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samedi 21 décembre 2024

SWIRLS – Top of the line

 


SWIRLS – Top of the line

A tant rêver du roi / Howlin Banana

 

J’ai découvert Swirls en début d’année, aux Zéclectiques de Cholet, en première partie de Mad Foxes et Birds In Row. Un concert étrange car je n’avais pas vraiment flashé sur le groupe, je dirais même que j’ai trouvé la prestation très mitigée, une histoire de son, d’ambiance ? Pourtant Mad Foxes, juste derrière déchirait tout… Je me suis tout de même intéressé à l’album sorti au dernier trimestre voir si cette première impression se poursuivait aussi sur album.

Mais avant tout il faut parler du groupe, Swirls c’est Von Pariahs, tout du moins une partie de ses membres (quatre sur six), et, pour se renouveler, les nantais ont choisi de se compliquer la tâche en échangeant leurs instruments et en jouant celui qu’ils maîtrisent le moins. Ce choix est bénéfique car il ressort une grande fraîcheur chez ce groupe. L’album a été enregistré en live dans le studio de Mitch Declerck à Rennes en trois jours.

Et j’aime beaucoup le son, très chaud et l’énergie qui se dégage de Young Blood avec cette rythmique très dynamique. La longue montée en température, comme un ampli à lampe, très vintage, fait grimper l’ambiance sur ce premier titre. Le chant de Sam est très bien posé et rappelle par moment Julian Casablancas de The Strokes. Le groupe sonne très garage-rock et les compositions sont vraiment intéressantes, on est limite dans le tube avec Know It All qui aurait pu apparaitre sur Is This It des New Yorkais.

Le son est toujours très chaud sur Rain by Rungo tandis que Red Kit White Cat enchaîne les breaks et accroche bien les tympans. La petite pause sur Pointless and precious arrive à point nommé avant le très bon Rent Free.

 

J’aime bien la pochette avec les gars du groupe habillés tout en jean en train de se chamailler devant un fond qui rappelle les photos de classe des années 90. Efficace !

 

Habituellement je me fais surprendre par un groupe en live ce qui me donne envie d’écouter les albums, là, peut-être sur un malentendu je n’attendais pas cet album avec une grande impatience et la surprise a été vraiment belle. Un chouette album que j’ai plaisir à écouter et réécouter.

 

 

J. NeWSovski

https://atantreverduroi.bandcamp.com/album/swirls-top-of-the-line

https://howlinbananarecords.bandcamp.com/album/top-of-the-line

https://www.facebook.com/p/Swirlsband-100093322243861/

 



dimanche 27 octobre 2024

VERNE – No One ? [EP]

 


VERNE – No One ? [EP]

Autoproduction

Verne est encore une belle surprise de ce dernier trimestre. Il s’agit d’un groupe établi entre Vannes et Nantes et dans lequel on retrouve Francky l'ancien bassiste fondateur de Sexypop, groupe mythique angevin. Il est parti après l’album Acces to the second floor. Puis après une longue pause musicale, l’envie de rejouer est revenue et on a pu le croiser dans Clayton, le voilà aujourd'hui de retour à la guitare et au chant accompagné d'Axel (ex-Piss Me Off) et Laurent dans Verne, dont le nom et l’artwork sont un hommage au Nantais le plus célèbre : Jules Verne.

 

Cet EP est composé de seulement six titres, je dis « seulement » parce que dès le premier morceau, Reshape the world, je découvre un groupe avec lequel j’accroche tout de suite. Le titre a des faux airs de Hot Water Music avec un chant vraiment sympa et des chœurs très efficaces.

 

Dans le registre coup de cœur j’aime beaucoup The Ring aux faux airs d’Aïna qui développe de superbes mélodies. Une nouvelle fois le petit grain éraillé de Francky fait des merveilles. We Know The Way est plus direct, davantage punkrock avec un chant qui monte haut. On reconnait quelques influences et notamment un peu de Samiam comme sur Uncomfortable In My Skin ou des vieux groupes nationaux comme The Bushmen ou Shaggy Hound sur Turn Off Your screen.

 

No One ? est un excellent EP qui permet de mettre Verne sous les radars et saura marquer les esprits avec un punkrock mélodique très bien exécuté.

J. NeWSovski

 

 

https://weareverne.bandcamp.com/album/no-one

https://www.facebook.com/verne.punkrock/



mercredi 18 septembre 2024

WE LEFT IN JUNE – Hidden Place [EP]

 


WE LEFT IN JUNE – Hidden Place [EP]

Anti-perfect Records

We Left In June (WLIJ) est un nouveau groupe nantais formé en 2021 par d’anciens membres d’Oversmurf. Hidden Place est leur premier EP et se compose de quatre titres enregistrés par Christophe Hogommat qui a déjà bossé avec Watertank et Mad Foxes, et masterisé par Thibault Chaumont du Deviant Lab qui, lui a travaillé sur les albums de Birds In Row et It It Anita. Derrière cette froide et sommaire présentation je me dois d’annoncer aussi que WLIJ est un groupe de post-rock quasi instrumental.


Le morceau d’ouverture Ephemeral parvient très rapidement à nous plonger dans l’atmosphère du quartet avec une ambiance assez lourde et mélancolique qui baisse de rythme dès le premier tiers et où l’apparition d’un chant léger et très aérien amène une subtilité vraiment pertinente. Le morceau est long mais tellement prenant que sa durée n’impacte pas le plaisir. Spirals enchaîne et laisse quelque part penser à des groupes comme Year Of No Light voire SPAM en raison d’une rythmique très rock et d’un univers sombre. Symmetry se démarque par une durée relativement courte avec seulement trois minutes trente et commence réellement sur sa seconde moitié.  En termes de comparaison on peut aussi penser à Sigur Ros sur Mirage, très long et envoutant et ce chant haut perché. La fin est aussi brutale que ce voyage a pu être doux.


Un premier EP d’une grande qualité dans un style où il est souvent difficile de se démarquer. Je me suis fait happer par ce groupe nantais qu’il me tarde de découvrir sur scène.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/weleftinjune/

https://weleftinjune.bandcamp.com/



lundi 25 mars 2024

CIRCLES – Still.

 


CIRCLES – Still.

Shield Recordings / Extinction Burst

Chose n’est pas coutume je vais commencer par révéler ce que l’on dit généralement en fin de chronique car ce premier album de Circles amène un vent frais, expérimentant un hardcore-punk oldschool fortement teinté de mélodies pop ce qui le rend très solaire. Et dès le visuel on se que le groupe veut dénoter, un peu à l’image de l’album de Tiny Voices, avec un artwork fleuri, peu courant dans ce style musical.

Les nantais commencent fort avec Split, un morceau sur le côté toxique de certains mecs se cachant derrière un visage rassurant. C’est un morceau rapide aux sonorités accrocheuses. Toujours plein d’énergie, Circles assène un In Bloom rapide et acéré avec un texte politique engagé. Le tempo se ralentit un peu sur Giant et met en avant le super chant de Guillaume qui est original dans notre scène actuelle, le morceau révèle un côté International Noise Conspiracy assez intéressant avec l’originalité du petit tambourin. C’est un peu la même recette sur Still qui amène un penchant pop bien épaulé par des mélodies au clavier. On sait que Guillaume est un grand fan d’Oasis et le côté britpop, en tout cas mélodique, transparait par moments comme sur waves et ses clappés.

Le groupe s’aventure vers le post hardcore sur Solaris, morceau instrumental et aérien mais terriblement attachant qui apporte quelque chose de différent, sorte de moment hors du temps. Et cela fonctionne parfaitement. Mais déjà enchaînent sunglasses et changes, des morceaux rapides très 80’s dans la veine de Minor Threat et consorts. Il y a comme un vent nantais qui rappelle Right 4 life dans Revelation et son énergie débordante et électrisante.

 

Enregistrés au studio des Moulins par Piermo Broggi, ces douze titres ont été mixés ensuite au Salad Days par Brian Mc Ternan et le son est vraiment top.

 

J. NeWSovski


https://www.facebook.com/circles44/

 

vendredi 15 mars 2024

FROM GREY – To Dust


 

FROM GREY – To Dust

Autoproduit

 

Il y a quelques semaines nous chroniquions Pete Byrd d’Angers et son folk americana très plaisant et voici qu’arrive, un peu plus loin sur la Loire, From Grey. Comme si le fleuve se voulait des airs de Mississipi, ses groupes y trouvent des accents américains. From Grey vient de donc de Nantes et est un trio articulé autour de Ronan, à la guitare et au chant, accompagné par Stéven à la guitare puis rejoint récemment par Nicolas aux percussions. Le groupe a déjà sorti un EP en 2015 puis un premier album en 2018 sous le nom Ronan K, à l’époque encore en duo.

From Grey fait preuve d’une qualité impressionnante dans son écriture, aussi il est surprenant de voir que cet album est en autoproduction. Il a même été financé par une campagne de crowfunding. On notera le single Billie qui dégage une belle énergie et bonne humeur. Alors que Salem City et Marauder nous emmènent dans le grand ouest américain, musiques parfaites pour s’imaginer des images de déserts à perte de vue, de grands canyons mais aussi de saloons où coule le bourbon et se déclenchent des bagarres aux tables de poker. La guitare électrique sur Pictures of you et son riff à la Noir Désir amorce un morceau rythmé et terriblement accrocheur, elle apporte aussi de la variété avec son banjo et son harmonica. Plus tard on se rapproche de l’esprit Neil Young sur To Dust, superbe titre en deux parties plein de gravité et de mélancolie. Je pourrais parler aussi de la tristesse qui émane de This Life Is Not For Me dont le texte est touchant, et sur ce morceau, From Grey porte décidemment bien son nom. You Hate Me poursuit dans une ambiance très sombre que Nick Cave apprécierait certainement. Les nantais ferment l’album avec le très beau Dead For Halloween lent mais puissant à l’atmosphère sombre et inquiétante. Encore une fois le groupe arrive à nous emporter et nous mettre des images en tête.

 

On félicitera aussi le très beau travail de l’artiste Billy Petrozzani sur l’artwork réalisé en linogravure.

To Dust est une véritable petite pépite de folk et americana qui sait alterner les ambiances et nous emmener dans son univers. On pense à beaucoup de très grandes références d’outre-Atlantique et on ne peut que lui prédire un superbe avenir.

 

J. NeWSovski

 

https://fromgreymusic.bandcamp.com/album/to-dust

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https://www.instagram.com/fromgreymusic/?fbclid=IwAR1TKH4MWUhdhvIGDiAqDeaXKWwv7vgqP1eMMBqQRuWscaNjVSkdU67NmRE



samedi 26 août 2023

Interview - FEU

 Feu, autrefois side-project, prend son envol avec son premier album sorti il y a quelques semaines en autoproduction. Voici l’occasion de découvrir le groupe à travers cette interview avec Lylian.

 



 

https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas

 

 

Salut FEU, pouvez-vous me présenter le groupe et notamment d'où vous venez et dans quels groupes vous jouiez ?

Lylian : On a commencé ce groupe avec Olivier à côté de Nantes au printemps 2018. À l’époque Olivier jouait dans Justine et The Attendants, et moi dans Heavy Heart. Il avait depuis quelques temps déjà quelques morceaux de côté qui ne collaient pas avec ses autres groupes et m’a proposé de mettre des textes et du chant dessus. Ça faisait longtemps qu’on parlait de faire un groupe de punk-rock français ensemble. Puis ensuite on a un peu mis le groupe de côté pendant deux ans car on était déjà bien occupé avec nos autres groupes et nos vies respectives. On a repris un peu les répètes début 2020 juste avant le covid avec à l’époque Antoine à la basse (qui jouait aussi dans Heavy Heart et est désormais notamment dans Middle Child), John à la batterie et Louis à la deuxième guitare (qui jouaient aussi tous deux dans Heavy Heart). Après le départ de John et Louis, Gaël et Arnaud (qui jouent tous deux dans The Attendants avec Olivier) sont arrivés en juin 2021 respectivement à la batterie et à la deuxième guitare. Ensuite c’est Antoine qui est parti et Marthe (qui a notamment joué dans Brainfreeze et Angry Silence) qui est arrivée pour faire la basse en novembre 2022.

 

Pourquoi avoir choisi le nom FEU et que signifie-t-il pour vous ?

Lylian : On a trouvé ce nom très rapidement, dès 2018, mais sans trop y accorder d’importance car on ne savait pas très bien ce qu’allait donner ce groupe. Et puis on s’y est habitué. Je crois que la première idée c’était « Feu de joie » mais on l’a très vite raccourcie. Je pense qu’à l’époque on voulait trouver un nom un peu fougueux qui file la pêche, qui soit plutôt du côté de la vie et de la joie.

 


 

Dans vos précédents groupes (si l'on excepte JUSTINE) le chant était en anglais pourquoi avoir choisi avec FEU de chanter en français ?

Lylian : À titre personnel j’en avais marre d’écrire et de chanter en anglais, je me sentais un peu coincé et limité par une langue que je ne maitrisais pas très bien. Je lisais aussi pas mal de trucs en français que j’aimais bien et que j’avais envie de chanter tel quel, sans en passer par une traduction « maison » souvent foireuse. Au début du groupe, je me disais aussi que, quitte à avoir un autre groupe de punk, je voulais que ce soit vraiment différent de Heavy Heart, d’où le français. On a toujours aussi beaucoup écouté de groupes de punk-rock qui chantaient en français, faire ça nous a paru en fin de compte assez évident.


Pouvez-vous nous parler de l'enregistrement de votre premier album, il semble avoir été enregistré en plusieurs morceaux puis assemblé ?

Lylian : Oui en effet on a fait appel à pas mal de potes pour nous filer un coup de main. On n’avait pas trop de thunes et pas trop de temps pour prévoir quinze jours de studio ensemble, donc on s’est dit que ce serait plus simple de faire ça de manière fragmentée, ce qui n’a pas forcément été le cas finalement. On a commencé par enregistrer les batteries en trois jours en janvier avec Antoine (qui joue dans Middle Child) à Avessac près de Nantes chez Joris (qui joue dans Dalès). Ensuite, sur plusieurs week-end en mars, Olivier a enregistré les guitares et la basse à Treillières dans notre local de répète chez Arnaud, puis Charles (qui joue par ailleurs dans Intenable) a enregistré le chant à Paris sur quatre/cinq jours. Enfin on a fait les deuxièmes voix et les chœurs avec Pierre-Antoine à Vertou, qui a aussi mixé le disque. Pour finir, ça a été masterisé par Patrice à Nantes. Finalement quand on y repense on se dit qu’un tel processus n’a pas forcément été moins chronophage qu’aller en studio. Et le fait de pas se voir tous ensemble en même temps pendant l’enregistrement et de devoir faire les choses à distance était assez frustrant, même si on est tou-t-e-s très content-e-s du résultat final.

 


 

Quels thèmes abordent vos chansons ?

Lylian : Au début du groupe, avant qu’on écrive les premiers textes, on se disait avec Arnaud qu’on adorerait monter un groupe de punk-rock français qui parle d’amour et de politique. Je crois que ça définit bien les textes des morceaux de FEU. Certaines phrases font aussi allusion à des moments historiques : dans les textes il y a des clins d’œil à la Commune de Paris, à la Guerre d’Algérie, à la Résistance italienne pendant la Seconde Guerre mondiale, à la Révolution russe de 1917, à la Révolution française ou encore à la « Guerre des Paysans » au XVIème siècle... La plupart des textes contiennent des bouts de phrase, ou font référence à des trucs que j’ai pu lire ou regarder à droite ou à gauche. Et tout ça mélangé à des trucs plus « personnels » que je vis au quotidien, où je parle de potes, de relations ou de moments de vies... Il y a un peu un effet « patchwork », des va-et-vient constants entre l’individuel et le collectif, entre des choses que l’on pourrait qualifier de « micropolitique » et des aspects plus généraux. Peu de chansons ont des thèmes bien définis. C’est plus une ambiance générale qui se dégage du disque.


Viser la base des flammes se termine sur des notes de Bob Marley, pourquoi ce clin d'œil ?

Lylian : J’avais envoyé une ligne de chant à Olivier pour qu’il puisse écrire un morceau avec, comme on a fait pour quelques morceaux de l’album. À ce moment de la composition on avait déjà pas mal de chansons « punk » donc j’imagine qu’Olivier a voulu diversifier un peu en écrivant une chanson plus ou moins « reggae », même si on est bien loin des standards du genre évidemment. Je ne sais pas d’où lui est venue cette bonne idée par contre. Au début j’étais assez sceptique car je trouvais que ça ne collait pas trop avec les textes de la chanson, mais en fait je m’y suis fait. D’autant plus que « One love » est un super morceau.


photo par Sandra Da Silva


Là-dessous il ne pleut pas est à prix libre sur bandcamp pourquoi ce choix ? Sortira-t-il sur un support physique ?

Lylian : Ouais, on va le sortir en cd très prochainement. Vu qu’on n’a pas de label et que faire un vinyle coûte désormais très cher, qu’on ne sait pas non plus si on va pouvoir beaucoup tourner ou si ça intéressera assez de gens pour rentrer dans nos frais, on s’est dit qu’on n’allait pas se lancer là-dedans. Quant à la pratique du prix libre, elle est assez naturelle pour nous. On fonctionne comme ça avec nos autres groupes depuis pas mal de temps.


Allez-vous tourner pour défendre l'album (j'ai vu que quelques dates étaient prévues notamment une avec les Vulgaires Machins) ?

Lylian : Ouais pour le moment on a quelques dates prévues de septembre à décembre en France. Ensuite on verra bien, on ne va malheureusement pas pouvoir faire beaucoup de concerts faute de temps, mais on aimerait quand même faire ça régulièrement.

 

 


https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas

 

jeudi 27 juillet 2023

FEU – Là-dessous, il ne pleut pas

 


FEU – Là-dessous, il ne pleut pas

Autoproduction

 

Feu est un nouveau groupe de Nantes formé en 2018, le groupe ne comptait alors que deux membres : Olivier, qui joue de la guitare dans Justin(e) et Lylian qui jouait aussi de la guitare et chantait dans feu Heavy Heart. Le line-up a par la suite évolué mais s’est stabilisé avec les arrivées d’Arnaud à la guitare et Gaël à la batterie (qui jouaient aussi dans the Attendants) ainsi que Marthe (Brainfreeze et Angry Silence) à la basse.

 

Il est important de séparer Feu des autres groupes de ses membres même si l’on retrouve parfois des faux airs de The Attendants comme sur Théorème ou de Justine sur Nos camaraderies d’Armentières qui est un morceau fédérateur dont les chœurs apportent énormément. Leur punkrock s’affirme et se distingue avec un chant en français impliqué dans ses textes qui abordent souvent notre société.

Les nantais jouent vite et de façon très directe (Bâtiments vides) et, sur certains passages, ça matche à la perfection comme dans Un retour au pouvoir avec la phase chant / basse / batterie qui est juste géniale. Sur Turin, 1968, la montéeau début du morceau est aussi vraiment intéressante. J’aime beaucoup Rassembler les éclats et sa guitare qui me rappelle Intenable, puis aussi la façon dont est posé le chant sur Les existences moindres.

Les 13 titres sont bons et sont une promesse à des concerts énergiques. Par contre je trouve qu’il manque juste quelques variations sur le chant ou peut être que le groupe devrait exploiter plusieurs voix ce qui amènerait davantage de diversité comme sur L’esprit de la maison ou un retour au pouvoir.

 

FEU amène avec son premier de la fraîcheur et de la franchise. Un groupe prometteur qu’on aura à chœur de suivre avec beaucoup d’intérêt.

 

J. NeWSovski

 

  

https://feufeufeu.bandcamp.com/album/l-dessous-il-ne-pleut-pas



jeudi 27 octobre 2022

TOXXIC TV – The Fall

 


TOXXIC TV – The Fall

Dialektik Records

 

Ce nouvel album me renvoie directement vingt ans en arrière avec l'album 111. En pleine époque Dialektik records tenu par Stéphane Moreau, l’ancien manager des Zabriskie Point, un label qui aura sorti de très bons albums notamment ceux de Nra, Dead End, Seven Hate, Human Alert, Weak, les Zab’ forcément ou encore Carving.

Toxxic TV était un groupe qui arrivait, à l’époque, à faire le lien entre les groupes de punk rapide et ceux plus mélodiques. Le groupe s’est arrêté en 2003. En 2015 à la surprise générale les deux frangins Guezengar ont décidé de remonter Toxxic TV et de passer en quatuor avec l’arrivée de deux nouveaux membres, s’ensuit l’album Here and now. Et aujourd’hui voici The Fall enregistré au Chipolata Framboise Studio, entre Nantais, avec Fab aux manettes.

 

Je retrouve rapidement la patte du groupe sur le premier titre qui donne son nom à l’album, avec cette voix très plaisante et une basse bien ronronnante, c’est d’ailleurs aussi la même recette sur Midnight Ride, autre morceau bien en place et efficace sur sa première moitié.

Le groupe travaille sur les mélodies et offre des choses intéressantes notamment the final gasp et ses chœurs accrocheurs. Le passage en français sur Neige Noire fonctionne plutôt bien, et je ferai le même constat sur Par La Rage et son refrain très entraînant. Ça marche d’autant plus qu’il y a une réelle alternance dans l’album que ce soit dans les rythmes ou le chant ce qui amène une vraie variation.

Quelques temps morts tout de même avec des choses plus traditionnelles comme Drowning Man ou we are the earth et sa rythmique ternaire, la touche Toxxic TV.

 

Et pour finir le groupe s’offre une reprise des Beatles avec Help, énergique qui fera certainement son effet en concert.

 

Je ne suis pas fan de la pochette, pourtant le groupe nous avait habitué à des choses plus sobres, une photo aurait peut-être été plus efficace...

 

Même s’il n’est pas l’album de l’année, The Fall n’en n’est pas moins plaisant et c’est avec un grand bonheur que les fans des premières heures retrouveront le groupe nantais.

 

J. NeWSovski

 

 

https://toxxictv.bandcamp.com/music

https://www.facebook.com/profile.php?id=100063104295264



mardi 21 décembre 2021

HEAVY HEART – Closer

 


HEAVY HEART – Closer

Gunner Records / Rad Girlfriend Records 

Il y a quelques semaines en voyant Heavy Heart ouvrir pour Tiny Voices et Birds In Row je me faisais la réflexion qu’il y avait du Jimmy Eat World dans le groupe nantais. Cette proportion à proposer de superbes mélodies tout en distillant de l’énergie le tout avec une fragilité touchante.

 

De toutes façons, pour moi, parler de Heavy Heart se fera sans objectivité tout comme lorsque je dois chroniquer un album des Burning Heads… Il y a des groupes qui vous touchent et vous accrochent et il sera difficile de leur trouver des défauts.

 

Cet été nous avions eu droit à un avant-goût de closer avec deux morceaux : Sub 120 et Miseries. Deux titres qui ont énormément tourné sur mon enceinte. J’ai tout d’abord été surpris par le premier qui se révèle plus pop et plus mélodique que ce que le groupe a pu faire sur Love Against Capture, mais au fur et à mesure des écoutes ce titre m’a totalement convaincu, le refrain est diabolique et lorsque le chant monte ça devient juste sublime. Miseries m’a beaucoup touché aussi. J’y ai vu un rapport à une certaine personne, mais c’est certainement une extrapolation surtout sans avoir encore pu lire les paroles attentivement, toujours est-il que la tristesse emplit ce titre. Lui aussi est magnifique, la mélancolie exprimée se trouve bouleversante.

 

Dix autres nouveaux titres font donc suite sur Closer. Il y a des surprises certes, mais globalement sur la forme cet album est résolument plus pop que les deux précédents ce qui n’est pas une mauvaise chose entendez-moi bien, j’adore les mélodies et il m’a fallu juste un peu de temps avant de totalement l’apprivoiser. Mais cette évolution est une bonne chose car il y a des titres vraiment beaux, au sens noble, prenons par exemple Close, sa première partie est superbe avec une belle douceur et des mélodies raffinées. Et le chant, waouh quel chant ! On prend un peu la même recette avec Red Glow où le groupe se voit accompagné par une chanteuse, la voix de Lylian est encore d’une douceur magique jusqu’au moment où il passe en mode éraillé et là c’est vraiment terrible. C’est ce petit plus qui fait tout, comme la fragilité de la voix de Jim Adkins de Jimmy Eat World. Quelque chose de différent, de vraiment magique.

Belle démonstration sur Out Of Love, un beau morceau, il mélange énergie et mélodies avec brio. Je vais me calmer avec les superlatifs mais il est excellent. J’adore ce côté fédérateur que l’on peut retrouver sur le refrain, le type d’ambiance que l’on pouvait retrouver chez Wank For Peace mais dans un registre bien plus musclé. Dans cet album il y a de la variété et il est intéressant d’entendre une ballade comme A certain Kind Of Death, un morceau rock 50’s comme When I Feel Down ou un petit morceau powerpop comme We’ll be around

J’adore aussi Underwater, une véritable caresse qui fait une parfaite synthèse de l’album.

 

On parle aussi un peu de Amaury Sauvé qui a fait l’enregistrement. Il n’y a jamais eu de grands albums sans un mec qui assure à la production. Définitivement Amaury Sauvé fait partie des meilleurs.

 

J’avais prévenu que je ne ferai preuve d’aucune objectivité dans cette chronique qui ressemble davantage à une ode à Heavy Heart. Mais la question qui me taraude est définitivement celle de savoir si je préfère Closer à Love Against Capture. Une question encore sans réponse à l’heure actuelle.

 

 

J. NeWSovski

 

Titre préféré :                    Underwater

 

 

 

https://heavyheartnantes.bandcamp.com/album/closer

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mardi 9 novembre 2021

CIRCLES – Coruscation (EP)

 


CIRCLES – Coruscation (EP)

Shield Recordings

 

Un petit 7" vient de sortir sur Shiel Recordings, l’occasion de parler d’un groupe que j’apprécie particulièrement : Circles.

Entre ses multiples projets, Guillaume (Trouble Everyday, Santa Cruz, Can I Say Rds…) s’est lancé il y a quatre dans cette nouvelle aventure. Circles très brut de décoffrage à ses débuts évolue de façon surprenante.

Coruscation sonne très oldschool avec un chant reconnaissable entre mille, ce morceau est plaisant car, en mid-tempo, il permet de découvrir une nouvelle facette du groupe. Le riff de guitare derrière est captivant façon années 80 voire même New Wave.

Le deuxième titre est une reprise de The Cure : Just like Heaven. Plutôt bien retravaillée elle reste reconnaissable mais avec un côté un peu crade plutôt bienvenu.

On peut parler aussi de la très belle pochette de Marie Laforge, une phot simple mais terriblement belle et inspirante.

Tant qu’on y autant parler aussi rapidement de la belle pochette montage photographique de You Suffer. Dommage que le morceau, sorti le mois dernier, soit si court !! (2 secondes seulement !)

 

J. NeWSovski

  

https://circles44.bandcamp.com/

http://circleshc.fr/