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vendredi 18 avril 2025

LION’S LAW – Evermore

 


LION’S LAW – Evermore

HFMN / Une vie pour rien

 

Lion's Law est un pilier incontournable de la scène Oi!, qu’elle soit française ou même mondiale. Le groupe parisien, fidèle à ses racines tout en continuant à évoluer, nous offre un cinquième album qui se démarque avec des titres uniquement chantés en anglais. Je ne suis pas un familier de la scène Oï mais force est de constater que le groupe s’est construit une sacrée réputation au point de tourner autant à l’étranger que par chez nous. Lion’s Law s’est formé en 2012 et le line-up a pas mal tourné sur ses débuts avant de se stabiliser il y a quelques années avec le retour de Tomoi à la batterie (il était présent à l’origine) qui trouve de la place dans un emploi du temps déjà bien pris par les Burning Heads et Komintern Sect et l’arrivée de Vovott à la guitare qui remplace Louis, le principal compositeur. Le groupe est affilié au mouvement SHARP (SkinHeads Against Racial Prejudice).

 

Dès les premières notes, Lion's Law met la barre très haut avec une série de titres d’une grande puissance et d’une accroche remarquable. Ça commence par Paris qui parle de la gentrification et l’évolution de la ville qui a remplacé ses vieux bars par des boutiques hypes. La voix de Wattie est rauque à souhait et fait des merveilles sur Brother, un titre mélodique qui fonctionne à merveille. Le groupe rappelle aussi les maîtres du genre, Agnostic Front, sur des titres comme l’excellent Sewer Rats avec un chant enragé comme peut aussi le faire Roger Miret. Le morceau aborde le thème de l’unité entre punk et skins. Dans le même registre Lonely Road marie parfaitement des riffs de guitare incisifs et des refrains percutants.

Le titre éponyme, Evermore, parle du découragement du groupe qui avoue avoir abandonné tout espoir en un avenir meilleur. Un morceau punkrock d’une belle efficacité avec une basse magistrale qui pourrait rappeler Rancid. La dextérité de Swann à la basse est aussi remarquable sur un titre comme The Code. Lion’s Law se permet une reprise audacieuse de I Ran de A Flock of Seagulls, que les parisiens s'approprient avec brio. Ce clin d'œil ajoute une touche de légèreté à un album engagé. Au passage j’aime beaucoup quand les groupes posent une reprise décalée sur un album, c’était une habitude dans les années 90 qui est, hélas, un peu passée de mode. Merci les gars de le remettre au goût du jour !

 

On passe vite fait sur la pochette pas vraiment jolie et c’est dommage pour un album de ce calibre. Un ou deux titres sont aussi un peu dispensables dans la profusion des quinze présents.

 

Evermore est sans doute le meilleur album de Lion's Law. La bande a su combiner tout ce qui fait son identité et pousser les limites encore plus loin.

 

  

 

J. NeWSovski

 

 

https://lionslawparis.com/

https://lionslaw.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/lionslawparis/