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jeudi 28 novembre 2024

QUICKSAND - HOT WATER MUSIC [split]

 


QUICKSAND & HOT WATER MUSIC  [split]

Equal Vision

 

Excellente surprise de voir Quicksand et Hot Water Music partager une tournée commune, par contre très déçu de voir que la tournée évite, une nouvelle fois, la France se concentrant quasi essentiellement sur l’Allemagne. On devra se consoler avec la sortie d’un split quatre titres entre les deux groupes qui, sur le papier fait l’effet d’une bombe. Il me rappelle d’ailleurs celui entre Hot Water music et Alkaline Trio sorti en 2002 sur Jade Tree, vraiment excellent.


Tout commence par Hot Water Music qui reprend Quicksand et le morceau Fazer, emblématique du cultissime album SLIP. Très sympa d’entendre Chuck Ragan poser sa grosse voix dessus, ça marche parfaitement. Leur deuxième titre (undertow) est un inédit issu de l’enregistrement de Vows, plus soft, mélodique mais globalement plutôt bien fait.


Quicksand commence par reprendre les floridiens avec Free Radio Gainesville, cette reprise est magistrale car le morceau est aussi au départ excellent, mais la voix de Walter Schreifels donne une dimension différente et la basse ressort parfaitement. Il est intéressant de se rappeler que c’est Walter qui a produit l’album No Division dans lequel se trouve ce titre. Il faisait d’ailleurs quelques chœurs dessus. En plus, d’un point de vue personnel, No Division est depuis toujours mon album de cœur concernant HWM, le premier que j'ai vraiment écouté en boucle pendant des années. SUpercollider est le deuxième titre des New Yorkais et c’est surtout la première chanson depuis l’album Distant Populations sorti il y a maintenant trois ans.

J. NeWSovski

 

https://equalvision.bandcamp.com/album/split



dimanche 9 juin 2024

HOT WATER MUSIC – Vows

 


HOT WATER MUSIC – Vows

End Hits Records / Equal Vision Records

Ce nouvel album de Hot Water Music est spécial à plus d’un titre puisqu’il célèbre les 30 années de carrière du groupe mais aussi sa 10ème réalisation long format. Et pour fêter cela le groupe a invité quelques personnalités de la scène à les rejoindre en studio.

 

Tout commence avec le superbe Menace, qui groove à souhait avec la grosse voix de Chuck Ragan, le morceau devient encore plus intéressant lorsque Chris Cresswell s’empare du micro sur le refrain. Les deux voix se marient bien et c’est d’ailleurs un peu dommage de ne pas les entendre davantage ensemble. Ragan amène beaucoup de gravité sur Searching for Light, il pousse sa voix et on ressent beaucoup d’intensité sur le refrain avec notamment avec les guitares en fond.

Le premier featuring se présente sur After The Impossible avec Dallas Green de City and Colour et auparavant dans Alexisonfire, un morceau mélodique, très aérien et très beau. Much Love voit l’arrivée de Aimee Allen de The Interrupters qui se révèle, une nouvelle fois un très joli morceau avec beaucoup d’intensité, il monte en pression tout du long. Je trouve juste que la voix de Ragan emporte tout sur son passage et qu’Aimee est un peu transparente derrière, se limitant aux harmonies, ce qui est fort dommage car son grain est vraiment superbe. Fences avec Thrice fonctionne aussi très bien mais Ragan a une nouvelle fois du mal à lâcher le micro à ses invités et il aurait été intéressant de les voir chanter autre chose que les chœurs. On retrouve Daniel Fang et Brandon Yates de Turnstile sur Remnants, on sait qu’Hot Water Music a été une influence majeure pour ce groupe puisque leur nom vient justement d’un morceau des Floridiens. Remnants est donc une chanson qui démarre de façon très groovy avec des sonorités intéressantes sur la batterie, elle devient par la suite très mélodique.

Chris Cresswell a davantage de temps d’expression que sur l’album précédent (Feel The Void), on rappelle que le chanteur/guitariste est désormais intégré à part entière dans Hot Water Music alors qu’il dépannait au préalable lors des tournées pour remplacer Chris Wollard qui ne souhaitent plus faire de concerts. Sur Burn Forever il prend donc le lead sur le chant tandis que Wollard assure avec brio le refrain, puis il enchaîne sur Side Of The Road, un morceau assez lent qui peut rappeler évidemment certains titres de The Flatliners. Puis il termine avec Touch The Sun, un titre très rapide, très punkrock, au refrain accrocheur qui arrive à nous transmettre toute l’énergie de Cresswell.

Chris Wollard assure le chant principal uniquement sur Chewing On Broken Glass avec son style particulier que j’aime beaucoup, mais c’est tout de même admirable de voir les trois chanteurs au sein de ce groupe, des voix si marquées et puissantes.

 

Si Hot Water Music ne tabasse plus comme sur ses premiers albums, il a gagné au fur et à mesure des années et des albums une certaine puissance émotionnelle offrant à ses morceaux une beauté assez rare. Vows est un très gros album des floridiens, que je place directement dans mon top 3, je peux juste émettre le petit reproche de ne pas avoir laissé assez de place aux invités.

 

J. NeWSovski

https://endhitsrecords.bandcamp.com/album/vows

https://www.facebook.com/hotwatermusic/

https://www.instagram.com/hotwatermusicofficial/?hl=en

https://hotwatermusic.bandcamp.com/music

 

vendredi 6 mai 2022

HOT WATER MUSIC – Feel The Void

 


HOT WATER MUSIC – Feel The Void

Equal Vision Records

 

Il y a 3 ans désormais, Chris Wollard, l’une des grosses voix d’Hot Water Music et guitariste déclarait ne plus vouloir tourner avec le groupe en raison de sa maladie. On aurait pu imaginer assez rapidement une nouvelle fin du groupe (après celle de 2005) mais Chris Cresswell (The Flatliners) s’était engagé pour le remplacer sur tous les concerts. Son intégration sur scène fait saliver et je jalouse ceux qui ont pu alors voir le groupe jouer.

Quelques mois après, le groupe sortait un EP (Shake Up The Shadows) sur Epitaph et Cresswell était invité à faire les chœurs. Un superbe EP qui sonnait le renouveau du groupe.

 

La surprise avec ce nouvel album c’est que Wollard est toujours dans le groupe mais surtout que Cresswell est aussi complètement intégré ce qui implique que le groupe joue à 3 guitares. Sur ce point je reste un peu perplexe, proche de chez nous L.A.N.E. fonctionnait ainsi, et je me rappelle aussi avoir interviewé Hellmotel au Hellfest, aussi dans cette configuration, qui annonçait que l’année suivante le groupe reviendrait avec 4 guitaristes… Bref je ne vois pas trop l’intérêt de 3 guitaristes mais il faut avouer que sur le papier, avant même de se lancer dans l’écoute de l’album, l’excitation est à son comble !

 

Et il faut peu de temps pour se rendre compte que Feel The Void est taillé dans le même bois que Shake Up The Shadows. L’arrivée de Cresswell a certainement redynamisé le groupe et peut être que le confinement a aussi apporté encore davantage d’inspiration. Et enfin il y a le retour de Brian Mc Ternan à la production, lui qui est à l’origine de sacré albums (The Explosion, Strike Anywhere, Battery…) mais aussi quelques-uns du groupe floridien. Tout ceci assemblé fait que le groupe a pris un sacré coup de jeune.

 

La mise en bouche Another Breath commence doucement en mid-tempo avec les voix puissantes et lourdes, la basse est hypnotisante, je n’aurais peut-être pas choisi ce morceau pour commencer l’album mais il est fichtrement bon tout de même. Dans le même registre on retrouve Newtown Scrapper, assez lent aussi avec une rythmique très groove, mal placé aussi sur l’album je l’aurais davantage mis au milieu. Les affaires s’énervent avec Killing Time, bien plus rapide tout en étant très mélodique. Il s’inscrit parfaitement dans le genre de morceaux qu’on retrouvait sur A flight and a crash.

Moment fort aussi avec Collect your things an run qui part très fort avec un Wollard déchaîné au chant puis Habitual, un morceau qui risque de vite devenir un classique du groupe, Chuck Ragan donne de la voix sur ce morceau, les chœurs sont parfaits et les mélodies ébouriffantes. Dans le même registre on peut aussi classer le très bon Hearts stay Full et c’est sur ce genre de morceaux que j’adore le groupe.

On ne peut passer sous silence Turn The Dial, morceau durant lequel Cresswell prend le lead vocal et cela fait une sensation bizarre comme si The Flatliners voyait un featuring avec Hot Water Music, le morceau est lent mais quelle efficacité sur le refrain avec les chœurs !

 

Le souffle nouveau entrevu sur le précédent EP est toujours d’actualité. Cela fait bien longtemps qu’Hot Water Music n’avait pas été aussi intéressant et excitant. Clairement l’un des albums de l’année pour moi.

 

J. NeWSovski

 

http://www.hotwatermusic.com/

https://www.facebook.com/hotwatermusic

 

vendredi 5 juin 2020

samedi 23 mai 2020

NATHAN GRAY – Working Title




NATHAN GRAY – Working Title
End Hits Records
8.5/10

Nathan Gray est le chanteur de BoySetsFire et Working Title est son second album solo. N’ayant pas écouté le premier je m’attendais à un album acoustique dans la veine de ce que fait Chuck Ragan ou encore Dave Hause. La surprise vient du fait qu’il a un vrai groupe derrière et que ça joue bien et même plus : certains morceaux sont très énergiques (In My defense).


Cet album solo permet aussi de se rappeler combien BoySetsFire était un groupe exceptionnel et la voix de Nathan n’y était pas étrangère, After The Eulogy devrait aisément trouver sa place dans mon top 10 même 20 après.


Nathan Gray sait toucher la corde sensible en jouant sur les mélodies, la mélancolie qui se dégage de certains titres est prenante comme sur Working Title avec l’immense Chuck Ragan aux chœurs. J’aurais aimé retrouver encore davantage ce dernier, la complémentarité des deux voix est excellente mais le mixage ne le rend pas vraiment.  Plus posé, Refrain est un morceau important, plein de délicatesse, bien accompagné par un violon qui met en avant la douceur du chant. Gray propose aussi des chansons entraînantes, bien écrites à l’image de The Markings, the fall ou Hold mais c’est dans l’émotion que je l’apprécie le plus et dans ce registre Mercy est superbe tout comme la magnifique Still Here. L’enchaînement what about you / Refrain / Still here est juste d’ailleurs magnifique, tirant l’album vers le haut.


Même s’il y a quelques morceaux dispensables sur cet opus, il n’en demeure pas moins un bel objet. Nathan Gray a cette voix magique qui le place dans une case particulière, il peut transmettre énormément d’émotions et sa créativité est aussi super intéressante. Un bel album.


J. NeWSovski


Morceau préféré :                                    Still Here







samedi 13 juillet 2019

HOT WATER MUSIC – Shake Up The Shadows (EP)




HOT WATER MUSIC – Shake Up The Shadows (EP)
Epitaph Records
4.5/5

Hot Water Music signe son retour sur Epitaph avec cet Ep de cinq titres, encore une fois la pochette fait preuve d’une superbe finesse, à l’instar de toutes les productions du groupe.  Le son est aussi très bien produit, c’est Ryan Williams, qui était déjà aux manettes de Light it Up qui s’en est chargé.


Chuck Ragan habite désormais en Californie, où il tient une entreprise de pêche à la moche, loin du reste du groupe établi en Floride, les titres se sont donc composés par des échanges avec les autres membres dont notamment le second guitariste Chris Wollard qui avait décidé de faire une pause sur les tournées et concerts du groupe. Lors de ces derniers il était remplacé par Chris Cresswell des Flatliners qui apparaît aussi sur cet EP en faisant les chœurs et d’autres voix derrière. Jason Black et le batteur George Rebelo (aussi batteur des Bouncing Souls) se sont aussi investis dans l’écriture.


Tout commence avec By Any Means et la grosse voix puissante de Wollard, un titre à l’ancienne avec des phrases marquantes (keep your goals) puis sur Shake Up The Shadows, superbe morceau en mid tempo, Chuck Ragan touche avec son I want to see that smile radiate for miles. Les morceaux chantés par Ragan sont d’ailleurs plus lents et plus posés sur cet EP. Rebellion Story est l’un des titres majeurs, un morceau sur le vivre ensemble, mélodique à souhait.


Certainement l’une des toutes meilleures productions du groupe depuis des années cet EP ne fait que rajouter à la légende de ce superbe groupe dont je suis définitivement super fan.

J. NeWSovski



jeudi 6 décembre 2018

SICK OF IT ALL – Wake The Sleeping Dragon



SICK OF IT ALL – Wake The Sleeping Dragon
Century Media / Fat Wreck Chords
9/10

Si le dragon est la représentation du groupe alors j’ai du mal à comprendre le titre de ce 11ème album car à aucun moment je n’ai senti le groupe endormi. Peut-être pris dans une routine mais toujours aussi vivant et même plutôt bien en forme comme si le temps n’avait pas d’emprise sur lui. Les membres de Sick Of It All écument les salles depuis plus de 32 ans. Le terme légende n’est désormais pas usurpé pour qualifier le groupe si généreux qui même après tant et tant de concerts donnés arrive toujours à distribuer et prendre énormément de plaisir. Quelle énergie et quelle générosité sur scène !


Que faut-il attendre de ce nouvel album ? Honnêtement pour ma part pas grand-chose, je ne pensais pas, en me lançant dans son écoute, être surpris. Et pourtant il est varié car entre les titres hardcore classiques (That Crazy White Boy Shit, ultra efficace sur album comme en live) s’intercalent des titres plus métal (wake the sleeping dragon) ou street punk (Always with us) et même façon Dropkick Murphys (le surprenant Bull’s anthem avec Tim Mc Ilrath de Rise Against). Mais la puissance du groupe reste totalement intacte, entendez la rage d’un Inner Vision qui ouvre l’album, oui les gars sont toujours affutés comme des lames. La voix de Lou est toujours aussi hargneuse et que ce soit les riffs acérés de Pete ou le groove de la basse tout fonctionne à merveille du début à la fin (super morceau pour finir avec Chuck Ragan sur The New Slavery).


Que dire aussi de cette magnifique pochette ? Moi je ne trouve pas vraiment de défauts à ce nouvel album et j’irai même jusqu’à le classer directement dans le top 5 de la discographie du groupe.


Entre le dernier album de Madball (for the cause) et ce Wake the Sleeping Dragon de Sick Of It All le hardcore New Yorkais se porte toujours bien et n’a pris de rides en 30 ans. Ceux qui se sont lassés du style feraient bien de se reprendre une petite dose, histoire de se rappeler au bon souvenir des coups de coudes échangés en circle pits. Sick Of It All est une légende, une légende bien vivante.
J. NeWSovski

Morceau préféré :                  That crazy white boy shit


vendredi 29 septembre 2017

HOT WATER MUSIC – Light It Up



HOT WATER MUSIC – Light It Up
Rise Records
8/10

Hot Water Music est un des rares groupes qui me procure une impatience extrême dès l’annonce de la préparation d’un nouvel album, cette envie d’immédiatement se jeter dessus. Chose faîte le jour de sa sortie.

C’est donc avec plaisir que je retrouve la voix de Chuck Ragan sur Complicated, un morceau typique du groupe qui associe de jolies mélodies, de la grosse voix et une basse omniprésente. Même recette sur Show your face, et sur Never Going Back plus lent mais plus intense. J’aime aussi beaucoup Sympathizer un titre en mid-tempo dont les voix poussées montent encore d’un cran en intensité. Autres moments très forts avec Bury your idols et High Class Catastrophe.

Quelques titres en dessous notamment Rabbit Key chanté par Chris Wollard ainsi que Light It Up et Vultures qui ressemblent bien plus à des titres de Bad Religion, le chant saccadé peine à convaincre et les chœurs sont plutôt moyens. Hold Out est aussi peu pertinent, répétitif et rébarbatif. Ces titres disséminés un peu partout à travers light it up gâchent un peu l’impression générale d’un album qui se veut agréable.

Light it Up est un album hétérogène qui regroupe de bons morceaux, notamment ceux plus lents. La voix de Ragan fait encore étalage de toute sa magie bien épaulée par celle de Wollard mais aussi la basse de Jason Black. On est loin de cultissimes No Division et Forever and counting mais qu’il est quand même fort agréable de retrouver le groupe de Gainesville

J. NeWSovski

Morceau préféré :                         Bury your idols


mardi 29 mai 2012

Hot Water Music - exister



Hot Water Music - exister
Rise records
7/10
Retour d’un des groupes de punkrock / émo les plus marquants de la dernière décennie. Ce nouvel album, Exister, a été enregistré par Bill Stevenson au Blasting Room. Ce dernier à l’image de Ryan Greene dans les années 90 enregistre tout ce qui est estampillé punkrock actuellement. Exister est leur 8ème album et arrive 8 ans après le précédent et décevant The New What Next. Entre temps on a eu le droit à The Draft et le projet solo acoustique de Chuck Ragan, le chanteur, ce qui permet d’espérer un nouvel album plus en puissance.
« Main Line », le premier titre, envoie direct un punkrock efficace et musclé où la voix de Ragan fait des merveilles. Les titres suivants sont un peu en dessous, plus mous à l’image de « drown it » où certains passages sont efficaces mais l’ensemble trop lymphatique. Le syndrome A Flight And A Crash semble ressurgir, à savoir un bon premier titre et puis la suite en retrait, pas mauvais certes mais pas si excitant que ça. « Drag my body » en milieu d’album, certes en mid-tempo, impose une intensité marquante  tout comme le tout dernier morceau « paid in full » autre moment fort d’Exister. Ragan est décidemment un excellent chanteur tout comme Jason Black est un excellent bassiste et Hot Water Music est vraiment un sacré groupe surtout lorsqu’il sait devenir plus nerveux dans ses mélodies sans forcément accélérer sa rythmique à l’image d’un album comme No Division.
Exister se trouve dans la lignée de the New What Next, meilleur avec notamment 3 très bons morceaux mais il ne restera pas pour moi une de leurs pièces maîtresses.