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mardi 28 octobre 2025

TOTORRO - Sofa So Good

 


TOTORRO - Sofa So Good

Recreation Center


On commençait à ne plus y croire. Dix ans quasiment après l'étincelant "Come To Mexico" les pétaradants TOTORRO signent enfin leur retour discographique avec "Sofa So Good". Mais ne nous y méprenons pas, les Rennais ne se sont pas pour autant tournés les pouces. Cette longue période leur a permis notamment de se consacrer à d'autres aventures musicales (DO IT LATER, LA BATTUE...) ou plus récemment de sillonner de nouveau les routes ensemble. Dès les premières secondes de "
Bang Bang", qui ouvre ce troisième opus, on retrouve cette signature immédiatement reconnaissable : intro un poil funky, guitares chatoyantes, rythmiques en cascade, énergie contagieuse...TOTORRO revient comme un vieux cousin perdu de vue : à la première note, les souvenirs affluent, et tout redevient familier. Pas de doute, ils restent les maitres en France du rock instrumental nerveux et bondissant. "Matthews Bridge", plus puissant, enfonce le clou. Un titre qui démontre une nouvelle fois que la musique des Rennais, parfois d’une technicité folle, reste malgré tout accueillante et instinctive. "New Music" démarre délicatement avec une ambiance limite caribéenne. Après une incursion indie-rock, le titre prend ensuite une tournure plus post-rock (guitares cristallines et basse saturée à la EXPLOSIONS IN THE SKY). Le morceau se termine en beauté dans un final plus musclé marqué par un riff de guitare addictif.  Avec "Destiny Chives" (TOTORRO est un groupe 100% instrumental qui aime bien jouer avec les mots dans le choix de ses titres) dévoile une facette plus contemplative. Des rythmiques un peu jazzy alternent avec des passages plus rugueux. On notera par ailleurs la production limpide de ce troisième opus enregistré par Boris Saidini, batteur de BIRDS IN ROW et PAIN MACHINE. Le titre éponyme "Sofa So Good" fait office d'interlude, une respiration bienvenue qui donne presque envie de s'assoupir sur le canapé. TOTORRO retrouve son dynamisme sur le sautillant "Sensation IRL". Un titre qui multiplie les breaks, entre accélérations fulgurantes et accalmies, un vrai parcours de montagnes russes. Les sonorités tropicales font leur retour sur l'intro de "Bernard Guez" qui monte ensuite en intensité grâce à un riff super efficace. Avant l'explosion finale, le groupe joue une nouvelle fois sur les contrastes entre tension et moments plus suspendus. Moins enjoué, "Bonnet Free Jazz"  dévoile un visage plus frontal et brutiste. "Smile Paste", chevauchée post-rock de plus de 7 minutes clôture l'album en beauté. Entre entame cinématographique, math-rock énergique, lente montée en pression et final délicat, ce morceau phare montre tout le savoir-faire du quatuor. 

Avec "Sofa So Good", TOTORRO réussit un retour brillant après dix ans d'absence. Les Rennais n'ont rien perdu de leur éclat et confirment leur place incontournable dans le rock instrumental français. 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                 New Music

 

https://totorro.bandcamp.com/album/sofa-so-good

https://www.facebook.com/totorrototorro/#



jeudi 12 décembre 2024

Interview - The PLAYMATICS


               


 

Clairement Dive In, sorti cet été, est l’un de mes albums préférés de cette année. Inspiré par la scène des années 90 le quatuor Rennais est un des groupes à découvrir absolument.  L'occasion nous est donnée d'en savoir plus sur le groupe avec cette courte interview.

 

 

 

Dive in est votre premier album, vous venez de Rennes, pouvez-vous m’en dire plus sur le groupe et ce que vous faisiez avant ?

Nous venons de Rennes et ses environs proches et nous avons tous joués dans diverses formations locales (By All Means, Higgins, Halfcab, Navir, Chère Catastrophe, Radiolution, Marty Mad Fly , Faith Off). The Playmatics, c’est : Fred (Batterie), Lisa (Chant), Sébastien (Guitare) et Thomas (Basse).

The Playmatics s’est formé sur les cendres de Navir, un trio post punk/noise dans lequel Thomas et Fred officiaient déjà aux postes de bassiste et batteur. Navir ayant perdu son guitariste, nous avons fait appel à Sébastien pour tenir la guitare dans notre nouveau projet. La formule musicale et le postulat de départ était radicalement différente et clairement établie dès le départ : nous voulions jouer une musique facile d’accès, aux chansons courtes et aux mélodies accrocheuses. Tout un programme J

Pour cela le chant devait être la pièce centrale du projet et nous avons eu la chance de rencontrer Lisa, qui sortait d’un projet punk hardcore (Marty Mad Fly) et cherchait, comme nous, à adoucir le ton.

La ligne directrice étant partagée et acceptée de tous, nous avons pu composer rapidement et Dive In s’est mis en place en à peine 1 an.

D’où vient le nom du groupe et que signifie-t-il ?

The Playmatics d’un vieux flipper qui traine dans l’atelier de Fred où nous l’on répète. C’est une marque espagnole aujourd’hui disparue. Rien à voir avec les Plasmatics ;)


Photo DR


Votre musique balance entre punkrock, pop-punk et le garage. D’où viennent vos influences ?

Les styles que tu cites traversent les époques tout comme nos influences. Nous pourrions donc citer pour les plus anciennes, les Ramones ou les Descendents, mais aussi Social Distortion, Bad Religion, Murder City Devils, NRA, Weezer. Et plus actuels, des groupes que l’on adore comme Youth Avoiders, Rotten Minds, Radioactivity, The Marked Men


Où êtes-vous allés l’enregistrer et avec qui ?

Nous avons été très sélectifs pour le son de ce premier album et l’option retenue, La Double Boîte Studio (44) de Dimitri Dupire a été un excellent choix. Dimitri partage avec nous l’amour du son des années 90 et nos goûts musicaux sont les mêmes. À notre demande il a capté nos 12 morceaux en live et s’est chargé du mix et du mastering. Le feeling étant tellement bien passé dès nos premiers échanges que nous souhaitions collaborer avec lui aussi bien comme ingé son que comme producteur.


Six labels se partagent l’album, comment se répartissent les tâches ? Pourquoi autant de labels d’ailleurs et comment c’est fait le contact ?

Comme la composition est allée vite, nous avons rapidement rodé nos petites chansons en live. Nous avons la chance à Rennes d’avoir un tissu associatif et une scène musicale très active. Ces premières scènes nous ont permis de financer une bonne partie de l’enregistrement du disque, c’est pourquoi nous avons pu démarcher les labels et distros avec un album prêt à sortir. Sébastien et Thomas se sont chargés de démarcher énormément de structures et nous avons la chance d’avoir suffisamment de réponses positives pour sortir Dive In sur tous les supports imaginables (Vinyles, CD, K7 et plateformes de streaming), ce qui n’était pas notre première intention : nous visions avant tout une sortie vinyle. Nous sommes également fiers d’avoir été épaulé par Wrecking Crew Records, label canadien, qui distribue l’album au Québec. Dispear Records a sorti l’album en K7 et HViV Records s’est chargé de la sortie numérique du disque. À Rennes, nous avons été soutenus par Mass Production et Yellow Pillow qui ont participé à la sortie vinyles et CD. Enfin, diverses distros et magasins nous ont pris quelques copies de l’album en France et en Angleterre. Nous sommes extrêmement reconnaissant envers tous ces gens qui, chacun à leurs niveaux, ont participé à la sortie de Dive In.




 Votre son est un peu à part actuellement, est-ce facile pour vous de trouver des dates pour jouer ?

Si notre son te parait « à part » c’est peut-être parce que nous appartenons à la génération des 90’s et que nous jouons une musique qui nous animait il y a 20 ans ;)

Nous ne cherchons pas coller à une étiquette sinon à un mot d’ordre, le fun ! On a la chance de jouer souvent (une trentaine de concert en moins de 2 ans), c’est à chaque date, l’occasion de faire de nouvelles rencontres et de lier de nouveaux contacts. Nous rentrons tout juste de notre première mini tournée dans le Sud-Ouest qui s’est achevée par un concert organisé par notre label Dispear Records.


Photo DR



Quels retours avez-vous de l’album ?

Les retours sont très bons et ça fait chaud au cœur ! Nous sommes toujours très émus à la lecture des chroniques que nous pouvons lire comme celle publiée dans les Rêveries. On sait combien l’offre est immense en termes de musique indé de nos jours et savoir que la nôtre retient l’attention et qu’elle plait est une satisfaction à laquelle on ne s’attendait pas en composant nos petites mélodies.


Quels sont les projets à venir ?

Ce premier disque et nos concerts nous encouragent plus que jamais à continuer de nous amuser. On est en pleine composition, en préparation d’un second enregistrement et pourquoi pas d’un split avec un autre groupe.

On a aussi pas mal de dates de concerts à venir en 2025, notamment à Paris et à Tours.

 

Par J. Newsovski Novembre 2024

 

https://theplaymatics.bandcamp.com/album/dive-in

https://www.facebook.com/theplaymatics/



Photos issues de la page facebook du groupe


jeudi 5 septembre 2024

THE PLAYMATICS – Dive In

 


THE PLAYMATICS – Dive In

Mass Prod / Dispear Records / Wrecking Crew Records / Hell Vice I Vicious / Yellow Pillow / Fetch Records

 

Voici la belle surprise de cet été, elle vient de Rennes et s’appelle The Playmatics. Ici pas de punkrock débridé à la Clavicule ni de punk mélo à la Konbinis mais plutôt un punkrock très pop qu’on appelle régulièrement BubbleRock. Le quatuor breton est mixte avec Lisa au chant accompagnée de Thomas, Seb et Fred, ils viennent de groupes comme Marty Mad Fly, Face Off, Chère Catastrophe, Navir et se sont formés en 2022.

Dive In est donc leur premier album et c’est un joli coup de maître. Dès les premières notes de Dig This, The Playmatics rappelle le début des années 90 et les groupes pop-punk comme Groovie Ghoulies avec le timbre de voix des Dance Hall Crashers et le groove des Teen Idols qui faisaient rayonner californie à travers les labels Lookout ou Honest Dons. Un véritable souffle de fraîcheur qui me fait le même effet que l’album de Johnnie Carwash. D’ailleurs certains morceaux possèdent le même ADN,  je pense notamment à des titres comme le rayonnant 23 Summer Hit ou l’énergique Sing Out Loud.

Les Rennais savent jouer vite (Nasty Nasty ; Wasted Youth) montrant une influence garage intéressante. Par ailleurs j’apprécie beaucoup la nonchalance d’Overflow qui pourrait rappeler certains morceaux de The Decline ! avec une basse joueuse qui entraine le morceau. On retrouve aussi cet esprit sur Go Girl ! et sa touche folk punk. Where the sun sets s’affirme peut-être comme le tube de l’album, très mélodique, un peu plus posé, ses riffs sont imparables.

Le son est plutôt bon même si je trouve la guitare trop en retrait sur certains passages.

 

Album coup de cœur qui amène de la lumière avec un punkrock léger, frais et acidulé. Les amateurs de Johnnie Carwash sauront apprécier !

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/theplaymatics

https://theplaymatics.bandcamp.com/album/dive-in



mardi 23 janvier 2024

SONS OF O’FLAHERTY - Fall / Winter [EP]



 

SONS OF O’FLAHERTY - Fall / Winter [EP]

Autoproduction

 

Je suis encore sous le charme du groupe rennais depuis son album The Road Not Taken sorti en 2017. Clairement et simplement pour le définir on peut parler de punkrock celtique, sorte de croisement français entre Dropkick Murphys, the Flogging Molly et The Rumjacks.

Sons Of O’Flaherty a choisi de sortir des EPs pour son retour, les deux premiers s’intitulent Fall et Winter, sans trop de surprises, je pense, les deux prochains devraient s’appeler Spring et Summer

Fall est composé de 3 titres et commence par l’énergique Where I Belong, très punkrock sur la forme qui a été enregistré et mis en vidéo juste avant le covid. Enchaîne ensuite le très intéressant Family qui est pour moi la synthèse parfaite de ce que j’aime chez ce groupe avec des changements de rythmes, des mélodies entraînantes sur un refrain finement trouvé. Le troisième morceau, wagon wheel, sonne très rock folklorique avec l’ajout d’un chant féminin et le banjo, un morceau propre et entraînant.

 

Winter, deuxième EP donc, est aussi composé de 3 morceaux, même photo pour l’artwork mais cette fois ci les feuilles jaunes et orangées ont laissé la place à la neige. L’énergique Somewhere in the middle démarre fort avec des cassures de rythme sur le refrain qui amènent de l’accroche. J’ai eu plus de mal à rentrer dans The pack, non pas que le morceau ne soit pas bon, mais l’intensité est très différente entre le début et la fin et le refrain manque d’un petit élément détonateur.

Christmas without you est une petite balade tranquille, douce et entraînante qui donne envie de boire un chocolat chaud près de la cheminée. Une vraie chanson d’hiver quoi !

 

Concept intéressant pour ce retour de Sons Of O’Flaherty avec ces EPs déclinés sous forme de saisons. Toujours dans le même registre, le groupe breton conserve son inspiration et réussit une nouvelle fois à séduire par son punkrock celtique très bien maîtrisé.

 

J. NeWSovski

 

https://sonsofoflaherty.bandcamp.com

https://www.facebook.com/sonsofoflaherty/


samedi 17 juin 2023

CLAVICULE – full of joy

 



CLAVICULE – full of joy

A tant rêver du roi / Le cèpe records

 

C’est à Rennes que se cache un des groupes les plus excitants de la scène garage française : Clavicule. Le groupe au nom original, vient de sortir son deuxième album après Garage is dead sorti en 2020 sur Beast Records.

Le groupe qui se dit influencé par The Oh Sees (et ça s’entend) commence à se faire une belle réputation de groupe scénique

Les choses sérieuses commencent avec Painkiller qui démarre rapidement après une courte introduction, rappelant l’énergie et le son de guitare de The Hives avant que des mélodies plus psyché nappent cette chanson d’une identité assez singulière. Le quatuor accélère le rythme sur I will let you down et sa rythmique très Ramones avant de repasser sur un morceau à la The Hives avec Do It, entraînant et entêtant. On sent aussi des touches plus noise encore une fois associées à des sonorités psyché qui font d’un morceau comme Wilted Flowers un joli voyage sonore sur près de 7 minutes 30 et qui permettent de se rendre compte de la grande richesse d’ouverture de Clavicule.

Curieusement je trouve qu’il se dégage aussi un côté grunge, voir mêle nirvanesque sur Rockets qui arrache tout sur son passage au point que le morceau suivant, You, est obligé de nous reposer avec des belles et douces mélodies pop. J’aime aussi beaucoup le clin d’œil à King Gizzard and the Lizard Wizard sur Queen Blizzard & The Sittar Guitar, il alterne les atmosphères avec une belle dextérité.

 

Le son de Full Of Joy se révèle très bon, très percutant, j’aime la mise en avant des basses. Il a été enregistré par Dimitri Dupire et a su séduire le label Pallois À Tant Rêver du Roi qui a le nez fin pour dénicher des groupes talentueux (Cosse, Pamplemousse, La Jungle…), pour l’occasion l’album est aussi sorti sur le cèpe records (we hate you please don’t die).

J’aimerais aussi mettre en avant la superbe pochette réalisée par Emy de Arrache toi un oeil, j’attache beaucoup d’importance à l’artwork, il est même parfois déterminant dans l’obtention d’un album. Celui-ci est particulièrement réussi avec ces fleurs qui s’échappent du corps d’une femme laissant plusieurs interprétations possibles. Elle est juste superbe et sera pour moi l’une des plus belles que j’ai pu voir.

 

Un très bel album dans tous les sens du terme qui impose encore plus le groupe sur la scène garage nationale et donne l’envie de les retrouver rapidement sur scène.

 

  

J. NeWSovski

 

 

https://clavicule.bandcamp.com/album/full-of-joy

https://www.facebook.com/Claviculeband



lundi 23 janvier 2023

HANRY - Panorama

 


HANRY - Panorama

Morning Crash Records

 

Passé en dehors de nos radars en fin d'année 2022, le nouveau collectif rennais HANRY mérite pour autant toute notre attention. Composé de six musiciens, HANRY maitrise parfaitement tous les codes du post-rock à la MOGWAI ou EXPLOSIONS IN THE SKY. "Panorama", leur premier EP, est un parfait mélange de lentes montées délicates et de passages plus tendus.

 

Le premier titre "Cavale" est le morceau le plus direct. Le combo gagnant riff lourd / nappes de synthé laisse la place à des guitares cristallines et des notes de piano. Et inversement. Une réussite pour cette pépite dans la pure tradition MOGWAI dernière période. La force d'HANRY est d'enrichir son rock instrumental de sonorités électroniques planantes. C'est le cas notamment sur "Un Temps Perdu" qui rappelle JEAN JEAN de l'album "Froidepierre". "Brouillard Asphalte", titre de 6 minutes, varie à merveille les ambiances. Après une introduction un peu angoissante et cinématographique, les guitares bruyantes et les synthés atmosphériques prennent le relais. La basse un peu rugueuse y fait également des étincelles dans les passages les plus intenses du morceau. On apprécie également pendant les accalmies l'utilisation de guitares acoustiques. "12 Horizons" qui passe de l'ambient au post-rock plus traditionnel clôture parfaitement ce premier EP.

 

HANRY est un nouveau nom à retenir sur la scène post-rock française. Espérons que les Rennais transforment l'essai en 2023 avec un premier album.

 

 

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                   Cavale

 

https://hanry.bandcamp.com/album/panorama

https://www.facebook.com/hanry.music



samedi 9 avril 2022

COBRA JAUNE – Twilight City

 


COBRA JAUNE – Twilight City

Autoproduction

 

Avec un nom qu’on pourrait penser tout droit sorti de Karate Kid se cachent les anciens The Decline ! J’avais déjà parlé du groupe lors de la sortie de leur démo en 2020 mais force est de constater que le groupe s’éloigne encore davantage de ce qu’il pouvait faire avec son ancien chanteur.

Cobra Jaune c’est du punkrock mélodique très bien foutu qui se veut très accrocheur (The Maze), les chœurs portent bien les morceaux et donnent de la profondeur, il se dit que les Kombinis étaient de la partie pour les faire. On sait que les deux groupes sont très liés et se retrouvent à jouer souvent ensemble. D’ailleurs c’est sur le meilleur morceau de l’album, White Pills, qu’on les retrouve et les deux chants collent à merveille.

Clairement Cobra Jaune est le type même de groupe dont on n’entend pas assez parler et je suis surpris de voir qu’aucun label ne soit intéressé pour diffuser le groupe parce que les douze titres qui composent Twilight City sont tous d’excellente facture.

Les sonorités des guitares sont assez singulières et permettent rapidement d’identifier le groupe (Twilight City, Never loose sight), le genre de sonorités dont est aussi friand Not Scientists. J’aime l’atmosphère qui ressort des morceaux et qui me rappelle parfois certains titres de Reggie and The Full Effect ou Promise Ring. Le gros point fort de Cobra Jaune est sa capacité à produire de superbes mélodies et chaque titre pour le coup fait mouche que ce soit The Mess I made ou le très beau Hang On To Anything.

Le seul reproche que je pourrais émettre est que l’ensemble est trop propre et manque de gras et de bière renversée, peut-être que cette impression se corrige en concert ?

 

Pour un premier album Twilight City est vraiment une bonne pioche, Cobra Jaune, fort de son expérience précédente, sait écrire des chansons accrocheuses. Et comme l'album est à prix libre sur leur page bandcamp il serait dommage de ne pas en profiter.

 

J. NeWSovski

 

https://cobrajauneband.bandcamp.com/album/twilight-city?from=hp

https://www.facebook.com/Cobrajauneband


 

samedi 24 octobre 2020

THE KONBINIS – It’s all decay

 


 

THE KONBINIS – It’s all decay

J’ai reçu mi-août cet album des Konbinis, je l’ai un peu oublié par la suite puis en le réécoutant par hasard j’ai pensé avoir affaire à un groupe américain. Le son est propre, c’est bien fait, assez explosif tout en envoyant de grosses mélodies. Une belle machine en sorte avec la surprise que le groupe ne vient pas de San Francisco mais de Rennes.

 

Le trio s’appuie sur des mélodies catchy façon Green Day (Worth Nothing) et des riffs qui pourraient me rappeler Millencolin (Melancholy). Le chant de Simon est bien maîtrisé avec un superbe accent, quant aux chœurs de Marion ils apportent une petite touche d’originalité, toujours sympa d’avoir une touche féminine dans un groupe. The Konbinis dégage un petit parfum de la fin des années 90, de la vague punk mélo qui m’a bien bercé (et continue toujours) rappelant aussi Teen Idols ou des groupes de chez Lookout records avec un côté assez fun et détaché. Ainsi des titres comme Exile Libertalia ou Hikikomori envoient énergie, vitesse et bonne humeur, une combinaison vraiment efficace. Et quand il s’agit d’accélérer les Rennais savent envoyer du gros (Not my vote (not my president)).

Au passage bel artwork façon arcane majeur de jeu de tarot marseillais. Joli et original.

 

It’s all decay de The Konbinis est donc une bien belle surprise, une belle découverte que je ne peux que recommander aux amateurs de punkrock mélodique comme on en faisait il y a 20 ans.

 

J. NeWSovski

 

Morceau préféré :                                    Hikikomori

 

https://thekonbinis.bandcamp.com/

https://fr-fr.facebook.com/konbinis/




mardi 11 février 2020

COBRA JAUNE




COBRA JAUNE

Autoproduction


Quelque part entre le personnage du manga culte, la voiture de sport mythique et le serpent en lui-même, Cobra Jaune amène, rien qu’avec son nom, de multiples images en tête. Mais quand on apprend que le groupe n’est autre que The Decline ! sans Kévin, son chanteur, on s’attend aussi à de belles surprises. Et la première c’est c’est que Cobra Jaune ne respire pas les pubs irlandais comme ce fut le cas auparavant.


Cobra Jaune évolue plutôt dans une sphère plus mélodique, plus posée quelque part entre Hot Water Music et Shaggy Hound (Dreadful End). Le son n’est pas top mais pour une première production l’ensemble des trois titres est plutôt prometteur. Difficile de faire des comparaisons avec The Decline ! tant les deux groupes évoluent dans des registres totalement différents, plus enclins aux mélodies, la basse se veut dominante et les faux airs de Second Rate se font sentir sur Praying Mantis. Pour finir, The Only Way Out,subtil morceau indie bercé par des vagues de guitares aériennes, est un joli rayon de soleil plein de promesses pour l’avenir.

J. NeWSovski







lundi 27 août 2018

Festival - les Lunatiques

Le 22 septembre aura lieu près de Rennes (espace Le Goffic à Pacé) le festival Les Lunatiques qui réunit nos amis de Mars Red Sky mais aussi The Dali Thundering Concept, Eryn Non Dae, Ayahuasca, Mantra, Man'n Sin, Lord Shades, Buy Jupiter
.







jeudi 1 mars 2018

Les Sons of O'Flaherty ont-ils bon goût ?

Les Sons Of O'Flaherty ont sorti l'année passée un disque incontournable que je classe dans mes gros coups de cœur. Partons à la découverte du groupe rennais aussi sympathique que talentueux.



L'album que vous avez le plus écouté ?


mercredi 30 août 2017

Clip - Sons Of O'Flaherty

Sons of O'Flaherty est un groupe Rennais aux références celtiques. Voici le clip de Red Wine Teeth avec la participation de l’exceptionnel François Rollin.

lundi 12 juin 2017

THE DECLINE ! – Heroes on empty streets



THE DECLINE ! – Heroes on empty streets
Guerilla Asso / Kicking Records / Abracadaboum / Rural Muzik / Zone Onze
9/10

The Decline est devenu un groupe incontournable sur la scène française de par la qualité de ses compos mais aussi par son style qui se glisse dans une petite niche où peu de groupes évoluent en France.

Heroes on empty streets est le troisième album du groupe après un premier et génial Broken Hymns for beaten hearts en 2011 et 12A Calvary Road qui comportait de très beaux titres mais souffrait de quelques défauts majeurs.

The Decline ! est donc de retour et le premier titre Along The red Brick walls rappelle comme il est bon d’entendre les Rennais, la voix éraillée de Kévin, les guitares accrocheuses et la rythmique tout en retenue.

J’entends parler ici et là de musique celtique pour définir le groupe, je trouve ça surprenant car les Rennais se cantonnent à une structure classique, toutefois on ne peut lui cacher des atomes crochus avec les Dropick Murphys, le même registre vestimentaire (polos Fred Perry, casquettes…) mais aussi le même goût pour des chansons fédératrices (we love ours cars) qui se reprennent poing levé avec les chœurs derrière.  The Decline ! ressemble davantage à de la musique de pub embrumé d’Ecosse ou des quartiers ouvriers de Liverpool qu’à du punk aux influences Irlandaises.

J’aime dans ce groupe cette qualité à écrire des chansons percutantes qui restent ancrées, Heroes on empty streets en est gavé de Outsiders, à faithless gospels ou la magique Someday Somehow. Ce dernier titre aurait très bien pu se placer sur un futur album du Slim Wild Boar dans lequel évolue Kévin avec son compère Forsaken Shadow, une magnifique balade envoûtante comme on en entend peu, tout du moins dans ce registre.

House of Mirrors est aussi un superbe titre, immersif et aux sonorités bien plus larges que les autres morceaux. Faithless Gospels est aussi une superbe chanson qui représente l’identité singulière du groupe.

Il est à noter que le son est bien meilleur que sur le précédent opus, ici la voix est bien mieux mise en valeur et les guitares sont présentes. Je ne pourrai reprocher à Heroes on Empty Streets que l’accent perfectible notamment sur certains passages (we love ours scars ou heroes on empty streets) qui peut se montrer gênant mais peut être aussi pour les tournées à l’étranger.  

Mais force est de constater que The Decline ! vient de sortir un bien bel album, plein de compositions fortes, de titres majeurs qui raviront les fans autant dans leur salon que dans les salles qui risquent rapidement d’être surchauffées.  

J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Someday Somehow