dimanche 28 août 2022

THE FLATLINERS – New Ruin

 


THE FLATLINERS – New Ruin

Fat Wreck Chords

 

The Flatliners fait partie de ces groupes nord-américains les plus excitants depuis ces 20 dernières années. C’est aussi l’un des groupes qui a le plus évolué depuis ses débuts en 2002. En 5 albums le groupe est parti d’un punkrock teinté de ska à un punkrock puissant et mélodique.

Je craignais que l’intégration à plein temps de Chris Cresswell (chant et guitare) dans Hot Water Music allait mettre un terme au groupe, car, entre la tournée avec le groupe floridien et la promo de leur nouvel album, je voyais mal comment il allait trouver le temps de relancer les Flatiners tout en sachant qu’il a aussi son projet solo sous le bras (un Ep sur le label de Joey Cape).

Mais New Ruin, 6ème album en 20 ans, est aujourd’hui dans les bacs, toujours sur Fat Wreck, et c’est une excellente nouvelle !

 

Le premier titre, Perfomative Hours, est le morceau parfait pour démarrer ce nouvel album, et je trouve qu’il est aussi parfait pour quelqu’un qui voudrait découvrir le groupe. Tout y est : les mélodies, l’énergie, la puissance et le chant éraillé de Cresswell. Les guitares se déchirent et offrent une parfaite introduction. Et déjà Rat King enchaîne sur un tempo plus posé mais avec le même talent à captiver.

Big Strum est aussi une chanson qui joue sur les mélodies, avec un refrain intense. Le groupe a une belle capacité à générer de l’émotion. Ce titre aurait pu s’inscrire dans Inviting Light qui marquait une nouvelle évolution dans la discographie du groupe par son côté très sage.

Top Left Door commence en acoustique, uniquement Cresswell et sa guitare et la chanson évolue par la suite mettant une nouvelle fois en avant les mélodies accrocheuses et la voix si particulière. Un très bon morceau.

New Ruin est donc un mix des deux dernières productions des Canadiens alternant des morceaux posés et mélodiques (Top Left Door, It’ll hurt, Big Strum) et des brûlots punkrock comme on pouvait en trouver sur Dead Language. Oath et Tunnel Vision font notamment partie de ceux-là avec des refrains accrocheurs et une énergie communicative. J’aime beaucoup aussi Heirloom, j’adore la façon dont Cresswell vient placer son chant, il a vraiment une façon de chanter très singulière et c’est un des points forts du groupe.

The Flatliners termine par Under a dying sun, long morceau de 6 min 36 qui nous enveloppe dans une atmosphère douce et rassurante puis l’intensité monte tout doucement avant d’exploser au milieu puis nous rebascule dans ses doux limbes. Un morceau sublime.

 

Gros coup de cœur pour ce nouvel album des Flatliners qui se révèle très varié en proposant de l’énergie, des mélodies mais aussi beaucoup d’émotion. Chaque morceau a son lot de sing-along et l’ensemble se veut parfaitement accordé. Une belle réussite pour un des albums les plus marquants de 2022.

 

 

J. NeWSovski

 

 

https://theflatliners.bandcamp.com/album/new-ruin




mercredi 24 août 2022

Clip - The Flatliners

J'avais décidé de raréfier la diffusion de clips, petite excption pour un groupe d'exception avec The Flatliners et le morceau Rat King

samedi 20 août 2022

BOBBY SINGER – chaque pas (EP)

 


BOBBY SINGER – chaque pas (EP)

Wacky Cats / En soirée je danse pas

Un court EP et deux reprises pour Bobby Singer qui nous avait sorti un album magistral (Salvation) il y a deux ans. Chronique

La première est L’empreinte de nos pas, de Grand Terminal le groupe de Bourg en Bresse (voir l’album : https://lesreveriespunkrock.blogspot.com/2017/01/grand-terminal-trompe-lil.html ), elle se révèle plus dure et plus sombre que l’originale, cela vient aussi du chant plus lourd et plus brut. J’aime bien la partie plus lente, très aérienne avec ses cris de mouettes.

La seconde est Chaque seconde compte, une reprise de Myciia de Limoges. Pour tout dire j’ai toujours eu un peu de mal avec ce groupe, les sons électro me dérangent sur ce style de musique. Ici la version de Bobby Singer diffère, encore une fois plus brute, plus lente et plus intense je trouve.

A noter que cet EP sort en CD avec  4 morceaux live en bonus.

 

C’est en tout cas une idée intéressante que de reprendre des « petits » groupes français et de voir que leurs morceaux se marient parfaitement à l’univers de Bobby Singer.

 

J. NeWSovski

 

https://bobbysinger.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/bobbysinger666/





 

mercredi 17 août 2022

THOMAS VDB – Comedian rhapsodie (livre)

 


 

THOMAS VDB – Comedian rhapsodie

Avant d’être acteur, humoriste et chroniqueur radio, Thomas VDB est passé par la case journaliste rock avec notamment un passage par Rock Sound. Son livre, Comedian Rhapsodie, nous plonge dans sa jeunesse jusqu’à la fin de sa carrière de journaliste.


Et la lecture se trouve être délicieuse car l’on découvre des infos croustillantes comme sa passion pour Queen (d’où le nom du livre) ou plus tard pour The Cult, Weezer ou encore Korn pour lequel il montera un fan club Français. Forcement on sera beaucoup à se retrouver à travers lui, une histoire de génération certainement. Toujours est-il que tout ce qu’il écrit me parle directement. Ses anecdotes sont très drôles, hilarantes même pour certaines, j’adore celle sur les enregistrements sur cassette (Slayer / Indochine), celle sur le club DIAL (Francis Cabrel !!) et sa passion pour la collection de CDs.

On découvre aussi son passé de chanteur dans des petits groupes locaux aux noms bien marrants et c’est très amusant. On y apprend aussi sa passion pour le cinéma (l’histoire des fiches de Pierre Tchernia !) et accessoirement son addiction à télé 7 jours.


J’ai beaucoup apprécié aussi son arrivée dans la presse musicale, découvrir l’envers du décor, on y retrouve des personnes connues des Rêveries (Olivier Portnoi et Franck (Freijnick ?)) et les anecdotes sont, encore une fois, très drôles comme par exemple l’interview de Moby. Il s’éclate à faire ce qu’il a toujours rêvé : recevoir des tonnes de CDs et voler jusqu’aux Etats Unis pour aller interviewer des groupes. Et puis, petit à petit, on sent poindre la tristesse lorsqu’il devient rédacteur en chef du magazine, poste qui l’éloigne petit à petit de sa passion première. La fin du livre se révèle alors très mélancolique et touchante.

 

Clairement j’ai adoré ce livre qui est empreint de nostalgie. Je me suis retrouvé dans beaucoup de références. Thomas VDB écrit avec beaucoup d’humour et sa légèreté de ton est rafraichissante. Un véritable coup de cœur.

 

J. NeWSovski

 

https://www.facebook.com/thethomasvdb

samedi 13 août 2022

NO TRIGGER – Acid Lord (EP)

 


NO TRIGGER – Acid Lord (EP)

 

De façon assez surprenante je suis passé totalement à côté de ce groupe depuis ses débuts (en 2001) et pourtant force est de constater qu’il se situe pile-poil dans mes goûts musicaux. Il aura donc fallu un concert avec les Tiny Voices qui ouvraient pour les américains pour que je découvre No Trigger. Le groupe est passé par Nitro, a enregistré au Blasting Room et sans être très productif (2 albums et 3 eps) il a fait parler de lui !

 

Pour résumer No Trigger, on peut dire que le groupe est pile dans la mouvance Fat Wreck de la fin des années 90. Le chant se situe entre celui de Joey Cape (Lagwagon, Bad Astronaut…) et celui de Scott Radinsky (Pulley, Ten Foot Pole…), très mélodique, très américain. Musicalement on est aussi dans la même veine que les groupes cités avec du punkrock mélodique très bien fait mais pas très original. Sur la période estivale je dois avouer que ça passe à merveille. J’aime bien l’énergie dégagée sur Acid Lord, un morceau un peu déjanté mais c’est Antifantasy qui s’impose comme le meilleur de ce court EP, reprenant les codes FatWreck, le morceau est fun et addictif. Le côté fun et ensoleillé ressort aussi sur Brainwashed avec sa rythmique et son petit solo de guitare.

 

Le groupe ne remportera pas le prix de la plus belle pochette de l’année c'est certain mais cet Ep est vraiment une belle découverte.

J. NeWSovski

 

 

 

https://notrigger.bandcamp.com/album/acid-lord-ep

https://www.facebook.com/notrigger



lundi 8 août 2022

YOUNG HARTS – All I Got

 


YOUNG HARTS – All I Got

Eternalis Records, Crapoulet Records, APB Records, No Way Asso, Inhumano, Bad Health Records; Fireflies Fall, Opposite Prod, Ganache Records

 

Cette jolie pochette invite à profiter de la canicule estivale pour se rafraichir et, de façon assez surprenante, compte tenu du précédent opus, elle s’adapte parfaitement à la musique que propose Young Harts.

Et si l’on revient 3 ans en arrière, Truth Fades m’avait fait une très belle impression avec un punkrock plus dynamique et musclé. Un de mes albums coups de cœur de l’année d’ailleurs. All I Got arrive mais dans un registre légèrement différent, et je me dois de faire le parallèle Heavy Heart qui nous a aussi offert un dernier album bien plus pop, Young Harts, un cran en dessous tout de même, est sur le même cheminement.

 

Alors certes All I Got est très pop sur son traitement mais les Clermontois commencent tout de même fort avec le rythmé 1+1=11 alors qu’Appearance me rappelle assez rapidement Samiam, les mélodies certes, mais aussi le chant de Chris dont le timbre est vraiment singulier. J’aime beaucoup l’intensité que le groupe arrive à poser sur ces morceaux.

Plus léger, Weight est plaisant et s’impose comme un joli morceau raffiné tandis que Climbing et Ornica renouent avec une énergie communicative. Le groupe exprime de belles qualités d’écriture sur Weather, dont la deuxième partie se perd dans de longues et douces mélodies.

Young Hearts ralentit sur la fin de l’album et pour proposer un univers très post-rock sur Statistics, lent et beau mais aussi sur le magnifique Still Shining, doux comme une berceuse.

 

Un deuxième album qui s’éloigne quelque peu du premier pour proposer un univers plus pop et post-rock. Young Harts sait se renouveler et il le fait avec brio. J’attends de les voir sur scène avec impatience !

 

J. NeWSovski

 

 

https://www.facebook.com/younghartsband/

https://youngharts.bandcamp.com/



vendredi 5 août 2022

CHAT PILE - God's Country


CHAT PILE - God's Country

Flenser

Après deux EP auto-produits très prometteurs, CHAT PILE vient confirmer tous les espoirs placés en eux avec un premier album de haute volée. A titre personnel, j'ai découvert le jeune groupe d'Oklahoma City à l'occasion d'un split très réussi avec les angoissants PORTRAYAL OF GUILT.

 

Pour situer le style musical du groupe, il ne faut surtout pas se fier au logo de la pochette de ce premier LP, estampillé death métal. Malgré quelques passages vocaux gutturaux et un son parfois très lourd lorgnant vers le métal, le quatuor s'apparente plutôt au noise-rock, au hardcore et à l'indus. Pour les rattacher à des références cultes, CHAT PILE est un savant mélange entre le métal industriel de GODFLESH (batterie électronique, basse vrombissante) et le post-hardcore de the JESUS LIZARD (mêmes hurlements). Le morceau d'ouverture "Slaughterhouse" illustre parfaitement cette parfaite synthèse et nous plonge rapidement dans une ambiance anxiogène. Construit sur un rythme mid-tempo, le titre fait la part belle aux riffs lourds et aux vociférations effrayantes du frontman Raygun Bush. La machine de guerre CHAT PILE est en route et accélère la cadence sur l'entêtant "Why" dont le slogan "Why do people have to live outside ?" est répété à l'envi. Pour un groupe ayant seulement vu le jour en 2019, CHAT PILE fait preuve d'une sacrée maturité et ne tombe jamais dans la facilité en livrant une musique sauvage et tendue. L'absence de solo sur ce premier album démontre par exemple cette exigence. Le quatuor sait également surprendre l'auditeur. "Pamela" par exemple voit la tension baisser d'un cran et les Américains intégrer quelques sonorités new wave. Mais la menace et les décibels font vite leur retour sur l'explosif "Wicked Puppet Dance". "Anywhere", plus mélodique et progressif, est immédiatement accrocheur avec son petit gimmick de guitare. L'artillerie lourde (grosse basse, batterie métronomique, chant agressif, riffs tranchants) est de retour sur les énergiques "Tropical Beaches Inc." ou "the Mask". Après un interlude un poil stressant "I Don't Care If I Burn", CHAT PILE conclut "God's Country" par une longue pièce de neuf minutes ("grimace-smoking-weed.jpeg") très expérimentale et chaotique.

 

Dans la torpeur de l'été, CHAT PILE vient tout simplement de frapper un grand coup avec ce premier essai. Un excellent premier album de noise-rock, puissant, éprouvant mais passionnant.

 

Mr Caribou

 

Titre préféré :                                   Anywhere

 

https://chatpile.bandcamp.com/album/gods-country