vendredi 28 février 2020

THE CRYPTICS – Continuous New Behavior




THE CRYPTICS – Continuous New Behavior
Pine Hill Records
9/10


The Cryptics est mon coup de cœur actuel, j’ai vraiment été surpris par la fraîcheur et l’énergie dégagée par cet album.

Continuous New Behavior commence fort avec Time to kill time qui n’est pas sans rappeler le Pennywise du début des années 90 (le premier album notamment) voire même les Descendents. Le son est brut et direct et les morceaux qui ne laissent que peu de place aux pauses et s’enchaînent avec une énergie communicative (Stay everything - Face the day). La guitare est mise en avant avec un son très incisif qui me rappelle justement celui de Stephen Egerton de The Descendents. Toujours dans un registre punkrock californien Secret Laboratory se révèle être un vrai défouloir.
Les amis cartographes et lecteurs assidus apprécieront le titre Flat World qui amène un peu de répit dans cette rythmique effrénée avant de laisser place à Mystery Line un morceau assez atypique avec des sonorités surf et des harmonies qui déroulent sur près de 6 minutes. Un morceau qui aurait peut-être plus eu sa place en fin d’album.


Mais il est intéressant de voir que le groupe innove et tente des expérimentations qui sont ici plutôt étonnantes, ce genre de groupe a plutôt l’habitude de boucler ses albums de 15 morceaux en moins de 30 minutes, donc pousser en longueur les mélodies (Night Time Freaks) ou tenter d’autres sonorités peut s’apparenter à s’aventurer sur des terrains glissants.  

Toujours est-il que rapidement Recollection and Remembrance et The Pessimist permettent de recoller l’étiquette punkrock sur Continuous New Behavior. Je noterai aussi le très bon Leads to betrayal qui termine de belle manière l’album.



The Cryptics maîtrise son punkrock de belle manière et il est difficile de ne pas rapprocher le groupe des grands-frères Pennywise, Descendents, Bad Religion et même par moment The Explosion avec un petit côté rock pas désagréable du tout. Le groupe sait aussi apporter des tonalités nouvelles et jouer sur les mélodies. L’ensemble est super intéressant.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Face The Day





lundi 24 février 2020

EN ATTENDANT ANA - Juillet




EN ATTENDANT ANA - Juillet
Trouble in Mind
9 sur 10


Un groupe d'indie-rock qui trouve un relatif écho dans la presse spécialisée internationale mais dont on parle peu en France, est un fait rare et intrigant. C'est le cas à l'heure actuelle des Parisiens d'EN ATTENDANT ANA dont le 2ème album "Juillet" est tout fraichement sorti. Et il faut dire que ce second essai est une réussite. Un album qui porte parfaitement son nom tant il est gorgé de soleil et de mélodies.

EN ATTENDANT ANA joue une musique d'un autre temps (les années 90) : indie-rock aux sonorités lofi lorgnant légèrement vers le shoegaze, guitares fuzzy...Et puis, il y a la voix claire, haut perchée et affirmée de Margaux Bauchaudon qui constitue l'identité du groupe. Et ce chant fait mouche dès les premières notes du titre introductif "Down the Hill" entamé pied au plancher mais finalement jalonné de respirations cuivrées et de breaks. EN ATTENDANT a particulièrement soigné les arrangements sur cette deuxième production et la présence de trompettes sur des titres comme "From My Bruise To An Island" ou "Enter my Body (Lilith)" est du plus bel effet. Entraînant et tonique "Do You Unterstand ?" et son riff de guitare rappelle au bon souvenir de FIGURINES, groupe danois disparu des radars. Soutenu par une rythmique parfaite, "Somewhere and Somehow" décolle grâce à un gimmick de synthé très inspiré. La ligne de basse fait également merveille sur "In/Out" plus rugueux et rêche alors que le sautillant "Flesh or Blood" est un véritable tube en puissance. Le fougueux "Words" casse la belle dynamique mélodique des Parisiens avec son long pont chaotique et expérimental. Les trompettes et les mélodies sont de retour sur "The Light That Slept Inside" qui conclut l'album en beauté. Elégante, lumineuse et spontanée, la musique d'EN ATTENDANT ANA est le remontant idéal en cette fin d'hiver.


 "Juillet" est une perle qui, espérons-le, finira par se faire une place sur la scène française.
Mr Caribou

Morceau préféré :                                    Do you understand ?



mercredi 19 février 2020

THE MATCHUP – Straight to the core




THE MATCHUP – Straight to the core
Slam Disques / Hell For Breakfast
8/10

En plein réchauffement climatique un vent frais débarque du Québec, de Sainte Thérèse pour être encore plus précis. Un duo folk qui ravira tous les coreux avides de mélodies et de grosses voix. 5 ans après Cool Your Djent, leur précédent EP, Rat & Burger comme on les surnomme reviennent avec un album de 11 titres.


Là-bas on doit dire que The Matchup sent la poutine par ici on parlerait plus d’odeur de bière tant on le verrait bien dans n’importe quel pub enfumé des îles britanniques. Il y a pas mal de groupes acoustiques qui font du folk teinté de punk mais The Matchup a son petit charme qui le fait sortir du lot et donne envie d’enchaîner les titres les uns après les autres. Il y a une complémentarité dans les voix et surtout un rythme qui peut faire parfois défaut aux artistes sans batterie. Dès Campfire on sent du groove et de l’entrain, le charme opère avec le grain de voix éraillé bien balancé par les chœurs plus doux. D’ailleurs la formule est tout aussi efficace quand les rôles s’inversent (a fading light) : les chœurs éraillés ça le fait bien aussi.

Les courtes introductions, interludes et outro The Vizard’s edge amènent douceur et subtilité à Straight to the core.

Et quand le groupe chante en Français Québécois sur roadtrip c’est trop sympa à écouter, le morceau balance même plutôt bien et c’est rigolo à entendre.


Ce vent frais réchauffera nos cœurs et, derrière une pochette, un nom de groupe et d’album qui peuvent se révéler trompeurs se cache un superbe groupe qui sait composer à deux guitares des chansons d’une efficacité impressionnante.


J. NeWSovski

Morceau préféré :                                    The Masterplan




lundi 17 février 2020

Clip - Crossed Keys

Voici Crossed Keys de Philadelphie avec des anciens membres de Kid Dynamite et The Curse.

samedi 15 février 2020

THIS FRILLY APE – Lovely Mutant Cauliflower



THIS FRILLY APE – Lovely Mutant Cauliflower
Autoproduction


Il m’arrive parfois de trouver des ovnis parmi les productions que je reçois. Et comme on me le demande j’ai toujours essayé de donner mon avis. Aujourd’hui je parlerai donc de This Frilly Ape, groupe en total décalage avec ce que je peux écouter mais dont les sonorités pourraient vous parler.
This frilly ape est le projet Jérémy Rumério, sorte de défouloir, d’exutoire où il expérimente différentes sonorités complètement folles tout ça seul.


L’entrée en matière se fait avec Carcinogenic slave-driver un morceau de plus de 9min 30 durant lequel on passe de références stoner à des choses très bruitistes que je trouve personnellement relativement difficiles d’accès. Spoilt for choice se révèle plus posé dans un style plus post-rock laissant place à une atmosphère davantage aérienne que l’on retrouve aussi sur des titres comme Lovely Mutant Cauliflower ou self constrained. This Frilly Ape s’aventure aussi dans l’expérimental avec Knead me ou Radioactive Wreck, là je dois avouer que j’ai eu du mal à suivre mais force est de constater que Jérémy a des idées plein la tête.


Je trouve l’ensemble complexe avec un univers déjanté et je dois avouer que je n’ai pas su rentrer dedans, moi qui ai juste besoin du truc le plus basique pour m’éclater. Mais derrière ce déluge sonore il y a un gros travail et une imagination totalement farfelue qui sont à louer.



J. NeWSovski




vendredi 14 février 2020

Morceau - Elm Tree Circle

Voici All About you, le nouveau titre de ELM TREE CIRCLE dont l'album sortira sur Krod Records en mai.

mardi 11 février 2020

COBRA JAUNE




COBRA JAUNE

Autoproduction


Quelque part entre le personnage du manga culte, la voiture de sport mythique et le serpent en lui-même, Cobra Jaune amène, rien qu’avec son nom, de multiples images en tête. Mais quand on apprend que le groupe n’est autre que The Decline ! sans Kévin, son chanteur, on s’attend aussi à de belles surprises. Et la première c’est c’est que Cobra Jaune ne respire pas les pubs irlandais comme ce fut le cas auparavant.


Cobra Jaune évolue plutôt dans une sphère plus mélodique, plus posée quelque part entre Hot Water Music et Shaggy Hound (Dreadful End). Le son n’est pas top mais pour une première production l’ensemble des trois titres est plutôt prometteur. Difficile de faire des comparaisons avec The Decline ! tant les deux groupes évoluent dans des registres totalement différents, plus enclins aux mélodies, la basse se veut dominante et les faux airs de Second Rate se font sentir sur Praying Mantis. Pour finir, The Only Way Out,subtil morceau indie bercé par des vagues de guitares aériennes, est un joli rayon de soleil plein de promesses pour l’avenir.

J. NeWSovski







lundi 10 février 2020

Show Me The Body - Camp Orchestra

Pas un morceau récent mais découvert récemment par contre... Voici Show Me The Body  avec le titre Camp Orchestra

samedi 8 février 2020

jeudi 6 février 2020

DOUBLE DATE WITH DEATH - L'au-delà




DOUBLE DATE WITH DEATH - L'au-delà
Howlin' Banana
8 sur 10

Nouvelle signature du label défricheur Howlin' Banana, DOUBLE DATE WITH DEATH est la preuve vivante qu'il faut compter sur la scène garage-psyché canadienne. Comme leurs compatriotes CORRIDOR, les québecois sont des adeptes de la langue de Molière. Et force est de constater que le français se marie très bien avec leur garage-punk.

Ce deuxième album à la pochette soignée débute d'ailleurs pied au plancher avec le tendu titre "Forêt" qui rappelle le son des Rennais de KAVIAR SPECIAL. Tous les ingrédients qui font la marque de fabrique du genre sont là : riff imparable, réverbération, voix en écho et refrain mélodique. L'énergie punk reste présente sur le quasi instrumental "Copier-coller" dont la ligne de basse musclée fait forte impression ou encore sur le très rock'n'roll "Trou Noir". DOUBLE DATE WITH DEATH (étonnant nom de groupe quand même !) sait aussi ralentir le tempo et s'aventurer sur des terrains plus psychédéliques, comme en attestent les 5 minutes de "Fluorescent", ou plus pop et mélodique ("Kodak"). "Jeu funiculaire" au titre énigmatique retrouve la veine garage et met déjà fin à ce séduisant deuxième album. Sa brièveté en constitue finalement son seul défaut. On espère découvrir l'énergie ravageuse des Québécois sur nos scènes française au cours des prochains mois.

Mr Caribou



Morceau préféré :                                    Copier-coller






mercredi 5 février 2020

Clip - Quentin Sauvé

Alors que son album Whatever it takes va être réédité sur Deathwish le mois prochain, Quentin Sauvé vient de mettre en ligne le clip de Half Empty Glass

samedi 1 février 2020

Denis de Stupid Karate A-T'Il Bon Goût ?

Certainement l'un des groupes les plus fun de la scène punkrock française, Stupid Karate vient de livrer, il y a quelques semaines son troisième EP totalement indispensable. L'occasion en or pour rencontrer DENIS.



A écouter durant la lecture :



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