Pour tous ceux qui n'auraient pas encore lu le dernier numéro des Rêveries (#22), voici le lien pour le consulter mais aussi le télécharger en PDF pour pouvoir le consulter à la cool une petite binouze à la main.
mercredi 20 août 2025
Fanzine n°22
dimanche 17 août 2025
MARTY WENT BACK – Genials
MARTY
WENT BACK – Genials
Slow
Death / Outatime Records / Crapoulet Records / Rockerill Records
Voici le
second album de Marty Went Back, en fait il s’agit du premier depuis que
le groupe s’est reconfiguré en trio. Fans de Retour Vers Le Futur, les
Toulousains font un gros clin d’œil dans leur nom mais on se souvient aussi de
leur premier EP totalement dirigé dans ce sens. La nouvelle pochette est encore
plus jolie et trop bien faîte, chaque perso a son instrument en tant que
bâtonnet. Un très beau travail signé Romain Perrin.
Et dès l’ouverture, Welcome rappelle le bon vieux punkrock mélodique comme le jouait Cooper par
exemple, avec beaucoup de mélodies, un chant plaisant (qui rappelle sur ce
morceau Dani Llamas de G.A.S. Drummers) et une belle basse. C’est
catchy à souhait avec des textes sympas (Sports), le chant est bon, et les touches
de clavier ou les petits solos de guitares sur Joe’s Stories font aussi rapidement penser à Weezer.
Puis arrive Wire et quand il s’agit de ralentir, de se poser et appuyer sur la touche
mélancolique les toulousains sont très forts. Et MWB remet ça dès la
suivante avec Slowday, un mid-tempo qui offre une
excellente montée en puissance sur son refrain digne de Samiam ni plus
ni moins. Cela vient aussi de la voix car l’effet se répète sur Styling Gel, très intéressant sur son refrain et sa fin débridée un peu
moins, hélas, sur le reste. Mais j’adore Bad
Luck, un morceau
parfait de powerpop qui maîtrise totalement tous les codes. Le chant est suffisamment
hargneux, les passages calmes sont parfaits. Un très bon morceau !
Genials de Marty Went Back est un disque frais,
qui sent le soleil. Le timing est parfait pour en faire un disque marquant de
cet été.
J. NeWSovski
https://martywentback.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/martywentback/
lundi 11 août 2025
LA FLEMME – La Fête
LA FLEMME
– La Fête
Exag
records
Avec un nom
pareil, les jeux de mots sont inévitables, alors autant y aller tout de suite :
La Flemme, c’est tout sauf fainéant. Derrière ce nom générationnel, on
trouve un très jeune groupe marseillais qui amène un vrai courant d’air frais
dans la scène. Le groupe s’est fait remarquer en début d’année en remportant le
prix des Inrocks Super Club, ils ont aussi reçu un super coup de projecteur sur
Quotidien dans la rubrique d’Ambre Chalumeau. Un groupe dont on parle de plus
en plus.
Ce premier
album intitulé La Fête s’articule sur tous ses morceaux
autour de ce même thème dérivant entre l’envie de s’amuser mais aussi son
contraire.
La Flemme
débute avec un garage pop débridé sur le titre éponyme, un harmonica débridé
entame les hostilités, puis des textes courts et simples prêts à être repris en
chœurs servent de refrain (« Les jeunes veulent faire la fête,
Marseille veut faire la fête, La Flemme veut faire la fête »). Jules
prend le chant en main sur Oiseau, avec une voix plus suave et une pop
douce au son rugueux. Puis c’est au tour de Stella de prendre le micro
sur Laissez-moi tranquille, avec sa voix douce on se laisse
surprendre par cette pop très 60’s, le même thème est aussi approché sur Marre de vous qui pourrait faire penser à un texte de Mss Frnce.
Le Petit Du Camas commence tout doucement sur des faux
airs de Cendrillon de Téléphone avant de partir en punk-garage énervé
façon Johnnie Carwash.
Le côté
psychédélique prend son sens avec le morceau Tunnel, le seul instrumental de l’album tandis que Stella nous berce sur
Mer Azur avec ses nappes de douceur alternées par des vagues guitares
incisives venant de Ronie et Jules. J’aime aussi Sans Fond, dernier morceau qui offre une pop indie légère avec
toujours une très belle voix bien épaulée par de belles guitares distordues.
L’enregistrement
a été fait au Studio ZigZag par Romain Gallet et Martin Baudu
et le son est franchement top mais je suis moins fan de l’artwork de Salomé
Lahoche, artiste reconnue mais dont je n’aime pas vraiment le coup de
crayon. En tout cas cette pochette est singulière et accrocheuse.
La
Fête est donc un bel album surprise, mais aussi la bande son idéale pour les
vacances. La Flemme c’est frais, pétillant et plein de charme montrant que la jeunesse
est active et a de très bonnes inspirations.
J. NeWSovski
https://laflemmeband.bandcamp.com/album/la-f-te-2
https://www.facebook.com/p/La-Flemme-Band-61550970269839/
mardi 5 août 2025
DARKO – Canvas [EP]
DARKO – Canvas [EP]
Lockjaw Records
Pour ceux qui ne connaissent pas Darko, il s’agit d’un groupe anglais, de Guildford, qui s’est formé en 2010 et qui se démarque par un son mélangeant skate punk et riffs métal. Je les ai découverts grâce à leur album Bonsaï Mammoth, en 2017. Depuis le groupe a débuté un projet de trilogie d’EPs dont Canvas est le dernier volume.
C’est après une longue introduction (Grey Havens) très immersive façon rock progressif que les Anglais démarrent leur nouvel EP, un morceau lent et apaisant. Mais Dared to Dream est là pour nous rappeler à quel point le groupe sait jouer vite, apportant à sa vitesse des touches techniques qui sortent de l’ordinaire à l’image de Propagandhi. Le chant de Tom West est toujours aussi agréable, même s’il montre parfois certaines limites, il en fait une belle démonstration sur Goodbye Bastard, un titre une nouvelle fois, très efficace. Canvas amène des sonorités différentes et inattendues avec des cassures de rythmes incessantes et des riffs de guitares vraiment très techniques, limite Math-rock, par ce biais-là je pense à Strung Out. Override se révèle plus « classique » dans sa composition alors que Hectic est LE défouloir de l’EP : mélange de hardcore puissant, de riffs métal (voire même néo-métal) et de chant hurlé façon death.
Un EP surprenant de la part de Darko qui montre que le groupe a beaucoup de ressources et est capable de partir dans toutes les directions tout en étant pertinent dans tous les registres qu’il explore.
J. NeWSovski
https://darko.bandcamp.com/album/canvas
https://www.facebook.com/Darkoband/
mercredi 30 juillet 2025
LIMBOY – II
LIMBOY – II
Stolen
Body Records
Le premier
album du « super-groupe » angevin avait eu le malheur de sortir juste
avant le confinement bloquant toute possibilité de tournée. Quand enfin l’idée
de relancer le projet germe, Maxime (San Carol,
Big Wool, Sandwich…) étant trop
occupé c’est Florent (Tiny Voices), ami de longue date,
qui prend le relais au micro, et derrière on retrouve toujours Elliot (Bermud)
et Stw (San Carol, Eagles Gift) aux guitares et Hugo (Eagles
Gift) à la batterie.
Sobrement
intitulé II, ce nouvel album de LIMBOY démarre très fort avec un son acéré
dès les premières notes de Lifting Weights,
shifting Right,
on prend une belle décharge d’énergie avec un morceau dans la veine Dischord
des années 90, je pense notamment à Fugazi. Le son de guitare est
incisif tandis que la voix de Flo, si particulière fait son effet avec
son petit côté éraillé. Véritables défouloirs, des titres comme Arrested Development et Poison amènent une grosse sensation de
puissance tout en proposant des riffs simples. On pourrait s’étonner de l’absence
de basse, mais l’équilibre est finement pensé : la guitare baritone d’Elliot
est accordée très bas ce qui donne ce son dense et compact.
Puis les
Angevins cassent les codes et s’aventurent dans le post-punk voire même le cold-wave
sur Nightman ou Black Block Trail Series sans jamais perdre d’intensité et de
tension. Le groupe ne cherche pas à plaire mais juste se faire plaisir et
explorer. Et c’est plaisant. Ainsi on peut retrouver un morceau comme WI,
qui allie mélodies rythmiques aux frontières de l’électro et une puissance tout
juste contenue. C’est puissant et fort.
Enregistré à
La Cuve, leur propre studio, par leur soin, le son est puissant et c’est
aussi impressionnant que mérité de retrouver cet album directement dans le
catalogue de Stolen Body Records, label anglais de Bristol réputé dans
la scène noise/psyché/garage.
Avec II,
LIMBOY creuse ses racines hardcore punk tout en injectant des textures noise et
post-punk. C’est direct et sincère. Un véritable défouloir pour les quatre
garçons issus de formations différentes. Dix titres pour trente minutes de
tension, d’urgence où l’énergie prime avant tout.
J. NeWSovski
https://limboy.bandcamp.com/album/ii-2
https://www.facebook.com/limboy666
vendredi 25 juillet 2025
THE CHRIS ROLLING SQUAD – Damn you all… to hell
THE CHRIS
ROLLING SQUAD – Damn you all… to hell
Cimex
Records / Ghost Highway Recordings
On connaît Chris
Rolling depuis près de 10 ans et son premier EP, et c’est avec plaisir qu’on
retrouve le trio de la Roche-Sur-Yon pour un troisième album composé de 15
morceaux pour 38 minutes.
Passée la
courte introduction, le premier morceau, qui donne son nom à l’album, annonce très
vite la couleur : vitesse et puissance. Tout comme sur le précédent opus, on
peut trouver des affinités avec des groupes comme Peter Pan Speedrock ou
Zeke. C’est du gros rock’n’roll qui tape fort (loaded gun) mais qui sait aussi se poser sur des mélodies plus douces
aux faux airs de grand ouest comme sur A
van To Load. Le
trio vendéen semble avoir trouvé sa voie avec des morceaux très rapides, des rythmiques
déjantées et avec comme appui un chant qui semble parfois s’inspirer de la
scène métal (Blind). Dans le même esprit Drive Me mad sort du lot : j’aime beaucoup comment le chant est posé
sur la mélodie et, ça me rappelle, toute proportion gardée, Volbeat. Franchement,
c’est très efficace et on ne peut qu’admirer les progrès depuis le premier EP.
Headshoy 1st mixe Bo Diddley et Motörhead :
du rock’n’roll un peu gras mais toujours percutant. Tandis que l’instrumental Canonball Holocaust, qui reprend donc le nom de l’album précédent, sert d’interlude
et invite au voyage. Chris Rolling sait aussi proposer autre chose, un
morceau mid-tempo très très accrocheur, Night
Got Me Runnin’
qui s’annonce comme le tube de l’album et qui fera certainement des ravages en
concert. Let’s go and action se démarque aussi par un côté presque
pop, assumé… ou pas ? Je suis moins fan de ce morceau tandis que Til The Day I Die explore une face plus obscure, très punkrock avec un chant très
sombre.
On notera
aussi la pochette originale et globalement j’aime bien leurs visuels de
concerts, dessinés avec soin dans un esprit The Preacher du plus bel effet. On
est très loin de l’horrible pochette du premier EP ! Enregistré par Fabien
Guilloteau au Nomad Studio, le son est puissant et précis.
Chris
Rolling nous offre un nouvel album brut et puissant qui offre un rock’n’roll
rapide et direct. C’est pour moi leur meilleur disque à ce jour.
J. NeWSovski
https://chrisrolling.bandcamp.com/album/damn-you-all-to-hell
https://www.facebook.com/thechrisrollingsquad/
dimanche 20 juillet 2025
Les Rêveries : Numéro 22
Voici le nouveau numéro des Rêveries. Le 22ème, il sort en plein été et vous permettra peut-être de croiser certains des groupes sur scène. Ce nouveau numéro fait la part belle à la scène angevine (Bermud, Daria, Limboy, Christian Ravel, Maxime du Joker's, Festival Levitation) et ce sera aussi le cas sur le prochain avec une scène en pleine effervescence (Rest Up, Fragile, Gondhawa...).
La version papier sortira en septembre, elle sera disponible sur Angers dans certains points stratégiques (Le Chabada, Exit Music, Joker's Pub...) ou sur simple demande.