mardi 17 octobre 2023

Live Report - L'accord de puissance

 


C’est à Chemillé, dans les Mauges, à mi-chemin entre Angers et Cholet qu’avait lieu la première édition de L’accord de puissance, un concert réunissant quatre groupes de la région. C’est même plus précisément au Théâtre Foirail, superbe complexe, que l’association Un Pas De Côté a choisi de diffuser du gros son dans ce lieu plus habitué aux ambiances feutrées.

 


Et l’accord de puissance commence par Ex Hen, groupe de Nantes avec des mecs qui ont bourlingué pas mal puisque Grabs (chant et guitare) joue et à joué dans Orange Blosssom, Washington Dead Cats, Shout, Toxxic TV, 6 Feet DownSeb (Batterie) est aussi le batteur de Mobütu. Le trio fait une bonne entrée en matière avec un mélange de stoner et de gros rock langoureux comme sur son premier morceau (qui ouvre aussi l’album) : Du sang plein les yeux. Le groupe alterne chant français et anglais. Mais on bascule aussi dans quelque chose de plus mélodique et posé sur Follow Me voire hypnotique sur Guignolant. Le passage sur scène amène davantage de volume à certains morceaux et donne des versions différentes (comme un visage ; selon Jean). Une belle découverte.

 

 

Le coin restauration est plutôt sympa et bien organisé avec deux food trucks : l’un propose hot dogs et sandwichs veggie tandis que l’autre propose des fouaces, ce qui est, je trouve, une excellente idée d’avoir un produit local qui plus est pas très cher.


 




Beastly enchaîne rapidement, c’est la seconde fois que je les vois en trois mois et force est de constater que le groupe est plus qu’intéressant sur scène. Dans leurs tenues décalées, les trois membres commencent leur set par un jam assez hypnotique avant d’enchaîner sur un morceau du nouvel album. Le groupe a cette particularité, très rare dans ce registre, de faire des morceaux qui partent dans une sorte d’improvisation parfaitement maîtrisée. Le trio offre aussi un spectre très large de leur musique jonglant entre le post-hardcore, le punk-jazz ( ?) ou des sonorités plus ethniques, mais il y a un point commun à tout cela c’est le groove qui transpire à travers chaque morceau et, je m’avance peut-être un peu trop, mais il y a des moments où je trouvais que le groupe se rapprochait de l’esprit Primus notamment par l’utilisation de la basse. La maîtrise des 3 garçons de leur instrument est impressionnante et leur complicité rend leur musique d’une grande richesse. Beastly, dont on chroniquera l’album d’ici peu, continue d’impressionner son monde sur scène et sur album. Une vraie confirmation pour ce groupe plein de promesses et de fraîcheur.

 






Le temps d’aller se ravitailler au bar est arrivé, celui-ci propose La musse de la ferme brasserie La Muette en pression, une très bonne nouvelle ! A disposition aussi la Rombière ambrée.

 

Toxxic TV prend ensuite les choses en main. Je n’avais pas vu les vétérans nantais depuis 2001 et leur première partie de NRA au Fuzz Yon. Après plusieurs pauses le groupe est revenu sur le devant de la scène, le line-up a changé plusieurs fois mais garde son ossature d’origine avec Gaël à la batterie et Thomas à la basse. Aujourd’hui le groupe joue en trio en l’absence d’un de ses guitaristes et vient défendre son dernier album The Fall sorti l’année dernière. Le concert démarre fort avec notamment Nation of worms et Riots. Gaël, derrière sa batterie, conserve toujours la même énergie et la capacité à jouer vite et chanter en même temps. Le set, essentiellement composé de morceaux de The Fall et Here & now, se veut généreux et énergique.

 







Mobütu termine le concert et démarre fort avec I’m wild wild wild, il enchaîne les morceaux rapidement. Matürin, le leader charismatique du gang (dixit l’intéressé) harangue le public et trouve écho. Ça bouge dans le public alors que les fontenaysiens continuent d’asséner un rock lourd à mi-chemin entre Motörhead et Airbourne. Pas moins de 20 titres joués avec une belle générosité parmi lesquels on retiendra l’explosif FLC Rock’n’roll City et l’énergique Run Hippie Run mais aussi plusieurs reprises, notamment Ramones (de Motörhead) puis un peu plus tard Sex and death (de Motörhead toujours) et pour finir de très belle manière avec le traditionnel Surfin Birds (The trashmen) qui s’étalera en longueur. Pour Sébastien à la batterie c’est le deuxième set de la soirée (après celui avec Ex Hen) et son bras blessé le rappelle à l’ordre.

 








A noter le son impeccable offert ce soir dû aussi à l’acoustique de la salle (le studio, la plus petite du Foirail).


Pas moyen de prendre une dernière Musse avant la fermeture mais ce concert qui s’est déroulé dans une très belle ambiance en amènera, j’espère, certainement d’autres dans son sillage. Un bon concert rondement mené par une asso dynamique.

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