dimanche 12 mai 2024

BURNING HEADS – Embers of Protest

 


BURNING HEADS – Embers of Protest

Kicking Records

 

Peu de groupes peuvent se targuer d’avoir une telle longévité sans avoir jamais opéré une quelconque pause, les Burning Heads sont actifs depuis 1987 (d’ailleurs le groupe fait sa piqure de rappel sur Keep The Fire Burning), ont désormais 15 albums au compteur, des splits avec des groupes aux univers éloignés (Near Death Experience, Alif Sound System), des groupes prestigieux (The Adolescents, Marshes) et des groupes de potes (Uncommonmenfrommars, NRA, Vulgaire Machin, Thompson Rollets). Les dernières années ont été marquées par des changements de line-up importants au chant d’abord mais aussi à la guitare. Phil, guitariste emblématique, est revenu en 2019 puis a re-quitté le groupe suite à la tournée de Torches Of Freedom, il a été remplacé par Dudu, à la base roadie du groupe mais aussi, et surtout, guitariste de Gravity Slaves et de Brokken Roses. Au final, des débuts du groupe, ne reste plus que Thomas, mais ces derniers changements ont amené avec eux un air de fraîcheur et de renouveau plutôt bienvenu.

 

Embers of Protest (Braises de la contestation en français) s’affiche dans les mêmes habits que Fear is Liar, le 3 titres, qui avait précédé Torches Of Freedom. Un artwork très joli signé Karl Beley avec une nouvelle patte artistique racée et réussie. Clairement l’une de mes pochettes préférées des Orléanais. L’album a été enregistré au Swan Sound Studio par Guillaume Doussaud et le son est vraiment très bon à mon goût.

Au bout de 37 années, les Burning Heads font toujours preuve d’une étonnante fraîcheur et démarrent très fort avec PyromaniacFra semble se délester du poids de l’héritage de Pit Samprass, et c’est une bonne chose car ce titre est une très bonne entrée en matière. Il s’est d’ailleurs davantage investi dans l’écriture des morceaux que sur l’album précédent et c’est peut-être son côté Eternal Youth mais il y a des superbes morceaux mélodiques comme Storm in my throat, l’un de moments forts de l’album, le morceau en mid-tempo est un petit bijou de mélodies avec les chœurs haut perchés de Thomas et ce riff de guitare hyper bien trouvé. J’aime aussi l’urgence qui se dégage de Too Far So Close, et puis en matière de chœurs on trouvera difficilement mieux dans le répertoire que Catch My Fall, entraînant, mélodique mais très bien rythmé.

Mais le morceau phare de cet album est Always Hate Goodbye, un morceau qui permettra de s’inscrire dans la lignée de leurs tubes comme A Whole Life, Break Me Down, Groundtown… Et ainsi d’asseoir ce line-up dans l’histoire du groupe.Le groupe a d’ailleurs eu le nez fin en le mettant en vidéo.

Les Orléanais ne délaissent néanmoins pas le côté punkrock rapide avec Red, à la rythmique soutenue qui n’aurait pas dépareillé sur Escape ou Keep The Fire Burning.

Quelques morceaux moins efficaces comme Happy New Fear, efficace mais un peu basique, Revolving Door Policy ou le traditionnel morceau reggae Dark Romance, mais j’avoue n’avoir jamais totalement apprécié ces titres.

 

Ce nouvel album amène donc avec lui une fraîcheur et un véritable renouveau. Embers Of Protest s’émancipe de son passé et propose des chansons délicieusement saupoudrées de mélodies imparables dont les Orléanais ont la recette. Cette cuvée 2024 est un excellent cru.

 

J. NeWSovski

 

 

https://burningheads.bandcamp.com/

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https://kickingrecords.bandcamp.com/album/embers-of-protest



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