mardi 14 octobre 2025

Festival Rise and Fall


 Le festival Rise & Fall est de retour cette année en version fracassante avec des affiches démentes. Comme quoi dans les Deux-Sèvres...

Pour les infos c'est ici  : Facebook 


Petite sélection de quelques dates à ne surtout pas rater pour tout lecteur des Rêveries :


Jeudi 6 novembre, 19h00 au CAMJI de Niort

HEADCHARGER / HOWARD / KAEDERIC

Un peu de stoner, de métal et de heavy rock. Parfait pour débuter le festival



Dimanche 9 novembre, 18h au CAMJI de Niort

TOTORRO / LA JUNGLE

Le meilleur groupe de math-rock instrumental français est de retour avec un nouvel album, accompagné par l'un des duos les plus impressionnants sur scène




Lundi 10 novembre, 20h à DIFF'ART à Parthenay

KRAV BOCA / POESIE ZERO / SCHLAASSS / KING KONG MEUF


Soirée punk complètement déjantée, ceux qui n'auraient jamais vécu l'expérience Krav Boca vont prendre une belle claque !


Mercredi 12 novembre, 19h au CAMJI de Niort

COILGUNS / MSS FRNCE / SPLIT

Ma soirée préférée, programmation parfaite, Coilguns, c'est le meilleur album sorti l'an dernier, Mss Frnce c'est un groupe de scène incroyable et Split vient de sortir un EP totalement monstrueux.




Vendredi 14 novembre, 20h30 à la salle EMERAUDE de Bressuire

BASIC PARTNER / MANSION’S CELLAR / LUMBER YARD


Pour Basic Partner, belle révélation de cette année, le reste ce sera de la découverte !


Samedi 15 novembre, 20h30 à la salle EMERAUDE de Bressuire

BROKEN BOMBS / MOOSHINE STALKERS / BART & THE BRATS

Ça fait longtemps que je n'ai pas vu ce bon vieux Bart en concert, du bon vieux garage à fond !




Jeudi 20 novembre, 19h au CAMJI de Niort

BLACK BOMB A / SPLEEN / ARTERY

Un peu de métal, un peu de hardcore histoire de finir le festival tranquillement au calme





samedi 11 octobre 2025

NOT SCIENTISTS - Voices

 


NOT SCIENTISTS - Voices

Kicking Records / Kidnap Music / Rookie Records

 

Après un changement d’effectif au moment de la sortie de son dernier album “Staring At The Sun” en Février 2023, les NOT SCIENTISTS reviennent sur le devant de la scène avec un nouvel opus “Voices”.

Un dénominateur commun avec leurs 3 derniers albums, l’équipe de scientifiques, composée d’Ed, Bazile, Tatane et Frederico, est repartie faire un tour en Catalogne pour enregistrer et mixer chez le producteur Santi GARCIA, dans son Ultramarinos Costa Brava Studio, et avec qui ils travaillent depuis leur album « Golden Staples » en 2018.

Le savoir-faire de ce dernier n’est certainement pas un hasard dans l’évolution musicale du quartet et surtout le rendu de « Voices ». Peut-on éventuellement parler de 5ème membre du groupe ?

Le groupe nous avait donné un premier aperçu de la tendance de ce qu’allait donner leur nouvel album avec quelques échantillons et la sortie de 3 singles « Caught in a web », « Hurricane », et « Endgame ». Le groupe a trouvé sa sonorité New Wave depuis quelque temps tout en gardant un côté punk ou pop et des refrains accrocheurs qui font d’avantage leurs retours sur ce « Voices ».

Cet album se singularise encore plus par son intensité en jouant sur les BPM, les jeux de guitares, qu’ils soient arpégés ou saturés, des patterns de basse plus présents, et toujours un métronome doué d’une technicité hors pair aux fûts. Mais surtout un art du songwriting d’une grande efficacité. Le tout est sublimé par une production de qualité et cherchant l’originalité.

On retrouve tout le savoir-faire du groupe tout au long de cet album. Un coté pop avec des morceaux comme « Voices » et « I remember ». Une atmosphère plutôt dark avec « Cul de Sac » ou « Phone ». Et une ligne directrice post punk avec « Maze », « City Calls » ou bien encore « Hurricane »

 

Mes coups de cœur se portent sur 3 morceaux : « Ball And Chains » qui montre le coté progressif que peut mettre le groupe dans ses morceaux (un peu comme ils l’ont fait auparavant sur des morceaux comme « Leave Stickers On Our Graves » ou « Emergency Break ».

Mais aussi, « Burnout », le morceau « rentre dedans » de l’album. Tout y est, vitesse, saturation et avec un petit coup de génie que cet effet de ralentissement de rythme d’une seconde dans le refrain.

Et l’aérien « The Architect », qui conclut l’album, sonne comme l’apothéose d’un album qui nous tient à bout de souffle pendant 42’18.

 

Depuis ses débuts, il y a plus de 10 ans, NOT SCIENTISTS n’a pas cessé d’innover, de chercher à se renouveler. Là, ils nous montrent encore qu’ils peuvent surprendre avec leur travail d’expérimentation sonore. C’est ce qu’on aime chez les artistes qui osent sortir de leur zone de confort. Mais jusqu’où iront-ils ?

Voices”, qui devrait encore faire passer un cap au groupe, est un album solide, intense, mélodique aux refrains accrocheurs taillées pour la scène. Et devrait certainement être un des albums majeurs de l’année.

Foncez les voir en concert (vu dernièrement à Nantes au Ferrailleur) pour apprécier l’intensité des morceaux. En plus, pour couronner le tout vous rencontrerez 4 garçons charmants. Quoi de plus ?

 

Herr Krombacher

 

https://notscientists.bandcamp.com/album/voices



 

BONUS

 

« Caught in a web » : https://youtu.be/syz_zkLqQQY?si=eZ0YKvx53X0-2x-S

« Hurricane » : https://youtu.be/j4xfbyGhh70?si=8enwSznTuJ0dClRt

« Endgame » : https://youtu.be/T0u0uVRCuXw?si=Em4NTNfcELxTiVB_

mardi 7 octobre 2025

PLUIE CESSERA – We’ve been alone [EP]

 


PLUIE CESSERA – We’ve been alone [EP]

Spleencore Records / Tout Doux Records

Joli nom, et belle promesse tenue pour ce jeune groupe parisien de screamo/post-hardcore, formé en 2023. We’ve Been Alone, leur premier EP, surprend par sa maturité : pas un instant on n’y devine les balbutiements d’un premier essai. Pluie Cessera puise son inspiration chez des tauliers du genre comme La Dispute ou Touché Amoré, mais s’en détache avec une identité propre, oscillant entre rage et réconfort.

L’EP s’ouvre sur A song for my dead dog, une morceau qui incarne bien cette dualité avec des mélodies très mélancoliques avant qu’une cassure en milieu de morceau ne vienne briser cette douceur naissante pour offrir un final bien plus explosif. Mosh part enchaîne avec des sonorités tout aussi captivantes, mêlant rythmiques entraînantes et mélodies envoûtantes. La formule est réutilisée avec brio sur And Then the Rain Fell dont le début est vraiment très doux avant que le chant ne pousse le curseur de l’intensité pour un beau final.

Montagnes commence doucement, très immersif, il monte en puissance avec l’arrivée du chant avant de s’offrir avec un interlude fait de spoken word qui une dimension plus poétique. J’aime beaucoup le défouloir qu’est Love Is Blind, véritable morceau hardcore screamo où l’influence Touché Amoré se fait vraiment sentir. Il est rapide, énergique et très efficace ! Quant à Amélie, c’est peut -être le morceau le plus abouti, grâce à ses mélodies très subtiles associées à une fureur très fragile. Le chant clair est très joli et au final on se laisse vraiment happer par ce titre.

 

Côté production, le son est bien arrangé et équilibré même si, à mon goût, l’ensemble manque tout de même d’un peu de puissance pour vraiment basculer vers un côté encore plus viscéral et mettre une véritable petite claque.

PLUIE CESSERA est donc un groupe à suivre avec beaucoup d’attention, et avec ce premier EP il révèle une vraie personnalité. Il sera très intéressant de voir son évolution.

J. NeWSovski

 

 

https://pluiecessera.bandcamp.com/album/weve-been-alone

https://www.facebook.com/pluiecessera



vendredi 3 octobre 2025

REST UP – Real Sensations

 


REST UP – Real Sensations

Le Cèpe Records / Exag Records

 

On ne va pas cacher très longtemps que Rest Up est l’une des nouvelles sensations sur la scène indé française. Le jeune groupe Angevin, à peine sorti de l’adolescence, s’est déjà fait remarquer il y a deux ans avec son deuxième EP It Was Summer dont le mixage avait été réalisé par Daniel Fox (Bassiste de Gilla Band). Peu après, le trio intègre l’Équipe Espoir du Chabada (Angers), un tremplin qui lui offre expérience et mentorat - notamment auprès Arnaud Fournier (Hint). Cet ensemble, couplé à leurs performances scéniques, séduit Exag Records, label Belge sur lequel on retrouve notamment La Flemme ou Druugg, et du Cèpe Records, dont on connaît aussi très bien les groupes présents (Clavicule, We Hate You Please Die, Gros Cœur, Servo…). Un double sceau de qualité, qui dans le paysage musical actuel, vaut toutes les recommandations.

 

Avec Real Sensations, Rest Up signe un premier album d’une maturité déconcertante. Onze titres en 38 minutes, une durée classique pour un album qui est loin de l’être. La pochette, signée Marie Lesieur et Ivan Chamaillard, assemble collages et éclats de verre en une mosaïque sobre et intrigante, parfaitement à l’image de l’album : un collage d’influences et d’émotions. L’enregistrement a été confié à Daniel Fox qui venait tout juste de produire l’album explosif des Lambrini Girls et qui offre à ce disque un son chirurgical.

Harmattan débute parfaitement avec une tension et une atmosphère qui montent en puissance, un vrai morceau introductif et immersif vite repris par Too Late To Call qui rappelle l’énergie d’un Lysistrata des débuts avant d’explorer un univers post-rock plus aérien et de finir en défouloir punk. Un morceau vraiment détonnant. Et c’est Accutane qui s’impose comme le tube de l’album, derrière les sons issus de machines qui deviennent vite oppressants, on sent l’urgence, la tension et la fureur qui se dégagent. Le trio Angevin prouve qu’il maîtrise l’art du contraste et sait se faire aussi mélodique comme en témoigne Damage qui démontre une belle maturité et une écriture déjà aboutie

Cette maturité qui permet à Rest Up d’explorer de nombreux paysages ce qui est étonnant pour un premier album, je pense à Hold Me Tight et son univers très marqué, très aérien, très beau. Les vagues de guitare et les synthés appuient fort et leur musique est puissante et touchante.

Là où la plupart des premiers albums se laissent souvent guider par l’instinct, Rest Up ose prendre son temps et poser ses morceaux : ils sont réfléchis et structurés. Le trio puise chez ses références qu’elles s’appellent Blonde Redhead ou Sonic Youth pour proposer des morceaux complexes mais aboutis (Pol’s Guitar) ou Lysistrata pour des défouloirs électriques (Real Sensations). Se dégage aussi de Rest Up une face shoegaze très maîtrisée sur des morceaux comme Weekend Girlfriend, langoureux et poétique ou Stall dangereusement envoûtant.

 

Avec Real Sensations, Rest Up livre un premier album d’une précocité rare et d’une aisance qui force l’admiration. Un jeune groupe qui transforme ses influences et les synthétise en un album remarquable aux multiples. Une vraie réussite.

J. NeWSovski


https://restuplads.bandcamp.com/album/real-sensations-2

https://www.facebook.com/RestUpLads/


dimanche 28 septembre 2025

PAMPLEMOUSSE - Porcelain

 


PAMPLEMOUSSE - Porcelain

A Tant Rêver du Roi


PAMPLEMOUSSE a plus que jamais envie d'en découdre. Deux ans à peine après "Think Of It", le duo (une batterie + une guitare/basse) revient à la charge avec un quatrième album intitulé "Porcelain". "Porcelain", une vieille histoire pour le groupe désormais établi en Lorraine (bye bye la Réunion). C'est tout simplement le nom d'un titre de leur second opus "High Strung", celui avec lequel nous avons fait connaissance avec le combo noise-rock. C'était juste avant la pandémie. Une éternité.

Signé sur l'excellent label palois A Tant Rêver du Roi, "Porcelain" permet à PAMPLEMOUSSE de franchir une nouvelle étape dans son parcours singulier. S'inscrivant dans la continuité de "Think Of It", cette nouvelle production intransigeante affine encore un peu plus le style de PAMPLEMOUSSE. A savoir un mélange de noise-rock tendu et indie-rock musclé, dans une ambiance très nineties. On pense autant à JESUS LIZARD qu'à SLOY ou CHOKEBORE. Dès l’ouverture "More Beautiful Than Madonna", le ton est donné : riff tranchant, rythmique implacable, chant venu du fond du garage. Ce court single, déjà dévoilé avant la sortie, résume bien l’album : urgence et intensité, mais sans sacrifier l’accroche mélodique. Après cette première déflagration, PAMPLEMOUSSE ralentit la cadence et prend son temps sur l'étouffant "Smile The Num". Les lentes et lourdes frappes de batterie de Sarah répondent au riff légèrement bluesy de Nicolas. On pense au son de Chicago et à SHELLAC. Le morceau, pas avare en changements de rythmes, prend ensuite une tournure plus noisy. PAMPLEMOUSSE repart au front sur "The Big Speakers", titre abrasif à la tonalité punk-rock et grunge qui peut évoquer le NIRVANA des débuts.

Plus mélancolique et flottant, "Miami Blue" est une pépite indie-rock/shoegaze. La voix déformée de Nicolas semble lointaine. "Instrumental" qui porte bien son nom, est une respiration bienvenue. Dans sa première moitié en tout cas car la tension est palpable à mesure que le morceau avance. L'équilibre entre vacarme et mélodie fait également mouche sur le brumeux "Snowball". On y retrouve à travers ce morceau la force émotionnelle d'un CHOKEBORE. Pour citer d'autres références plus récentes, on pense aux Américains de NO AGE sur "Bad Penny", autre duo guitare/batterie adepte des expérimentations noise-rock et garage. "Every Story Has A End", titre punk-rock au refrain irrésistible est taillée pour rester dans la tête tout en brûlant les tympans. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec nos deux compères qui proposent pour clôturer l’album un long format étonnant. Les huit minutes de "Brick Head" commencent d'abord comme du PAMPLEMOUSSE pur jus. Puis s'aventurent sur un terrain beaucoup plus expérimental et hypnotique digne de SONIC YOUTH ou GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR. Une tempête sonore bourrée de larsens et bizarreries sonores. Puissant !

 

Avec "Porcelain", quatrième jalon d'une discographie déjà solide, PAMPLEMOUSSE nous livre son album le plus abouti. Dense et exigeant, il conserve la puissance et la rugosité des débuts tout en explorant davantage les nuances et les contrastes. Une réussite !

Mr Caribou

 

Titre préféré :                    Miami Blue

 

 

https://pamplemoussetheband.bandcamp.com/album/porcelain

https://www.facebook.com/pamplemousseband

 


mercredi 24 septembre 2025

Playlist : Automne 2025








Plus d'informations sur les groupes :

KARABA F.C. – Neighbours

Paris - Brest / Indie Post-hardcore

Sortie de l’album le 17 Octobre 2025

Label : Voice Of The Unheard
Liens :
https://karabafc.com/

https://karabafc.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/KARABAFC/

 

vendredi 19 septembre 2025

LES SOULS MOTELS – the miserable have medicine

 


LES SOULS MOTELS – the miserable have medicine

Autoproduction

 

Tout est parti d’un message de Pit Samprass sur Facebook, quelque chose du genre : « J’ai enregistré la guitare sur l’album de Les Soul Motels ». Diable ! Qu’est-ce que c’est que ce nouveau groupe ? Une rapide recherche rapide, et le nom de Jean Morreau apparaît à la basse. Vous savez, celui qu’on appelait Orange quand il tenait la guitare dans NRA et qui est aussi le chanteur de THIRD EGO depuis trois ans, à ses côtés il y a aussi Christophe le batteur de Vultures, Hyenas and Coyotes et auparavant dans Socrates. Et derrière tout ce projet - ou plutôt à sa tête – il y a Sven, guitariste de NRA, qui assure ici le chant et la guitare. Une belle fusion de musiciens qui ont bercé ma jeunesse.

Le projet a été enregistré à l’Amsterdam Recording Company par Jean Morreau himself, en même temps c’est son studio…

 

Sven propose 13 titres avec quelques petits tubes comme mon préféré Dark Is In The Heart qui démarre fort par son refrain « I Want Some… » les couplets sont mélodiques et sa voix un peu éraillée m’a surpris : je ne crois pas l’avoir entendu dans NRA à l’époque. Le morceau d’ouverture Rock My Boat est aussi intéressant : posé, il prend son temps pour installer son ambiance, malgré ses deux minutes.

The Miserable have medicine n’est pas un album punkrock au sens strict, il ne fait pas étalage d’une vitesse débordante mais c’est un disque de rock qui est brut tant dans son traitement que dans ses compositions (Rear View Mirror) qui se veut entraînant (see believe, ou le très bon In this world) avec une touche du début des années 90 bien sentie. Les titres s’enchaînent dans le même esprit ce qui rend l’album homogène (Not one message, Fearless) et par moment se dégage une mélancolie latente (Burn Out) portée par des tempos ralentis.

Quelques petites dissonances cependant, comme check one qui me semble trop abrasif à mon goût ou bien le traitement global du son, bien que volontairement lo-fi il manque tout de même de puissance.

 

Au final, The Miserable Have Medicine est un album qui assume ses influences et ses imperfections. Entre énergie rock et mélancolie, il séduit par son authenticité, même s’il laisse parfois sur sa faim côté production. Un projet à suivre, porté par des musiciens légendaires, dont on espère qu’ils arpenteront les routes bientôt !

J. NeWSovski

 

 

https://lessoulmotels.bandcamp.com/album/the-miserable-have-medicine