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dimanche 28 septembre 2025

PAMPLEMOUSSE - Porcelain

 


PAMPLEMOUSSE - Porcelain

A Tant Rêver du Roi


PAMPLEMOUSSE a plus que jamais envie d'en découdre. Deux ans à peine après "Think Of It", le duo (une batterie + une guitare/basse) revient à la charge avec un quatrième album intitulé "Porcelain". "Porcelain", une vieille histoire pour le groupe désormais établi en Lorraine (bye bye la Réunion). C'est tout simplement le nom d'un titre de leur second opus "High Strung", celui avec lequel nous avons fait connaissance avec le combo noise-rock. C'était juste avant la pandémie. Une éternité.

Signé sur l'excellent label palois A Tant Rêver du Roi, "Porcelain" permet à PAMPLEMOUSSE de franchir une nouvelle étape dans son parcours singulier. S'inscrivant dans la continuité de "Think Of It", cette nouvelle production intransigeante affine encore un peu plus le style de PAMPLEMOUSSE. A savoir un mélange de noise-rock tendu et indie-rock musclé, dans une ambiance très nineties. On pense autant à JESUS LIZARD qu'à SLOY ou CHOKEBORE. Dès l’ouverture "More Beautiful Than Madonna", le ton est donné : riff tranchant, rythmique implacable, chant venu du fond du garage. Ce court single, déjà dévoilé avant la sortie, résume bien l’album : urgence et intensité, mais sans sacrifier l’accroche mélodique. Après cette première déflagration, PAMPLEMOUSSE ralentit la cadence et prend son temps sur l'étouffant "Smile The Num". Les lentes et lourdes frappes de batterie de Sarah répondent au riff légèrement bluesy de Nicolas. On pense au son de Chicago et à SHELLAC. Le morceau, pas avare en changements de rythmes, prend ensuite une tournure plus noisy. PAMPLEMOUSSE repart au front sur "The Big Speakers", titre abrasif à la tonalité punk-rock et grunge qui peut évoquer le NIRVANA des débuts.

Plus mélancolique et flottant, "Miami Blue" est une pépite indie-rock/shoegaze. La voix déformée de Nicolas semble lointaine. "Instrumental" qui porte bien son nom, est une respiration bienvenue. Dans sa première moitié en tout cas car la tension est palpable à mesure que le morceau avance. L'équilibre entre vacarme et mélodie fait également mouche sur le brumeux "Snowball". On y retrouve à travers ce morceau la force émotionnelle d'un CHOKEBORE. Pour citer d'autres références plus récentes, on pense aux Américains de NO AGE sur "Bad Penny", autre duo guitare/batterie adepte des expérimentations noise-rock et garage. "Every Story Has A End", titre punk-rock au refrain irrésistible est taillée pour rester dans la tête tout en brûlant les tympans. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec nos deux compères qui proposent pour clôturer l’album un long format étonnant. Les huit minutes de "Brick Head" commencent d'abord comme du PAMPLEMOUSSE pur jus. Puis s'aventurent sur un terrain beaucoup plus expérimental et hypnotique digne de SONIC YOUTH ou GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR. Une tempête sonore bourrée de larsens et bizarreries sonores. Puissant !

 

Avec "Porcelain", quatrième jalon d'une discographie déjà solide, PAMPLEMOUSSE nous livre son album le plus abouti. Dense et exigeant, il conserve la puissance et la rugosité des débuts tout en explorant davantage les nuances et les contrastes. Une réussite !

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Miami Blue

 

 

https://pamplemoussetheband.bandcamp.com/album/porcelain

https://www.facebook.com/pamplemousseband

 


mercredi 7 septembre 2022

TUKATUKAS – Royal bourbon



TUKATUKAS – Royal bourbon

Mass Prod / GC Records / Maudit Tangue

Il y a peu de groupes sur l’ile de la réunion et certainement très peu dans la sphère punkrock, il est donc intéressant de reparler de Tukatukas. Pour rafraîchir les mémoires, le groupe fondé en 2008 a sorti un album en 2011 (Chaleur tropicale) sur Mass Prod puis un second en 2016 (Red Blood).

 

La première chose qu’il me vient à dire sur cet album c’est de féliciter le superbe travail du graphiste, le trait est fin et, en version double vinyle, l’objet est juste superbe.

Les réunionnais catalysent toute leur énergie pour nourrir un punkrock rapide qui rappelle certes d’autres groupes mais apporte tout de même une belle pointe d’originalité en raison de la présence d’un saxo. Freaky qui débute l’album est un morceau pêchu qui me fait un peu penser à Banane Metalik, par son ambiance et sa rythmique principalement. Je pense aussi à Dead Kennedys sur My Right, cela vient aussi de la façon de chanter de Laetitia, qui d’ailleurs à un petit vibrato original ! Belle énergie aussi sur Dance with the devil, Madness. J’aime bien le fait que le groupe déborde souvent de son cadre et d’un brûlot punk il dévie vers des choses plus mélodiques, aériennes (Dear Friend) ou groovy (never drunk).

Le groupe s’écarte aussi souvent vers des trajectoires ska, voire reggae comme sur Susan, aux faux airs d’Opposite des Burning Heads.

 

Le quintet me fait aussi fortement penser à Vodoo Glow Skulls quand il part dans des fulgurances qu’accompagne à merveille le saxo (Lost) tout comme le groupe américain, le phrasé est rapide et haché.

Laetitia s’essaye au chant en français sur Lâcher Prise, une prise de risque, pour ma part je préfère quand elle chante en anglais, c’est bien plus efficace. Mais ça devient original en créole sur Adekalom.

 

Tukatukas n’a donc pas lésiné pour son troisième album et propose 16 chansons (dont un remix) avec une belle diversité et un grain de folie très appréciable.

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/Tukatukaspunk

https://gcrecords.bandcamp.com/album/royal-bourbon 



jeudi 16 mai 2019

PAMPLEMOUSSE - High Strung




PAMPLEMOUSSE - High Strung
A Tant Rêver du Roi
8,5 sur 10

Ne pas se fier à son patronyme juteux et à ses origines géographiques (l'Ile de la réunion, plus connue pour des genres musicaux tels le maloya et le séga), PAMPLEMOUSSE fait dans le bruit et la sauvagerie. Le trio avait déjà enfanté un premier album rageur il y a deux ans, posant les bases de son noise-blues-punk-garage. Les Réunionnais remettent le couvert avec dix titres enregistrés dans le mythique studio angevin Black Box.

A titre personnel, j'ai découvert la furie du groupe et le charisme du frontman hurleur sur scène. On retrouve avec plaisir cette énergie dès l'entame de l'album. La guitare abrasive et la batterie martiale font mouche sur le morceau éponyme "High Strung". La voix donne par moment une légère coloration bluesy rappelant le blues-punk légendaire du JON SPENCER BLUES EXPLOSION. Encore plus dissonant, "Dragon's Breath" est jalonné de breaks particulièrement efficaces (et tout ça, en moins de 2 minutes 30). Avec son riff bien heavy "Losing Control" montre le versant garage et "guitar héro" des volcaniques Réunionnais. Plus noise et tranchant, l'imparable "Porcelain" est le croisement parfait entre the JESUS LIZARD et SLOY (pour le chant). La première (légère) respiration arrive en milieu d'album avec "Space Out" moins rentre-dedans et bruyant. Avec "Heebie Jeebie" et sa basse bodybuildée, PAMPLEMOUSSE reprend son rythme infernal avant de décélérer en fin de morceau et de faire la part belle aux larsens. Parfois, la mélodie surgit comme sur "Top of the Bill" dont le jeu de guitare plus harmonieux surprend. Parfaitement soutenue par un batteur infatigable et une basse qui fait parfois office de guitare ("Ventoline"), la musique de PAMPLEMOUSSE demeure tendue et nerveuse de bout en bout. "High Strung" se conclut par un puissant et concis instrumental "Hot Fudge Monday".


Avec cette grosse 1/2 heure truffée de petites bombes noise punk, PAMPLEMOUSSE livre un deuxième album intense. Une réussite !

Mr Caribou


Morceau préféré :                                    Porcelain



dimanche 24 mars 2019

Clip - Pamplemousse

Pamplemousse, le groupe réunionnais de Noise-punk est de retour, voici High Strung.

dimanche 15 septembre 2013

interview TUKATUKAS






Tukatukas vientde la Réunion, bercé  par les eaux douces de l’océan Indien.  Ses quatres membres jouent une musique créole dans la plus pure tradition des iles françaises…

Non ! Sérieusement Tukatukas vient bien de la Réunion mais joue  du punkrock mélodique qui se rapproche assez souvent du streetpunk et qui rappelle autant Oxymoron, Rancid que les Dead Kennedys. Tukatukas dégage une énergie intéressante et, maîtrise parfaitement son style. Je pourrais lui reprocher ses petites incartades reggae/roots pas toujours pertinentes et trop clichées à mon goût, mais au-delà de l’originalité de leur lieu de résidence, Tutakukas vaut vraiment qu’on lui prête une oreille. Petite interview – présentation du groupe :