dimanche 21 décembre 2025
dimanche 12 mars 2023
FORTUNE COOKIE CLUB – Diviser les nuances
Slam Disques
Pour ceux qui ne sont pas
revenus à Fortune Cookie Club
depuis des lustres, cet album sera une surprise. Les Québécois ont évolué dans
leur style et même si le message reste le même, la forme elle, est différente
avec des prises de risque plutôt payantes.
Depuis quelques années on
entend beaucoup parler de Noé Talbot, le chanteur du groupe, à travers son
projet solo où ses textes sont superbement mis en avant. Et je trouve que ce
nouvel album des Fortune Cookie Club
est un parfait mélange entre ce que faisait le groupe et ce que fait Noé. Cela donne des chansons dynamiques et
fichtrement bien foutues comme La
révolte qui voit le featuring de Kevin (Intenable
/ Nina’school), les deux chants se marient
d’ailleurs très bien. Même chose sur Ensemble,
une chanson rapide avec le featuring d’Emilie
Plamondon (une animatrice radio
québécoise), le titre va vite et les deux voix s’accordent à la perfection.
Il est vrai que cet album
est placé sur le registre des invitations, on y retrouve ainsi Hugo qui joue dans les légendaires The Sainte
Catherines mais qui est aussi organisateur
du mythique festival Pouzza Fest, il intervient sur Ma
Fascination Morbide, au texte super
intéressant.
Clem de Gros Enfant Mort
et JOHK vient prêter aussi sa voix
sur Antihéros, un morceau qui monte en
intensité tout du long. Il faut aussi citer Vincent
Peake du groupe Groovy Aardvark
mais aussi Grimskunk plus connu par
chez nous pour ceux qui ont connu l’époque Lofofora/Oneyed Jack,
qui intervient sur le morceau d’ouverture Le dernier
siècle, au texte engagé.
La plume de Noé Talbot
est d’ailleurs un des grands points forts du groupe, ses paroles sont engagées
et quand le groupe prend le risque de sortir un morceau comme Changer le mal de place, ils sont encore
plus mis en valeur. Et c’est cette prise de risque à l’image de ce morceau que
j’apprécie particulièrement chez Fortune Cookie
Club. Il bouscule les codes
du punkrock en proposant une mise en avant d’un texte pertinent un peu à la
manière d’un titre de rap ou de slam et dont la mise en musique met en avant
une intensité rare sur sa deuxième partie
Un autre moment magique de
l’album c’est 40 degrés
qui me fait penser un peu à Mer
Morte d’Intenable.
De la douceur qui se transforme petit à petit avec les mots superbement posés
dessus. Du grand art !
Que dire de plus que
de vous conseiller d’aller jeter une oreille très attentive à ce groupe qui mérite
un sacré coup de projecteur de notre côté de l’océan.
J. NeWSovski
https://fortunecookieclub.bandcamp.com/album/diviser-dans-les-nuances
http://www.fortunecookieclub.ca/
https://www.facebook.com/fortunecookieclub?fref=ts
vendredi 6 janvier 2023
GROS ENFANT MORT – La banalité du mal
GROS
ENFANT MORT – La banalité du mal
Fireflies
Fall / 2 Pieds 2 Dents
Il faut
avouer que pour un nom de groupe c’est osé et derrière il faut assumer. Moi je
pense que j’aurais du mal à porter le T-shirt au quotidien j’ai déjà du mal à
continuer à laisser tourner l’album lorsque le nom s’affiche sur l’écran de la
voiture avec la famille dedans.
Toujours
est-il que Gros Enfant Mort
est le projet d’Alexis (batteur de Johk),
un one man band donc qui se transforme en groupe sur scène. Né à Poitiers
pendant le confinement, le projet s’est étoffé et à pris de l’ampleur au point
de compter pas moins de 9 labels pour une distribution aux quatre coins du
monde.
Musicalement
on se situe sur du screamo intense chanté en français qui me rappelle, en bon
habitant d’Angers que je suis, le groupe Chaviré.
Il y a beaucoup d’émotion et d’intensité, Alexis a mis beaucoup d’application
dans les textes et ils méritent vraiment qu’on s’y attarde, des textes qui font
réfléchir qui parlent de l’individu ou de problèmes de société et sur ce point
je trouve Gros Enfant Mort
très proche de Chaviré, avec beaucoup
de points de convergence.
On ressent
aussi des influences Birds In Row
comme sur 17/10 et globalement on peut penser à pas
mal de groupes français du même style : Amanda
Woodward, Aussitôt
Mort. Je
trouve l’album réussi même si j’éprouve du mal à l’absorber d’une traite cela
vient du style mais aussi du chant assez monocorde, toujours sur le même ton,
les passages parlés mériteraient d’être plus présents pour amener de la
diversité, mais ce n’est que mon avis.
La banalité du mal est un album qui devrait
ravir les fans de screamo à haute intensité.
J. NeWSovski
https://grosenfantmort.bandcamp.com/album/la-banalit-du-mal-2



