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samedi 7 décembre 2024

DARIA – Fall Not

  


DARIA – Fall Not

Twenty Something

 

Angevin d’adoption depuis plus de quinze ans, j’ai du mal à percevoir l’aura et la notoriété de Daria en dehors de l’Anjou. Pour les avoir découverts à la sortie de leur premier album Silencer (2006) j’ai pu apprécier leur évolution et leur montée en puissance jusqu’à Impossible Colours dix années plus tard. C’est pour moi un excellent album bien trop méconnu. Le groupe s’est ensuite mis en pause et ses membres se sont consacrés à leur projets annexes : L.A.N.E. et Do Not Machine.

C’est en décembre 2023 que Daria annonce son retour avec un morceau : Water & Sound. Un changement de line-up aussi, Matgaz (Mars Red SkyEpiqHeadcases…) n’est resté que le temps de l’enregistrement d’Impossible Colours et est remplacé par Arnaud qui fait son grand retour. 2024, Daria écrit son cinquième album, Germain à la basse enregistre quatre morceaux puis est remplacé par Pierre-Yves (Les ThugsL.A.N.E.).

 

Fall Not s’offre dans un très joli écrin, sobre et sombre, en opposition à son prédécesseur très lumineux. L’album a été enregistré directement par le groupe, par Camille précisément, qui s’était déjà chargé des albums de The FlickerL.A.N.E. et Do Not Machine. Le mixage a été réalisé par J.Robbins (Clutch, Aïna, Jets To Brazil Jawbox…), présent à la production sur les précédents albums.

 

Et force est de constater que Daria est toujours en forme, Citrus Paradisi nous le prouve assez rapidement avec une rythmique entêtante et des parties mélodiques bien léchées. Le refrain est entraînant comme il faut et on notera la participation de J.Robbins au chant, juste la grande classe ! Keep My Head calme un peu le jeu avec un tempo plus lent mais une intensité plus grande qui prend de l’ampleur tout au long du morceau. Il regorge de passages délicieux comme lorsque Camille répète « We somehow begin, We somehow begin to reflect our paradoxes ».

The Coral wounds impose un refrain accrocheur avec une belle puissance tandis que Cognac se démarque de l’album avec une basse omniprésente, une atmosphère inquiétante créée par ces vagues de guitares, le chant de Camille est posé et ciselé. On pourrait penser à Jesus Lizard, dont le dernier album résonne encore, toujours est-il que ce morceau ne pourra laisser indifférent et se révèle après des dizaines d’écoutes comme CELUI qui ressort de Fall Not.

Mais Daria sait toujours jouer aussi vite comme dans ses jeunes années comme c’est le cas sur A smile an oasis et retrouve ses gammes sur Water & Sand qui aurait pu être présent sur un ancien album.

Minor Majority et the invisible Wandering posent une atmosphère plus lourde et grave, en mid-tempo tandis que Second to none est un morceau qui se révèle d’une grande ampleur que je trouve aussi chargé en émotion sur sa partie centrale. Fictions, si j’ai bien compris n’apparaîtra que sur le cd, un titre emmené par la basse de Pierre Yves, qui sonne à perfection.

 

De retour après une longue pause Daria nous offre un album riche et intense, enregistré par leurs soins c’est une nouvelle belle démonstration de leur talent. Je parlais d’aura en début de chronique, j’espère qu’elle explosera encore plus tant cet album et ce groupe mérite une grosse reconnaissance.

J. NeWSovski

 

 

 

https://www.facebook.com/dariatheband

https://dariarock.bandcamp.com/

 

mardi 27 février 2024

DO NOT MACHINE – Celebrations of the end

 


DO NOT MACHINE – Celebrations of the end

Twenty Something

 

Heart Beat Nation, premier album de Do Not Machine, était sorti dans l’anonymat du COVID, simple sortie physique avec peu ou pas de concerts pour l’appuyer. Pourtant derrière ce groupe il y a des musiciens chevronnés, fine fleur de la scène angevine : Alex à la basse (Zenzile, Glass), Ben à la guitare et au chant (Last Time Vodoo), les frères Etienne et Camille à la guitare et batterie (Daria, L.A.N.E.). Sorte de super groupe local qui sort son deuxième album dans un timing bien choisi juste après l’arrêt de Lane et juste avant le prochain album de DARIA.

 

Do Not Machine pourrait se définir par un son lourd, saturé, avec un mur de guitares fuzz et une basse omniprésente, d’ailleurs le morceau qui ouvre Celebrations of the end, Feather, appuie fort sur cet aspect avec un joli sens des mélodies. Mais les angevins savent aussi accélérer le rythme notamment sur The Second Take, morceau dévoilé quelques semaines avant la sortie de l’album sous forme de vidéo. Il se veut résolument très 90’s alternant énergie et passages plus aériens. Vient ensuite Insomnia qui marque une sorte de passage dans ces 9 titres. Il amène une atmosphère justement plus aérienne, avec un son toujours aussi lourd mais des mélodies plus posées, le tout rythmé par une basse, une nouvelle fois omniprésente. Dès lors, Do Not Machine développe son style sur le très beau Constellation, qui se révèle une très belle synthèse de l’album, puis sur l’instrumental Portrait.

On ressent des sonorités rappelant ici Rival Schools ou Quicksand (Glass Kingdom) voire même certains morceaux très aériens des Deftones (A New Love Ends ou A shelter) tout en conservant sa patte mélodique et son fuzz caractéristique.

 

On notera que Celebrations Of The End, comme son prédécesseur, a été enregistré par Camille Belin, le batteur, puis mixé par J.Robbins de Jawbox. Cet album est aussi sorti par Twenty Something, sous-division de Nineteen Something, label de Franck Frejnik (Rock Sound, SlowDeath…), Eric Sourice (Les Thugs, Lane) et Silvère Vincent (Les tambours du Bronx, Abus dangereux..).

 

Ici on espère que cet album permettra au groupe de tourner enfin et d’avoir la renommée qu’il mérite. C’est en tout cas un superbe album et l’une des sorties marquantes de ce début 2024.

 

J. NeWSovski

 

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/do-not-machine-celebrations-of-the-end-lp

 

https://www.facebook.com/donotmachine/



vendredi 9 février 2024

Interview - DO NOT MACHINE

 La douceur angevine semble propice à l’inspiration musicale, ces derniers mois les sorties d’albums s’y sont succédées (Fragile, Tiny Voices, Bermud, Lane, Beastly…). C’est aujourd’hui le tour de Do Not Machine de nous présenter son deuxième opus qui sort cette-fois-ci dans un contexte bien meilleur avec une belle release partie au Chabada.





On s’était rencontrés à la sortie de Heart beat nation, en 2020 en plein COVID, avez-vous réussi tout de même à défendre l’album sur scène ?

C’est exact. Le premier album est sorti en nov. 2020 pendant le second confinement. L’année 2021 a ensuite été marquée par nos doutes, comment défendre ce premier disque et comment rebondir. Du coup, on a peu joué pour ce premier disque au profit de temps passé à composer notre second disque. 

 

Pour celui-ci, il commence à y avoir quelques dates et notamment une à Paris avec La Faiblesse, est-ce important pour vous de retrouver la scène ?


Evidemment. C’est par la scène qu’une musique comme celle que l’on joue prend une part importante de son sens. Les concerts, les rencontres, les heures de camion, etc… ça fait aussi parti du délire et ça nous fait du bien de faire cela avec Do not machine


          


Quel a été votre processus de composition pour ce deuxième album ? êtes-vous partis dans la continuité du précédent ou avez-vous composé différemment ?

La réponse ne sera pas très originale :) Comme beaucoup de groupes, chacun arrive au local avec une idée, un riff, une mélodie de chant, et ensemble on fait tourner, on construit, on étoffe jusqu’à être tous satisfaits du rendu. On avait fait comme ça pour le premier, on a fait comme ça pour ce second disque… Et l’on fait comme ça avec tous nos autres projets aussi:)

 

Sur les premières écoutes j’ai l’impression que, notamment sur sa deuxième partie, Celebrations of the end sonne davantage aérien et post-punk que Heart beat nation, est-ce juste une sensation ?

Tout à fait d’accord avec toi. Sans que cela soit quelque chose que l’on se soit imposé, on a sans doute inconsciemment écouté nos envies lors de la composition, et ça tendait parfois vers des parties plus aériennes, plus ambiantes comme tu le décris. 

 




Vous êtes partis sur le même principe d’enregistrement que pour le précédent, à savoir enregistré par Camille et mixé ensuite par J.Robbins. D’ailleurs où et comment l’avez-vous enregistré ?

C’est ça. On l’a fait en plusieurs sessions. D’abord le basse-batterie en studio. Puis quelques temps plus tard, en plusieurs fois encore, les guitares dans le local de répétition. Et enfin les voix, là aussi dans le local. Le tout piloté par Cam avant qu’on envoie à J. Robbins, à qui l’on fait confiance depuis longtemps maintenant pour mixer une musique comme la nôtre. 

 

Pouvez-vous nous éclairer sur le nom de ce nouvel album ?

C’est une ligne d’un des morceaux, sur « a new love ends ». A la réflexion, ça faisait écho à la période que l’on avait vécu avec tout ce bazar covid… Et la sensation d’un renouveau. 

Qu’abordez-vous comme sujets dans vos textes ?

Les messages sont divers et variés : constat mélancolique du monde mais aussi des échos ou des réflexions sur des choses vues ou vécues. 

 




Comment s’est fait le choix de l’artwork ?

Avec des gens de confiance… Les mêmes artistes (Julie Cice et Pascal Darosa) que pour le visuel du premier. On y voit même un lien assez direct, dans la continuité.

 




Avec deux albums au compteur désormais, comment se fait votre choix des titres pour les concerts ? Y a-t-il des morceaux que vous écartez très rapidement car plus difficiles à jouer ?

On choisit surtout ceux qui nous plaisent, sans trop réfléchir. Ensuite on voit si on s’en sort pour les interpréter. Et si ça colle, alors on les inscrit sur la setlist :) 

 

Qu’en est-il de vos groupes respectifs ? Last Time Vodoo ? Zenzile ? Il me semble que le nouvel album de Daria ne devrait pas tarder ?

Zenzile s’apprête à fêter ses 30 ans en 2025… Ça va être énorme !! Et Daria s’apprête à sortir son 5ème album à la rentrée 2024. 

 





Liens :

https://www.facebook.com/donotmachine/

https://donotmachine.bandcamp.com/

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/do-not-machine-celebrations-of-the-end-lp


dimanche 13 décembre 2020

DO NOT MACHINE – Heart Beat Nation


 

DO NOT MACHINE – Heart Beat Nation

Twenty Something

 

Adolescent, loin d’Angers, je ne connaissais de la ville que les bribes que mon grand-frère alors étudiant me racontait : les bars, les concerts, le disquaire Black et Noir, Hint, Zenzile, La Ruda Salska, Dirty Hands, les Thugs … Une ville marquée par l’empreinte de ces derniers, qui, inévitablement, ont influencé nombre de jeunes groupes. Des années plus tard, m’installant moi-même sur Angers j’ai été accueilli par une gentille compilation « Tribute to les Thugs », digne hommage de ces héritiers. Ce fut le moyen pour moi de découvrir Daria.

Daria c’est un superbe groupe plein de mélodies et de complexité fort d’influences locales mais aussi américaines. Et lorsque des années plus tard ses membres ont décidé de se mêler aux Thugs pour former LANE ça été une nouvelle aussi surprenante qu’excitante. Peut-être est-ce d’ailleurs une spécialité angevine de voir des groupes se mélanger car je garde en souvenir KILO, groupe extraordinaire avec du SEXYPOP et du HINT réunis. Un mélange détonnant.

 

Et voici donc qu’aujourd’hui arrive Do Not Machine, subtil mélange cette fois-ci entre des membres de DARIA, LANE, ZENZILE et GLASS.

Subtil mélange c’est le terme qui caractérise aussi cet album, je pense à des morceaux comme le très planant et aérien Serious weakness, peut-être trop court mais qui montre la passion du groupe pour les mélodies. Do Not Machine aime aussi et surtout les grosses guitares appuyées par une batterie martelant le rythme tel un marteau sur une enclume (Curious Box). Il y a dans Undertow une ambiance qui rappelle Burning Airlines voire Favez avec une basse très présente.

 

Revenant toujours cependant dans un univers post-rock assez lent mais immersif comme sur Futile values, le groupe angevin est vraiment plaisant à écouter.  J’aime aussi beaucoup le morceau qui donne son nom à l’album, Heart Beat Nation, entraînant voir aérien avec sa guitare qui s’envole dans la stratosphère tout comme Happy Burial, une chanson qui au final résume assez bien cet album en remuant les références et les rythmes.

 

Le groupe a enregistré lui-même cet album et a eu recours à J.Robbins pour le mixage. J.Robbins, leader de Jawbox dont on a déjà pu goûter le travail à travers les derniers Daria.

 

Heart Beat Nation est album intéressant qui méritera d’être écouté et réécouté pour livrer tous ses charmes dès lors il aura du mal à vous quitter.

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    Happy Burial

 

https://donotmachine.bandcamp.com/

https://fr-fr.facebook.com/donotmachine/

 

samedi 1 juin 2019

Félix de LANE A-t'Il Bon Goût ?

Aujourd'hui les Rêveries ont décidé de rester dans le local avec une interview de Félix, guitariste de LANE, le groupe angevin fraîchement monté et déjà auteur d'un EP et d'un premier album paru en début d'année. Une interview riche dans laquelle les Rêveries retrouvent pas mal de références communes, et vous ?



Quel est ton groupe culte ?

jeudi 21 mars 2019

LANE - A Shiny Day




LANE - A Shiny Day
Nineteen Something
8 sur 10

Fort du succès de leur excellent EP "Teaching Not To Pray" sorti l'été dernier, les Angevins de LANE (Love and Noise Experiment) enchainent avec la sortie de leur premier album "A Shiny Day". Pour rappel, LANE est une sorte de "super groupe" à la sauce angevine. Il est composé notamment d'anciens membres des THUGS et de DARIA.


Rien de révolutionnaire à l'écoute des 10 titres d'A Shiny Day mais le punk-rock mélodique de LANE est toujours aussi efficace et bien balancé. Le plaisir que semble prendre le quintet sur cette production est évident et largement communicatif pour l'auditeur. D'emblée, le ton est donné avec le très court et tonique "Stand". La voix claire d'Eric Sourice, davantage mise en avant dans ce nouveau projet, est reconnaissable entre mille. Les trois guitares apportent une puissance de feu au groupe. Mais la mélodie reste au cœur de la musique des Angevins grâce aux refrains scandés ("A Dead Man Soul", "Clouds Are Nothing") ou à des riffs de guitare bien inspirés et entêtants ("A Free Man"). Sur le titre éponyme "A Shiny Day", le groupe sort du cadre couplet / refrain et se permet un long pont instrumental plutôt intéressant. Le point d'orgue de cet album est sans conteste l'enchainement entre le single "Winnipeg" et le très pop "Dirty Liar". "Down the River", titre le plus long, conclut l'album dans une structure crescendo qui fera sans doute un malheur pour les fins de set noise des Angevins. Ces derniers écument d'ailleurs les routes hexagonales à l'heure actuelle.


Seul bémol à ce très bon album de LANE : ne pas retrouver des morceaux du niveau de "Goal Line" et "Teaching Not To Pray", deux titres phares figurant sur leur EP.



Mr Caribou



Morceau préféré :                                    Winnipeg


https://www.facebook.com/loveandnoiseexperiment/
https://oppositeprod.bandcamp.com/album/a-shiny-day
https://nineteensomething.fr/2016/03/17/l-a-n-e/





jeudi 7 mars 2019

Clip - LANE

Alors que le premier album des angevins de LANE est sorti il y a peu, voici le deuxième extrait en vidéo.


dimanche 19 août 2018

LANE - Teaching Not To pray (EP)




LANE - Teaching Not To pray (EP)
Nineteen Something
4,5 sur 5

La rumeur circulait depuis quelque temps, et pas uniquement dans la cité angevine, leur ville de toujours et place forte du rock hexagonal : des THUGS remettraient le couvert ? Mieux qu'une rumeur, un EP a vu le jour avant l'été sous le patronyme de LANE (Love And Noise Experiment). Un nouveau projet qui réunit la fine fleur du rock angevin : Eric et Pierre-Yves Sourice des THUGS donc, Etienne et Camille Belin de DARIA et Félix Sourice, le petit jeune de la bande. Et force est de constater que ce comeback fait plaisir à attendre tant les quatre titres sont excellents. Les influences des deux groupes précités s'entrechoquent à merveille. Bien évidemment, la voix d'Eric rappelle le meilleur des THUGS. LANE, c'est le mariage parfait entre électricité et mélodie, entre noise et pop. Bien soutenu par un mur de guitares (pas moins de trois), "Goal Line" fonctionne à merveille avec son refrain pop entêtant. La batterie sans fioritures est au diapason comme sur le plus punk "Black moon", simple et efficace. "Dice", tonique, rugueux, direct et mélodique, est également un morceau de haut vol. Le EP de 12 minutes se termine en beauté par le titre éponyme "Teaching not to pray", très THUGS il faut bien le dire avec sa courte intro délicate avant que la rythmique métronomique et la voix d'Eric ne se mettent en place.

Ce "super groupe" réunissant des DARIA et THUGS démarre donc sur les chapeaux de roue. On attend la suite avec impatience (un format plus long peut-être), en espérant que ce nouveau projet alléchant ne va pas s'arrêter en si bon chemin.



Mr Caribou


lundi 12 février 2018

Clip - LANE

Belle trouvaille de Mr Caribou qui a déniché ce premier clip de LANE, un groupe avec des membres de Daria et des Thugs !!!

Premier EP intitulé Teaching Not To Pray à venir prochainement.

mercredi 5 octobre 2016

Clip - Daria

Comme ça faisait un petit bout de temps qu'on n'avait pas parlé de DARIA, voici le clip d'Empirical Dismay issu d'Impossible Colours.

dimanche 26 juin 2016

Clip - DARIA

Nouveau clip pour les angevins avec Ghost In the Machine, un des meilleurs titres du dernier album Impossible colours.


mercredi 13 avril 2016

DARIA feat J.ROBBINS - Savory

Petit extrait du concert de Daria au Chabada (Angers) de février dernier avec J. Robbins pour une reprise de Jawbox : Savory


mercredi 23 mars 2016

DARIA - Impossible Colours



DARIA  - Impossible Colours
Artic Rodeo Recordings
9.5/10

Se lancer dans la chronique de ce nouvel album de Daria n'est pas un exercice facile. Et ce pour plusieurs raisons. La principale c'est que cet album est très bon, ça devrait pourtant être une chose aisée de parler d'un tel album mais le fait qu'il soit d'Angers est aussi une chose compliquée pour éviter de tomber dans la mise en valeur de groupe originaire de la même ville.

Mais pour essayer de bien parler de cet album il faut aussi remonter un peu avant son enregistrement pour comprendre certaines choses.

Impossible colours est le quatrième album du groupe, et, après Red Red le batteur a quitté le groupe. Son remplacement par Matgaz a été une vraie surprise, une vraie Bonne surprise tant j'aime les groupes du bonhomme (Billy Gaz Station, HeadcasesMSL JAX, Mars Red Sky...). Une bonne occasion pour lui de tabasser sa batterie un peu plus rapidement que sur MRS. Et puis le groupe s'est fait plaisir en allant au bout de sa démarche en allant enregistrer à Baltimore chez son idole J.Robbins.

J.Robbins c'est le gars qui jouait dans Jawbox et Burning Airlines et avant encore dans les mythiques Government Issue, toutes les références de Daria en somme. Il est aussi producteur et là  sa liste de groupes enregistrés est juste énorme : de la vague émo (Jets To Brazil, Hey Mercedes, Promise Ring...) aux groupes couillus (Clutch, None More Black, Paint It Black, Modern Life Is War...). Que d'excellents groupes avec de super albums à la clé.

Ce Impossible colours, a donc déjà toutes les cartes en main pour être excellent. Et c'est ce qu'il est !
Un album homogène avec le son particulier que le 16 pistes à bande leur offre et que le vinyle rend encore meilleur. Dans le style Daria ne déroge pas, continuant son évolution depuis Silencer, mon préféré à ce jour.
Past simple sent bon la maturité et démarre de façon solide un album qui se révèle sérieux.
Daria c'est avant tout un groupe sérieux, qui exécute sa musique proprement et sans accroc ne laissant pas de place à l'imprévu. C'est ce qui plait mais qui peut aussi rebuter certains.

Les Angevins s'appuient sur une section rythmique impressionnante que ce soit par la batterie d'une efficacité exemplaire ou la basse souvent prédominante. La voix de Camille se révèle forte mais aussi fragile, comme sur Margins, arrivant parfois à ses limites (February). Les mélodies sont belles et s'étirent comme sur Impossible Colours se terminant, hélas à mon goût, bizarrement sur une ligne de trompette un peu trop surprenante ou bien sur le très long Empirical dismay de plus de 9 minutes qui termine l'album dans un superbe voyage sonore.
L'album est aussi tiré vers le haut par un titre fort Quiet Anarchy mais d'autres sont tout aussi bons Ghost in the machine. Impossible Colours aurait eu aussi sa place sur un  album de Burning Airlines...
Même si l'influence Dischord se ressent sur l'ensemble de l'album, il n'en demeure pas moins original.

Impossible Colours est donc un superbe album pour un groupe désormais au sommet de son art. Puissant et beau il est certainement l'un des meilleurs de cette année. Incontournable.

Morceau préféré : Ghost In The Machine

https://dariarock.bandcamp.com/album/impossible-colours


lundi 1 février 2016

Camille de Daria a t'il bon goût ?

Juste quelques jours après la sortie de leur 4ème album, Impossible colours, il est intéressant de rencontrer Camille, le guitariste et chanteur de Daria. On ne présentera plus le groupe angevin qui, depuis plus de 15 ans, écume la France et les salles à travers le monde en balançant un punkrock indie digne de la scène Dischord.



Ton album culte:

lundi 14 décembre 2015

Clip - Daria

Et un autre clip avec les angevins de Daria et le morceau Margins qui sera sur l'album Impossible Colours dont la sortie est prévue le 26 janvier.



lundi 9 février 2015

Otto - Bleed the world singing (ep)



Otto - Bleed the world singing (ep)
Kazamix records

Nouvelle sensation angevine, Otto, nom qui sonne pourtant bien allemand, me rappelle un autre groupe d'Angers de par sa composition : Kilo. En effet ce dernier mélangeait des musiciens de Sexypop et Hint. Deux groupes aux horizons bien différents.
Otto, lui, regroupe des musiciens de Daria, de Zenzile, d'Hungart Thorsen et d'Echolove, soit une nouvelle belle brochette de ce qui se fait de mieux dans la ville.

Sur le papier le mélange est alléchant et prometteur et, une fois l'EP lancé, on sent une grande richesse et un grand déluge sonore. Otto fait partie de ces rares groupes à multiples guitares, en effet pas moins de 6 membres dans le groupe : un chanteur, un bassiste, un batteur et... 3 guitaristes. Ce qui m'amène à me remémorer les légendaires Hellmotel et leur frénésie de 6 cordes.

Les premiers riffs de Swollen Guts rappellent rapidement Daria et son gros son indé. La basse est bien présente et pèse sur tout l'EP. D'une manière générale la section rythmique est impressionnante sur tous les titres. La grande variante vient essentiellement du chant, Guillaume apporte un style beaucoup moins "classique" qu'il faut appréhender. Il m'aura d'ailleurs fallu plusieurs écoutes pour m'écarter de Daria (même si la voix de Camille revient faire écho sur plusieurs morceaux jetant le trouble dans mon esprit). Mais ce chant très singulier apporte aussi un vrai plus au groupe qui le démarque des autres.

On sent de multiples influences, la première étant le rock indé mais aussi des choses plus planantes façon post-rock comme sur Aghast eyes qui offre une belle envolée mélodique. Mais je suis surpris et peut être aussi un peu déçu de ne pas plus ressentir la patte Zenzile chez Otto. Peut être cela vient il de l'envie de faire un truc totalement différent de la part des frères Raux.

Toujours est-il que ce 5 titres est une bonne surprise qui laisse envisager une expérience live plus qu'intéressante. D'ailleurs leur concert à la fin du mois à Angers fait déjà partie des immanquables. Bien entendu on reste dans l'attente d'un futur album.

Cet EP est à prix libre sur leur bandcamp, raison de plus pour ne pas le rater...

https://www.facebook.com/ottotheband
https://weareotto.bandcamp.com/releases

mercredi 1 octobre 2014

Clip - Daria

En attendant le futur et quatrième album prévu pour 2015, les Angevins de Daria livrent un très sympathique 2 titres dispo sur leur bandcamp avec en prime un petit clip qui nous permet de bien constater la présence de  l'ami Matgaz dans le groupe.





mercredi 29 mai 2013

Daria - Red Red



Daria - Red Red
yotanka

7/10
Je me rappelle avoir découvert Daria avec leur premier album Silencer. Avec un nom comme celui-ci je faisais immédiatement référence à ce personnage de dessin animé qui tenait tête aux Beavis and Butthead. Et puis ce son m’avait surpris. Brut, lourd mais mélodique.

Aujourd’hui un peu par hasard et pour avoir croisé un de ses membres en concert je me rends compte que j’ai raté leur 3ème album l’an passé. Je l’ai choppé en CD et j’ai donc raté la belle édition vinyle éditée par le label local mais néanmoins très méticuleux Des Ciseaux et Une Photocopieuse. Ceci dit l’artwork est joli et très soigné et permet d’oublier celui d’Open Fire pour le moins raté.

Daria est difficile à qualifier et à ranger. Mélodique mais avec un gros son tout en jouant un truc bien indé. Ça sonne parfois comme du Fugazi ou plus largement comme certains groupes de Jade Tree, plus près de chez nous et plus près de chez eux je pense à certains titres des Thugs aussi. Rythmiquement c’est costaud et le chant est plaisant, certains morceaux son vraiment très bons : « Last Page » avec de superbes lignes mélodiques au chant et une basse tout en rondeur et « we are what we aren’t » ou « The Sinner » aux refrains accrocheurs.

Même si je ne le trouve pas excellent et que je n’y retournerai pas tous les jours ce 3ème album continue d’imposer les angevins sur la scène nationale et aussi au-delà de nos frontières puisque le groupe a notamment fait une tournée aux Etats-Unis ou en Allemagne. Reste que Red Red est un album puissant et mélodique à la fois, peut être trop linéaire et manquant de titres vraiment forts pour cartonner pleinement à mon goût mais ce sera pour le prochain…