant hurlé de Paul. Le contraste apparaît dès le titre suivant, Je l’aime autant que la hais, un morceau doux, long et langoureux en plein registre post-hardcore, les harmonies des voix sont très belles et ce morceau joue beaucoup sur l’émotion. La fureur de La Faiblesse reprend ensuite le dessus avec l’énervé Rester Ensemble au chant screamo sur un rythme post-metal. Cette énergie et cette puissance se distillent avec parcimonie mais on la retrouve aussi sur Tout se perd où les deux chants d’entremêlent dans une jolie danse.

Oser, laisser le vide, s’impose comme un morceau très shoegaze que la voix de Christelle arrive à rendre léger, la fin au clavier fait preuve d’originalité. Le groupe part dans un registre plus punk sur Après la pluie qui attaquera les cordes vocales de sa chanteuse, le morceau semble calquer sa structure sur celle d’un orage : puissant et volcanique au départ pour se terminer de façon plus lumineuse. Il s’enchaîne d’ailleurs avec une interview de l’auteur Casey par Yard, qui se fond plutôt bien dans le morceau.

Mourir à Ramsgate, c’est le nom de la ville où ils ont enregistré l’album, voit le featuring d’Isaac Ashby du groupe College qui apporte une touche plus pop avec sa voix, et se révèle comme l’un des morceaux les plus intéressants. Puis tout se termine avec le 9ème morceau : Pendu mais vivant. Un peu comme son titre, il révèle une véritable tristesse dans ses notes et son univers.

 

Ce second album de la faiblesse, sans titre, se révèle une belle surprise avec la découverte d’un groupe qui maîtrise parfaitement l’alternance des séquences calmes et aériennes avec la fureur d’un post-hardcore screamo à l’énergie surprenante.

 

J. NeWSovski

https://www.facebook.com/lafaiblesseparis/

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/la-faiblesse

 

 

samedi 2 mars 2024

IMMATURES – Demain tout ira bien

  


IMMATURES – Demain tout ira bien

Guerilla Asso / Le collectif du bruit / Diskrete Music / Sounds Like Cats / PCT Musique

 

Autodestruction, le précédent album d’Immatures, remonte à 2019. 5 ans c’est long, surtout durant une période marquée par le COVID. Et c’est donc avec plaisir que l’on retrouve enfin le groupe de Saint Germain La Poterie, petit village près de Beauvais.

Durant cette période le groupe a tourné et pas que sur la route car le line-up a évolué pour enfin se stabiliser autour de Tom au chant et à la guitare, Ianis à la batterie et Nathan à la basse.

Et pour ceux qui ne connaissent pas Immatures il faut imaginer la rencontre improbable entre Miossec et Justin(e), soit du punkrock efficace avec une belle plume mise en avant par un chant vraiment singulier.

Pour débuter l’écoute, je ne peux que conseiller le superbe morceau Jardincourt (Gardincourt), le morceau est un hymne au Nord, au RC Lens, aux ouvriers, aux mineurs, bref aux gens d’en bas. Cela amène aussi le texte sur les terres de Saint Etienne, qui se pose un peu comme une ville miroir à Lens : ouvrière et proche d’une grande ville bourgeoise. Et au-delà du très beau texte, le morceau pose une superbe mélodie pleine de douceur. La voix de Tom est puissante et éraillée et se démarque clairement de ce que l’on peut entendre habituellement, elle me rappelle celle de Kevin de feu The Decline!. Les morceaux dédiés au foot sont rares et ceux réussis encore plus et je ne pourrai passer sous silence le merveilleux Jean Claude Suaudeau de Justin(e).

 

Tu ne m’entends pas démarre doucement et apporte cette touche mélancolique déjà très présente dans les précédentes productions du groupe. Alors qu’à ta place renoue avec certains morceaux d’Autodestruction pour un côté plus rock que punk faisant justement le lien avec Miossec dont je parlais précédemment. On pense aussi au Brestois sur Paris puis sur le morceau final Une dernière danse où l’on prend la mesure du côté sombre de la musique du groupe.

Immatures fait preuve d’énergie sur Vive Le Feu avec notamment un partage du chant avec Nathan qui amène un dynamisme intéressant. Celui-ci récidive avec des chœurs incisifs sur Martyre pour à nouveau un très bon morceau.

Christelle Redouté de La Faiblesse vient prêter sa voix sur L’éclair, un très beau morceau qui se distingue par ses très belles harmonies vocales.

 

Un troisième album réussi pour un groupe qui se démarque du paysage punkrock actuel en proposant une musique sombre et habitée.

J. NeWSovski

 

 

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/demain-tout-ira-bien

https://www.facebook.com/Immaturespunkrock

https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/search?q=immatures




vendredi 21 juillet 2023

Playlist estivale




Voici la nouvelle playlist qui vient célébrer ce nouvel été qui s'annonce bien chaud. 
L'occasion de pouvoir écouter quelques coups de cœur de ces dernières semaines.


Informations sur les groupes ci dessous :

samedi 15 juillet 2023

P.O. BOX – Spaceavailable

 


P.O. BOX – Spaceavailable

Krod Records / Guerilla Asso

 

P.O. Box est un groupe dont l’on parle peu mais qui peut se vanter d’avoir une carrière impressionnante avec 22 ans d’existence, plus de 900 concerts au compteur, des tournées à travers le monde (Japon, Canada, Russie, Turquie…), ils ont ouvert pour des groupes mythiques : LagWagon, Against Me!, No Use For A Name… D’autres groupes légendaires sont venus faire des featurings sur leurs albums : The Flatliners, The Slackers, Big D & The Kids Table. Impressionnant quand on y repense pour un « petit » groupe de Lorraine.

P.O. Box revient 9 ans après le précédent album et ce quatrième opus s’ouvre avec Ouroboros un défouloir d’1 minute 30 très punk à la manière de Guerilla Poubelle, ce morceau dont le nom vient du serpent qui se mord la queue est une référence à notre système capitaliste. Dear Ed démarre plus doucement, le morceau est écrit comme une lettre à Edward Bernays, considéré comme le père de la propagande politique et d’entreprise, architecte de la manipulation des masses. Structuring Structured Structures aborde le thème de la reproduction des hiérarchies sociales selon le concept de Pierre Bourdieu. Rien qu’en trois morceaux on comprend vite que le groupe est engagé et que cela transpire à travers ses textes.

 

On retrouve ensuite le featuring de Matt Carson de The Jb Conspiracy, groupe de ska-punk anglais, sur le morceau Comité Invisible puis Stacey Dee de Bad Cop Bad Cop sur Dancing In your Shoes, sa voix apporte une vraie fraîcheur au morceau, et la voir apparaître avec un groupe français est quand même super classe. Sur April 13’ c’est Rémi Mayot de Can’t Bear This Party et Freygolo qui est invité tandis que Sam Rothon de Tree House Fire apparaît sur From Alamo To Tobago, qui commence tout en douceur avant de partir sur un reggae parfaitement maîtrisé. J’aime beaucoup le refrain d’Alicia, très mélodique et ‘Till the end dont les chœurs fédérateurs sont magiques.

 

P.O. Box est de retour avec un album marquant qui mixe avec talent punkrock, ska et reggae, et dans le style, je pense que sur la scène française on peut parler de référence tout simplement.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/poboxband/

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/spaceavailable-2



vendredi 26 mai 2023

LEPTIK FICUS – 5 minutes avant la fin du monde

 


LEPTIK FICUS 5 minutes avant la fin du monde

Guerilla Asso

 

Leptik Ficus est de retour cinq années après son EP « mourir dans l’anthropocène » et propose 14 nouveaux titres. Ce nouvel album ne sort pour l’instant qu’en format cassette et en numérique mais rien n’assure qu’une version vinyle et/ou cd ne sorte dans la foulée.

 

Le groupe poursuit dans son registre de punkrock mélodique qui sonne très californien dans la forme avec un chant français plutôt bien posé avec un coté éraillé à souhait qui peut rappeler Antho « Mauvaise Pioche ». Le rythme est très rapide (A la limite) voire totalement débridé sur 5 minutes avant la fin du monde. Le groupe me fait toujours penser à un mélange entre Charly Fiasco et Dirty Fonzy et fait partie de cette génération de groupes qui perdure (formé en 1997 !) et se fait toujours plaisir à jouer et sortir de nouveaux morceaux. Les montpelliérains savent aussi ralentir le rythme tout en s’appuyant sur de belles mélodies pour sortir de très jolis morceaux comme Cavalcade ou Moje Laska.

 

J’aime beaucoup On va tous se faire taper avec son texte décalé, d’ailleurs les textes sont plutôt bien écrits (les artistes sont des tocards).

 

Sans grande prétention et un peu dans l’anonymat sort ce nouvel de Leptik Ficus, leur troisième en… 25 ans. Un groupe qui joue vite et bien et fait preuve d’une grande efficacité.

 

J. NeWSovski

  

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/5-minutes-avant-la-fin-du-monde


vendredi 5 mai 2023

MALADROIT – Real Life Super weirdos

 


MALADROIT – Real Life Super weirdos

Guerilla Asso

 

Maladroit est de retour trois ans après son EP qui rendait hommage au réalisateur Steven Spielberg, on sait que le groupe est fan de cinéma et de séries B, aussi il n’est pas étonnant de retrouver cette fois-ci, à travers ce troisième album, des références à des superhéros.

 

C’est aussi la première fois que l’on retrouve Till après l’affaire Mediapart, Maladroit n’est pas un groupe qui propose des textes engagés ou tout du moins un minimum sérieux, on attendra donc une prochaine production de Guerilla Poubelle pour mettre les choses à plat avec certainement un ou plusieurs morceaux consacrés au sujet.

 

Mais passons directement à ce Real Life Super weirdos et tout commence vite avec Turn Green chanté par Till en anglais, un morceau sur Hulk alors que Go Toxic Avenger est chanté par le « petit nouveau » Forest Pooky qui dépannait déjà pas mal dans le groupe avant de l’intégrer pour de bon. Pas de surprise sur le chant, sa voix est toujours au top, le morceau est rapide et rythmé et rend hommage à un personnage trop souvent oublié (merci tout de même à Tromatized Youth de l’avoir aussi mis en avant). Troisième morceau (I peed in my batman costume) et troisième chanteur avec Olivier qui balance un morceau bien marrant au niveau du texte. J’aime bien Super Villains qui voit les trois voix intervenir ensemble mais c’est vraiment sur Another Boys Club que ça matche parfaitement avec en plus un dernier couplet interprété par une voix féminine. Un morceau vraiment très bon.

 

Till pousse sa voix sur We’ll never make it to the bronze alors que Forest amène une belle douceur, les harmonies des voix sont parfaites, certainement le meilleur morceau de l’album.

 

Un troisième album vraiment intéressant avec l’apport de la voix magique de Forest Pooky. Les thèmes sont sympas, la pochette rigolote même si je ne suis toujours pas super fan des couleurs et musicalement c’est rapide, accrocheur et énergique.

 

J. NeWSovski

 

 

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/real-life-super-weirdos

https://www.facebook.com/maladroitpunk/?locale=fr_FR

http://maladroitpunk.fr/




dimanche 18 avril 2021

BOBBY RAMONE – Rocket To Kingston

 


BOBBY RAMONE – Rocket To Kingston

Guerilla Asso

 

Etrange projet débarqué sur Guerilla Asso, j’ai tout d’abord cru qu’un hypothétique membre remplaçant des Ramones avait sorti un nouvel album et que notre cher label qualitatif français avait sauté sur l’occasion pour le distribuer par chez nous.  Mais au second coup d’œil cette pochette paraît bien étrange et pour cause car elle offre un astucieux montage photo entre un membre des Ramones et le visage de Bob Marley. Car Bobby Ramone est un malin mélange des Ramones pour la musique et de Bob Marley pour le chant.

 

On a donc le droit sur cet album à un astucieux mais néanmoins énorme travail de montage audio pour caler la voix de Marley sur une rythmique bien plus soutenue que ce que pouvaient faire les Wailers (entre autres). Ce travail de bootleg me rappelle évidemment le travail de DJ Zebra, orfèvre en la matière.

 

Je dois avouer que aussi surprenant que cela puisse paraître sur papier le projet passe parfaitement. Rocket to Kingston regorge de titres accrocheurs comme Jamming Affairs qui mixe Jamming avec Havana Affairs, Glad to see you cry, mélange de No Woman No Cry et de Glad To See You Go ou encore Is This Love Kills et le très bon Three Little Surfin’ Birds.

Le chant de Bob Marley se prête à merveille et passé le premier morceau Durango 65, qui sert d’intro un peu mollassonne, l’association avec le son Ramones prend vraiment de l’ampleur. Loin de moi l’envie propager de fausses rumeurs mais il semblerait, d’après Radio Béton, que des membres de BIAS, Lame Shot et Wank For Peace serait à l’origine du disque. A confirmer…

 

Projet farfelu mais totalement réussi, ce bootleg entre Bob Marley et les Ramones devraient ravir les fans des deux artistes. Bande son idéale dès que le soleil fait surface.

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    Three Little Surfin’ Birds

 

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/rocket-to-kingston

https://www.guerilla-asso.com/products/693722-bobby-ramone-rocket-to-kingston




lundi 5 avril 2021

MON AUTRE GROUPE – Quelle Joie

 


MON AUTRE GROUPE – Quelle Joie

Guerilla Asso / Don’t trust the hype /

D’instinct quand on voit arriver un nouveau Mon Autre Groupe on se prépare à ce que l’on va recevoir en termes de décharge d’énergie. Ce groupe, projet parallèle de ses membres, commence à perdurer et c’est une vraie bonne nouvelle.

Mon Autre Groupe ne déroge pas à sa règle de conduite, et pour prendre le parti des chiffres, il « exécute » ses 13 morceaux en 14 minutes, le genre de statistique qui permet de le classer assez facilement dans le tiroir des groupes qui ne font pas de balades.

Il poursuit aussi dans son style graphique avec cette fois-ci une œuvre de Goya : Saturne dévorant un de ses fils. Dans l’esprit du Caravage qui ornait Décadence.

 

Le groupe parisien sert donc de défouloir à ses membres (pour rappeler Till de Guerilla Poubelle, Fanny de Veteran, Priscillien de Traverse et Jérôme de Santa Cruz). J’aime beaucoup l’entrée en matière avec La Médaille, 35 secondes de calme avant la tempête et cette énergie folle. Fanny pousse encore sa voix et je trouve qu’elle maitrise encore mieux que sur les précédents EPs (Le beau). La Prospérité est le titre le plus accrocheur, en mid-tempo il met en avant ses textes et j’ai hâte de l’entendre sur scène dès que ce sera possible. J’aime bien les chœurs qui se font rares mais terriblement efficaces à chaque fois (l’excellence). La joie, que l’on avait découvert en avant-première grâce aux copains d’HiwWhat, est aussi un très bon morceau, très direct. Un petit ralentissement est le bienvenu avec L’histoire qui permet de récupérer un peu de souffle avant l’explosif La raison qui clôture l’album.

Enregistré par Fab de Justine au Chipolata Framboise Studio le son est bien ajusté avec un joli son de batterie.  

Il est à noter que la jolie version vinyle (marbrée) de l’album regroupe sur sa face B les deux précédents EP soit au total 36 morceaux !

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    La prospérité

 

https://www.facebook.com/monautregroupe

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/quelle-joie

 


mardi 13 octobre 2020

SHUT UP ! TWIST AGAIN – Slurring The Rhythms


 


SHUT UP ! TWIST AGAIN – Slurring The Rhythms

Guerilla Asso

 

Troisième album pour les basques au joyeux nom de Shut Up ! Twist Again et j’ai un peu honte d’avouer que je suis passé à côté des précédents.

Session de rattrapage en bonne et due forme avec ce Slurring the Rhythms et tout commence par Prison Notebook dont les premiers riffs de guitare rappellent Intenable, peut-être la proximité de Bordeaux influence t’elle les groupes ? Toujours est-il qu’on ressent un groupe uni avec une multitude de chœurs qui donnent de l’ampleur au morceau dont j’aime beaucoup la partie finale. Shut Up ! Twist Again aime étirer en longueur ses mélodies et c’est plaisant ! C’est d’ailleurs un peu le leitmotiv sur les 8 titres qui composent Slurring the rhythms. On retrouve aussi pas mal de mélodies comme sur Outsiders, un très bon morceau avec un featuring au chant (mais de qui ? Peno de Traders ?) qui fonctionne parfaitement.

Il y a un côté The Attendants dans Meritocracy et encore une fois on sent vraiment la cohésion à travers les voix. Petit moment de calme avec l’instrumental To Our Friends qui amène une douceur bienvenue.

On notera la belle reprise des Hot Water Music français, The Traders (pour lesquels je rêve d’une reformation) avec le titre Forgetting Our Duties, sans la voix éraillée ça passe aussi, de façon plus subtile mais tout aussi efficace.

L’envolée sonore qui clôture The Past Is Over est super intéressante et a réussi à m’emmener dans un univers que je trouve proche de celui d’Heavy Heart. La batterie est superbe sur la fin dommage et c’est dommage que ce passage ne s’éternise pas parce qu’on aurait effleuré le sublime.

 

Slurring The Rhythms est donc un bien bel album et je suis heureux, cette fois, de ne pas être passé à côté. On peut juste regretter le format trop court (8 titres, 23 minutes) un peu frustrant quand on l’acquiert en vinyle.

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    The Past Is Over

 

 

https://shutuptwistagain.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/Shutuptwistagain



jeudi 1 octobre 2020

MAUVAISE PIOCHE – Harmonies vocales, dissonances cognitives

 


MAUVAISE PIOCHE – Harmonies vocales, dissonances cognitives

Guerilla Asso

 

Voici le deuxième album d’Antho, qui, dans son projet solo, s’appelle Mauvaise Pioche. On le connaît comme bassiste de Guerilla Poubelle, batteur dans Intenable et guitariste dans Quitters, autant dire que le mec sait tout faire. Ici il joue de tous les instruments et chante par-dessus, et qui plus est, de belle façon.

 

La première fois que j’ai découvert son projet solo c’est lors du split avec Noé Talbot et la reprise que ce dernier a fait de Ma Bonne étoile. J’ai trouvé ce morceau très beau et il m’a donné envie de découvrir ce qu’écrivait et jouait Mauvaise Pioche.

 

Après avoir sorti quelques titres assez originaux et intéressants durant le confinement voici enfin la suite de Premier Tirage. Toute commence par une belle intro qui, sur près de 2 minutes, est bien plus qu’une simple introduction mais plutôt un vrai titre à part entière. 24 Nœuds qui enchaîne est un morceau remuant et c’est amusant de voir que, pour un projet solo, Antho propose autre chose qu’une « simple » association guitare acoustique et voix. C’est d’ailleurs surprenant car à l’écoute on pense vraiment à un groupe complet.

Les titres sont plaisants à l’image de On ne manquera à personne et 38°5 qui se révèlent rythmés et mélodiques. J’aime bien la voix d’Antho qui sans être exceptionnelle possède un grain de nonchalance et de détachement très punk, elle colle parfaitement avec des textes comme Précaire et révocable ou lettre de démotivation.

 

Un deuxième album très plaisant pour Mauvaise Pioche, pour un album solo il propose du rythme et de l’entrain le tout agrémenté de textes intéressants.

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    Aujourd’hui je cours

 

 

https://guerillaasso.bandcamp.com/album/harmonies-vocales-dissonances-cognitives

https://mauvaisepioche.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/mauvaisepiochepunk/


mardi 21 juillet 2020

vendredi 10 juillet 2020

INTENABLE – Envier les vivants




INTENABLE – Envier les vivants
Guerilla Asso / Fireflies Fall
C’est avec Quatrième Mur que j’ai découvert Intenable, un peu tardivement me diront certains, mais je dois avouer que j’ai été rapidement charmé par ce groupe formé d’anciens Nina’school. J’ai aimé cette fraîcheur que le groupe dégage et aussi le subtil côté poétique qui en émane.

Cette version 2020 d’Intenable se veut un peu chamboulée avec l’arrivée d’un nouveau bassiste (Thibaut) et donc le glissement de Clem à la guitare.
On retrouve dès les premières notes de l’époque le son et les accords de guitares caractéristiques d’Intenable. Il y a peu de groupes que l’on reconnait aussi rapidement avant même que la voix n’arrive et, sans que ce morceau ressemble à ceux des précédents albums, il possède la touche unique et irrésistible du groupe Bordelais. J’aime la rythmique du refrain, les paroles bien trouvées. Ce morceau commence juste parfaitement ce troisième album.
J’aime le côté mélancolique qui émane des chansons et certaines semblent habitées, la fin de l’époque avec ses longues mélodies mais aussi Ensemble, en cendres très aérienne sur son traitement.

Les paroles se veulent engagées que ce soit sur le plan social et donc politique c’est le cas sur Le portrait de Marcel qui fait référence au mouvement Gilets Jaunes ou encore Une cravate ou une corde. Beaucoup d’intensité dans la première citée avec un décalage intéressant, je trouve, entre paroles et musique.

Il y a un côté Justine sur L’aube des vaincus, peut-être aussi sur Mono-tone, je suis d’ailleurs moins fan de ce titre, même si c’est l’un des plus rythmés, il remuera certainement en concert mais sur cet album je le trouve en léger décalage.
J’aime beaucoup les chœurs d’Antho, le ton éraillé de sa voix fait des merveilles derrière (Nuées ardentes). J’en profite pour placer qu’il est omniprésent sur la scène punk actuellement entre sa présence dans Guerilla Poubelle, Quitters, Intenable donc et aussi son projet solo Mauvaise Pioche dont le nouvel album va débarquer très vite.

J'aime beaucoup aussi à la renverse, qui voit le featuring de Peno de The Traders (un sacré groupe !), sa voix est juste parfaite dessus.

Avant de conclure je ne peux qu’être soufflé par le dernier morceau Mer Morte, qui me fait le même effet qu’Elégie sur Quatrième Mur. Un morceau d’une terrible intensité, on sent de la douleur et de la nostalgie dans les textes qui semblent parler du décès d’une personne très proche (Mère ?) et, entre les mélodies et les chœurs ce morceau est sublime. Un grand moment qui rend Intenable si singulier et irrésistible. Bien plus qu’un simple groupe de punkrock.

Je noterai aussi la superbe pochette de l’album faite par Arya Prznierska, l’insert du vinyle est du même acabit ce qui en fait un bien bel objet. Quant au son, on félicitera le travail de Guillaume Doussaud du Swan Sound Studio, le mastering de Thibault Chaumont et le mixage par Amaury Sauvé, qu’on ne présente plus, est aussi excellent.

Le punkrock français chanté dans notre langue possède un véritable réservoir de groupes passionnants. Dans des styles proches j’adore Guerilla Poubelle et Justin(e) et, avec ses deux derniers albums, je dois avouer que je place Intenable dans le trio. Le groupe bordelais possède un incroyable talent pour composer de superbes morceaux. Un très grand album tout simplement.

J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    Mer Morte




mardi 9 juin 2020

dimanche 8 mars 2020

GUERILLA POUBELLE – L’ennui



GUERILLA POUBELLE – L’ennui
Guerilla Asso / Slam Disques
8.5/10

L’ennui a été enregistré lors de la dernière tournée du trio parisien au Canada, à Montréal précisément. Pas facile d’enregistrer en tournée entre deux concerts aussi on ressent une certaine spontanéité plutôt intéressante. Entre les mouvements sociaux et l’affaire Balkany les textes sont on ne peut plus collés à l’actualité.



De premier abord j’ai bien aimé l’album aux premières écoutes sans non plus être totalement conquis dès les premières minutes comme ce fut le cas avec Punk = existentialisme ou Amor Fati. Ici L’ennui se rapproche davantage de La Nausée avec des titres très homogènes. Je n’ai pas perçu de titre plus fort que les autres ces titres dont on sent le potentiel fédérateur sur scène (comme les fils des sorcières sur le précédent). Mais il y a ici pas mal de titres d’une efficacité redoutable : Apocalypse 6 :12 avec une superbe basse derrière ou bien les frontières du présent, le premier titre de l’album qui applique la griffe du groupe ou encore Qui perd perd, un titre hargneux et entraînant.

La chute est l’un des morceaux que je préfère de l’album avec une rythmique dynamique et dont il est intéressant d’approcher les textes. Le trio explore d’autres univers sur la première partie de Entre Booba et Balkany avec un travail sur les mélodies avant de partir vers un punkrock plus classique mais dont les textes, une nouvelle fois, feront réagir :

Ça passe les feuilles d’imposition au vocoder / À la fois héros du peuple et agresseurs


Cet enregistrement au Québec imposait le featuring de Noé Talbot (Fortune Cookie Club), régional emblématique de l’étape, avec lequel Guerilla Poubelle ou Maladroit (avec aussi Till) a beaucoup tourné. Ici c’est avec le titre L’arme à droite que la rencontre se fait. S’enchaîne déjà Vampire avec un thème cher au groupe : la masculinité. Les textes sont bons et j’aime les petits riffs qui me font penser à du Danko Jones. Et quand Guerilla attaque le mid tempo c’est toujours avec autant de réussite, l’argile amène de l’intensité sur cette fin d’album avant que Mare Nostrum, dans la continuité, approche le thème des migrants qui traversent la méditerranée.



L’ennui est un album qui s’écoute, se réécoute et s’apprécie de plus en plus à chaque fois. Les textes sont bons et il fourmille de bonnes idées et de bons plans. Je ne suis pas fan de la pochette mais elle a le mérite d’être identificatrice.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    L’arme à droite


https://fr-fr.facebook.com/gxpgxp/