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samedi 7 décembre 2024

DARIA – Fall Not

  


DARIA – Fall Not

Twenty Something

 

Angevin d’adoption depuis plus de quinze ans, j’ai du mal à percevoir l’aura et la notoriété de Daria en dehors de l’Anjou. Pour les avoir découverts à la sortie de leur premier album Silencer (2006) j’ai pu apprécier leur évolution et leur montée en puissance jusqu’à Impossible Colours dix années plus tard. C’est pour moi un excellent album bien trop méconnu. Le groupe s’est ensuite mis en pause et ses membres se sont consacrés à leur projets annexes : L.A.N.E. et Do Not Machine.

C’est en décembre 2023 que Daria annonce son retour avec un morceau : Water & Sound. Un changement de line-up aussi, Matgaz (Mars Red SkyEpiqHeadcases…) n’est resté que le temps de l’enregistrement d’Impossible Colours et est remplacé par Arnaud qui fait son grand retour. 2024, Daria écrit son cinquième album, Germain à la basse enregistre quatre morceaux puis est remplacé par Pierre-Yves (Les ThugsL.A.N.E.).

 

Fall Not s’offre dans un très joli écrin, sobre et sombre, en opposition à son prédécesseur très lumineux. L’album a été enregistré directement par le groupe, par Camille précisément, qui s’était déjà chargé des albums de The FlickerL.A.N.E. et Do Not Machine. Le mixage a été réalisé par J.Robbins (Clutch, Aïna, Jets To Brazil Jawbox…), présent à la production sur les précédents albums.

 

Et force est de constater que Daria est toujours en forme, Citrus Paradisi nous le prouve assez rapidement avec une rythmique entêtante et des parties mélodiques bien léchées. Le refrain est entraînant comme il faut et on notera la participation de J.Robbins au chant, juste la grande classe ! Keep My Head calme un peu le jeu avec un tempo plus lent mais une intensité plus grande qui prend de l’ampleur tout au long du morceau. Il regorge de passages délicieux comme lorsque Camille répète « We somehow begin, We somehow begin to reflect our paradoxes ».

The Coral wounds impose un refrain accrocheur avec une belle puissance tandis que Cognac se démarque de l’album avec une basse omniprésente, une atmosphère inquiétante créée par ces vagues de guitares, le chant de Camille est posé et ciselé. On pourrait penser à Jesus Lizard, dont le dernier album résonne encore, toujours est-il que ce morceau ne pourra laisser indifférent et se révèle après des dizaines d’écoutes comme CELUI qui ressort de Fall Not.

Mais Daria sait toujours jouer aussi vite comme dans ses jeunes années comme c’est le cas sur A smile an oasis et retrouve ses gammes sur Water & Sand qui aurait pu être présent sur un ancien album.

Minor Majority et the invisible Wandering posent une atmosphère plus lourde et grave, en mid-tempo tandis que Second to none est un morceau qui se révèle d’une grande ampleur que je trouve aussi chargé en émotion sur sa partie centrale. Fictions, si j’ai bien compris n’apparaîtra que sur le cd, un titre emmené par la basse de Pierre Yves, qui sonne à perfection.

 

De retour après une longue pause Daria nous offre un album riche et intense, enregistré par leurs soins c’est une nouvelle belle démonstration de leur talent. Je parlais d’aura en début de chronique, j’espère qu’elle explosera encore plus tant cet album et ce groupe mérite une grosse reconnaissance.

J. NeWSovski

 

 

 

https://www.facebook.com/dariatheband

https://dariarock.bandcamp.com/

 

mercredi 17 février 2021

THE FLICKER – Your last day on earth

 


THE FLICKER – Your last day on earth

Twenty Something

 

Après une première écoute qui ne m’avait pas plus emballé que ça j’ai décidé de revenir vers The Flicker, et c’est plutôt une bonne idée car le groupe angevin a sorti un album varié, riche et regorgeant d’énergie.

The Flicker le premier morceau annonce la couleur avec une grosse basse martelant le rythme, derrière les guitares sont joueuses, le chant de Casbah est particulier mais s’accroche à merveille à la musique. Une bonne entrée en matière. Mais c’est sur The Dark Side Of The Hill que le groupe me plait davantage avec un titre très rock’n’roll façon Supersuckers ou ZEKE, ça va vite avec un son un peu crade et c’est franchement plaisant. J’aime aussi beaucoup generation surrenders qui me rappelle les Buzzcocks ou des vieux groupes australiens (The Saints ou les Hard Ons). Swimming in a sewer et Mary Full of grace sont davantage calmes, ils apportent cette richesse à l’album, cette variété appréciable.

L’énergie brute revient avec Nero playing lyre, défouloir taillé pour la scène, la façon de chanter n’est pas sans me rappeler les Thugs et cette façon d’étirer les mélodies. Les guitaristes se font plaisir sur It’up to you my dear, un morceau entraînant, au son lourd mais lui aussi rempli de mélodies.

Petite reprise de Kraftwerk pour finir l’album tout en douceur. Au total 8 morceaux pour 28 minutes.

J’allais oublier de dire que The Flicker est un groupe de vieux briscards d’Angers, si vous avez connu les années 90 vous connaissez peut-être Casbah (Casbah Club) mais aussi Richie de Stepping Stones, GZU de Casbah Club et The Noodles. A noter aussi que c’est Camille Belin (Daria, LANE, Do Not Machine) qui s’est chargé de l’enregistrement de l’album durant le 1er confinement.

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    THE DARK SIDE OF THE HILL

 

https://nineteensomething.bandcamp.com/album/your-last-day-on-earth

https://www.facebook.com/theflickerrockband/