ALBUMS PUNKROCK / HXC
Etant des férus de bilans de tops en tout genre, Mr Caribou et moi même, J. Newsovski, avons décidé d'éditer un petit bilan 2010-2020. Mr Caribou commence et je poursuivrai demain.
Top 10 -
Albums internationaux :
DAVE
HAUSE – Patty / Paddy (EP)
Dave Hause que l’on
connait comme chanteur - guitariste de The Loved Ones et The Falcon
et qui a aussi joué un temps au sein de Paint It black s’est
lancé il y a quelques années dans une carrière solo avec déjà quatre albums
sortis. On garde notamment en mémoire ses deux derniers Kick
et Bury Me in Philly tous excellents.
Fin 2020,
profitant de la période de confinement, il a sorti deux EPs coup sur coup :
Patty et Paddy.
Patty rend hommage à Patty
Griffin
avec 5 reprises de l’artiste américaine. Dave Hause
ne s’écarte que très peu des versions originales, apportant sa douce voix et la
mélancolie qu’on lui connait. Il émane une atmosphère très nostalgique des
morceaux (When it don’t come easy), l’ensemble
se révèle très americana avec ce mélange un peu folk un peu country. J’aime
beaucoup Top of
the world qu’on pourrait croire directement sorti du registre de
Dave
Hause.
Paddy est, quant à lui, un hommage à Paddy
Costello
de Dillinger Four. Je ne connais pas bien ce dernier mais les
5 morceaux de cet EP m’ont permis de me plonger dans les versions originales et
je dois avouer que les versions acoustiques de Hause sont vraiment
sympas, calmes et posées elles révèlent une nouvelle fois un côté mélancolique
prononcé. Mention spéciale pour DoubleWhiskeyCokeNoice,
au piano et accompagné au chant par la voix féminine Lilly Hiatt,
un superbe morceau. Autant Dillinger Four envoie du lourd
autant Dave Hause pose les choses et met l’accent sur les
mélodies.
Un
double EP vraiment réussi, calme et posé qui s’accorde à la perfection avec les
petites soirées au calme près de la cheminée.
J. NeWSovski
https://davehause.bandcamp.com/
FUZZ
THEORY – Track and eat
Opposite
Prod / Black Out Prod
Nouveau
groupe en provenance d’Orléans, une source intarissable de son de qualité,
voici Fuzz Theory et son premier album Track and
Eat. On retrouve dans ce groupe Nico, un ancien membre de Brokken
Roses
et Gravity Slaves. J’ai toujours beaucoup aimé ces derniers
depuis leurs débuts et notamment le split avec Dacÿco jusqu'à leur
dernier Farewell, un groupe majeur de la scène française
hélas resté trop méconnu.
Sans grande
surprise, le nom de Fuzz Theory annonce rapidement la couleur
avec une petite série de titres qui sentent bon le stoner fortement teinté de
punkrock indé. Ainsi le premier morceau Stone Age Logan
fait la part belle à une guitare aux rondeurs généreuses sur une rythmique
posée, difficile de passer à côté de Queen Of The Stone Age, le nom y
fait référence et musicalement on s’en approche tout en essayant de garder un
esprit rock indé qui me fait penser à RAVI. L’enchaînement est bien
exécuté avec Midi Breakfast
qui enfonce encore un peu plus le clou, difficile cette fois-ci de ne pas
battre le rythme et de ne pas se laisser prendre par ce morceau nourri par ses
racines punkrock indé.
Il est assez
rigolo ensuite d’entendre un morceau chanté en français : Ma mère
disait. Le chant passe bien même s’il est
quelque peu dissimulé derrière le mur de guitares. J’aime bien aussi l’énergie
qui se dégage de too early, un morceau
rapide. Rubber quant à lui sent bien
plus les années 90 et le son grunge de l’époque, grosses guitares et jolis
riffs en font un morceau très intéressant. Global Warming,
impose aussi un son lourd et ça fonctionne très bien.
Track
and eat se
révèle au fur et à mesure des morceaux, un album très riche et varié, let’s share le montre aussi avec un chant
bien mis en avant sur les couplets et un son toujours lourd sur le refrain, puis
Chewba K
Wasa Qui, un titre instrumental qui permet une pause salvatrice.
Le surprenant O.N.U. vient justifier l’influence
Rage
Against The Machine, il groove à souhait avec une belle basse et
quelques riffs de guitares à la Tom Morello.
On ne pourra
passer sous silence le dernier morceau, cette reprise de Maniac
de Flashdance qui passe comme un petit cheesecake en dessert.
Un
album surprenant et très plaisant qui ravira les fans de stoner, de son des
années 90 mais aussi de punkrock.
J. NeWSovski
Morceau préféré :
Rubber
https://fuzztheory.bandcamp.com/album/track-eat
https://fr-fr.facebook.com/fuzztheory/
SHIFTING
- It Was Good
Permafrost-Gabu
/Assos'Y'Song Records
SHIFTING est
un groupe irlandais passé en dehors de nos radars en 2020. Fort heureusement,
certains bilans de fin d'année particulièrement inspirés permettent de remédier
à ces fâcheux oublis. Car le premier album des Dublinois "It Was
Good" est une bonne surprise dans la catégorie noise-rock
puissant. Auteur jusqu'à présent d'un unique single, SHIFTING
passe la vitesse supérieure en proposant 10 titres de haute volée dans un style
évoquant les prestigieux SHELLAC et plus globalement le son de Chicago.
"Spudgasm" ouvre l'album
dans une ambiance bruitiste. Les guitares y sont incisives, la basse est
métronomique et le chanteur alterne entre hurlements et spoken words. Cette
variation de la voix entre chuchotements et cris constitue la marque de
fabrique de SHIFTING. Moins intense mais tout aussi
intéressant, Polo Neck
Dream joue plus la retenue et la
répétition. Les Irlandais accélèrent la cadence sur "Pompadour"
avant de calmer le jeu en fin de titre. Entre fracas et accalmie, SHIFTING
ne semble jamais vraiment vouloir choisir son camp. "Big
Ed" est un autre morceau illustrant
parfaitement cette schizophrénie. D'abord porté par un gros riff de basse, le
titre prend subitement une tournure plus noisy et sauvage. Plus étrange et
minimaliste, "Big Bottle"
ressemble à une séance d'improvisation avec ses rythmes saccadés. Après
cette parenthèse plus expérimentale, SHIFTING renoue avec une énergie
plus punk sur "Little Pal"
et "The Bland
Leading The
Bland". Entre ces deux petites
bombes, le trio de Dublin marque les esprits avec "Pig
From Heaven",
titre de six minutes quasiment instrumental qui affiche une tension
grandissante.
Sorti
dans la torpeur du mois d'août, "It Was Good" est un excellent album
de noise-rock tendu qu'il aurait été dommage de ne pas évoquer.
Mr Caribou
Titre préféré :
Big Ed
https://shifting.bandcamp.com/album/it-was-good
https://www.facebook.com/shiftingdublin/
DIRTY
FONZY – The sky can fall on us / Still the worst
Monster
Zero / Dirty Productions
J’ai
toujours apprécié le personnage d’Arthur Fonzarelli appelé aussi Fonzie, il a
bercé ma jeunesse avec la série Happy Days. Un vrai personnage rock’n’roll. J’ai
voulu lui rendre hommage dans le fanzine quand il s’appelait encore Les
Rêveries du Rockeur Solitaire, il a servi de mascotte sur plusieurs
couvertures. J’espère ne pas me tromper en annonçant que depuis plus de 15 ans
le groupe Albigeois rend un bel hommage à ce personnage emblématique.
Pour cette
année 2020 DIRTY FONZY a fait les choses en grand avec la sortie d’un
double album enregistré en janvier dernier par Alexandre Borel du Warmaudio
et dont la très jolie pochette est subtilement dessinée par Aurélio.
Ce double
album est en fait composé d’un premier LP : The sky can fall on us ;
puis du EP : Still the worst. Le résultat
est plutôt emballant avec des titres très rythmés (coming
back, little
punkrock girl
ou Too much too soon). J’aime l’énergie que
dégage le groupe et son côté Rancid assez prononcé sur certains titres (Sounds of the underground ; Stuck in my head). Très efficace quand il
s’agit de placer des mélodies, certains titres font mouche je pense à l’excellent
The sky can fall on us rappelant les Flying Donuts et
the Rebel Assholes, il y a aussi You’re
not alone, très accrocheur.
Still the worst commence très fort avec le détonnant
Too Old To die young
qui fera certainement son effet en concert. Le reste est dans la continuité de
l’album et se déguste précieusement (Night shift ;
the greatest story ever told) confirmant au passage le talent du
groupe albigeois.
Ce
double album, au-delà d’être un très bel objet, est un superbe album de la part
d’un groupe qui n’aura cessé de progresser à chaque production et de distribuer
sa bonne humeur à travers son côté solaire et sa musique. Autant dire qu’il est
indispensable.
J. NeWSovski
Morceau préféré :
The sky
can fall on us
https://www.facebook.com/dirtyfonzy/
https://dirtyfonzy.bandcamp.com/
https://www.instagram.com/dirty_fonzy/
Voici une petite interview rapide d'un des groupes marquants de la fin 2020. DO NOT MACHINE vient d'Angers, avec des membres de Daria/Lane et Zenzile et joue un rock indie aux sonorités post-hardcore plus qu'intéressant. A vous de les découvrir.
Quand et comment est venue l’idée de monter Do Not Machine ?
Alex : Vers 2017, Etienne (guitare) nous a branché avec Cam
(batterie), Ben (guitare/chant) et moi (basse) pour jouer de la musique avec,
comme point de départ, des morceaux qu'il avait bidouillés chez lui, le
principe étant simple l'accordage des guitares étant beaucoup plus bas (open de
si pour les initiés) que la normale cela amène des morceaux très gras/gros !!
Super sommaire, une nouvelle fois, avec Dirty Fonzy, The Flicker, The Eternal Youth, Bobby Singer, Hiwwat Webzine... que des artistes que j'adore.
Disponible contre 2€ (pour les frais de port) auprès de Jean-Louis :
Boyer Jean Louis
173 chemin de Cavaou
Lotissement la blanchette - lot 10
13013 Marseille
THE
BOUNCING SOULS – Volume 2
Pure
Noise Records
Plus de
trente années de carrière pour le groupe du New Jersey que j’associe à cette
belle époque Epitaph et, pour eux, non pas au skate mais au BMX. J’ai
toujours beaucoup apprécié ce groupe pour la qualité de ses mélodies et sa
capacité à créer des tubes punks.
On remarquera
rapidement que le groupe est joueur car j’ai eu beau farfouiller tous les
méandres d’Internet et du DarkWeb impossible de trouver ce maudit Volume 1. En
fait il n’existe pas tout simplement.
Mais c’est une excellente idée de reprendre les morceaux en versions acoustiques, enfin presque acoustiques, en tout cas bien plus posées. Le confinement a apporté cette idée et j’adore les superbes reprises de Favorite Everything et Gone, qui se révèlent plus lentes et d’une douceur agréable.
Hopeless Romantic, un des morceaux phare du groupe se voit attribué un traitement qui m’a laissé perplexe sur la première écoute, cette espèce de boîte à rythme m’a légèrement gâché le plaisir, il faudra le réécouter de nombreuses fois pour vraiment l’apprécier, toujours est-il qu’il amène un peu de variété au milieu de l’album.
J’ai bien aimé Highway Kings,
avec une guitare très blues, le morceau sonne très Americana dans son style. Il
faut aussi reparler de la voix de Greg Attonito,
très singulière, qui monte haut, très haut même et, sur ce type d’interprétation,
ça passe très bien. Tout se termine avec l’excellent Ghosts
On The Boardwalk,
telle une caresse qui vient lisser cette fin d’année si rugueuse.
J. NeWSovski
Morceau préféré :
Ghosts
on the boardwalk